mw^rn Hermann Dumont. Fl. bartier, État-Civil d'Ypres, AU la 7* RG> E JVl G K TURNFEEST VAN LANGEMARCK. Vrijzinnigen Volksbond van leperen. Boterstraat, 19, leperen. La fabrique de Parapluies Eïïl- mery-Polley, 2$, roe au Beur re, a Yprcs, est la seule maison garantis- sant ses produits. Fai re attention au numéro 2$. l'arbitraire de leur caprice et quels que soient les bonnes dispositions et la droiture d'intention de notre corps d'officiers, rien n'est plus dangereux que de conférer ainsi a des hommes un pouvoir absolu sur d'autres hommes les meilleurs sont amenés fatalement a en abuser, sans parler des injustices involontaires resultant d'erreurs, de faux rapports. La déprimante influence de ce systè- me de subordination systématique étouffe toute dignité humaine, toute indépendance si elle s'exerce sur une nature sanvage, un esprit faible ou mal équilibré, il se produit parfois des explosions de révolte sanglante, corn- me celle du grenadier De Ruytter. Mais a cóté de ces drames sensationnels qui surprennent notre indifference, com- bien d'autres tout aussi poignants, qui vont se dénouer dans les compagnies correctionnaires Le soldat ne cesse pas seulement d'être citoyen, il cesse même d'être un homme. Séparé de sa familie, il lui est défendu d'en avoir une autre d'après laloi sur la milice, le mariage est dé fendu aux soldats tant qu'ils n'ont pas fait les années de service actif. Et, d'autre part, le reglement de discipli ne punit celui qui tient une conduite libertine. Le voila bien empèché de faire preu- ve de la virilité qui a toujours passé pour une des qualités essentielles du soldat. En 1793, la Convention nationale avait supprimé la prohibition du ma riage, et cela n'a pas empêché les sol dats de la première République de se montrer invincibles. La réaction impériale a changé tout cela. Plus d'armées démocratiques composées d'hommes et de citoyens mais au contraire une armée étrangère a la nation, pétrie de eet esprit mili taire dont le premier effet est d'engen- drer le mépris du bourgeois, du pékin qui n'a pas l'honneur de trainer un sabre. Faut-il rappeler que le duel, puni et réprimé par nos lois pénales, est obli gatoire dans l'armée, sinon en vertu des règlements, du moins en vertu de régies traditionnelles et inflexibles Ces institutions militaires, si contrai- res a l'esprit qui anime notre constitu tion et nos lois sont foncièrement mau- vaises. Et puisque nous n'en sommes pas encore arrivés a pouvoir nous passer Feuilleton du journalLa Lutte-De Strijd,, 33 JEAN CHALON. Et, encore Si vous voulez vivre de la vie religieuse, il faut que vous deveniez iusen- sé aux yeux des hommes, pour l'amour de Jé- sus. (1) L'Église veut que l'liomme s'humilie et s'a- baisse, n'ait pas d'orgueil, pas d'amour pro- pre, n e pense pas, ne cherche pas a se rele- verje pourrais, mes soeurs, vous citer vingt passages formels des Pères ne résistez nulle- ment, et laiss^z-vous dinger par nous. C'esta nous que Jésus-Christ plus tard demandera comptedevos ames ainsi nous avons un role beaucoup plus périlleux que le voire... Les têtes inexpressives des devotes s'incli- naient toutes ensemble, comme sous un souffle de tempête, etiaque fois que le prédicateur prononqait le nom du Christ. Le sermon dura une heure entière d'un la rynx solide et toujours égal, le carme déve- loppa en péroraison les béatitudes mfinies, et la profonce patx du cloitre, et ces noces mysti ques dont le Christ est l'époux... Nous lisons dans la vie de sainte Thérè- se, votre gloneuse patronne, mes sceurs Elle était blessée d'une plaie divine, qui en la faisant languit' et mourir, lui causait un plaistr ineffable, auquel tous les plaisirs du monde ne peuvent être comparés. Ce fut en ce temps qu'elle vit plusieurs fois a ses cötés un Séraphin d'une beauté merveilleuse, lequel ayant un dard a la main, lui en transperqait le coeur. Ce dard était de fin or et assez long, et 11 y avait au bout une pointe de fer qui était en feu. Quand il l'enfongait dans son coeur, il produisait une (lamme d'amour si excessive de soldats, il faudrait tout au moins, en détruisant la caserne, laisser le sol dat vivre, en dehors de ses heures de service,de la vie ordinaire des citoyens, le laisser dans sa familie, au milieu des siens, respecter ses droits et sa libertó, et ne lui prendre du temps qu'il consacre aux travaux utiles a la richesse nationale que ce qui est stric- tement nécessaire. (Réforme). Dimanche dernier, 4 Octobre, la so- ciété de gymnastique Les Morins de Roulers, exécutait, au milieu d'une fonle que nous évaluerons sans exagé- rer a deux mille personnes, ie joli pro- gramme que voici ZONDAG, 4n OCTOBER 1896, om 2 1/2 ure, op de dorpplaats. PROGRAMMA 1) Optocht der turners. 2) Vrij oefening door de leerlingen. 8) Gezamentlijke bewegingen Engel- sclie en Eransche boxedoor de volwassen. 4) Toesteloefeningen a) Evenwijdige baren. b) Rek. 5) Ballet der postiljons. 6) Gezamentlijke oefeningen (mas- sues) door de volwassen. 7) Oefeningen met den kleinen stok (leerlingen) 8) Pijramieden. 9) Wapengroet onder schermers ge volgd door een gevecht met den strij ddegen [HÓ. ADemilde en EMartin). 10) BALLET DER HOVENIERS. La fête était donnée sous les auspi ces de l'administration communale qui ne regrettera certes pas l'initiative qu'elle a prise. Nous ne saurions du reste assez la féliciter les fêtes de gymnastique méritent d'être encoura- gées a tous égards. Elles constituent pour la jeunesse un stimulant èi s'adon- ner a un sport bygiénique, nécessaire au développement clu corps elles pro- curent au public des réjouissances, qui qu'elle ne pouvait presque en supporter la vé- hémence, et quand il le retirait, il semblait qu'il lui arrachat les entrailles' et il la lais- sait si embrasée qu'elle était comme hors de soi. La douleur de ces sacrées blessures lui faisaient donner de petits gémissements, mais leur suavité, qui n'était pas moindre, l'eni- vrait tellement, qu'elle ne voulait plus ni voir ni parler, mais seulement jouir de la douceur de sa peine et des délices de son amour (1). La messe s'acheva, lugubre les clartés du soleil montant fulguraient en la chapelle, et les chasubles noires, et les immenses croix jaunes sur le dos des officiants se détachaient dures, faisaient contraste avec les blancheurs éclatantes des murs, la nappe de l'autel, la toilette de la postulante. Après qu'il eut recouvert Ie calice de la pa- tène et du corporal, monseigneur prit dans le tabernacle le ciboire d'or, s'approcha de Geor gette et lui déposa sur la langue une hostie. Alors la tête de la novice se renversa un peu elle parut chanceler, ouvrit les bras en croix, largement, et tout a coup elle tomba en avant, raide aucun mouvement des mains, aucun déplacement des pieds n'amortit la violence de cette chute on entendit le bruit sourd du front sur le pavement, puis Georgette resta immobile, la figure touchant les dalles, comme un cadavre f2). Les officiants ne parurent pas même remarquer l'incident ?a et la dans l'auditoire, quelques cris de femmes éclatèrent, bientöt réprimés. Alors, dans Ia grille de fer une porte s'ouvrit sans bruit, et lentement, ti- rée par des mains invisibles de l'ombre sor- tirent trois carmélites revêtues de leurs man tes pour ne pas rompre la sévérité de la clo ture, leurs têtes se cachaient sous des cagou- Ies noires troublantes, avec, pour les yeux, deux trous. La religieuse du milieu portalt une croix d'argent, haute sur une hampe de bois noirles deux autres, des cierges jaunes allu- més. Au seuil elles s'arrêtèrent et restèrent n'ont rien du caractère banal, vulgaire et terre a terre des amusements popu lates en usage en nos contrées. L'accueil enthousiaste fait par la po pulation de Langemarck aux gymna- siarques roulériens nous a donnó la preuve, que la fête de Dimauche en- trait dans les gouts de la population. Le succes obtenu par les Morins est un titre de plus a, l'actif glorieux de cette société. L'administration communale de Langemarck ne pouvait mieux faire qu'en appelant chez elle cette so ciété de renom. Elle a prouvé par la qu'elle savait se mettre au-dessus des mesquineries de la politique elle a agi avec intelligence et discernement. La fête s'est passée dans la plus franche cordialité. Les Morins ont em- porté de leur sortie de Langemarck la meiiieure impression. De nombreux vi- vats ontétérépétéspar eux en l'honneur de Mle Bourgmestre de la commune et en Thonneur de M. Titeca, le sympa- thique Conseiller communal de la commune, qui avait offert l'hospitalité a la Commission des Morins. Une lon gue ovation leur a été faite au moment du départ des Morins. Ceux-ci n'ont pas oublié d'y associer MM. Dewilde et Albert Letèvre, les dévoués prési dent et membre d'honneur de leurso ciété. En résumé fête des mieux réussies. N'oublions pas d'ajouter qu'a cette fête s'étaient fait représenter les so- ciétés de gymnastique Progrès par le Travail de Messines et les Infati- gables d'Ypres. ZONDAG 11 OCTOBER, om 3 uren namiddag, dringende bijeenkomst in het lokaal Zilveren Hoofd CH. B OU DIN. Voor uwe artikels van Pho- tographie, Toestelsels, Voorwerpgla- zen, Papier en alle Bijhoorigheden, zich te begeven bij immobiles, les yeux baissés ne brillant point, sans regard. Un accord final de l'orgue s'étai- gnait les prêtres a la bate échangeaient leurs chasubles de deuil contre d'autres, étincelan- tes d'ors sur de riches étoffes, les ornements des grandes fêtes. L'ancien curé de B. comprenait-il enfin sa puissance de suggestion, ou bien c'était-il par iustinct? De sa place, il dit a haute voix, si bien que plusieurs bonnes femmes se retour- nèrent pour le regarder, il dit Soeur Ma rie du Calvaire, levez-vous Et Georgette se leva, avec des mouvements d'automate, elfrayants, la figure aussi pale que le satin de sa robe d'un pas de somnambule et comme marchant en rêve, les yeux perdus, les bras toujours étendus horizontalement, ca- taleptiques, elle s'avanqa vers les religieuses. A sa gauche se groupèrent le grand vicaire et ses acoiytes le père provincial s'approcha d'elle et lui paria. Mais la novice ne parut pas l'entendre (Ij. Répondez lui ordonna le curé. Et la langue de Georgette, déliée, put arti- culer des syllabes elle avait la voix sans rythme des folies. Que demandez vous interrogeait le car me. Entrer dans le saint ordre de Carmel, fondé par le prophete Elie. Vousjurez d'observer fidèlement les trois vceux monastiques qui sont pauvreté volontai re, chasteté perpétuelle, obéissance passive... par l'Evangile votis lejurez (2) Un acolyte présenta sur un coussin de ve lours le livre de l'autel Georgette étendit la main et dit Je le jure Vous jurez, continua le religieux, d'ob server fidèlement la règle et les constitutions de sainte Thérèse Vous jurez de rester fidè lement dans l'ordre pendant votre vie entière, sans cliercher a rentrer dans le monde De Werkplaats ter beschikking der kalanten. Toestelsels van alle merk en van alle prijzen. In liet zelfde buis vindt men ook eenc groote soorlcring Brillen, Warmtemeters voor de boter, Fan tasie, Kramerwaren, fijne Quincail- lerie. du 2 au 9 Octobre 1896. Naissances: Sexe masculin, 3, id. féminin, 4. Mariages Baert, Eugène, casquetier et Wol- ters, Albertine, repasseuse. Van- gheluwe, Cyrille, jardinier et Verhelst, Uéline, jardinière. Dewaele, Théo- phile, journalier et Bekaert, Florence, servante. Schoonaert, Camille, tis- serand et Gadeyne, Alix, tailleuse. Denaegel, Auguste, casquetier et Pau wels, Clémentine, sans profession. Leterme, Arthur, journalier et Yan- gilluwe, Emma, journalière. Décès Creyf, Jean, 66 ans, capitaine en re traite, époux de Dubois, Adèle, rue des Bouchers. Monar, Jules, 54 ans, ca pitaine Com1 de cavalerie, époux de Ferrand, Marie, rue longue de Thou- rout. Lalous, Fidele, 74 ans, sans profession, veuf de Turck, Marie, rue de Haerne. Messire Jules Iweins, Écuyer, 69 ans, Président du Tribunal de lre instance d'Ypres, époux de dame du Chastel de la Howarderie, Octavie, Saint Jacques extra muros. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe maseuhn, 2; id. féminin, 1. vivre dans ce couvent et d'y mourir en carmé- lite? Par les saints Evangiles, vous le jurez La novice jura. Alors les religieuses en cagoules, ayant dé- posé sur le sol leurs cierges, s'inclinèren t de- vant le père provincial et vinrent se placer au- près de leur nouvelle soeur. L'une d'elle enleva le voile et la couronne, et la tête de Georgette montra les lignes blanches laissées par la mal- adresse des coups de ciseaux. La seconde re- vêtit la novice du scapulaire brun qui descen ds jusqu'a terre, de la coiffe, puis du voile noir, sous lequel mademoiselle Delmas, désor- mais soeur Marie du Calvaire, fut cachée aux regards du monde. Pour terminer, monseigneur le grand vicaire prononpa en latin, a mi-voix, une longue for mule de bénédiction qu'il lisait dans un livre, et il multiplia sur la nouvelle carmélite les largessignes de croix, les girations des mains, les aspersions d'eau bénite, les balancements des encensoirs, dans le rayonnement du soleil d'or. Maintenant c'était fint. Les trois religieuses, et Georgette au milieu d'elles, rentrèrent dans le cloitre, s'enfoncèrent dans l'ombre, dispa- rurentsilencteuse et lente, la porte se refer- ma Aussitöt l'orgue attaqua une mélodie vtve, un air de fête, accompagnant les carmélites, qui, invisibles, chantaient un cantique fran- qais. Les voix semblaient venir d'intangibles horizons, et malgré la joie de la musique et des paroles, elles produisaient une impression sinistre, la tristesse des puits perdus dans la profondeur des houillères. Au moment oü sa fille avait disparu dans le cloitre, madame Delmas, sans résistance a ces multiples sensations aiguës, était tombée en une épouvantable crise nerveuse, hurlant et se débattant, demandant Georgette, croyant qu'on allait la tuer, ou qu'on l'avait tuée, délirant... tl fallut l'emporter. Enveloppée par les accents joyeux de l'or gue, la foule s'écoula, et les bavardages sans fin recotnmencèrent... les devotes par deux, par trois, se dispersaient dans les rues de la petite ville. PAR SUITE. Livrei. Cb. XVII. Ui Simon Martin, op. eit. II, page 1293. Les faits Identi- ques sont fréquemment notes dans la clinique du docteur Charcot. [2J Voyez les Extases de Louise Lateau, dans Bull. Ac. de Médecine 1873. Plus spécialementLouise Lateau parle docteur Bowneville, paris, Delahaye 1875, page 19. Rap port médical du docteur Warlomont, Muquardt 1875, page 25. DE SCHRIJVER, ii) On sait que les sujets n'entendent que leur magnéti seur et n'obéissent qu'a lui ou a la personne par iui délé- guée. (2) Les derniers vceux ne se lont que deux ans après la prise de voileon les appelle vceux solennels. Les voeux éternels n'existent plus. Mais étant donnée la méthode qui sert a rendre stupides les religieuses, trés rarement elles sortent du cloitre et seulement pour lai- blesse de.constitution. LA SUITE AU PROCHAIN NUMÉRO,

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 3