l'cnion fait la force. LE FAMEUX CHATEAU D'EAU Journal libéral démocrlatique d'Ypres et de l'Arrondissement ■SS Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement La démission du général Brassine. Les Chambres. Nomination. Samedi, 14 Novembre 1896. 5 centimes le numéro. Le minimum de salaire au Conseil communal de Bruxelles. Au beau pays des Flandres PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 2 francs. Par an 3 fr. SO. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. i*araissant le matnedi. Verschijnende ties Zaterdags. Dans notre dernier numéro nous avons démontré que beaucoup de tra vaux qui ont coütó un argent fou a la ville ne servent absolument a rien tels les luxueux bassins de décantation, les filtres au fer, mur de cloture, etc. Nous avons démontré qu'il y a diset- te d'eau et que l'eau débitée sera plus que jamais contaminée par les matiè- res organiques. Eau malsaine et gaspillage des deniers publicsvoila le bilan du Chateau Peau. Le Journal officieux de nos maitres fait autour de l'afi'aire la conspiration du silence pas un traitre mot des dé- boires que nos administrateurs ont es- suyés par leur notoire incapacité. Puis un beau jour, il annoncera dans un article débordant d'enthousiasme et de lyrisme qu'a teiledate, atelleheu- re, l'eau sera lachée sous pression dans les tuyaux de la ville il criera par dessus les toits vous voyez bien, que notre chateau d'eau marche vous étiez bien mal venus, libóraux, de cri- tiquer notre belle oeuvre Et le pau- vre croira avoir tout dit. II escompte que le public donnera dans le panneau Gaga, va Nous savons bien qu'on tripotera et retripotera les pompes et machines jusqu'a ce qu'on arrive a faire monter l'eau convenablement dans le réser voir. Combien cela coutera-t-il encore Nous n'en savons rien. Mais quelle sera la qualité de l'eau A quoi serviront certains travaux comme les bassins, etc. La est la question. C'est le véritable terrain de la discussion. Vous ne pour- rez-vous dérober, Journal; faudra y passer Plus haut nous parlions de déboires, il parait que la série en continue. Certaines parties de la machinerie se trouvent placées au-dessous du ni veau du sol. Or l'eau suinte a travers les rnurailles non cimentées gonfie et pourrit les courroies et corrode le fer ce qui est déja trés beau Mais ce qui est réellement splendide, c'est qu'il faille pomper l'eau envahis- sante pendant plusieurs heures consé- cutives avec une pompe a bras pour pouvoir mettre les machines en mar che. Pour porter remède a eet état de choses il est question de demander au Conseil communal un nouveau crédit pour la construction d'un nouvel aque- duc pour l'écoulement des eaux de la chambre des machines Après cela on peut tirer i'échelle Quelle prévoyan- ce, bone Deus placer le chateau d'eau a l'un des endroits les plus élevés de la ville et laisser submerger la machine rie dans les sous-sols Ce n'est pas tout l'injecteur qui doit alimenter la chaudière donne un débit insuffisant de sorte qu'il faut éteindre le feu, de crainte d'explosion alors que le réser voir se trouve rempli seulement au 2/3 Vous verrez que nos maitres diront que c'est un vice de construction, que ce n'est pas leur faute Ils ne sont pas coupables, ces doux agneaux Les contribuables se chargeront de le leur prouver. Administration ct Redaction rue au Beurrc, 20, Yprcs. Le ministère s'étant refusé a laisser soumettre aux Chambres ie projet de reorganisation militaire de M. Brassi ne, celui-ci a donné Lundi sa démission de mmistre de la guerre. Elle a été acceptée par arrêté royal paru &\iMoniteur Jeudi. M. Vandenpeereboom est chargé de l'intérim du ministère de la guerre. II parait que peu de généraux sont disposés a accepter le portefeuille de M. Brassine. Cependant, d'après le Pe tit Bleule général Bourlard, comman dant la province d'Anvers, se serait déclaré prêt a le reprendre. Son but sera de faire aller tous les soldats a la messe, après quoi le vote d'une réor- ganisatian militaire lui parait assure. Le général Bourlard complèterait trés bien la collection de nos mmistres. Constatons que MM. Ooremans et Woeste triomphent. Vous ne dépose- rez pas votre projet, avait dit le premier a M. Brassine. Et M. Woeste avait déclaré Nons ne permettrons pas a un mmistre, qui n'est pas même l'élu de la nation, de soumettre aux débats de la Chambre des propositions de loi contraires au sentiment de ia majorité. Ils avaient dit vrai. Ph. de C. En vertu de la Constitution, les Chambres se sont réimies Mardi. La Chambre a validé les pouvoirs de ses membres nouvellement éius. Puis, comme on est en peine d'un ministre de la guerre et d'un président de la Chambre (M. Beernaert se faisant tirer l'oreille pour remonter sur son per- choir), la Chambre s'est ajournée a 8 jours. Quand la droite sera sortie d'embarras, on ver ra a penser aux af faires du pays. Le Sénat a validé les pouvoirs de trois nouveaux membres, a élu son bu reau, puis s'est ajourné a huitaine. Un des premiers objets a son ordre du jour sera la discussion des projets de loi portant interdiction ou réglementa- tion des jeux et paris publics. II y a urgence, car la plaie s'éteud. Le gouvernement a les mains üées dit le Patriote il voir par qui. serait intéressant de sa- Ph. de C. M. Cantaert, receveur de l'enregis- trement et des domaines a Menin, est nommé conservateur des hypothèques a Ypres. Le 19 et le 26 Octobre dernier, le Conseil communal de Bruxelles a dis- cuté une proposition de minimum de salaire déposée par les conseillers du groupe socialiste en faveurdes ouvriers de la ville et des ouvriers des entrepre neurs travaillant pour compte de la ville. Ce n'était pas la première fois que pareille proposition voyait le jour au Conseil communal de la capitale. En feff'et, Paffiche suivante était placardée a Bruxelles en Avril 1855 Travaux publics Salaires des ouvriers travaillant pour ia ville. Le collége des bourgmestre et éclievins de la ville de bruxelles A l'tionneur de porter a la connaissance du public que, dans sa séance du 25 Janvier der nier, le conseil communal a décidé 1' Que tous les travaux que la ville fera exé- cuter sur états seront réglés par deux heures de travail et payés aux patrons a raison de 64 centimes par ouvrier el de 42 centimes par manouvrier, a la condition expresse qu'il sera compté 50 centimes au premier et 34 centimes au second. 2° Que, dans tous les cahiers des charges de toutes les entreprises de travaux exécutés par la ville, il sera stipulé que l'entrepreneur s'en- gage envers la commune a payer k tous les ou vriers et manouvriers qui seront employés a i'exécution desdits travaux respectivement 50 et 34 centimes par deux heures de travail. Fait en séance, a l'hötel de ville, a Bruxel les, le 23 Avril 1855. Par le Collége, Le Collége, Le Secrétaire, A. Fontainas, Echevin. Mais les mesures indiquées dans cette affiche ne tardèrent pas a tomber en désuétude. La proposition du groupe socialiste comprenait deux parties. La première était concue comme suit Considérant qu'il est d'intérêt gé néral pour la ville que les travailleurs soient bien rémunérés, que la journée de labeur ne soit pas trop prolongée et que toutes les mesures d'hygiène et de préservation des ouvriers soient obser- vées Considérant, en outre, que le repos hebdomadaire est également une né- cessité, Le Conseil décide qu'a l'avenir le cahier général des charges comportera entre autres clauses 1° L'obligation pour l'entrepreneur de payer a tous ses ouvriers un mini mum de salaire 2° La limitation de la journée de travail n 3° L'obligation du repos hebdoma- daire, de preference le Dimanche 4° L'assurance des ouvriers contre les accidents 5° Les conditions d'hygiène et de salubrité que doivent réunir les ate liers 6° Les mesures de sécurité pour les travailleurs des difiérentes professions. Le Conseil communal arrêtera an- nuellement le minimum de salaire aflérent a chaque catégorie de travail leurs. Pour la fixation de ce minimum et la limitation des heures de travail, la Ville consultera les chambres syn dicates ouvrières et patronales. En cas de non-entente, de recfus de con cours ou de l'inexistence de l'une ou l'autre de ces chambres, l'avis du Con seil de l'Industrie sera deinandé. Du cöté socialiste, la pvoposition a été défendue particulièrement par MM. Conrardy et Grimaud. Du cóté clérical, M. de Haulleville enaappuyé la le partie au nom de son groupe. Du cöté libéral, MM. Buis, De Mot et Lepage l'ont particulièrement com- battue. Seulement, remarquons. que M. Buis recommandait de veilher a ce que, dans la fixation des prix cFjunité, il soit EENDRACHT MAAKT MACHT. tenu compte du taux normal des salai res de la région et de repousser les sou- missions oü un rabais exagéré est de nature a faire craindre que l'entrepre neur ne cherche a le récupérer par une reduction sur le prix de la main- d'oeuvre. De ces paroles, il résulte que M. Buis admet le principe du minimum de salaire (sans le mot), mais lui refuse une sanction générale. II est regret table que, pour une divergence de vues aussi peu importante, le groupe libéral ait cru devoir voter contre une mesure qui est incontestabtement une mesure de défense en faveur des ou vriers. La 2e partie de la proposition socia liste stipulait que le minimum de sa laire ne pourrait être inférieur a quatre francs par jour, et que la durée du tra vail n'excéderait pas dix heures. Elle fixait en outre a quatre francs pour huït heures de travail le minimum de salaire des ouvriers de la ville. Elle a été rejetée. A ce propos, on a remarqué que la le partie de la proposition socialiste avait eu pour elle les voix socialistes et cléricales, contre elle les voix libé- rales et l'on en a conclu a une immo- rale alliance clérico-socialiste contre le parti libéral. On a eu soin de passer sous silence que la 2e partie a été rejetée par les libéraux et les cléricaux contre les so cialistes d'ou d'autres ont conclu a une immorale alliance clérico-doctri- naire contre les socialistes. Le fait est qu'on est assez mal venu a parler d'alliance immorale paree que les élus de deux partis ont voté d'ac- cord une proposition qui figurait a leur programme, aussi bien que paree qu'ils ont rejeté de commun accord une proposition que leur programme n'admet pas. Dans les Conseils communaux oü aucun parti n'a la majorité, il faut bien que deux partis tombent plus ou moins d'accord pour qu'une proposi tion soit adoptée ou rejetée. Si l'on de- vait s'indigner chaque fois que le fait se présente, on ferait en pure perte une prodigieuse dépense d'indignation. Ph. de G. Nous lisons dans le Cycliste Beige Iliustrél'intéressante notice qui suit On nous en rapporte une bien bonne II s'agit de la coquette petite ville d'Ypres. Elle, aussi, y a été de son petit regle ment vélocipédique. Tu quoque,filimi Ce reglement décide le port obligatoire de la lanterne allumée, le soir. II oblige le cycliste a avoir sur sa machine une son- nette ou un grelot. (Une sonnette Parfai- tement II defend l'accès des boulevards intérieurs. II or donne au cycliste de garder en ville une allure modérée, sans préciser le maximum de vitesse permise. Lors de la discussion au conseil, il a été convenu qu'on s'en remettrait... a l'appréciation des agents II autorise... rien du tout. Voyons, cela durera-t-il encore long- temps La gent cycliste est habituée a tou tes ces tracasseries. C'est une bonne béte. Quand on l'attaque, elle ne se défend même pas. N'empêche qü'un jour la coupe sera pleine... Nous en connaissons, et en grand nombre, qui, commencent a en avoir plein POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France et de Belgique fexcepté les deux Flandres)s'adresser a VAgence HavasBruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris, Place de la Bourse. ruaoQOQOJC^ni t» - Waefelaer.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 1