Chez les Infatigables. Le budget pour 1897. La Ghambre. Oud-Pompiers. Ph. de C. Le minimum de salaire Flandre occidenïaSe. Mai3 les aigles qui se disent nos mai- tres n'ont pas voulu laisser échapper l'occasion de se distinguer une fois de plus par leur imprévoyance. lis ont oublié de stipuler dans l'ac- cord qu'ils ont conclu avec le Phoenix, le maximum d'eau que le condenseur de la machine a vapeur pouvait con- sommer La Société a done construit le con denseur tel qu'il lui plaisait. La dépense d'eau que le condenseur nécessitera sera excessivement onéreuse pour la ville. Elle s'élèvera a 6'5,000 litres par jour Si encore on disposait d'eau a pro fusion niais souvent il y a disette. De temps en temps, en été surtout, la dif ference de niveau entre l'étang et l'en- trée de la ville n'est que de lm70. La pression qui en résulte se perd a peu pres complètement par les coudes et par le frottement de l'eau sur les parois des tuyaux de sorte que quand l'eau n'arrivera qu'enminime quantité dans les bassins de décantation (ton j ou rs par le fond bien entendu) il faudra avant de lacher d'alimenter la ville en soustraire, en gaspilier plutót, 56,000 litres par jour pour le condenseur N'est-ce pas que nos excellents ad ministrateurs tiennent absolument a garder le record de l'imprévoyance et de la légèreté. Journal cJYpres a bien raison de dire que les machines fonctionnent a la perfection il vau- drait peut étre mieux dans ces condi tions que le condenseur par exemple ne fonctionnat pas du tout. Gela ferait toujours autant d'eau de gagnée. Et l'injecteur dont nous avons déja parlé, Journal J Ypres, fonctionne sans doute bien aussi Le défaut de place nous oblige a in- sérer la suite dans notre prochain nu méro. La fête donnée Dimanche dernier par notre jeune et vaillante société de gymnastique a été couronnée d'un suc- cès bien mérité. Dès les sept heures du soir la grande salie de la Bourse est bondée, d'un public choisi et élégant. La salie coquettement ornée de dra- peaux et de verdure présente un aspect des plus riants, qui fait hon- neur au gout artistique de MM. Mau rice Weckesser, Jéröme Boyaert, Hus- tinckx, Demey et Verniest,ces dévoués membres de la Société. A sept heures un quart les gymna- siarques font leur entrée conduits par leur excellent directeur M. Gustave Houzé. Leur déploiement se fait a la perfection. L'orchestre entonne une entrainante polka, sur laquelle s'exé- cutent avec un irréprochable ensemble les mouvements a mains libres. L'in- novation est heureuse et nous ne sau- rions assez engager la Gommission de la Société a persévérer dans la voie oü elle est entrée de faire faire les divers mouvements avec accompagnement de musique. Nos gymnasiarques quittent l'estrade au milieu des enthousiastes applaudissements du public. G'est ici que se révèlent les indéniables progrès réalisés par la Société sous l'habile di rection de sou dévoué chef M. Houzé. Un morceau pour piano exécuté avec brio par M. Raymond Beele, sert d'in- termède a cette première partie du programme. Monsieur Raymond Beele est un artiste de talent, que le public entend toujours avec un plaisir nou veau. Les numéros 4 et 5 du programme sont consacrés a la gymnastique. A la barre fixe nous admirons le travail de MM. Bagein,Rosseel Jules et Temmer man, qui sont passés maitres en l'art. Plusieurs élèves présentent de trés bonnes dispositions. Une mention spé ciale pour M. Houzé, qui semble avoir reconquis ses vingtans. La canne royale, exécutée par les ainés seuls, faute de place sur l'estra de, ce qui constitue un sérieux encou ragement, estenlevée a la perfection. L'ensemble est excellent et les mouve ments nettement définis. Enfin cette première partie du pro- gramme se cloture par une chanson- nette comique, chantée en fiamand par M. Jules 1de, qui obtient un réei succes. La seconde partie du programmeest nt amée par une ouverture pour cors de chasse, jouée par deux amateurs, deux virtuoses. Le morceau est bien choisi; les nuances trés bien observées. Puis nous reviennent nos Infatigables: leurs mouvements d'ensernble avec batons, leur travail sur les barres pa- rallèles, sont trés admirés. Le numéro 9 du programme nous donne l'occasion d'applaudir MM. Houzé et Weckesser dans leur assaut de fieurets enfin M. Raymond Beele, toujours dévoué a prêter son concours, gratifie le public d'un des plusjolis morceaux de son répertoire. Nous en arrivons amsi a la partie sensationnelle du programme les po ses plastiques improvisées, sous la di rection de M. Victor Demey. Monsieur Demey a le talent de conduire ses hommes leur travail est exécuté avec énormément de gout. Les diver- ses figures improvisées sont vivement acclamées. Le ballet des postillons est sans con- tredit le clou de la fête. Trés gentils les pupilles avec leurs petits habits rouges, leurs toques rouges, leurs pan talons blancs, leurs bottes noires et leurs petits fouets. Leur costume est trés gracieux et le ballet des plus co quets. A remarquer surtout le passage oü les postillons font la croix autour de leur drapeau. Le ballet est bissé. il provoque un véritable enthousiasme dans la salie et lorsque nos jeunes gymnasiarques se retirent de l'estrade aussi alertes qu'en entrant le public leur fait une chaleureuse ovation. Inu tile d'ajouter qu'une grande partie de eet honneur revient a MM. Gustave Houzé et Victor Moreau, les zélés chef et sous-chef de la Société. La seconde partie du programme se termine par une brillante apothéose a laquelle prennent part tous les mem bres. Enfin un bal des plus animés cloture cette j olie soiree, dont tous emportent la meilleure impression. On a vivement remarqué a ce con cert la présence d'une forte délégation de la société de gymnastique de Messi- nes Progrès parte TravailG'est la une marque d'attention et de sympa thie, dont les Infatigables sauront tenir compte. En résumé, done, fête des mieux réussies et des plus encourageantes pour tous ceüx qui prennent a cceur les intéréts de notre chère Société. Les amendementsau budget de 1897, que M. De Smet de Naeyer a soumis a la Chambre, apportent des modifica tions importantes aux tarifs de douane, Les droits sur les vins seraient ré- duits de 23 fr. a 20 fr. par hectolitre pour les vins en cercles ce n'est pas encore cette faible réductionquine met tra pas encore le vin plus a portée de l'ouvrier que le schnick. En revanche, les vins en bouteilles, rnême destinés aux usages médicinaux, paieront 60 fr. les 100 litres, au lieu de 23 fr. M. De Smet de Naeyer appel- lera sans doute cela de la démocratie étant donnés que 999 ouvriers sur 1,000 ne boivent de vin que lorsque ie mé- decin le leur ordonne, la démocratie de M. Desmet pourra leur coüter cher. Espérons qu'il se trouvera quelqu'un a la Ghambre pour forcer M. De Smet a faire une différence entre les vins médicinaux et les vins de luxe propre- ment dits. Gomme l'augmentation du droit sur les vins en bouteilles fera hausser de 50 centimes le prix de la bouteille de champagne, les vins mousseux fabri- qués dans le pays payeront un droit d'accise de 40 fr. a l'hectolitre. M. De Smet annonce qu'il propose ra.... plus tard l'abolition des droits sur le thé et le café. MaisM. Desmet lache si difficilement l'argent, que ce plus tard ne nous réjouit guère. Les droits d'entrée sur les bois se raient aussi modifiés. Les amendements au budget boule- versent aussi la répartition du fonds communal. II serait réparti entre les communes d'après la population, sans tenir comp te du montant des contributions payées par les habitants. Excellente mesure pour frapper les villes, pour la plupart libérales. M. De Smet leur garantit bien un mini mum égal a leur quote-part de 1895, mais il les empêche de bénéficier de l'accroissement normal du fonds com munal. Pourquoi se gêner avec les li- béraux Le budget prévoit un excédent de 627,000 fr. seulement la situation financière générale est done loin d'etre brillante. Depuis 1893 (dernière année dont les comptes soient règlés), l'augmentation des dépenses est de 32 millions et demi. Treize millions proviennent de l'aug mentation des revenus des chemins de fer. Les contribuables payent directe- ment le reste. La rémunération des miliciens coüte 6 millions comme quoi la marotte du volontariat ne fait que provoquer l'ac croissement des depenses militaires. G'est une jolie entrée en matière. Quant aux écoles cléricales, elles absorbent quatre millions l'augmen tation des petits traitements en coüte un et demi. Voila les traits essentiels du budget pour 1897, qu'on votera sans doute au pas de course malgró les importantes innovations qu'il contient. Semaine aux interpellations. 1°) Une de M. Raepsaet sur les eaux de l'Espierre. Gonclusion il faut at- tendre 1e bon vouloir de la France et des villes de Roubaix et Tourcoing. 2°) Une de M. Raemdonck, qui dé- clare qu'il n'interpellera pas, une cir culaire récente de M. De Bruyn sur les routes vicinales lui ayant donné satisfaction. M. Iweins d'Eeckhoutte, lui, n'est pas satisfait et réclame de nouvelles routes M. Heynen en fait autant. M. De Bruyn s'en tire avec un peu d'eau bénite de ministère. 3°) Great event, M. G. Lorand de- mande au gouvernement quelles sont les raisons de la retraite de M. Brassine et quelles sont les intentions du gou vernement en matière militaire. M De Smet de Naeyer, qui n'a pas son aplomb habituel, le prend de trés haut et s'explique le moins possible. On peut saisir qu'il maintiendra le remplacement avec ce qu'il appelle des tempéramentspour rendre le service militaire moins lourd a ceux qui se destinent aux carrières libérales. Quant aux fils d'ouvriers, M. De Smet croit les avoir contentés par l'augmen tation de la rémunération des mili ciens. Aux pauvres la caserne les jeunes gens de la bourgeoisie feront leur service dans la garde civique M. De Smet trouve cela tout naturel. M. Vandervelde signale le danger qu'il y a a créer une armée de riches et une armée de pauvres l'une, celle des pauvres qui auront vendu leur peau paree qu'ils n'auront pu vendre leurs bras au marché du tra vail l'autre, celle de grande bour geoisie, celle qui restera dans les villes pour défendre l'ordre, alors que les pauvres iront se faire tuer a la fron- tière. Le général Vandenpeereboom, mi- nistre intérimaire de la guerre, déclare franchement que le gouvernement a mis les intéréts de la droite avant ceux du pays au diable une réforme mili taire, puisque la moitié de la droite n'en veut pas. M. Vandenpeereboom affirme son désir d'améliorer les casernes et les höpitaux. M. Léon Visart, député de Furnes, accuse le gouvernement d'avoir rejeté le principe du service personnel, et non-seulement de s'être séparé de M. Brassine, comme le disait M. De Smet, sur une question d'opportunité. M. Woeste prétend qu'il n'y a jamais eu d'engagement du ministère envers M. Brassine. M. Woeste se compte sans doute dans le ministère, lorsqu'il affirme cela La discussion a continué Jeudi il y avait encore, Mercredi soir, une dou- zaine d'orateurs inscrits. Ph. de C. Le rapport présenté au Conseil pro vincial par M. le chevalier Albert Ru- zette sur l'application de la clause du minimum de salaire aux travaux pu blics de la province, constate le succès complet de cette innovation. II résulte, en résumé, de ce rapport 1° Que la mise en pratique de cette mesure n'a déterminé qu'une augmen tation peu sensible des charges de la province. 2° Que cette augmentation (2,70 p. c.) est passóe tout entière aux ouvners sous forme de salaire et se trouve com- pensée par la qualité du travail fourni; 3° Que les adjudicataires n'ont subi aucun dommage et que l'objection fai- te au système du minimum de salaire de sacrifier les vieux ouvriers n'a pas été confirmee par la pratique. Examinant ensuite les reclamations introduites, le rapporteur trouve que Ton pourrait satisfaire a Tune d'elles, introduite par un syndicat d'entrepre- neurs et demandant que la Députation permanente fasse connaitre d'avance le minimum qu'elle exige pour qu'une soumission puisse être approuvée. Le chifire devrait être fixé pour chaque travail et déterminé d'après les condi tions locales. (1) II fait remarquer que la seconde re clamation, émanant d'ouvriers et de mandant la journée de douze heures (au lieu de dix) indique que les signa- taires ignorent que l'entrepreneur peut parfaitement faire travailler durant un temps plus long, a condition de payer plus cher les heures supplémen- taires. Revue du TravailNovembre 96, p. 1048). Zondag laatst, ter gelegenheid van Sint Gecilia, deed het uitmuntend mu ziek der Oud-Pompiers een uitstapje die veel bijval genoot en eene groote menigte aantrok. Om twee ure, vergaderden onze mu ziekanten zich m het Gouden Hoofd waar een banket hun verwachtte. De oprechtste hartelijkheid heeft niet eindigt te heerschen gedurende het feest aan het nagerecht, een der jongste leden, den heer Alphonse Vanden Driessche, heeft den volgenden heildronk uitgesproken Waarde heer Chef, Op dezen feestdag van S' Cecilia, een feestdag aan ons allen zoo duur baar, neem ik de vrijheid u in naam der muziekanten eenige woorden toe te sturen. li Wanneer wij over een tweetal ja ren onzen bestuurder Mijnheer Deliège verloren hadden, was het, als ontstond eene geheele leemte onder ons het muziek was om zoo te zeggen nog jong en nu wij zoo eensklaps dit pijn lijk verlies ondergingen, zonk al onze moed in de schoenen. Wij waren net als een volk, dat kortelings door een ervaren opperhoofd aan den doodslaap ontrukt om een tijdperk van voor spoed in te treden, door den dood van dat zelfde opperhoofd, nogmaals aan zijn eigen krachten overgelaten is. Vele hier in stad jubbelden van in wendig genot bij de gedachte dat alles nu zou in de war loopen. Doch, zij rekenden zonder den waard, want de keus van de heeren der Commissie viel op u, waarde heer, een man wiens kundigheden zij reeds hadden weten te beoordeelen. Wat ons betreft, vele kenden u persoonlijk niet maar van de eerste repetitie af wist gij door uwe voorkomenheid en vriendelijkheid jegens de muziekan ten, aller hart te winnen, genegenheid die immer aangroeide naarmate wij in de gelegenheid waren uwe kundighe den als bestuurder en uwe hoedanig heden als mensch naar waarde te schatten. Spoedig brak dan ook voor ons een tijdstip van vooruitgang aan en veroorloof mij het u te zeggen, dank aan uwe goede leiding en zelfop offering, zijn wij er toe gekomen een degelijk muziekkorps uit te maken. Dank aan uwe zelfopoffering, zeg ik, ja, en dit kan niet genoeg herhaald worden Wanneer zag men een be stuurder zich opofferen als gij Niefc tevreden met algemeene repetition, (1) Cette reclamation des entrepreneurs de la Flandre occidentale montre combien serait peu pratique et préjudiciable aux patrons ie système préconisé par M. Buis au Conseil communal de Bruxelles pas de minimum de salaire, mais rejet des soumissions qui parai- traient offrir une trop forte reduction au détri ment des salaires. (Note de la. Lutte-de Strijd). 5jC ■ui '-,*vw"J\f\f\JWVWw~.i I, DANS LA

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1896 | | pagina 2