l'ünion fait la force.
CHATEAU D'EAU.
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
L'eau et le fer
de la canalisation.
Samedi, 5 Décembre 1896.
5 centimes le numéro.
5e année. N° 5.
Le floüeur automatique.
et
La force motrice
la hmiière électrique.
L'enseignement officiel
et les cléricaux.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 3 francs.
Par an 3 fr. 50.
£saraissftn( le Samedi,
Administration et Redaction
«SJfe
Annonces10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne,
SS -
Verschijnende des Zaterdags.
rue an Beurrc, 20, Yprcs.
EENDRACHT MAART MACHT.
EE FAMEUX
(suite).
La Luttedit le Journal dTpres, est
en aveu pour la pression.
Ou. diable done le Journal a-t-il pu
jamais trouver que uous ayons dit que
le réservoir ne pourrait pas donuer de
pression c'est de l'entantillage ou de
la mauvaise foi
La belle affaire, vraiment de pomper
de l'eau dans une cuve de certames di
mensions et de la débiter avec pres
sion ensuite. De la fagon dont il s'y
prend, le Journal écrira bientöt grave-
ment que nous venons d'avouer que
nous ne méconnaissons plus les lois de
l'hydrostatique.
C'est une manière comme une autre
d'esquiver une réponse a des accusa
tions trop embarrassantes en essayant
de porter la discussion sur des idéés
absurdes qu'on prête gratuitement a
son adversaire.
Et tout cela pour donner le change
au public Misère
Notre confrère parait être sur un lit
d'épines et ne pas savoir comment se
tourner
Encore une fois, Journalprière de
ne pas confondre la pression que peut
donner le réservoir avec la pression
que peut donner l'étang a l'entrée de
la ville.
II est bon, puisque vous cherchez a
embrouilier la question, de mettre les
points sur les i.
Cette pression-la sera tres souvent
insuffisante, comme on le verra plus
loin cette jiression peut, d'après le
Rapport de M. E. Temmerman (page
53) tomber en année sèche a lm70.
Pour en finir avec le Journal d'Ypres
reproduisons la dernière bourde qu'il
a servie a ses lecteurs dans son numéro
du 25 Novembre, sous le titre «les
eaux et la Lulte
Lundi et Mardi ont été faits les
a premiers essais du nouveau sj'stème
depression. L'eau, d'abord chargée
de rouille et de matières végétales est
n devenue claire et iimpide au bout de
quelques minutes.
De quelle eau le Journal fait-il ainsi
ressortir les qualités C'est bien de
l'eau nouvelle livrée par le chateau
d'eau autrement son éloge ne serait
pas de mise.
II n'a jamais pu lui entrer dans I'es-
prit de vanter les agréments de l'eau
ordinaire de consommation
Et c'est pourtant eet eau-la qui se
trouvait dans la canalisation quand on
a lachó la pression.
Or, avant que Veau du réservoir puisse
couler des robinets et être jugée, il
faut une consommation de l'ancienne
eau de 4 a 6 heures suivant les divers
endroits de la ville.»
Et le Journal apprécie l'eau au bout
de quelques minutes d'écouiement
Voila a quoi aboutit le part'i pris de
la glorification a outrance de ;aos mai
tres on se fourre le doigt dans l'ceil
jusqu'au coude
Dire qu'il y a des dévots benüts qui
gobent tout cela.
Triste Triste
Laissons de cóté les blagues du Jour
nal dTpres et abordona la ^question
technique Les machines fonction-
nent dans la perfection.
Nous avons déja dit que l'injecteur
qui doit fournir de l'eau a la chaudière
donne un débit insufiisant. Ce n'est pas
un mécompte du a l'imprévoyance de
nos administrateurs, oh non Met-
tons qu'on y avisera.
Nous avons démontré et nous y re-
viendrons qu'il aurait mieux valu que
le condenseur ne fonctionnat pas du
tout ou pour mieux dire qu'il n'y en ait
jamais eu dans les conditions oü l'on
se trouve.
Autre mécompte
S'il ne fonctionne pas, c'est évidem-
ment la faute a u La Lutte-De Strijd
Ses articles le paralysent.
Ce flotteur est établi a, la sortie des
eaux des grilles de fer, de ces fameu-
ses grilles qui ne seront utilisablespour
l'oxigénation et la purification des
eaux que quand le Seigneur dans sa
haute clémence voudra, par d'abon-
dantes pluies, élever de temps en
temps le niveau de l'étang de Dicke-
busch.
Le Flotteur done pour le moment,
c'est le cas de le dire, est a l'eau
C'est inouï comme la machinerie
marche dans la perfection
La force des machines était fixée na-
guère a 13 chevaux. Cette force devait
suffire a élever l'eau dans le réservoir
et devait en même temps, en cas de
débit insufiisant, pouvoir faire aspirer
aux fossés de laviiie ou sur la conduite
elle-même le surplus d'eau nécessaire.
(Rapport de M. E. Temmerman page
53).
Outre ces 2 fonctions qu'elle devait
pouvoir accomplir simultanément, la
force motrice devait nous doDner la
lumière électrique.
M. Temmerman s'exprime la dessus
en ces termes (page 59) A ce sujet
j'appellerai l'attention de l'adminis-
tration sur la possibilité d'utiliser
Tinstallation mécanique de la distri
bution d'eaux a la production de la
lumière électrique pour l'éclairage
public.
Est-ce pour ne rencontrer ancun
mécompte dans la réalisation du pro
jet, que nos bons administrateurs ont
porté le chifi're primitif de 13 chevaux
a 30 chevaux
Comme cela, se disaient-ils sans
doute, nous aurons 30 13 17
chevaux de bon nous pomperons
l'eau dans le réservoir, nous aspire-
rons l'eau des fossés, nous éclaire
rons la ville a giorno avec nos 13
chevaux. Bref, nos édiles étaientdéja,
perplexes sur l'emploi de la force
motrice excédante. Hélas trois fois
hélas
II faut en rabattre rudement
Pour pouvoir donner l'eau néces
saire a la consommation faite par la
ville et le condenseur c. a. d. pour
pouvoir pomper dans le réservoir 39
litres par seconde, les 30 chevaux
suffisent d peine, la machine travail-
lant sans relache
Pas moyen done d'aspirer et de
nous donner cette eau sjilubre des
fortifications
Voila la lumière électrique qui allait
être l'apothéose des travaux du cha
teau d'eau, tombée au fond des bassins
de décantation.
R. I. P.
Si maintenant on se mettait a sup-
prnner Ie condenseur pour faire une
économie de 56,000 litres d'eau par
jour, on perdrait a peu prés la force
d'un atmosphère, soit une perte de
quatre a six chevaux de force.
La machine ne disposant plus alors
que de 24 a 26 chevaux ne pourrait ab-
solument plus pomper les 39 litres
d'eau par seconde necessaires a l'ali-
mentation de la ville
Voila comment nos maitres s'y pren-
nent pour éviter des mécomptes et
réaliser de beaux projets
Quelle expérience, quelle sagacité,
quelle science
Inclinons-nous.
Leur compétence éclate encore dans
beaucoup d'autres choses.
Gare aux finances de la ville
Nous continuerons l'examen des mé
comptes dus a l'ignorance de l'admi-
nistration dans notre prochain numéro.
(A suivre).
M. Schollaert a présenté et fait vo
ter sa loi scolaire en partie, disait-il,
pour sauvegarder et assurer la situa
tion des instituteurs qui avaient échap-
pé aux hecatombes de la loi de 1884.
La loi de 1895 contient en effet quel
ques dispositions dans ce butmais
eile accorde au ministre le droit d'en
suspendre ou d'eu supprimer l'efi'et.
Et l'on juge si M. Schollaert, avec les
sentiments qu'on lui connait a l'égard
de l'enseignement officiel, se fait scru
pule de rendre inefficaces les disposi
tions légales prises prétendüment dans
l'intérêt des instituteurs.
Le Moniteurpresque chaque jour,
nous apporte un arrêté royal suppri-
mant une école, ou une classe, ou un
instituteur, ou dispeusant une com
mune de payer a ses instituteurs et in-
stitutrices le minimum légal de traite-
ment, etc., etc. Notre journal suffirait
a peine a reproduire ces arrêtés, qui
témoignent d'une si touchante sollici-
tude pour 1'enseignement.
Que voulez-vous II faut bien que
M. Schollaert obéisse a ses maitres, les
évêques, et s'essaye a réaliser l'actuelie
formule cléricale en matière d'ensei-
gnementl'Etat hors de l'école S'il
essayait de résister, il y aurait des va
lets plus souples pour prendre sa place
et son traitement.
Nous disons Vactuelle formule clé
ricale l'Etat hors de l'école
Ce n'est en effet que depuis que les
cléricaux nourrissent l'espoir de per-
pétuer leur domination sur un peuple
qu'iis privent d'instruction autant
qu'ils le peuvent, qu'ils ont osé pro-
clamer cette formule révélatrice de
leurs ambitions sectaires. Leurs hom
mes, et les plus éminents, ont procla-
mé (il y a pas mal d'années, c'est vrai)
l'obligation pour l'Etat d'instituer un
enseignement national.
Lisez ce que disait M. Ernst, ancien
ministre catholique de Belgique, dans
une discussion sur l'enseignement pri
maire
L'instruction est libre il importe
peu dans quel but on enseigne, soit par
esprit de spéculat.ion, soit par amour
de la science pour répandre les lu-
mières, la vérité, la religion, ou pro-
pager des erreurs, des sophismes, 1 im-
piété. L'instruction est libre on la
cherche pour soi et ses enfants, oü on
veut et comme on veut. A cóté de ce
principe, la constitution en pose un
autre, au même article l'instruction
publique, donnée aux frais de l'Etat,
est également réglée par la loi. In-
siruire est pour tous un droitpour VEtat
c'est une obligation. L'instruction privée
et l'instruction donnée par l'Etat sont
indépendantes l'une de l'autre il n'y
a de monopole d'aucun cóté l'une et
l'autre sont consacrées par notre pacte
fundamental. La liberté de l'enseigne
ment est une garantie pour le père de
familie Vinstruction donnée aux frais
du Trésorpublic est une garantie pour la
société. Un pays oü l'instruction est
abandonnée au hasard, aux caprices et
a l'intérêt des particuiiers, ne devrait
pas être compté au nombre des pays
civilisés. On ne saurait méconnatlre la
nécessité d'tme education nationale elle
seule présente les caractères de stabilitè
d'unité, d'harmonie, sans les quels il n'y a
pas de bonnes institutions
Si M. Ernst pouvait juger mainte
nant notre enseignement public, il
trouverait, certes, que l'espnt sectaire
de ses successeurs Woeste et Schollaert
a rudement changé tout cela
Terminons par l'opinion de Saint
Thomas d'Aqum, le grand docteur ca
tholique, qui répondrait a la formule
anarchique des cléricaux actuels par
la formule contraire l'Etat seut a
l'école
C'est a celui qui gouverne la Ré-
publique, a-t-il écrit, qu'il appartient
de veiller a l'éducation et a l'instruc
tion des jeunes gens, de décider a
quelles sciences il convient de les ini-
tier. n
Dire que nos cléricaux prétendent
professer le plus profond respect pour
les doctrines de Saint Thomas d'Aquin.
II est vrai qu'ils n'y recourent que
lorsqu'ils espèrent y trouver de quoi
encourager i'instiuct dominateur du
clergé. Ph. de C.
II est bien dangereux de vouloir
parler de choses que l'on ne connait
pas bien on est exposé a faire des
gaffes. Dependant celles-ci étant prin-
cipalement désagréables a ceux qui les
commettent, le mal n'est pas grand.
Mais lorsque ceux qui assument la
tache de trancher des questions de
l'importance de celles des eaux ali-
mentaires, n'y voient goutte et mar-
chent a l'aventure, la chose est plus
grave. Us s'exposent a compromettre
l'industrie, la fortune et la santé de
leurs concitoyens.
L'ignorance de ceux qui président a
l'exécution de nos travaux d'eau est
telle, qu'ils affirment sans sourciller,
dans leur organe le Journal dTpres
les contrevérités les plus renversantes.
Us affirment 1° que toutes les eaux
dissolvent le fer.
Or, cela n'est pas. Les eaux recueillies
par galerie de drainage sont exemples de
matières organiques et n'ont pas cette
propriété. Cette vérité élémentaire est
POIJB LA YILLE,
POUR LA PROVINCE,
Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les
deux Flandres)s'adresser a VAgence Havas, Bruxel-
.SSScffiw les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
JPiiSfes agence de la Bourse.