1 w l'union fait la force. Journal libéral démocratique cFYpres et de FArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement Gonseil communal Samedi, 2 Janvier 1897. 5 centimes le numéro. 3® année. 1V0S 8-9. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 2 francs. Par an 2 fr. 50. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires1 fr. la ligne. S&araissant le Samedi. ÉS-. Verschijnende des Zaterdags. Administration et Redaction rue de Dixnwde, 51, Yprcs. EENDRACHT MAAKT MACHT. D'YPRES. Séance publigue du Lundi 28 Décembre 4896. La séance est ouverte a 6 h. 20. Sont présents-: MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, Echevins; Brey- ne-Devos, Iweins, Boone, Begerem, Fiers. Bouquet, Decaestecker, Van- derghote, Vandenboogaerde, D'Hu- vettere, ConseillersGorrissen, Secré taire. MM. Struye et Fraeys sont absents. Le proces-verbal de la séance du 7 Novembre dernier est approuvé celui de la séance du 19 Décembre est dé- posé sur le bureau a l'inspection des membres. Communications M. le Président donne quelques chif- fres du budget de 1897 et fait connai- tre a l'assemblée qu'il se cloture avec un excédent defr. 24,998-63. M. le Président demande a introduire i qui compétente. II passe ensuite a l'ordre du jour. Propriétés communales. Procés-verbal cle location. M. le Président. II s'agit d'une parceile située pres du bassin de na tation et qui dans la location publi- que n'avait pu trouver de locataire. Le Collége a traité de la main a la main avec le sieur Bartier qui finale- ment s'est enténdu avec ce locataire. Sur la proposition de M. le Bourg- mestre le Conseil émet un avis favora ble. Propriétés communales. Procés-verbal de vente d'un terrain. Le proces-verbal de la vente d'un terrain situé sur ie Boulevard Malou est approuvé a l'unanimité. Propriétés communalesEchange de terrains. Cet échange s'est fait d'une part entre la ville et d'autre part entre M. Valcke aux clauses et conditions sti- pulées dans le cahier des charges. M. Ie Président en donne lecture. Comme aucune observation n est faite a ce su jet, le Conseil émet un avis favorable. Propriétés communales. Vente dun terrain le long du ruisseau de Dickebusch. Le procés-verbal de cette vente est également approuvé par les membres du Conseil. Reglement-tar if des droits dabattage et cl'expertise. M. le Président fait savoir que ce règlement-tarif a été renvoyé par l'au- torité provinciale a seule fin d'y aj ou ter plusieurs nouvelles dispositions. 11 donne lecture de ces dispositions et le Collége fera les diligences nécessaires auprès de l'autorité supérieure. M. Ie Président demande au Conseil d'intervertir l'ordre du jour de la séance et de réserver pour la fin les ar ticles rel.qtifs a, la pêche et au régie- ment sur le jeu des orgues et sur les bals publics. Approuvé. Hospices civils vente d'immeubles a Zillebeke. Le Conseil approuvé cette vente et le Collége en soumettra les pièces a l'autorité compétente. Bureau de bienfaisance réduction de fermage. La réduction de fermage proposée par le Bureau de bienfaisance est ap- prouvée par le Conseil. Fabrique déglise Sl Jacques: budget pour 1897. Approuvé a l'unanimité. Un mem- bre s'abstient, M. Iweins. Droit cle pêche au Majoorgracht fin de bail. M. le Président. La parole est a M. Colaert. M. Colaert (en flamand) dit que le Collége écheviual est d'avis de ne plus donner en location cette partie de l'eau allant de la porte de Lille a l'an- cienne porte de Bailleul. L'Echevin de l'instruction publique est grand partisan de la pêche a la ligne, et s'est adonné a ce divertissement dans son temps et a ses heures. II voudrait que la partie extérieure de cette eau soit exclusivement réservée aux pêcheurs a la ligne qui sont nombreux a Ypres les étrangers pourraient également jouir de cette faveur accordée aux Yprois. II avait été question de faire payer une taxe de cinquante centimes par personne et par an, mais comme ïl y a des amateurs qui ne vont que deux ou trois fois par année a la pêche, il serait preferable de n'exiger aucune taxe. A plusieurs reprises déja, il a été fait mention de cette importante question et des journaux de la localité tels que le Weekblad et le Journal ddYpres s'en sont occupés. Les pêcheurs a la ligne sont des gens d'ordinaire trés paisibles et il lui semble inutile de faire un règlement sur la matière puisque le public lui- même en exercera la surveillance. II se rappelie toujours les paroles de feu M. Malou, qui, en 1884, disait qu'il n'y avait certes aucun pêcheur a la ligne parmi les personnes venues a Bruxelles pour manifester. M. Colaert dit qu'il est bien en tend u que cette partie du Majoor- gracht sera réservée seulement aux pêcheurs a la ligne et qu'il sera dé- fendu de pêcher avec tous autres en- gins. II espère que le Conseil.jémettra un avis favorable a la proposition faite par le Collége écheviual et il a tout lieu de croire que les paisibles ama teurs de la pêche lui sauront gré de cette initiative. M. jD'Huvettere pense qu'il serait préférable de faire un règlement sur la matière. M. Colaert insiste pour en faire l'essai pendant une année on verra plus tard quels en seront les résultats et si les besoins l'exigent il sera tou jours temps de réglementer la chose. M. Iweins voudrait que cette dispo sition soit portée a la connaissance du public. M. Vanderghote profite de la circon- stance pour prier le Collége échevinal de faire nettoyer les abords du Ma joorgracht afin d'en rendre l'accès plus facile. M. Colaert partage l'avis de M. Van derghote et dit qu'il en a déja été ques tion entre M. le Bourgmestre et lui. Finalement la proposition du Collé ge échevinal est adoptée. Règlement sur le jeu des orgues et sur les bals publics. Pour que nos lecteurs puissent juger en connaissance de cause, nous pu- blions ci-après le rapport du Collége échevinal sur la matière ainsi que le projet de règlement sur le jeu des orgues et sur les bals publics. A ce projet plusieurs autres dispo sitions ont été ajoutées. Etapport. Le Collége Échevinal a été saisi récem- ment d'une pétition d'habitants d'un quar- tier de la ville, qui se plaignent amèreinent du bruit que font les orgues dans des caba rets de leur voisinage. Cette plainte n'est pas isolée. D'autres citoyens se sont fadressés au collége, le priant de prendre des mesures contre un abus qui ne fait que s'étendre. II faut bien le reconnaitre, les orgues dont lejeu se prolonge quelquefois pendant une grande partie de Ia nuit troublerit le repos des habitants paisibles et occasionnent souvent du désordre dans les cabarets et des rixes dans les rues de la ville. Trop souvent aussi hélas les orgues et les bals entrainent, dans les cabarets, des ouvriers qu'ils enlèvent a leur travail ou a leur foyer. Et ce qui est plus regrettable encore ils donnent lieu a la debauche d'en fan ts mineurs que ieurs parents ne sur- veillent pas assez ou qui s'échappent a la surveillance de leurs families. Le bon ordreget la moralité exigent que des mesures soient prises; et, comme l'abus ne fait que s'étendre, il y a urgence a les prendre. En Février 1889, il y avait en ville 23 cabarets ayant des orgues, et quelques uns faisant entendre des pianos ou des accor deons. Aujourd'hui il y en a en tout trente- six Cette progression est due, sans doute, au règlement de 1890, qui permet de jouer ou de laisser jouer de l'orgue ou d'autres instruments de musique, tous les jours, même les jours de semaine Jles jours non fériés de quatre heures a dix heures du soir; et les Dimanches et jours de fêto ordinaires, de deux heures a onze heures du soir. C'est presque la liberté la plus absolue Le règlement de 1890 ne permettait même pas au Bourgmestre d'interdire le jeu d'orgues dans des cas exceptionnels, tels que la maladie d'un voisin ou un con cert public. En 1891, le Collége a proposé et Ie Con seil a voté une disposition autorisant le Bourgmestre, dans des cas exceptionnels, a empêcher tout jeu d'orgues dans les caba- fets et lieux publics. Mais cette disposition qui n'est applicable qu'a des cas isolés et exceptionnelsn'a pas empêché et ne pouvait empêcher les abus de se propager. Le Collége propose au Conseil de défen- dre le jeu d'orgues et les bals publics, sauf les jours de fête communale et de carnaval, moyennant certaines conditions prévues par le projet de règlement. Mais, si nous proposons de rendre le nou veau règlement beaucoup plus sévère, nous n'entendons pas nous départir de l'esprit de celui de 1890, qui a voulu couper court a l'arbitraire laissé au Bourgmestre par le règlement de 1879. II imports que les dispositions du règle ment soient applicables a tout le monde et a tous les cas qui peuvent se présenter. En de- hors des cas spéciaux, qui ont motivé la mo dification introduite en 1891 au règlement de 1890, le collége n'entend réserver aucun pouvoir discrétionnaire au Bourgmestre ni au Commissaire de police. En temps ordinaire lejeu d'orgues serait, comme les bals publics, interdit a tout le monde. En temps de fête communale et de carnaval, tout cabaretier, qui ne se trouve pas dans un des cas prévus par l'art. 5, pourrait jouer et faire danser, aux jourset heures indiqués dans l'art. 3, moyennant de verser une somme de 25 francs (1) a la caisse communale et de se munir d'une autorisation du Commissaire de police, qui devra délivrer un permis sur la presenta tion de la quittance de la taxe. Mais cette permission et cette taxe ne sont valables que pour le jour indiqué. Cette dernière disposition paraitra peut, être rigoureuse. Elle a pour but de réduire- autant que possible, le grand nombre d'or gues qui se font entendre et de bals publics qui se donnent en temps de fête communale et de carnaval. Elle est de nature a donner satisfaction aux cabaretiers honnêtes qui se plaignent, a juste titre, du prejudice que leur font des concurrents peu scrupuleux. Le règlement serait applicable a ceux qui font entendre des musiciens ou des chanteurs ambulants. Mais, il va sans dire que les dispositions proposées ne porteraient aucune atteinte au droit des sociétés parti- culières d'organiser des fêtes musicales dans leurs locaux et d'y donner des bals, alors même que ces locaux seraient accessibles au public pourvu qu'il s'agisse de sociétés privées connues comme telles et qu'elles possèdent des locaux séparés ou distincts des lieux spécifiés a l'art. 2. Projet de Règlement. ART. 1. II est défendu aux cabare tiers et tous autres débitants de boissons, ainsi qu'a leurs préposés, de jouer ou de laisser jouer de l'orgue ou de tout autre instrument de musique, en dehors des jours et des heures ci-après déterminés. ART. 2. Aucun bal, aucune partie de danse ne peut être organisée, avec ou sans rétribution, dans les auberges, cafés, cabarets ou autres lieux publics ou l'on sert a boire, en dehors des mêmes jours et heures. ART. 3. Les jours de la fête com munale et du carnaval, les défenses prévues par les articles 1 et 2 seront levées, a partir de deux heures de relevée jusqu'a minuit, en faveur des aubergistes, cafetiers, cabare tiers et débitants de boissons qui en feront la demande au commissaire de police et moyennant de justifier du payement préala- b!e d'une taxe de dix francs par jour, entre les mains du receveur communal. Néanmoins le Bourgmestre pourra, dans des cas exceptionnels et par arrèté motivé, interdire tout jeu d'orgues ou d'instruments de musique, dans les lieux spécifiés a l'arti- cle 2, indépendamment du droit de la po lice, de faire cesser les jeux d'orgues et les bals publics en cas de désordre. ART. 4. Les articles 1 et 2 sont ap plicables a ceux qui font entendre, dans les mêmes lieux, des musiciens ou des chan teurs ambulants. ART. 5. Ne pourront bénéficier de la disposition de l'article 3 1 1° Ceux qui ont été condamnés, dans les deux années précédentes, pour avoir con- trevenu au présent règlement 2° Les tenanciers d'une maison de débau- che, et ceux qui, dans les cinq années pré- (1) Cette somme a été réduite a 10 francs. M. Decaestecker propose 15 francs. POUR LA VILLE, POUB LA PROVINCE, our les annonces de France et de Belgique [excepté les deux Flandresjs'adresser a YAgence Havas, Bruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris^ agence de la Bourse.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1