l'union fait la force. CHATEAU D'EAU. Journal libéral démocratique d'Ypres et de rArrondissement S Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement Pêche la ligne. La rémunération des miliciens. Samedi, 9 Janvier 1897. 5 centimes le numéro. 36 an nee. IV0 10. Bagijnhof. Le minimum de salaire et les administrations communales. Unearmée démocratique? Au Congo. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 2 francs. Par an 2 fr. 50. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires1 fr. la ligne. Paraissanl Ie Samedi. Verschijnende des Zaterdags. Administration ct Redaction rue de Dixmnde, 51, Yprcs. EENDRACHT MAAKT MACHT. IjE fameux Hier, s'est faite la reprise provisoire du Chateau d'eau par la ville. Jolie acquisition dans l'état oü il se trouve La situation déplorable que nous avons signalée n'a subi aucun change- mentavantageux; aucune amélioration n'a été faite le ciment et le béton des bassins de décantation, malgré de fré- quentes réparations, continuent a se soulever et a crevasser au surplus ces bassins, nous l'avons prouvé, ne servi- ront jamais a rien Toutes les critiques que nous avons faites restent debout Nos maitres par leur organe le Journal JFpres, ne pou- vant les réfuter, n'y ont répondu que par des injures; quand nous disions que par leur imprévoyance le conden- seur consommait trop d'eau, ils se con- tentaient d'expectorer imbécile Que le plafond des bassins se fendait imbécile Que l'analyse de l'eau révélait sa mauvaise qualité imbé cile Etc., etc., etc. Imbécile imbécile toujours, est devenu l'unique argument de nos précieux administrateurs en réponse a La Lutte-De Strijd. Mais quand ils s'adressent a notre confrère le Progrèseet argument déci- sif subit une légere variante: imbé cile se modifie d'une faqon trés heu- reuse en vieille béte que vous êtes! N'est-ce pas, M. le Baron et 0ie, qu'on n'est pas plus logique et surtout pas plus Louis XV Nous continuerons a signaler les dé- boiresde nos maitres dans le fameux chateau d'eau. Les contribuables payeront avec em- pressement les pots cassés. C'est leur devoir Le bruit court en ville qu;M.Durein directeur du Bagijnhof, preudrait sa retraite. Son successeur serait, dit-on, M. Vanderghote. Si la nouvelle est fondée,M. Vander ghote devrait donner sa démission de conseiller communal. A quel démocrate chrétien domes- tiqué reviendrait la timbale A l'inef- fable Waar is Seys n ou bien a l'un des trois candidats qui se sont désistés au Volkshuis, le 12 Octobre 1895, MM. Ch. Vanhaverbeke, Ernest Wenes et Valère Boudry La démocratie chrétienne, bien en- tendue, a l'échine tres souple, comme on voit mène a tout Nous lisons dans le compte-rendu de la séance du conseil communal du 28 Décembre 1896 i Les pêcheurs a la ligne, dit M. Colaert, sont des gens pacifiques et je ne m'en ca- che pas, j'ai beaucoup de sympathie pour eux. L'orateur rappelle a leur sujet et en souriant, un mot spirituel et charmant de M. Malou, l'ancien ministre de 1884. Voyez-vous, disait l'illustre enfant d'Ypre.s, mon opinion est que parrni tous les manifestants du 7 Septembre, ne figu- rait aucun pêcheur a la ligne Pas tellement pacifiques que cela, M. i'échevin Rappelez-vous que le Président de la société catholique de pêche a la ligne d'Ypres mauifestait a Bruxelles le 7 Septembre 1884 et qu'il ne se trouvait pas dans les rangs de ceux qui ont écopés La question du minimum de salaire dans les adjudications publiques vient d'être débattue,en moins de deux mois, dans les Conseils communaux de qua- tre de nos chefs-lieux de province a Bruxelles, a Mons, a Liège et a An- vers. Nous avons mis nos lecteurs au cou rant des résultats de l'enquête ouverte sur ce sujet par le collége échevinal de Bruxelles (voir notre n° 46, 2e an- née) et des délibérations du conseil communal de Bruxelles (voir notre n° 2, 3e anuée). A Mons, le 10 Novembre, le Conseil communal a déculé a une forte majori- tó, sur la proposition de M. Heupgen, d'inscrire le minimum de salaire dans les cahiers des charges de toute adju dication de travaux publics et de four- nitures a faire pour le compte de la ville. La résolution a été combattue par M. I'échevin F. Masson, parlant en son nom et en celui de M. 1e bourg- mestre Sainctelette. (1) A Liège, le 23 Novembre, le conseil communal a rejeté au contraire, par 23 voix contre 13, le principe du mini mum de salaire, conformément aux conclusions de M. le conseiller Bouvy, rapporteur. Enfin, le 3 Décembre, a Anvers, le conseil a adopté par 31 voix contre 7, a titre d'essai pour cinq années, l'ap- plicatiori du minimum de salaire aux adjudications des travaux d'entretien de la ville et le barême de salaires sui- vant, dressó par la commission spécia le 1°) Ajusteur, chaudronnier, méca- nicien, 40 centimes par heure 2") tail leur de pierres, forgeron, calfateur, charpentier, menuisier, couvreur, dra- gueur, scieur de long, magon, etc., 35 centimes par heure 3°) terrassier, 27 centimes par heure 4°) blanchisseur et manoeuvre de tout état, 25 centimes par heure 5°) apprenti, 12 centimes par heure. Le travail de nuit et de Di- manche sera payé a raison de trois heu- res pour deux heures de travail. Est considéré comme travail de nuit, tont travail depuis 9 heures du soir jusqu'a 4 heures du matin. (D'après la Revue du, Travail, Décem bre 1896.) (IJ Le 23 Novembre, le conseil communal de Mons a adopté une résolution obligeant l'entrepreneur travaillant pour l'administration de la ville de Mons, d'assurer a ses frais ses ouvriers contre les risques d'accidents de tou te nature, pendant la durée des travaux qui feront partie de son adjudication. 11 devra avoir recours it l'intermédiaire d'une société d'assurance dont les polices devrout être agréées par l'administration. Le Moniteur du 30 Décembre publie un arrêté royal règlant le paiement de la rémunération des miliciens. En voici des extraits L'indemnité de 30 francs par mois est due a raison du service personnel du milicien. Elle l'est également du chef des services 1® Des miliciens qui contractent un en gagement volontaire 2° Des volontaires comptés numérique- ment dans le contingent (art. 5 de la loi sur ia milice) 3° Des jeunes gens qui, tenus de concou- rir a la formation du contingent de ia pro- oliaine levée (art. 13 de la loi sur la milice) s'enrölent pour un terme de milice a pren dre cours le lr Octobre qui suit leur admis sion 4° Du frère qui remplace son frère. Art. 7. Les sommes revenant aux mili ciens sont versées a la Caisse générale d'épargne au moyen d'états collectifs for- més trimestriellement par compagnie, esca- dron ou batterie. Art. 8. Pourront être admis, par excep tion, a retirer la totalité ou une partie des sommes portées a leur livret, avant l'expira- tion du terme fixé par le deuxième alinéa de l'article 4 de la loi du 30 Juin 1896 A. Les miliciens qui, ayant achevé leur quatrièine anriée de service, se marient ou enfreprennent soit un commerce, soit une autre profession exigeant une certaine mise de fonds B. Ceux qui, par suite d'infirmité ou de maladie, sont incapables de pourvoir a leur subsistance par leur travail et se truuvent dans le besoin. Dédié a M. Woeste et a ceux qui exaltent le remplacement comme dé mocratique, eet extrait du précis de re- crutement par le commandant Dnfour, professeur a l'Ecole militaire de Belgi que (édition de 1892, pages 14 et 15). Le passage est intitulé Liaison entre l'état et le mode de recrute- ment. Le recrutement par la conscription est une consequence directe de l'état social tel qu'il fut établi en Europe a la suite de la Révolu- tion fran?aise. Exannnons ce qu'était eet état. Le mouvement social amenépar la Révolu- tion franqaise eut pour résultat de déplacer le centre de gravité de l'Etat, en le transportant de la noblesse et du clergé oil il se trouvait sous l'ancien régime dans le Tiers-Etat, autrement dit la bourgeoisie. Sans doute la Révolution frangaise proclama l'Egalité des citoyens devant la loi, raais la bourgeoisie fit tourner cette révolution ci profit en excluant les citoyens et les prolétai- res des droits politiques. Cette situation privilégiée, jointe a la pré- pondér ance que donnent la richesse el Fin struction, permet de dire que l'ordre social qui succéda directement a la Révolution fran chise eut pour pivot non plus une aristocratie d'argent, sans doute plus nombreuse et plus accessible que la précédente, mais qui par contre avait une conception moins élévée de ses devoirs envers l'Etat. C'est ce qui se montra dans la question mi litaire. Dès que les choses eurent repris un cours régulier, la bourgeoisie s'elforqa de se sous- traire au service militaire. Elle prétendait que l'obligation de consacrera ce service plusieurs années de la jeunesse rendait impossible le re crutement des professions libérales au lieu de chercher un expédient qui put concilier les nécessités du recrutement et celles des pro fessions libérales avec les devoirs envers l'Etat, elle lit de eet argument un prétexte pour se soustraire complètement a ses devoirs. Elle institua le emplacement, au moyen duquel elle s'affranchit du devoir de combattre pour la patrie, en payant une somme d'ar gent a un déclassé quelconque. Ce dernier prenait au régiment la place de celui qui le pavait. On vit le pauvre défendre le riche dans la société qui se reconstituait par l'éclosion d'une aristocratie d'argent. C'est ainsi que la bourgeoisie parvint dans le régime nouveau a perpétuer la tradition de l'ancien régime dans lequel le soin de dé- lendre l'Etat était laissé au bas peuple et a la noblesse. On pourrait objecter que les bourgeois se substituèrent a la noblesse pour remplir les positions d'officiers et payèrent leur dette a l'Etat, a l egal de l'ancienne classe prépon- dérante. Mais ce point de vue est faux, car la bourgeoisie trouvait dans les positions d'offi ciers des situations avanlageuses pour elle tandis que l'ancienne noblesse, généralement riche, servait dans un but plus désintéressé. Et de plus, la bourgeoisie étant plus nom breuse que la noblesse, ce qu'elle payait a l'Etat était proportionnellement moins élevé. D'après ce qui précède, on voit que le type d'armée dont nous nous occupons (le recrute ment par la conscription) n'est plus un type anstoeratique comme l'était celui fourni par racolage mais ce n'est pas non plus un type réellement démocratique, tous les citoyens n'ayant pas les mêmes droits et les mèmes devoirs. Ce type constituc une institution démocra tique selon la bourgeoisie, qui considéré com me démocratique tout ce qui (latte ses pas sions, tout ce qui répond a ses intéréts, et comme révolutionnaire et retrograde tout ce qui y est onposé. Tel est le point de vue auquel il faut se pla cer pour comprendre le type en question. I es m or ts. Le clirnat meurtrier du Congo vient de faire quatre nouvelies victirnes. L'Albertville est rentré Jeudi a An vers, venant du Congo. Quatre personnes, qui avaient con- tracté leur mal au pays noir, sont mor- tes en cours de route MM. Dalman, 4e officier, Yan Hilsen, maitre d'hötel, ainsi que deux agents du chemin de fer du Congo MM. Parmers et Lemoine. M. Dalman a été enterré a Banana. C'était un officier de marine beige du plus grand avenir il se trouvait sur la Marie-Henrietle lors du naufrage de ce navire. M. Yan Hilsen a été enterré a Las Palmas. Les corps de MM. Lemoine et Pal mers ont été confiés a la mer. O civilisation Le journal Het Volkde Gand, pu blie une lettre datée de Bengala, 19 Octobre 1896, et adressée par un mis- sionnaire a sa familie. Nous en tradui- sons le passage que voici nous arrivames a l'école militaire de la colonie, oü se trouvent aetuellement 500 nègres de 7 a 15 ans (selon les appa- rences. car personne ici ne sait son age reel). On leur y apprend un p ;u de tout jus- qu'au moment ou, arrives a un certain age, ils entrent dans un régiment comme sergent ou officier. POUR LA YILLB, POUR LA PEOVINCE, Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les deux Flandres)s'adresser a YAgence Havas, Bruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris, agence de Ia Bourse. g&ggsiis&ga -K

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1