l'union fait la force.
HiE I^AMIdlJX
CHATEAU
Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de l'Arrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
lepsren en van het Arrondissement
L'incendie
de la rue des Chiens.
La loi De Vriendt.
5 centimes le numéro.
5e année. l\To l<x.
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 3 francs.
Par an 3 fr. 50.
Annonces10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
£*araissant ie Samedi.
Verschijnende des Zaterdags.
Administration ct Redaction rue de Dixmude, 51, Yprcs.
Nos maitres n'osant donner un dé
menti aux assertions si formelles de
la Lutte, n'ont rien trouvé de mieux
que de jouer au Conseil communal une
petite comédie électorale sur la ques
tion des eaux.
Le röle d'interpellateur était tenu
par M. D'Pluvettere.
On a pu facilement s'apercevoir
qu'avant Ia réunion du Conseil on
avait fait une répétition de la petite
scène a jouer.
II va de soi que l'interpellateur et
M. Surmont, l'interpellé, n'ont pas
osé toucher aux questions, trop délica-
tes pour eux, soulevées par la Lutte-de
Strijd.
Aussi M. D'Huvettere s'est déclaré
vite satisfait
Si ce n'était de la comédie, nous di-
rions qu'il n'est pas difficile
Ce Monsieur, comme Jenny l'ouvriè-
re, doit avoir le coeur content de peu
Toutefois nous relevons dans cette
Boi-disant interpellation les passages
relatifs au service d'incendie qui sont
on ne peut plus d'actualité
<r M. D'Huvettere. Notre ville a fait de
grandes déperises pour donner une eau bon
ne et abondante aux yprois. Seulement le
systèrae actuel n'offre-t-il pas de dangers en
cas d'incendie
A ce qui parair, il est arrivé plusieurs
fois que le chateau d'eau était déserapli en
quelques heures de temps. A-t-on pris des
mesures pour éviter les inconvénients qui
pourraient en résulter en cas d'incendie
i> M. le Président. Je suis heureux de
saisir l'occasion de pouvoir vous répondre
et de donner des explications a ce sujet.
j Premièrement, en ce qui regarde la
question d'éteindre les incendies, il n'èxiste
pas le moindre dangerLe 1' Juillet 1891,
lors de l'incendie des magasins de la ville
et il y a peu de temps, lors de l'incendie de
la rue d'Êlverdinghe, nous avons pu cons ta
ter que Peau ne manquait passelon Pan
den système.
Eh bien Si un incendie survient, nous
pouvons relier directement les bouches de
eet ancien système aux pompes, comme
cela se faisait avant, dans le cas bien en-
tendu que les machines chömeraient. On
trouvera peut-être plus tard le moyen de
mettre ces pompes en communication di
recte avee le nouveau système de facon a
obtenir la pression nécessaire, même sans
pomper. De ce cóté on peut done ètre tran-
quille.
Certes, M. D'Huvettere se serait bien
gardé de parler d'incendie, s'il avait
pu prévoir que les évènements allaient
fourrer M. Surmont dedans.
Car, dix jours a peine se sont passés
depuis cette interpellation que déja
les faits ont donné un éclatant démenti
a notre scrupuleux maïeur.
A l'incendie de la rue des Chiens les
pompiers improvisés et après eux les
pompiers communaux ont pu conslater
que l'eau manquait se
lon l'aiieieix système.
Nous est avis que M. Surmont doit
être dans ses petits souliers
Incapacité ou mauvaise foi, M. Sur
mont peut choisir
Les lignes précédentes étaient déja
sur le marbre depuis la semaine pas-
séele Journal d'Ypres d'avant-hier
nous procure l'occasion de les com
pléter.
Le Journal avoue que l'eau de
la ville manquaitnous at-
tendonsdit-il, les explications de Vadmi
nistration communale.
Nier eüt été impossible aussi, le
Journal n'a-t-il pas même les mérites
de la franchise.
Ces explications qu'il attend nous font
entrevoir uue nouvelle interpellation
au Conseil communal.
Espérons qu'elle sera sérieuse et non
une réédition de la première et qu'elle
portera en outre sur tous les faits pré
cis et circonstanciés dénoncés par
la Lutte-de Strijd.
Plus de compérage, n'est-ce pas, M.
D'Huvettere
Et plus de distribution de róles aux
conseillers démocrates domestiqués.
Une attitude franche et nette, s. v. p.
si cela ne vous est pas encore
devenu entièrement impossible.
On a pu constater done que l'eau
manquait a l'incendie de la rue des
Chiens on pourrait croire que depuis
cette aventure, si affligeante pour M.
Surmont, nos maitres sont plus
circonspects, qu'ils laissent désor-
mais de l'eau avec pression suffisante
ia nuit pour obvier aux accidents
éventuels.
Détrompez-vous, lecteurs ce serait
les méconnaitre que de leur supposer
pareille dose d intelligencedepuis
l'incendie dernier, la situation est res-
tée la même pas une goutte d'eau
dans les robinets la nuitsi du jour au
lendemain un sinistra venait a éclater,
en ville, on aurait a déplorer peut-être
des malheurs autrement grands que
ceux qui ont signalé tous les incendies
passés
Quelle jolie sécurité pour les habi
tants
Triste Triste
Non seulement l'eau fait défaut la
nuit maïs aussi le jour pour suppléer
a son insuffisance on est obligé d'avoir
recours a l'eau de fond, de pomper
l'eau de Dickebusch directement des
tuyaux au réservoir on prend ainsi
alteraativement l'eau des bassins de
décantation et 1'autre qu'ils prétendent
être plus malsaine.
Pour nous les deux se valent.
Done, après leurs folatres concep
tions, nos maitres nous servent a cer
tains moments de lajournée de l'eau
non épurée, malsaine
En de belles mains nous sommes
livrés
Et dire que ces gens ont osé insinuer
jésuitiquement dans leur journal que.
s'il se perdait tant d'eau ia nuit (du
temps qu'on laissait la pression) la
faute en était aux libéraux qui lais-
saient la nuit leurs robinets ouverts
Renversant, n'est-ce pas
Aujourd'hui ils n'auraient garde de
reproduire leurs accusations ils sont
obligés de reconnaitre que l'eau fuit
par les joints dans les égoüts et comme
ils disposent de trop peu d'eau pour
les nombreuses raisons que la Lutte-de
Strijda déja longuement exposées. ils
restent les bras ballants en face d'une
situation précaire pas un de toute la
bande qui soit a même de la sauver
les ordres contradictoires con tinuent a
pleuvoirles mécaniciens sont désorien-
tés on a cru un instant avoir trouvé
le remède on a placé un crucifix de
un mètre de hauteur dans la salie des
machines.
Malgré cette grandeur anormale, on
n'est pas parvenu a un meilleur résul-
tat.
A quoi rime pareille exagération
Pour remplir un seau d'eau, a dit le
Bourgmestre au Conseil communal, il
se perd assez d'eau pour en remplir
troisa nous il semble plus naturel de
croire que les gens ferment le robinet
quand ie seau est plein et qu'ils ne
s'amusent point a laisser couler l'eau.
Autre chose serait de se laver les
mams en eau courante. Un peu de lo-
gique ne messied point. Nous cher-
cherons le meilleur moyen de remé-
dieracela», ajoute M. Surmont: ce
remède ne sera-t-il pas, malgré les pro
messes formelles de nos maitres, 1 eta
blissement dans les maisons de comp-
teurs d'eau alors qu'on a déja payé par
mètre de laqade Cela serait le bou
quet
Au surplus, on peut constater pour
peu qu'on connaisse la manière habi-
tuelle de parler de nos cléricaux que
tout le discours de M. Surmont sur la
question des eaux sue le pessimisme.
Pour fimr une simple question a nos
maitres Quel pourrait bien être le
salaire du mécanicien et de son aide
Ces ouvriers, pour remplir 5 fois au
moins le réservoir par jour, comme
i'exige la consommation, d'après les
données même du bourgmestre,doivent
travailier de 5 heures du matin a midi
et de 1 heure de l'après-midi a 9 heures
du soir.
Nous doutons fort que leur salaire
soit en rapport de la durée excessive
de leur travail. On ferait bien de leur
adjoindre un autre mécanicien qui,
tout en les aidant, pourrait faire un
certain temps de service le Dimanche
comme cela nous ne serions plus privés
de pression d'eau ce jour-la.
Le Journal d'Ypres répond aux arti
cles qui ont paru dans le Progrès et la
Lutte sur l'incendie de la maison De-
keer le. Voicisa conclusion
Dans tout ce que le Progrès et la
n Lutte constatent il n'y a qu'un fait
d exact l'eau de la ville manquait.
11 n'y a qu'un fait exact
D'abord, le Journal passe sous silence
plusieurs faits que nous avons cités.
Pourquoi n'essaie-t-il d'infirmer que
quelques faits Les autres seraient-ils
trop exacts pour qu'il ose y répliquer
Ceux-la restent done toujours de-
bout, nous ne nous occuperons que de
ceux auxquels le Journal a voulu ré
pondre
1° Pour ce qui regarde le garde de
service Brisard, le Journal reconnait la
vérité du fait, bien qu'il mette la res-
ponsabilité de nos maitres a couvert en
la jetant hypocritement sur un autre.
Oü est done l'inexactitude de ce fait?
2° II y avait trente pompiers et non
quinze dit la sainte feuille. Tous les
spectateurs impartiaux assurent qu'il
n'y avait pas même quinze pompiers sur
les lieux de l'incendie. Prière de ne pas
confondre pompiers et musiciens.
Quant aux quinze autres il se peut trés
bien qu'ils aient été, après un retard
EENDRACHT MAART MACHT.
considérable, jeter leurjeton de pré-
sence dans la boite du local m ais l a
s'est borné leur dévouement intéressé.
Ou est le fait inexact
3' MColaert était sur les lieux disait
le Journal.
M. Colaert n'est pourtant pas d'un
volume si restreint que personne
ne s'aperQoive de sa présence il s'est
peut être enfoncé dans l'encognure
d'une porte quelconque et a du ne plus
bouger s'il se cachait ou se dérobait
ainsi, pour des motifs que nous res
pectons, e'est juste comme s'il n'était
pas la
Au surplus, c'était, d'après le Jour
nal d'Ypresla seule autorité présente
et les autres
4" Nous avons écrit Les appareils
téléphoniques ne leur (a nos maitres)
n ont-ils pas donné l'alarme Ne fonc-
n tionnent-Ü3 plus 11 doit y avoir en
n tout cas négligence grave
Le Journal répond que les fils élec-
triques qui conduisent chez l'ingénieur
et chez le fontainierBaekelandt étaient
brisé3 malgré la vérification faite la
veille de l'incendie.
Étrange, trés étrange, pareille véri
fication
Ou conté les bourdes qu'on peut
Le Journal reconnait done que les
appareils ne fonctionnaient pas.
11 reconnait la véracité de nosdires et
cela ne l'empêche pas, immédiatement
après, de conclure qu'il n'y a qu'un
7) fait exact l'eau de la ville man-
n quait nil!
Zuze un peu si nous avions été in
exacts
Qu'aurait-ce été, grands Dieux
Maintenant, souhaitons que le Jour
nal d'Ypres continue a rétuter de la
même faqon burlesque les autres faits
que nous avons produits.
Cela amusera la galerie
JLig vote tlix Sénat.
Yendredi 5 Février, le Sénat a pro
cédé au vote sur la loi De Vriendt rela
tive a l'emploi du flamand comme
langue officielle.
M. Le Jeune avait déposé un amen
dement portant que la promulgation
seule des lois serait faite en flamand
suivant une formule déterminée la
traduction que publierait le Moniteur
n'aurait aucune valeur légale.
Cet amendement, repoussé par M.
Begerem au nom du gouvernement, a
été voté par 50 voix contre 47.
La loi modifiée a été adoptée par 51
oui contre 23 non et 23 abstentions.
Les votes hostiles et les abstentions
proviennent surtout des partisans du
projet primitif.
La loi est done renvoyée a la Cham-
bre pour y être soumise a un nouveau
vote. Les députés seront-ils encore
unanimes a la voter, ou changeront-ils
d'avis en assez grand nombre Nous
le saurons bientót.
Xj'opinion do la presse.
Les adversaires de la loi De Vriendt
primitive triomphent, naturellement.
Les partisans les plus calmes regrettent
que le Sénat ait- été plus touché par
des questions de procédure éventuelles
que par une question d'évidente jus
tice. Quant aux ultra-fiainingants, ils
Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les
deux Flandres; s'adresser a VAgence Havas, Bruxel-
les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris,
agence de la Bourse.
wï- a^Sg.'tniiw-i
POÜR LA YILLE,
POUR LA PROVINCE,
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