SUPPLÉMENT A LA LUTTE DE STRIJD
7
U
La Garde civique.
De l'utilité
des droits d'entrée.
Hervorming
van de burgerwacht.
Des faits et des chiffres.
Les grèves en Février,
en Belgique.
Nuttelooze schooluitgaven
Les progrès de la grande industrie en
AHemagne. La brasserie.
De 1872 a 1893-94, la quantité de
bière produite en Allemagne s'est élevée
de 16,102,000 hectolitres a 34,884,000
hectolitres, soit une augmentation de
plus de 113 o/o.
Pendant la même période, le nombre
des brasseries allemandes a diminué de
14,157 a 8,243, soit une diminution de
prés de 42
La production moyenne par brasse
rie s'est done élevée de 1137 hectolitres
(en 1872) a 4171 hectolitres (en 1893-94),
soit une augmentation de 267
Done, en moyenne, chaque brasserie
actuellement existante en Allemagne
est presque quatre fois aussi importante
que chacune de celles qui existaient il
y a 25 ans.
Les conséquences a tirer des chiöres
cités deviennent beaucoup plus nettes
si l'on examine les variations du nom
bre des brasseries en regard de leur
importance.
Le nombre des brasseries payant
moins de 15 marcs (1) d'impöt annuel
était, en 1872, de 3110 en 1893-94, de
1162 soit une diminution de 63 °/0.
Le nombre des brasseries payant de
15 a 60 marcs d'impót annuel était, en
1872, de 1971 en 1893-94, de 627
soit une diminution de 68 u/0.
Le nombre des brasseries payant de
60 a 300 marcs d'impót annuel était, en
1872, de 3642 en 1893-94, de 1583
soit une diminution de 57
Le nombre des brasseries payant de
300 a 600 marcs d'impöt annuel était,
en 1872, de 1701 en 1893-94, de 1035
soit une diminution de 39
Le nombre des brasseries payant de
600 a 1500 marcs d'impót annuel était,
en 1872, de 1896 en 1893-94, de 1420;
soit une diminution de 25
Le nombre des brasseries payant de
150056000 mares d'impöt annuel était,
en 1872, de 1441; en 1893-94, de 1,511;
soit une augmentation de 5 °/0.
Le nombre des brasseries payant de
6000 a 15000 marcs d'impöt annuel
était, en 1872, de 271 en 1893-94, de
525 soit une augmentation de 94 °/0.
Enfin, le nombre des brasseries
payant plus de 15000 mares d'impöt
annuel était, en 1872, de 125 en 1893-
94, de 382, soit une augmentation de
205
II résulte de ces chiffres, non-seule-
ment que la quantité de bière produite
et le nombre des brasseries suivent
des mouvements opposés, mais aussi
que le nombre des usines diminue dans
les cinq classes les moins imposées,
rest-e a peu prés stationnaire dans la
sixième et augmente dans de fortes
proportions dans les deux classes les
plus imposées.
La diminution du nombre des bras
series se fait le plus sentir dans les
classes les moins imposées J'augmen
tation est le plus sensible dans les clas
ses les plus imposées. Les grandes
brasseries onttué les petites.
On peut se demander ce que sont de-
venus les propriétaires des petites bras
series que la concurrence des grandes
a fait disparaitre. S'ils n'avaient pas
fait fortune avant d'être obligés de fer
mer leur établissement, ils sont néces-
sairement devenus des salariés c'est-
a-dire qu'ils ont perdu tout ou partie
de leur indépendance en même temps
qu'ils ont été expropriés sans indemni-
té de l'industrie qui les faisait vivre.
N'y aurait-il done pas moyen de
concevoir une organisation industrielle
telle que liberté et richesse n'y soient
pas nécessairement synonymes II est
certain que les maux résultant de la
concentration de l'industrie ne pou-
vant que s'accroitre a mesure que s'ac-
centuera cette concentration inévita-
ble, les hommes qui pensent s'inquiè-
teront de plus en plus du moyen de
sauvegarder l'indópendance de ceux
qu'exproprient les conséquences de
lois économiques inéluctables.
La concentration industrielle qui
s'effectue aujourd'hui et dont nous
venons d'examiner une face a été pré-
dite par Fourier, les débuts en ont été
(I) Un marc 1 fr. 23.
constatés par Marx et Engels, nous la
voyons se faire sous nos yeux. C'est
d'elle qu'est né le socialisme, c'est elle
qui en fait la force. Le problème moral
et social qu'elle pose ne peut rester
sans solution. La politique des conser-
vateurs consiste a nier le problème
c'est assez dire combien cette politique
est dangereuse. Ph. de C.
Le rapport de M. Ligy sur le projet de
reorganisation de ia garde civique vient
d'être distribué aux membres de iaChambre.
Le projet est sorti des deliberations de la
section centrale assez profondément modifié,
chose a laquelle il fallait s'attendre, puisque
ce projet avait été, comme le rapporteur le
rappelle, trés défavorablement accueilli en
sections 32 voix pour, 14 contra et 25 ab
stentions.
Les amendements de la section sont in-
nombrables beaucoup d'entre eux ne sou-
lèvent que des questions de texte ou des
questions d'organisation administrative qu'il
serait sans intérêt de relever mais il en
est aussi qui touchent a des dispositions im-
portantes du projet de loi.
La section centrale admet, comme le
gouvernement, qu'il faut deux gardes civi-
ques ayant chacune leur organisation propre:
l'une, le premier ban, composée des gardes
de 20 a 32 ans l'autre, le second ban, des
hommes de 32 a 40 ans. Le second ban de-
van t toujours être considéré comme une
force de police essentiellement sedentaire,
la section propose de laisser au conseil com
munal le soin de decider si l'orgr nisation
du second ban peut être utile.
Quant aux principes de l'organisation, la
section centrale approuve sans restriction
la disposition du projet d'après laquelle la
garde sera formée exciusivement de compa
gnies du premier et du second ban la for
mation de la garde civique en bataillons et
en legions est supprimée comme iautile, les
corps spéciaux seuls pourront exceptionnel-
lement être réunis en bataillons lorsque le
nombre d'hommes atteindra l'effectif de
quatre compagnies.
La section centrale, tout en approuvant
la creation de commandements supérieurs
dont les titulaires auront autorité sur la
garde civique de toutes les communes du
ressort, estime qu'il suffirait au lieu des six
circonscriptions du projet, il'en établir qua
tre 1° les deux Flandres 2° Anvers et
le Brabant3° le Limbourg, la province de
Liège et le Luxembourg 4° Namur et le
Hainaut.
On s'est occupé aussi de la formation de
compagnies cyclistes, mais on a jugé inutile
de prévoir cela dans la loi, le gouvernement
pourra toujours l'autoriser.
Quant aux officiers, la section centrale
approuve toutes les restrictions que le projet
apporte au principe constitutionnel de l'élec-
tion par les gardes avant d'être éligibles
les officiers devront avoir subi un examen
qui permettra d'écarter ceux qui déplaisent
aux grands chefs une fois nommés, ils ne
seront plus soumis a des réélections pério-
diques.
Vient ensuite ia grosse question de l'éten-
due du service le rapport donne des détails
intéressants sur la facon dont la section cen
trale entend l'organiser. II y a d'abord la
période d'instruction préparatoire, qui dure
un an et se donne dans le peloton d'instruc
tion l'instruction n'y comprendra que
l'école du soldat et l'écoïe de peloton lecole
de compagnie se pratiquera les années sui-
vantes dans la compagnie ou. le garde aura
été incorporé. Pendant la période d'instruc
tion, les exercices pourront, d'après le pro
jet de la section centrale, être fixes par les
chefs de garde en tenant compte des conve
nances des hommes plusieurs jours par
semaine, le matin ou le soir, seront propo
sés aux recrues qui feront leur choix ces
exercices, tout au moins pour la période
initiale, auront lieu dans des locaux fermés.
Pour cette première période d'une année, la
section centrale admet les trente exercices
proposés par le gouvernement, mais elle ré-
duit leur durée de trois a deux heures.
La même réduction est proposée pour la
période des exercices ordinaires. Pour le
premier ban, le nombre des exercices est
de dix par an, d'après le projet de la sec
tion centrale comme d'après celui du gou
vernement. Le rapport fait. observer que le
nombre d'exercices imposés aux gardes du
premier ban sera le même qu'actuellement.
Pour le deuxième ban, il y aura trois exer
cices seulement.
Le principe de la disposition qui astreint
pendant trois années les gardes du premier
ban a une période d'exercices sur des points
déterminés du pays a été admis par 3 voix
contre 1 et 2 abstentions, mais la durée a
été réduite de dix a six jours.
Le rapporteur trouve incroyable l'asser-
tion de ceux qui ont soutenu dans les sec
tions et dans la presse que cette mesure obli-
gerait les eommercants et les indusiriels a
fermer boutique.
La section centrale apporte un tempéra
ment au droit que le projet accorde aux offi
ciers de renvoyer leurs hommes pour six
mois aux pelotons d'instruction ou pourra
en appeler au chef de la garde.
Quant aux conseils de discipline, le projet
de la section centrale en conserve la prési-
dence au juge de paix. Pour les membres du
conseil, le tirage au sort qui les désigne se
ferait entre tous les officiers et patmi les
cinq plus anciens sous-officiers et les cinq
plus anciens caporauxet non pas, comme le
propose le gouvernement, sur une liste dres-
sée par le chef de la garde.
Les peines enfin qui pourront être pro-
noncées restentce qu'elles étaient au projet,
sauf que la section centrale permet de ne
punir que d'une simple réprimande.
(Réforme).
Dix grèves nouvelles ont été signa-
lées a i'Office du travail en Février.
Elles concernent au total 750 ouvners
environ et n'aü'ectent chacune qu'un
seul établissement.
Ces grèves se répartissent sur huit
industries différentesles industries
textile et charbonnière ont été les plus
atteintes avec deux grèves chacune.
Considérés au point de vue des re-
vendications des grévistes trois mou
vements ont été déterminés par une
demande d'augmentation de salaire,
trois par la résistance a leur réduc
tion deux visaient le renvoi de con-
tre-maitres un réclamait la remise
d'une amende de vingt centimes infli-
gée a un ouvrier (réclamation sur la
quelle est venue se greffer ensuite une
demande de réduction de la journée
de travail). Un dernier mouvement
tendait a faire reporter au Samedi le
payement des salaires, que le patron
voulait fixer désormais au Lundi.
Des huit grèves dont l'issue nous est
signalée jusqu'ici, trois ont abouti au
succès partiel des ouvriers les cinq
autres ont échoué. Un des conflits ter
minés par un succès partiel (a Gram-
mont), a requ sa solution de la section
compétente du conseil de l'industrie
et du travail du ressort, constituée ar-
bitre.
Dans deux cas, des grévistes ont été
congédiés a la reprise du travaildans
un,plusieursne se sont pas représentés.
Cinq grèves se sont déclarées dans
le Brabant, deux dans la province de
Liège, une dans chacune des deux
Flandres (1) et la province d'Anvers.
Revue du Travail, Mars 1897).
C'est pour sauver l'industrie de la
malterie, menacée de ruine par la
concurrence étrangère, c'est pour com-
battre et restreindre cette concurrence,
que les grands malteurs et le gouver
nement réclamaient et faisaient voter,
il y a deux ans, un droit d'entrée sur
les malts étrangers.
Voulez-vous savoir quel a été l'effet
de ces droits
Le correspondant brugeois de la
Revue du Travail publiée par le minis
tère de l'industrie et du travail, va
nous l'apprendre (2)
Malterie. On ne constate guère de
diminution de l'importation étran-
gère qui est remontée au chifi're an-
n cien. n
Cette courte et sèche constatation
suffit a démontrer que les libre-échan-
gistes avaient raison, lorsqu'ils décla-
raient, d'accord avec les faits économi
ques vérifiés depuis longtemps, que les
droits d'entrée ne feraient aucun tort a
(1) Celle qui concerne la Flandre Occiden
tale a eu lieu a Courtrai, a affecté 130 ouvriers
tisserands, avail pour but d'empêcher une ré
duction de salaire et s'est terminée par un
succès partiel après deux jours.
(2) Voir Revue du Travail, Mars 1897, p. 207.
l'industrie étrangère ni aucun bien a
l'industrie nationale.
Les malteurs industriels empochent
simplement le montant des droits d'en
trée sur les malts qu'ils livrent a la
consommation intérieure. Mais vous
êtes naïfs, si vous croyez qu'ils ont
augmenté d'un sou le salaire de leurs
ouvriers.
La meunerie aussi réclamait, il y a
deux ans et obtenait des droits
d'entrée sur les farines étrangères,
droits qui devaient sauver une indus
trie périclitante, etc. (Voir les hérésies
économiques accumulées dans le dis
cours a la Chambre de M. De Bont
ridder, meunier a Vilvorde et repré
sentant clérical de Bruxelles).
Le résultat Yoici
Meunerie. Surproduction.
dit le correspondant brugeois de la
Revue du Travailet le correspondant
liégeois (1)
Meunerie. Pas de chömeurs, mais
la production reste limitée par l'en-
combrement.
C'est-a-dire que, profitant de la loi,
les grands meuniers ont, au début des
droits d'entrée sur les farines, travaillé
a toute vapeur pour accumuler des
stocks, afin de pouvoir suppléer a l'im
portation étrangère qu'ils croyaient
tuée, afin d'être les premiers a proüter
du renchérissement des farines et aussi
a ranqonner le public des consomma-
teurs.
L'importation étrangère a a peine
fiéchi, les stocks s'accumulent chez les
meuniers. Les uns continuent a sur-
produire, tandis que d'autres, plus
sages, limitent la production.
Mais quand les magasins seront
pleins, M. le meunier fermera son éta
blissement ses ouvriers pourront aller
se faire pendre ailleurs et M. le meu
nier attendra, en mangeant ses rentes,
ou l'écoulement graduel de ses stocks,
oil la débacle et la ruine qui suivent
trop souvent les encombrements du
marché.
Dans tous les cas, le protectionnisme
aura encore aliongé la liste de ses
bienfaits Ph. de C.
Na kennis genomen te hebben van
't fameus verslag des heeren Ligy over
het wetsontwerp tot hervorming der
burgerwacht, heeft een lid der oppo
sitie in de middensectie een nieuw
wetsontwerp voorgelegd luidende als
volgt
Artikel een. De burgerwacht
wordt geplaatst onder hel hooger toe
zicht van de geestelijkheid.
Artikel twee. De personen die
regelmatig te biechten en te commu
niegaan, zullen alleen in aanmerking
kunnen genomen worden voor den
graad van officier.
Artikel Drie. Alle Zondagen zul
len de wachten naar de hoogmis en
naar de vespers geleid worden, het
geen zal gelden voor twee-en-vijftig
wapenoefeningen per jaar.
Artikel vier. De bijzondere korp
sen, verdacht van liberale gezindheid,
worden afgeschaft.
Dg Flandre Libérale van Gent, die
nooit geene uitgave te hoog vindt als
zij dienen moeten om 't openbaar on
derwijs te verbeteren en uitte brei
den, teekent dezen keer protest aan
tegen de uitgaven door het staatsbe
stuur gedaan in zake van hoogèr on
derwijs.
Het schijnt, dat onze meesters, om
plaatsjes te geven aan klerikale advo-
katen zonder zaken en doktoors zon
der zieken,aan de hoogescholen pro
fessors benoemen die daar zoo noodig
zijn als water in de schoenen, zoodat
sommige leervakken meer meersters
dan leerlingen hebben.
In de hoogeschool van Gent, heelt
het klerikaal staatsbestuur sedert
(1)
ld.
p. 222.