Journal
libéral démocratique
d'Ypres et de FArrondissement
Vrijzinnig
volksgezind weekblad van
leperen en van het Arrondissement
V olksvergadering
La guerre en Orient.
Samedi, 24 Avril 1897
5 centimes le numéro.
5e année. IV0 25.
Stad leperen.
Ph. de C.
Le budget
de i'instructioii publique
la Chambre.
a
PRIX DE L'ABONNEMENT
Par an 3 francs.
Par an 3 fr. SO.
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne
M&araissmit le Samedi.
Verschijnende ties Zaterdays.
l/UNION FAIT LA FORCE.
GROOTE
op Zondag 2 Mei, om 3 ure namiddag.
Volk van het arrondissement leperen
De Nederduitsche Bond van Antwer
pen en de Vlaamsche Volksraadin over
eenkomst met alle rechtzinnige katho
lieke Vlamingen van gansch het land,
en op verzoek van vlaamschgezinden
van de verschillige politieke richtingen
uit het lepersche, hebben de eer het
volk van leperen, stad en arrondisse
ment, en van gansch het omliggende,
bijeen te roepen ter GROOTE VOLKS
VERGADERING OF MEETING te
Ieperen, op Zondag 2 Mei, om 3 ure
namiddag, in de groote zaal der her
berg DE BEURSCartonstraat.
Het doel der vergadering is, in naam
van gansch de vlaamsche bevolking
van het arrondissement Ieperen, de on
middellijke stemming door de beide Kamers
van het wetsontwerp De Vriendt-Coremans
te eischen.
Alle Vlamingen en alle maatschap
pijen, zonder onderscheid, tot welke
politieke kleur zij behooren, worden
uitgenoodigd.
Alle politiek is streng uitgesloten.
Onze beste Vlaamsche redenaars
zullen het woord voerenonder andere
werden de heeren Coremans en eer
waarde priester Daens, beiden volks
vertegenwoordigers, uitgenoodigd.
Vlamingen van leperen en omlig
gende, gij, wier voorvaderen in vroe
gere tijden zoo dapper hebben gestre
den voor het vaderland, die in den slag
der Gulden sporen en andere roemrij
ke gevechten, goed en bloed ten beste
gaven, gij zult uw taalrechten niet
laten miskennen, en als een man op
staan om te eischen dat uwe vlaamsche
taal op gelijken rang met het Fransch,
de taai der Walen, gesteld worde.
Komt dus allen op, onder den kreet
Gelijkheid voor Vlamingen en Walen
De Neder duitsche bond.
De Vlaamsche Volksraad.
Op Zondag 2 Mei insgelijks GROOTE
MEETING te Moorsledena de hoog
mis, voor de inwoners van Moorslede,
Passchendale en de omliggende ge
meenten. Bijeenkomst aan de statie
van Moorslede.
Administration et Redaction rue de Dixmude, 51, Yprcs.
EENDRACHT MAART MACHT.
Depuis Samedi, la guerre est officiel-
lement déclarée entre la Turquie et la
Grèce.
C'est de la Turquie qu'émane la dé-
claration mais elle l'a accompagnée
d'une note aux puissances oü elle es-
saye de reporter sur la Grèce la respon-
sabilité de la rupture. D'autre part, la
Grèce proteste contre cette note et
veut rejeter toute responsabilité contre
la Turquie.
En réalité, la vraie responsabilité est
autre part. Elle réside dans l'attitude
des puissancés européennes depuis le
début de la révolte des Grecs de Crète.
Depuis qu'a l'instigation de l'ernpe-
reur Guillaume II, les puissances
avaient décidé Je blocus de la Crète
pour forcer les troupes grecques a s'en
retirer et a abandonner leurs frères par
la race a la sanguinaire brutalité des
Turcs, depuis lors il était évident, pour
qui n'a pas sur les yeux un bandeau
diplomatique, que le confiit, alors cir-
conscrit en Crète, ne pouvait que se
transporter a la frontière gréco-turque
et menacer de s'étendre a l'Europe.
Depuis lors, la déclaration de guerre
f'aite Samedi n'était qu'une affaire de
jours.
L'Allemagne et la llussie, qui s'op-
posent le plus vivement a l'expansion
de l'influence grecque en Orient, ont
poussé le Sultan a la guerre, espérant
que les Turcs réussiraient dans l'entre-
prise ou les puissances ont échoué
forcer les Grecs libres a se désintéresser
du sort de leurs frères encore oppri-
més, et éteindre pour longtemps le
mouvement panhellénique qui inquiète
tant le Czar.
Le désaccord des puissances a favo-
risé la réalisation des desseins du czar,
desseins que Guillaume II partage,
malgré l'intérêt de son peuple, pour
flatter le czar.
Quoique les puissances aient pris
som journellement de faire déclarer
que leur accord était parfait, il est visi
ble qu'elles n'ont été d'accord, depuis
l'ouverture du confiit, que pour faire
le mal et jamais pour Tempêchor.
Elles ont été d'accord pour bloquer
la Crète, pour y faire la besogne du
Sultan, pour protéger les oppresseurs
turcs contre les oppnmés grecs. Et
malgré les confiits fréquents et san-
glants qui ont éclaté entre les Turcs
et les soldats des puissances, les diri-
geants ont persisté dans leur attitude.
Ils se sont montrés plus résolus défen-
seurs de l'intégrité de l'empire turc
que le Sultan lui-même,ils ont persisté
a protéger les Turcs malgré les Turcs
eux-mêmes, prouvant clairement que
le sang de leurs compatriotes ne mérite
pas, a leurs yeux, d'être mis en balan
ce avec la régulanté du paiement des
coupons de l'emprnnt turc.
Les puissances ont encore été a peu
prés d'accord pour décider le blocus
des cötes grecques et pousser ainsi la
Grèce aux dernières extrémités.
Mais quand il s'est agi de prendre
des mesures pour empêcher l'extension
de l'incendie qu'elles avaient impru-
demment allumé sur le continent, le
prétendu concert européen s'est
disloquó.
En presence de la situation actuelle,
les puissances en sont réduites a rester
spectatrices du conflit, quittes a aj ou
ter, pour la forme, qu'elles intervien-
dront plus tard. Comme s'il n'eüt pas
été plus facile d'empêcher les événe-
ments de se produire que de les arrê-
ter quand la lutte sera dans toute sa
fureur
Mais voila pour empêcher le con
flit définitif actuel, il eüt fallu que
chaque puissance fit abstraction de
son égoïsme, il eüt fallu donner a la
question crétoise unesolution conforme
aux voeux des (Jrétois et des Grecs.
Or, nous l'avons dit et nous le répé-
tons paree que la. est l'explication de
tout ce qui s'est passé en Orient, la
Russie craint l'expansion du panhellé-
nisme la France suit aveuglément la
politique russe l'Allemagne espère
détacher le czar de l'alliance frangaise
en flattant et en favorisant 1'ambition
russel'Autriche et l'Italie ont les
mains liées par leur alliance avec l'Al
lemagne. Reste l'Angleterre, a peu
pres seule indépendante, mais dont le
conservateur gouvernement se croit
incapable d'agir sans l'accord avec les
autres puissances.
On voit combien il lui était facile
de donner l'accord parfait, au fa-
meux concert européen Ohacun
n'yjouait sa partie qu'afin d'obtenir
de la Russie la recompense de sa servi-
lité en vers elle.
Quelle sera Tissue de la lutte Qui
l'emportera G'est chose difficile a
prévoir.-
L'armée turque est plus nombreuse
que l'armée grecque les forces ac-
tuellement engagées comptent 140,000
Turcs contre 80,000 Grecs. L'armée
turque est en outre parfaitement disci-
plinée. Mais elle a perdu beaucoup de
sa confiance en elie-mêine a cause des
revers essuyés par les soldats du Sultan
dans les dernières guerres oü ils ont
été engagés.
L'armée grecque au contraire est
pleine d'entram et d'enthousiasme. Les
combats se livrent dans un pays tout
prêt a se soulever contre les Turcs dès
que l'occasion paraitra favorable. En
outre, la marine grecque peut s'empa-
rer des iles de l'Archipel et même de
la partie des cótes turques habitée par
des Grecs sans que la marine turque
soit en état de s'y opposer. II y a la
plusieurs circonstances qui sont capa-
bles de rétablir l'égalité entre les bel-
ligérants, même si les autres peuples
des Balkans ne se jettent pas sur les
derrières des Turcs.
Enfin, point d'une importance mo
rale considérable dans toute l'Euro
pe, Topinion publique est favorable
a la Grèce, qui lutte pour la liberté
contre la tyrannie, et qui est en cela
l'agent de la civilisation occidentale
tout entière.
Les volontaires arrivent par milliers
en Grèce, de tous les pays d'Europe
et quelle que soit l'opiuion intime des
dirigeants, il leur sera impossible de
détourner la sympathie de leurs com
patriotes et d'agir contre le voeu de
l'opinion publique.
Les premiers combats ont livré aux
Grecs la frontière de Thessalie et
d'Epire. Tous ceux, en Europe, qui
ont quelque souoi de la liberté et de la
digmté des peuples souhaitent de grand
coeur aux Grecs la continuation de
leurs succès puisque la guerre n'a
pu être évitée, que Tissue en soit du
moins favorable a la civilisation.
Les articles officieux seuls expriment
une opinion contraire. Telle un article
de la Kodnische Zeitungqui écritOn
devrait désirer que les troupes grec
ques soient battues a plate-couture....
Les sympathies de l'Europe devraient
être du coté turc. Et ce journal, qui
prend ses inspirations a, la chancellerie
de Berlin, n'a pas honte de proposer,
contre tout droit des peuples, que les
puissances continuent, le blocus de la
Grèce conduite qui serait analogue a
celle de six ródeurs de barrières main-
tenant les membres d'un malheureux
pour qu'un septième puisse l'égorger
sans craindre de resistance.
Nous nous plaisons a espérer, pour
l'honneur de l'Europe, que l'odieux
conseil de l'officieux allemand révolte-
ra même les diplomates les moins dé-
goütés, quelque haut que ce journal
aille chercher de pareilles inspirations.
Dans sa séance du 14 Avril la der-
nière avant ses vacances de Paques -
la Chambre a abordé la discussion gé
nérale du budget de l'instruction pu
blique.
Le premier discours de quelque im
portance a été celui de M. Hoyois, qui
a commencé par critiquer les dépenses
faites par l'Etat pour l'enseignement
public.
Pour le député de Tournai, la pro
gression qu'il a relevée dans les dé
penses de l'instruction publique depuis
1842 j usque 1898 est l'abomination de
la désolation.
II n'ose pas encore affirmer que les
écoles primaires soutenues par les
pouvoirs publics ne répondent pas a
une nécessité.
Mais il pose cette affirmation en ce
qui concerne les établissements offi-
ciels d'instruction moyenne.
Pourquoi Paree que la statistique
a révélé a la section centrale que les
athénées royaux comptent en moyenne
un professeur pour 10 élèves, les éco
les moyennes pour gargons, 1 profes
seur pour 14 élèves et les écoles moyen
nes pour filles, 1 professeur pour 12
élèves. Si, après cela, vous n'êtes pas
convaiucus que ces établissements ne
servent a rien, c'est que vous n'avez
pas pour l'enseignement public la
même haine que M. Hoyois.
Le député de Tournai, qui se pose
cependant si volontiers comme omnis
cient, ignore ou feint d'ignorer
que, pour qu'un enseignement un peu
approfondi porte des fruits, il faut que
chaque science soit enseignée par un
spécialiste. Si on faisait d'une partie
de nos professeurs d'athénées ou d'éco-
les moyennes -- après renvoi brutal
des autres des sortes de Maitre Jac
ques, qu'on accommoderait a toutes
les branches de l'enseignement, nos
écoles publiques tomberaient bientót
au niveau des écoles des petits-frères.
II est vrai que c'est sans doute cela
que désire M. Hoyois.
Le député de Tournai a consacré la
seconde partie de son discours de
sa diatribe, pour être plus exact a
la question de savoir si sous le rap
port de Torthodoxie, l'enseignement
public est bien ce qu'il devrait être.
Suivant M. Hoyois, l'enseignement
public n'est pas encore suffisamment
cléricalisé car c'est la cléricalisation
qu'il entend par le mot d'orthodoxie,
par la perpétuelle confusion que font
les cléricaux entre le devoir de i'Eglise
et celui de l'Etat. D'après eux, l'Etat
neutre en matière religieuse de
vrait faire la besogne qui incombe a
I'Eglise catholique l'enseignement de
la doctrine catholique. Inutile de dire
que, pour MM. Hoyois et consorts, les
églises dissidentes n'ont pas les mêrnes
droits qu'ils attribuent a leur église.
II résulte du rapport de la section
centrale que, dans le pays entier, il
reste 142 écoles communales, fréquen-
tées par environ 57,000 enfants, oü
l'enseignement religieux n'est pas don-
né conformément a la loi de 1895,
paree que les instituteurs, usant de
leur liberté, one refusé de le donner
et paree que le clergé prétend n'avoir
pas le temps de faire la besogne qui
POUR LA VILLE,
POUR LA PROVINCE,
warm J. ga—ril
•^our les annonces de France et de Belgique ;excepté les
deux Flandres) s'adresser a VAgence Havas, Bruxel-
les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris
agence de la Bourse.
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