l'iinion fait la force. Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van Xeperen en van het Arrondissement Fièvre typhoïde. Une entre mille. A An vers. Bulletin du Palais. Samëdi, 19 Juin 1897. o centimes le numéro. JÊMm 9. M 3e année. i\To 53. La manifestation du 13. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 fr. 50. .^01% - Annonces10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne iBaraissa»ii le Hmneeti. Verschijnende des Zaterdags. Administration cl Redaction rue dc Dixmudc, hi, Ynrcs EENDRACHT HAAKT MACHT. La manifestation organisée Diman- che dernier, a l'initiative des sociétés d'anciens militaires et pour l'abolition du remplacement, avait réuni a Brux- elles beaucoup des adversaires de notre organisation militaire, sans distinction de partis. IJne délégation de généraux a été regue au Palais par le Roi; une adresse a été remise au souverain, lui exposant les vceux des manifestants le Roi a répondu par les paroles suivantes, que nous reproduisons intégralement paree qu'elles constituent tout un program- me Vous savez la considération toute particulière que je porte aux chefs et anciens chefs de l'armée, dont les talents, I'existence entière, ont été consacrés au service du pays. J'aime a affirmer les liens aöectueux qui nous unissent. Quant a la question dont vous venez m'entretenir, vous prêchez un converti. Je suis trop sou- cieux de la sécurité et de la défense éventuelle de mon pays pour ne pas souhaiter que le principe du service personnel soit la base de son régime militaire. Pas plus qu'il ne lui est possible de s'isoler du reste du monde, une nation ne saurait se dispenser d'orga- niser solidement sa défense, si elle ne veut être a la merci du hasard des événements. En ce qui nous concerne particulièrement, nous qui avons des devoirs a la fois nationaux et inter- nationaux, qui sommes placés dans le voisinage immédiat de centres gou- vernementaux exergant une influence prépondérante sur les destinées de l'Europe, nos institutions militaires doivent, toutes proportions gardées, s'inspirer de celles des nations qui nous entourent. Nos unités tactiques doivent être cotnposées, armées et exercées dans n des conditions analogues de celles de nos voisins. Si, notamment, la division beige était, au moment du danger, composée d'hommes moins n rompus au service que ceux d'autres pays, elle n'entrerait en ligne qu'a- vee la perspective de se sacrifier inu- tilement. Toute illusion sur ce point, entre autres, serait fatale. D'autre part, trés intérieurs en nornbre, nous devons compter d'autant plus, pour assurer notre défense, sur le secours d'ouvrages d'art militaire. La nation règle ses destinées dans la plénitude de sa liberté. Je n'ai ja- mais failli a mon devoir de l'aver- tir. Je suis et reste a l'avant-garde n des patriote8,mais e'est la nation elle- même qui décidera de l'avenir. Les paroles du Roi sont d'une clarté et d'une nettetó parfaites. II en rósulteque le Roi souhaite l'abolition dn remplacementque, d'après lui, la Belgique doit organiser son armée sur le même pied que ses voisins, la France et l'Allemagne qu'il est hostile a toute réduction du temps de service et en particulier au système de la nation armée enfin qu'il voudrait voir construire de nou- velles forteresses. R nous parait évident que le pays, et avec raison, se refusera a suivre la politique militaire du Roi. Le pays u acceptera une réforme militaire que si olie a pour principes l'abolition du remplacement et la réduction du temps de service au minimum strictement necessaire. Le général Brassine l'avait bien corn- pris son projet comportait une nota ble réduction du temps de service, il l'a écrit lui-même a VEtoile Beige. On s'est étonné, lors de la retraite de M. Brassine, de le voir si facilement Idché par le Roi, alors qu'il essayait de réa- liser une réforme dont le Roi s'est si souvent proclamó un chaud partisan. On a maintenant l'explication le Roi est plus hostile a la réduction de l'en- casernement que favorable a l'abolition du remplacement. Le pays sera plus du cöté de M.Bras sine que du coté du Roi il répugne, et avec raison, a l'encasernemeut géné ral qui pèse si lourdement sur l'Alle magne et la France,il se refusera a supporter les charges résultant des dé- sirs du Roi. il n'admettra qu'une ré forme capable de nous donner une armée suffisamment nombreuse pour la défense nationale, mais aussi une armée qui n'astreindra plus les soldata a force corvées n'ayant rien a voir avec l'instruction militaire. En pronongant les paroles que nous avons reprocluites, le Roi était-il d'ac- cord avec le conseil des ministres, ou bien a-t-il fait un coup d'Etat M. Delbeke, député d'Anvers, inter- pellera Mardiau sujet du discours du ltoi nous saurons peut-être après cela en quoi nous en tenir sur ce point. Mais le Patriole iait prévoir que le Roi sera désavouó par ses ministres. Si le Roi est d'accord avec les minis tres, le dépot de propositions de loi tend an t a exécuter le programme mi- litariste qu'il a exposé ne peut être re- tardé sous aucun prétexte. Les Cham- bres, avant ou après une dissolution, doivent être appelées a se prononcer aucune préoccupation électorale ne peut être invoquée ponr escamoter la realisation de désirs exprimés si solen- nellement par le Roi au ïiorn de son ministère, s'il est d'accord avec celui- ci. Si au contraire, le Roi a parlé en son seul nom, si le ministère ne partage pas ses opinions sur une question es- sentielie comme celle de la défense na tionale, deux solutions sont possibles ou démission du ministère, ou dissolu tion des Chambres pour que la nation souveraine tranche, en dernier ressort, le désaccord entre deux branches du pouvoir législatil. Dépot de propositions militaristes si lo ministère a approuvé en con seil les paroles royales démission du ministère on dissolution des Chambres si le Roi a parlé en sou nom seulement; l'une de ces trois résolutions aurait déja été prise par un gouvernement qui aurait quelque notion de la mora- lité politique. Mais les polichinelles que le clergé a mis a la tête du pays tiennent trop a leur portefeuille pour que l'on puisse se payer l'illusion que les paroles du Roi seront autre chose que de vaines paroles. Ph. de Comines. Le typhus vient de faire son appa rition en ville plusieurs cas nous sont signalés. Déja L'année passée il s'était manifesté mais avec une intensité moindre le fait ne fut guère ébruité alors on s'efforga même de le cacher le plus possible nous croyons que e'est un tort. Quand une maladieópidémiquesévit, il laut le porter a la connaissance de tous nos concitoyens ahn de les enga ger a prendre les précautions hygiéni- ques voulues, a suivre des régies pré- ventives. Pour ce faire, l'administration com munale est particulièrement bien pla- cée. L'aliolement général vient souvent de quelques indiscrétions qui, éclatant brusquement, font prendre a l'épidómie des proportions exagérées. Aussi, en ce moment, on voit du typhus partout. A l'administration communale de ras- surer les esprits, en rédnisant la chose a sa véritabie valeur. Mais pourrait-elle le faire sincère- ment Nous croyons que non car elle ne doit pas se ssntir les mains bien nettes. Ne pourrait-elle pas avoir une gran de responsabilité dans cette épidémie N'a-t-elle pas fait, et ne fait-elle pas encore, construire des égouts a une époque trop avancée de l'année, quand déja de fortes chaleurs font dégager des terrassements les miasmes délétè- res Et l'eau Sur ce point a-t-elle la conscience en repos? Celle qu'elle nous livre est- elle suffisamment saine et potable Non, n'est-ce pas Mille fois non Des analyses déja faites prouvent que l'eau de la ville contient des ma- tières organiques en quantité eö'roya- ble Tous les savants hygiénistes la condamneraient comme éminemment insaiubre et dangereuse. Point même n'est besoin d'une ana lyse pour constater sa nocuitó. Voyez l'état lamentable des bassins de décantation une végétation luxu- riante s'y développe au milieu de l'eau croupissante et souillóe Et nous bu- vons cette eau Prenez un verre d'eau au robinet laissez la reposer peu de jours elle se corrompra et vous verrez naitre au beau milieu (o ironie un joli petit arbrisseau l'odeur qui s'en dégagera sera infecte tout bonnement Et on nous donne cette eau a boire Nul n'ignore que l'eau est le véhi- cule ordinaire des maladies épidémi- ques et principalement de la fièvre typhoïde. Nous ne saurions assez conseiller a nos concitoyens de ne boire que l'eau préalablement bouillie et convenable- ment aérée. II est préférable aussi d'en user si possible pour le nettoyage des apparte- ments. Ce sont déja d'excellents moyens préventifs Les habitués du bassin de nalalion doivent se rappeler que, naguère deux grands vases, garnis de fleurs, or- naienl la balustrade de séparation. Nous avons conslalé l'autre jour, avec stupeur, que ces deux vases élaient allés se ballader dans les jar— dins de M. Thiebaut de Boesinghe, conseiller provincial. Ou bien M. Surmont a fait a ce M. Thiebaut un gracieux don d'un bien de la ville, ce qui ne lui aurait pas coülé cber. Ou bien M Surmont lui a vendu les deux vases sans aucune consulta tion ni autorisalion du conseil com munal, ce qui est parfaitement ïllègal. Nous préférons nous ranger a !a seconde hypothèse. On connait le Tzar Le Conseil communal il s'en f... comme d'une guigne. On nous rapporte une histoirc des plus suggestives qui dépeint bien i'étatd'amede la cléricanadle Yproise. Un ouvrier était employé a certains travaux que la ville faisait exécuter. YToila qu'au bout de deux jours, les coryphées du parti sont avertis que i'ouvrier en question fait partie de Ia musique des Anciens Pompiers. Na- turellement il regoit son congé. On lui conseille de s'adresser a un trés lummeux personnage qui fait la pluie et le beau temps dans le parti clérical quand le Tzar est en villégiature sa femme surtoul l'engage a fairenne dé marche au prés de ce potentat au petit pied,a leffet d'obtenir une carte ou un bon de travail. 11 le fit malgré sa répu- gnance pour procurer du pain a sa familie. Le personnage déja désigné lui posa les conditions suivantes d'abord donner sa démission de la musique des Anciens Pompiers, puis entrer dans les Blauwe Koussen et finale- ment faire partie de la jeune garde cléricale. Alors seulement il lui serait permis de gagner son pain. L'ouvrier trés digne, refusa depuis un patron libéral lui a procure de l'ouvrage. L'amour du procbain, Ia charité des cléricaux légendes qui vont re- joindre les vicilles, lunes Pression, haine el intolérance sont ia boue de leur ame I Nous lisons dans V OrcAeslre, revue théatrale et mondaine, a la date du 5 Juin, l'anecdote désopilante que voici; nous n'avons pu résister au désir de la reproduire. Que notre confrère nous le pardonne Ou en rit encore, de la farce vrai- ment spirituelle qu'a jouée a plusieurs de ses confrères, M. X, dont l'esprit étmcelant est la terreur de ses confrè res. M. le juge Ollevier d'Ypres, quoi- que nommé depuis plusieurs semames, n'apas encore pu siéger faute de place, le nouveau juge d'instruction n'étant pas nommé, personne done ne le con nait. Or, l'autre jour, M" X rencontre au Palais un de ses confrères du barreau deBruxelles et parvient a lui persua der de se faire passer pour M. Ie juge Ollevier. Diflérents avocats demandent a M° X d'être présentés, et voici la conver sation trés suggestive qui s'engaga POUR LA VILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les deux Flandres;s'adresser a VAgence Hcivas, Bruxel- les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris agence de la Bourse. mm BPS M -■ <4-

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1