Les Infatigables h Gomines. La Chambre. Au Congo. entre un avocat trés connu et le faux juge Ollevier. Vavocat. M. Ie juge, je suis trés honoré de vous être présenté. Comment trouvez-vous le Palais Lefaux Ollevier (sec). Une boite. Z'avocat. Ah Et ces peintures murales Le faux Ollevier. Des enseignes pour B...ac. Vavocat (apart). Tudieu 11 ne mache pas ses expressions, celui-la. (Haut). Et l'acoustique de la salie d'au- dience Lefaux Ollevier. Oh pour ce que nous écoutons. Z'avocat (ahuri). Ah pour ce que... Comment trouvez-vous le bar re au Le faux Ollevier. II y a de bien sales têtes parmi vos confrères. L'avocat. Et vos collègues Le faux Ollevier. Des crétins. L''avocat. Et a Ypres, est-ce que les magistrats travaillent Le faux Ollevier. Oui, ils appren- nent a monter a cheval on leur donne des cachets de faveur a l'Ecole d'Equi- tation. Vavocat. Est-ce qu'a Ypres, en matière commerciale, on plaide beau- coup en droit Lefaux Ollevier. Du droit, on s'en fout. Z'avocat (pale). Ah on s'en.... Alors, c'est surtout en fait Lefaux Ollevier. Du fait, on s'en bat l'oeil Yous jugez si l'on se tordait. Notre ami l'avocat, appelons-le Umberto, a failli en faire une maladie. I^e Depart. Dimanche dernier, par une de ces tropi- cales journées d'été, devenues hélas si rares dans notre chère Belgique, notre vaillante Société de Gymnastique partait pour Corni- nes France pour prendre part au concours de gymnastique organise sous les auspices de la municipalité. Le rendez-vous avait été fixé a 2 heures moins le quart au local de la Bourse. Tous étaient présents tous frais et dispos, tous pleins d'espoir et de courage. A deux heures precises le signal du depart était donné et nos gymnast es se rendaient tamboürs batlants, clairons son- nants au local des Anciens Pompiers, cher- cher notre puissante harmonie libérale, qui elle aussi allait a Comines France. L'occa- sion seprésentait belle aux deux sociétés de se confondre dans une entière fraternité. Le sympathique et dévoué chef Henri Moer man sut en tirer parti en composant pour la circonstance un de ces entrainants pas- redoublés dont il a seul le secret. Tambours et trompettes des Infatigables mèlaient leurs accords aux sons harmonieux de la musique. Inutile d'ajouter qu'un long cortege de mem bres escortait nos deux sociétés. A la gare. Un public nombreux se pressait aux abords de la gare. II semblait que le rendez- vous avait été général pour la fête de Comines. Empressons-nous d'ajouter que malgré l'énorme affluence de voyageurs, qui se disputait l'accès des guichets, tout se passa dans l'ordre Ie plus parfait. Le person nel de Ia gare avait. pris ses precautions et l'administration du chernin de fer avait eu soin de tonir des wagons en réserve qui furent ajoutés au train. Tout Ie monde fut ca-é et le voyage eut lieu sans lo moindre incident. ,A Ooxiiines. Nos deux Sociétés furent bien vite rangées en ordre de marche pour se rendre ensemble a la place, qui leur était assignee dans le cortege. Sur tout le parcours el les ne ren- contrèrent que téir.oignages de sympathie. Dans l'ordre du défilé les Infatigables te- naient le numéro 29, les Anciens Pompiers le numéro 30. A peine nos Sociétés étaient elles arrivées a leur destination respective, qu'on annonea l'approche des autorités qui passaient la revue des sociétés participantes. L'harmonie des Anciens Pompiers entonna la Marseillaise et nos Gymnastes, correcte- ment alignés sur deux rangs présentèrent le salut militaire, provoquant l'admiration des autorités. X^e défilé. Sitöt après la revue commenca le défilé. Les rues de la ville étaient noires de monde. Nos sociétés défilèrent dans l'ordre Ie plus parfait. Etait-ce l'effet du concours jamais nous n'avons constaté chez nos Gymnastes autant d'allure, autant de discipline, autant d'ensemble. Leur défilé devant les autorités fut vraiment admirable. Arrivés devant la mairie, il faut bien le dire le hasard les seconda. L'encombrement de Ia foule, a la biffurcation de la rue Durlupin les arrêta pendant quelques minutes devant les autori tés, les obligeant a marquer le pas pendant qu'ils sa'uaient les autorités la main a la visière de leurs képis. Leur attitude fut si correcte, si martiale, qu'ils soulevèrent les acclamations du public et les applaudis- sements du jury. X^a dislocation. La dislocation du cortege eut lieu pres de la mairie. Nos sociétés se séparèrent. Les Anciens Pompiers pour se rendre a leur festival,ou ils se firent bisser; les gym nastes pour continuer le concours, dans lequel ils avaient si brillamment débutés. La f ét o coiieours de Grymnastique. La fête concours de gymnastique se don- nait au terrain des manoeuvres, rue de la Gare. Les sociétés de gymnastique s'y ren- dirent en cortege après s'être préalablement reposées pendant pres d'une heure au local de la société de Comines-France. Nous avons assisté successivement a la présentation des Drapeaux, aux mouvements d'ensemble, du concours de Roubaix, exécutés par tous les gymnastes réunis. Le coup d'oeil était ravis sant. Nous avons admiré le travail par sec tion et nous nous hatons d'ajouter, non sans un légitime orgueil, que la palme encore une fois a été remportée par nos Infatigables, qui ont exécuté a la perfection leurs mouve ments de la Canne royale. Nos courageux gymnastes ont été longuement acclamés. Le public lcur a fait une chaleureuse ovation. Des cris de Vive Ypres, se sont fait en tendre et Ie dévoué chef Monsieur Gustavo Houzé a recu les félicitations de tous ses collègues francais. l.'heure étant trop avancé, la fête de gymnastique fut interrompue pour faire place au concours de saut. Quatre de r,os gymnastes y prennent part. Ce sont MM. Hector Boeraeve, le dévoué secrétaire de la société, Victor Demey, moniteur, Jules Rosseel, moniteur et Gustave Timmerman. Tc-us quatre sautent avec méthode et élé- gance. Trois d'entre eux effleurent la corde a lm 50. Ils sont éliminés. M. Jules Rosseel arrive a passer au-dessus de la corde a lm 60. Malheureusement en retombant il la touche du bras et est éliminé a son tour. N'empêche que tous quatre ont bien travaillé et ont fait honneur a leur société. Vers la fin du concours de saut, un acci dent qui aurait pu avoir les plus tristes eon- séquences est venu jeter le désarroi dans la fête. L'estrade ou se trouvait le public s'est souclainement effondrée. Immédiatement la foule s'est précipitée vers eet en Iroit. On a emporté trois ou quatre blesses. Par une chance vraiment providentielle aucun accident grave n'est a déplorer. II était alors 8 heures 1/2 du soir. II fal- lait encore procéder au concours de course. Les sections se formèrent dans les diverses sociétés. Pendant que la plupart des nótres s'étaient rendus au local pour y mettre un morceau sous la dent, ceux qui prenaient part au concours n'avaient point quitté leur poste, malgré toute leur envie de rejoindre leurs camarades. Notre section se mit en ligne. II était 9 heures moins le quart, uue seule section avait couru. Le jury voyant l'im- possibilité dans laquelle il se trouvait de terminer le concours, décida de tirer au sort les divers prix qui y étaient affectés. Cette résolution fut accueillie avec joie elle per mit a nos gymnastes de rejoindre leurs ca marades et de rentrer avec eux au train de 9 1/2 heures en compagnie des Anciens Pompiers. Le retour s'est effectué dans d'excellentes conditions. A Ypres, un monde considérable attendait nos 2 sociétés a la gare. La rentrée fut vraiment triomphale. L'enthousiasme était indescriptible. Semblables manifesta tions relèvent le courage aux plus abaltus. En résumé, excellente journée que celle de Dimanche dernier. Le tirag'e au sort et la proclamation des rés ultats Au tirage au sort nos Infatigables eurent de la déveine. Pour le Concours, le Jury leur décerna le Prix Uniqueune médaille en vermeille, pour la marche, le défilé et la discipline. C'était Ie seul concours d'ensemble qui avait lieu a Comines. La palme a été remportée par nos gymnastes Yprois aux applaudisse- ments des gymnastes Francais qui assis- taient a la proclamation des résultats. Nous adressons a nos Infatigables nos plus sincères et nos plus cordiales félicita tions. Le X^vuidi. Le Lundi avait lieu le tirage au sort des primes. Seul les Anciens Pompiers ont vu soriir leur nom de l'urae. Ils emportent la prime de cent francs. Tuutes nos félicitations. Chaque société participante avait envoyé des délégués a Comines pour assister au tirage des primes. Les délegués des Infati gables avaient eu la chance d'y rencontrer leur chef. Aussildt sa presence fut signaiée. a Ypres. Aussi a l'arrivée a Ypres, a 7 1/2 heures, la surprise du chef fut grande en voyant a la gare pour le recevoir, ceux que la veille il avait conduits a Ia victoire. M. Léon Vandevyver, le dévoué vice- président d'honneur de la société, entouré de la Commission, vint au devant du chef. Dans une allocution des mieux inspirées, il se fit l'interprête de Ia société, pour adresser au chef, M. Gustave Houzé, ses plus vives félicitations et ses plus sincères remerci- ments. En peu de mots il rappela les servi ces rendus a la société par M. Houzé. II termina en disant que le succes de la veille était bien son oeuvre et lui offrit au nom de la société reconnaissante, un joli bouquet de fleurs. Le chef, profondément ému de cette tou- chante manifestation, remercia avec effu sion M. Léon Vandevyver et la Commission des Infatigables. A la sortie de Ia gare, les gymnastes étaient rangés en ordre de marche. Dès l'ap- pariiion du directeur, M. G. Houzé, tous les képis se levèrent, les trompettes sonnèrent, et le chef fut recu au milieu des acclama- tions générales et des cris répetes de Vive le Chef Le cortege se mit en route pour le local de la société. Partout sur le parcours des demonstrations de sympathie. Au local. L'arrivée du chef au local est accueillie par de bruyantes acclamations M. Houzé, ému jusqu'aux larmes, remercie de tout cmur ses chers sociétaires, qui l'avaient si bien secondés la veille. Puis le président prend la parole pour faire siennes les parole-, si bien senties, pronon- cées a Ia gare par M. le vice-président M. L. Vandevyver. Ason tour, il remercie le chef des services qu'il a rendus a la société. II remercie les gymnastes qui n'ont pas hésité a quitter leur travail, pour venir dans une touchante manifestation,apporter leur tribut de recon naissance a leur chef bien aimé. II termine en émettant Ie voeu de voir M. Gustave Houzé pendant de longues années encore a la tête des Infatigables. M. Houzé remercie le président des paro les qu'il vient de lui adresser. Si, dit-il, la Société en est arrivée a pouvoir figurer ho- norablement et avec succès aux concours de gymnastique, une grande partie de ce réaul- tat est dü au dévoument, au zèle et aux ca- pacités du sous-chef, M. Victor Moreau. Les cris de Vive le Chef, Vive le Sous- Chef Moreau se succèdent et l'on se quitte après avoir trinqué a leur santé et au succès de la veille. Sur la proposition de M. Vanden- peereboom, la Chambre a interrompu la discussion des budgets pour aborder, Mardi, le projet de loi approuvant les conventions conclues pour la reprise de3 chemins de fer du Grand Central, du Liégeois-Limbourgeois, du Pays de Waes et de Gand-Eecloo. Le rapport de M. Helleputte, fait au nom de la section centrale qui a exa- miné ie projet, est favorable a la re prise et aux conventions qui la règlent. Maïs le rapporteur sontient cette thèse qu'il vaut mieux faire exploiter les chemins de fer par des compagnies concessionnaires que par l'Etat. C'est a dire qu'il vaut mieux voir passer, au moins en partie, sous forme de divi- dendes, les bénéfices des chemins de xor dans la poche de quelques capita- hstes, que d'en voir bénéficier le pu blic sous forme de réductions de tarifs ou de les voir porter en recettes au budgetce rapprochement suffit a faire sentir combien la thèse de M Helleputte est hasardée. Certes, la fa^on dont l'Etat, M. Van- denpeereboom régnant, exploite ses chemins de fer, laisse a désirer sur plu- sieurs points. Le ministre use trop souvent de son pouvoir dans un inté- rêt purement électoral nouvelles lignes, nouveaux trains, tarifs réduits transports rapides, sont trop souvent accord és aux bons amis d u ministère sans qu'ils soient d'utilité publiqne. Maisconcluredela, comme M. Helleput te, que l'Etat devrait abandouner a des compagnies l'exploitation de ses che mins de fer, c'est aller trop loin. Est-ce paree que le ministre de la justice accorde les places dans la ma- gistrature en récompense de services politiques, que M. Helleputte va ré- clarner la remise de la justice a des sociétés particulières La conclusion, dont l'absurdité saute aux yeux dans lo dernier exemple, semblerait aussi fausse pour le cas des chemins de fer, si les hommes d'affaires n'étaient inté ressés a la présenter comme ration- nelle. M. Vandenpeereboom. qui a ouvert la discussion, a combattu la théorie de M. Helleputte, et par de bons argu ments que le manque de place nous force a passer sous silence. II a notam- ment fait ressortir l'inconvenient gra ve qu'il y aurait a laisser exploiter des services publics par des spéculateurs, agissant pour gagner de l'argent et non dans l'intérêt général. Le ministre a essayé de renverser les critiques faites, en sections et dans la presse, contre la convention avec le Grand Central. Ces critiques portent sur les conditions du rachat, qui sont trop onéreuses, et ou. l'Etat s'est laissé exploiter par la compagnie. Ainsi, il paye 342,000 fr. le kilomètre des lignes en Hollande qu'il rétrocède a l'Etat hollandais pour 167,000 fr. le kilomè tre II paye le maténel 12 millions de francs, alors que M. Vandenpeereboom avoue que toutes les locomotives de- vront être démolies et ainsi de suite. MM. Bertrand, Koch et Renkin ont combattu la convention, qu'ils trou- vent trop onéreuse. Si la droite a souci des intéréts du pays, la convention devra être modi- fiée. Mais les bonshommes a tout faire de ia majorité voteront sans doute, une fois de plus, comme le ministère le leur ordonnera, Rh. de C. Les affaires paraissent se gater de plus en plus au continent noir. Des nouvelles inquiétantes sont pu- bliées, non par les organes officieux de l'Etat du Congo, inais par des jour- naux étrangers. Nous lisons dans les journaux bei ges de Mercredi Le Dagblad de La Haye, du 12 Juin, publie les lignes suivantes comme lui étant adressées de Brazzaville (en face de Léopoldville), le 2 Mai II règne une grande agitation dans l'Etat du Congo. L'expédition beige commandée par Ie baron Dhanis est tout a fait disper- sée ou perdue. II parait que l'armée du baron Dha nis s'est mise en rébellion. Un frère du commandant et 21 blancs (chiffre déja donné par la Ga zette de Cologne) ont été assassinés. Les insurgés se sont rendus maitres de toutes les armes, de toutes les mu nitions, des vivres et des bagages, entre autres do 2.000 a 3,000 fusils et 20,000 cartouches. On essaie de cacher cette nouvelle en Belgique. Ces renseignements concordent avec ceux du^ Telegraaf d'Amsterdam. Les soldats révoltés, dit ce journal, se sont emparés des fusils et de 500 charges de cartouches (de 35 kilogs environ) et des bagages de cent vingt blancs, dont treize ont été assassinés, parmi lesquels le frère du baron Dhanis, les comman dants Leroi et Dupuis, etc. Suivant le même journal l'armée de l'Etat ne comprend plus maintenant que deux cents nègres, originaires de Sierra- Leone et de Lagos et réfugiés aux Stanley-Falls avec les blancs échappés au massacre. Le Palriotereproduisant, sous réser ves, les renseignements du Dagbladle fait suivre d'une lettre adressée a un bruxellois, datée de Léopoldville, 2 Mai, et arrivée a Bruxelles lo 10 Juin Les affaires sont graves et les óvéne- ments terribles. L'expédition Dhanis, composée en partie de Sortételas, vient ïjC o f t

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2