&paraissant le Sametli. Verschijnende den Zaterdags. l'inion fait la force Adiiiiuislraliou et Redaction nic de Dixmude, 51, Yprcs. eendracht maakt macht. JournaI vrijzinnig libéral démocratique volksgezind weekblad van d'Ypres et de l'Arrondissement Ieperen en van bet Arrondissement Lettre ouverte L'art musical a Ypres Commencement d'incendie. Samedi, 24 Juillet 1897. 5 centimes le numéro. 5e année. iV° 58. rRIX DE L'ABONNEMENT Annonces: 10 centimes la ligne. POUR LA YILLE, 4^^. Réclames 25 J) Par an 3 francs. - f M |g f Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Par an 3 fr. 50. am •••>'<4 'llf feaw les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris fe*e. H t p |j| WM0Ï MMpr Mla agence de la Bourse. fjpï^^ V **3Ssfjgjp^ a Monsieur le Baron SURMONT de VOLSllERGHE, Sénateur et Bourg- mestre de la ville d'Ypres. (1) Vous vous êtes plu dans les séances pu- bliques du Sénat des Vendredi 9 et Mercredi 14 courant k qualifier en substance d'après les Annales parlementaires, page 745, de dénon- ciation anonynoe, contenanl une foule d'mexac- titudes et d'attaques fausses, injurieuses et même calomnieuses et des insinuations de tout genre, certains extrails d'un rapport sur l'état rétrospectif et actuel des monuments a Ypres, rapport que j'ai fait pour la Société d'Archéologie de Bruxelles et dont une analyse ou des fragments sans nom d'auteur ont été transmis k l'Administration communale d'Ypres, pour explication. Pour commencer ou a procédé de cette fa- Con, notez le bien, sans me consulter et dans ces conditions je ne puis assumer la responsa- bilité d'un document, dont le sens, par le fait même qu'il n'est pas resté tel qu'il a été écrit, peut avoir été changé ou altéré. Puis j'ai a vous dire que ce travail, qu'il m'était sans doute bien permis d'élaborer sans venir vous en demander la permission, ni sans être obligé de le soumettre k votre censure, était signé en toutes lettres. Je partage votre sentiment, en ce sens qu'il eüt été préférable de vous envoyer le document original. Voila entr'autres pour l'accusationd'anony- mat que vous formulez contre ce document, alors que vous savez parfaitement que, seul k m'occuper de ces études k Ypres, ce rapport trop circonstancié pour être l'oeuvre d'un étranger, devait nécessairement émaner de moi et l'appréciation, sur ce point, des gens qui liront votre discours dans le Journal d'Ypres sera la même. Mais quel que soit le contenu de mon tra vail, ma personne vous étant antipathique au plus haut point, c'était pour vous une bonne aubaine de vous croire visé et de profiter de ce soi-disant anonymat pour dénaturer com- plètement le caractère de ce rapport ainsi que les intentions de son auteur et par la chercher a me nuire, conformément a la règle que vous suivez depuis quelques temps Tout cela cette fois-ci paree que j'ai osé y dire quelques véri- tés en constalant Qu'on a un jour fait briser, a coups de mar- teaux, certains ornements extérieurs des Hal les, avec ou sans l'autorisation de la commis sion des monuments, cireonstanee qui n'excuse en rien facte de vandalisme, (dont il a encore été question récemment au Conseil Commu nal), dans la mesure oü il s'est produit et que tous les vrais Yprois ont si vivement réprouvé Qu'on a décarrelé inutilement la salie Del- beKe et que cette situation perdure depuis Aoüt 1891 Qu'on a démoli la porte du Temple, dispa- rition qui ne s'imposait nullement Que deux projets de demolition, sans être complètement décidés, sont dans l'air, ceux du rempart prés de la gare et du couvent actuel des Pauvres Claires. La relation de ces laits et de ces projets, qui sontpublics ne peut done pas consti- tuer une dénonciation comme vous l'avez dit au Sénat. En m'occupant de ces différentes ques tions, mes intentions ont été bonnes, contrai- (1) Nous nous faisons un devoir et un plaisir d'insérer cette K lettre ouver te dont M. Arthur Merghelynck nous demande la publication, et ce pour plusieurs motifs 1") Pour faciliter a M. A. Merghe lynck l'exercice du droit de se défen- dre publiquement contre des attaques publiques 2°) Paree qu'elle touche a des ques tions intéressantes et importantes pour la ville d'Ypres 3") Paree que l'intérêt du sujet est renforcé par la compétence avec la- quelle en parle M. A. Merghelynck. La Lutte-De Strijd. rement a votre opinion, et guidées par mon attachement pour nos vieilles reliques uu temps jadis et je n'ai eu en vue que de coopérer a seeouer la torpeur et l'indiflérence en matière d'art et d'archéologie qui règnent k Ypres, contrairement a ce qui se passé dans la plu part des centres intelligents du pays et de dé- montrer par la même occasion a quel point incombait k l'Etat l'obligation morale d'inter- venir largement, par voie de subsides, dans la restauration de nos monuments, trop impor tants pour les ressources de la ville. Aurais-je eu gain de cause sur ce dernier point, el la réponse trés salisfaisante de l'ho- norable Ministre compétent, au sujet de la large intervention promise pour la restaura tion des Halles aurait-elle été inspirée par la lec ture de mon travail Qui sait Monsieur le Ministre, déja fortement rernué par l'excelient discours de notre honorable représentant, monsieur Colaert, prononcé a la Cliambre au commencement de Juin, s'est peut-être senti ému, a la description de l'état lamentable de nos beaux édiftces Yprois et a la relation des mauvais traitements dont lis ont été I'objet, ou le sont encore, points que j'ai développés avec conviction dans mon rapport, pour les besoins dela cause, mais nullement pour vous meltre personnellemeut en jeu. Quant au fond des dites questions, dont je me suis occupé, je le crois de bonne foi, ri- goureusement exact, contrairement k vos de clarations au Sénat, qui se résument en des affirmations malveillantes formulées dans une assemblée oü je n'étais pas a même de me dé- fendre il est bon de constater que Monsieur le Ministre des Beaux-Arts a bien voulu s'en charger a ma place. (Annales parlementaires page 780,/, N'ayant pas eu a ma disposition pour la redaction de mon travail les Archives modernes de votre administration, il est fort possible qu'il y ait certaines inexactitudes dans les détails, mais celles-ci ne sont pas vou- lues. Au point de vue technique je suis prêt a dis- cutei' toutes les questions sur lesqueiles je me suis appesanti, avec des gens compétenls, mais je ne saurais le faire avec vous, car je ne vous reconnais ni la science voulue, ni le goüt artis- tique suffisamment développé pour entrer en lice avec un praticien d'ancienne date, qui n'a d'autres prélentions cependant que d'être ar rivé, k la suite de longues années de théorie et de pratique et au prix de grands sacrifices personnels (dont il subsiste des preuves) a en connaitre, sur ces matières spéciales, un peu plus long que quelqu'un auquel ses nombreu- ses occupations n'ont guère permis de s'en soucier ou dont l'être est par trop accessible aux idéés mesquines et étroites, mauvais fac teurs pour former des esthètes ou des hommes de goüt. Je termine ma lettre, déja passablement longue, en relevant une inexactitude dans votre discours (page 744 des Annales Parle mentaires,). Vous y dites qu'« a la suite des re cherches que vous avez fait faire dans les Ar chives, celles-ci vous ont permis de constater que le crétage des Halles était en plomb. C'est une erreur, car il résulte de ce que j'ai découvert a ce sujet, dans les comptes de la ville, (n'ayant pas ici mes exlraits sous la main je ne puis dire si e'est dans les documents ap- partenant aux Archives Communales ou dans ceux des Archives générales du Koyaume) que le crétage était en bois, recouvert de fines feuilles de plomb, ce qui est tout autre chose. Du reste 1'emploi de pareils ornements, con- fectionnés en plomb massif, par suite du grand poids et de Textrême malléabilité de ce métal, n'aurait pas été plus a conseiller a cette époque que présentement. M'effor?ant toujours de respecter la logique, je finis ma lettre en jugeant inutile d'em- ployer la moindre formule de politesse envers vous, puisque nous en sommes arrivés a ne plus échanger le moindre signe extérieur de civilité quand nous nous rencontrons et que Tinitiattve est partie de votre cöté. A. MERGHELYNCK. Chateau de Beauvoorde Sous Wulveringhem Arrondissement de Furnes le 21 Juillet 1897. Lajournée de Mercredi 21 nous a offert trois occasions d'entendre de la musique. Nous en avons profité, et nous ne résistons pas au désir de faire part, aux lecteurs de la Lutte, des im- pressious que nous avons regues. Le Te Deum chanté a l'église de S' Martin pour l'anniversaire de i'inaugu- ration de Léopold I"'' est l'oeuvre, si nous ne nous trompons, du composi teur Riga. La chapelle de S' Martin a fait tout son possible pour en donner une bonne exécution, et il y a lieu de l'en léliciter. Que le résultaf n'ait pas été absolument a la hauteur des efforts accomplis, cela n'a rien d'étonnant malgré des renforts venus d'une autre ville, la maitrise de B' Martin ne dis posal que d'óléments insuffisants pour i'interprétation parfaite de la musique de Riga. En plusieurs endroits, des fausses notes lancées par des instru ments ont désagréablement affecté les oreilles des auditeurs en d'autres et ceci n'arriverait pas dans jun corps de musique bien discipliné et respec- tueux, de ce qu'il interprète le zèle intempestif de quelques instrumentis- tes les a poussés a se faire entendre a contresens par dessus l'ensemble des voix et des autres instruments nous avons surtout remarqué un piston et un trombone qui cherchaient a con- quérir l'admiration de l'auditoire par la puissance de leur souffle. Nous le répétons, les tares de T'exé- cution du Te Deum sont imputables surtout a un manque de discipline presque fatal dans un ensemble de musiciens recrutés a gauche et a droite. A midi, sur la Grand'Place, concert par l'Harmonie communale. Ce nous est un plaisir de reconnaitre les qualités musicales dont l'Harmonie communale fait preuve particulière- ment depuis le début de ia présente saison d'été. Son répertoire, d'abord, est excel lent toutes oeuvres d'une valeur mu- sicale variable évidemment, mais tres réelle toujours. Elles sont rendues dans leur mouvement propre, et si les nuances ne sont pas toujours indiquées avec une absolue netteté, il y a, néan- moins souci visible de eet important cöté de I'interprétation, et progrès constant a ce point de vue. On sent a l'Harmonie communale la direction d'un chef expérimenté, musi- cien de gout, aimant son métier et s'attachant a le faire aimer par ses instrumentistes. Même après l'excellente harmonie des Anciens Pompiers, l'Harmonie communale peut faire honneur a la ville d'Ypres. Mais que dire de la Grande Fanfare, qui, Mercredi soir, occupait le kiosque de la Grand'Place Malgré toute notre volonté d'être modéré dans l'expression de nos opi nions nous ne trouvons qu'uu seul qualilicatif qui puisse s'appliquer a la musique faite par la bande de M. Iweins c'était tout bonnement scan- daleux. C'était a rendre féroce le plus paciüque amateur de musique. Prenons la fantaisie sur Sigurd, le seul morceau de valeur qui figurat au programme. Elle a été rendue avec la plus parfaite inconscience du senti ment, des nuances et même du mouve ment. Par exemple, de l'hymne a Freya chantée au 2" acte par ie grand prêtre d'Odin, la Grande Fanfare a fait un morceau de bravoure en en pressant le mouvement au contraire l'air de fête par lequel Hagen, au 3e acte de Sigurd, annonce le cortége nup tial de Gunther et de Brunehilde, a été joué sur un rithme funèbre, et ainsi de suite. Le tout d'ailleurs exécuté sans souci des nuances, l'intervention plus ou moins active de la grosse caisse dis- tinguant seule les forte des piano. L'Harmonie communale avait joué, le Jeudi précédent, une fantaisie sur Sigurd, que le directeur et les musiciens de la Grande Fanfare auraient écoutée avec profit. Et puis, quel triste choix de mor- ceaux a la Grande Fanfare Des bana- lités a faire pleurer, ou des machines inqualifiables comme ce morceau imi- tatif le cliemin de fer, qui terminait le concert de Mercredipareiiles élucu- brations ont exactement avec la musi que le même rapport qu'une semelle de botte avec un bifteck. Comme dans cette machinerla il n'y a ni sentiment, ni nuances, ni rien du tout, l'exécution en a été a peu prés propre. En quel cerveau malade, a bien pu germer aussi l'idée de faire accompa- gner la Brabanconne de coups de canon imités par la grosse caisse et les timba- les, et auxquels l'auteur de la Braban conne n'a jamais pensé Cela fait peut- être plaisir aux sourds, mais c'e3t tout simplemeut un acte de malhonnêteté musicale. Car il y a on ne s'en doute pas a la Grande Fanfare une honnêteté musicale qui consiste a jouer les mor- ceaux de musique avec un souci du mouvement, du sentiment et des nuan ces qui ont voulu y mettre leurs auteurs qui consiste aussi a jouer les morceaux tels qu'ils ont été écrits bien ou mal sans prétendre les mo difier ou les agrémenter d'ajoutes plus ou moins biscornues. Manquer a cette honnêteté musicale, c'est un acte de mauvaise foi du même ordre que pré- ter a quelqu'un des paroles qu'il n'a pas dites ou des opinions qu'il n'a jamais énoncées. Aucun vrai musicien ne manquera a cette honnêteté, et aucun amateur sincere ne tolèrera un travestissement quelconque de la pansée d'un compo siteur même de trente-sixième ordre, füt-ce feu Jean-Sébastien Bach en per sonne qui s'avisat de le corriger. Ce sont des choses que les dirigeants de la Grande Fanfare pourraient se mettre en tête pour le plus grand profit de l'art musical. II est vrai que l'art est le moindre de leurs soucis. Quand on en Ijait un in strument d'oppression politique, l'art ne peut que dépérir il faut le cultiver pour lui-même, ou ne pas s'en mêler du tout. Un musicien. Lundi soir, un commencement d'in cendie a éclaté chez M. D., fabricant de meubles, rue de Lille. Une lampe qui a été renversée ou qui a fait explosion, a communiqué le feu a quelques meubles dans l'arrière- boutique. L'intervention de quelques voisins, MM. Spinnewyu et Stoffel en- tre autres, a eu rapidement raison du commencement d'incendie. pnrm Tl von-trrnn-B 9K£ V* HHl' -'-A MM MM %4S 1 BB rfSV- potir les annonces de France et de Belgique [excepté les POUR LA PROVINCE, lg» ¥£j* g» ÊBf jMffW j||PN» deux Flandresjs'adresser a l'Apence ff«w, Bruxel- mm* 1 ïimwiiiiTWimi ■—w<l 1 i1 iM'i^■niifiTwrrrii^iiTiii ,i:^ssi^a)n^^ih^^s^^xaaa^itssci^iSMms'i^j^r^^7»wa!n»irwina^isx^siikx^sr^^ftMSBgEBgasgsgHa^jSMEBaaMfflaaBMMMBtMgagjaEMm^aiffi'y^^^ ïjï ïjï

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1