IS."6 d'égli86 NiC0lM Examens. L'Alliance. La grève au Borinage Gonseil communal Ville d'Ypres. Ph. de C. Bruges et Tervueren. Ostende-Attraetions. Quand tout était fini depuis un quart d'heure, une pompe est arrivée sous le commandement de M. le lieu tenant Angloo M. le capitaine Baus lui a immédiatement fait laire demi- tour mouvement que les pompiers ont exécuté en ngolant. Une dizaine de minutes avant l'arri- vée de la pompe, nous avons entendu, Grand'Place, un agent de police dire a des personnes qui l'interrogeaient, que tout était fini. L'agent en question se dirigeait vers le dépot des pompes communales. Pourquoi les pompiers présents au dépot se sont-ils déplacés alors qu'ils ont été, vraisemblablement, avertis Sue leur intervention était inutile? st-cepour gagner lejeton de présen- ce qui leur est octroyé a chaque ineen- die qui les oblige a un service M. Robert JüOS, ancien élève du Collége communal supprimé et du Collége de l'Union, a Ypres, vient de subir, avec grande distinction, a l'Université de Gand, le premier exa men de candidat en sciences naturelles. Monsieur Georges VAN DAELE, an cien élève du Collége communal de cette ville, vient de subir avec succes, devant le Jury de Gand, son premier examen de D odeur en médecine, chirurgie et accouchements Monsieur Prosper VANDEN BULC- KE, de Becelaereancien élève du Collége libre de l'Union a Ypres, vient de subir avec succes, devant le Jury de Gand, sa première épreuve de Can didat en médecine, chirurgie et accouche ments. Monsieur Firmin VANDEN BULC- KE, de Becelaere, ancien élève du Collége libre de l'Union a Ypres, vient de subir avec succes, a Gand, son examen d'admission a l'Ecole Normale. Nous adressons a ces quatre jeunes étudiants nos sincères félicitations. Sous ce titre, une nouvelle Bociété golitique vient de se constituer a ruxelles pour établir un rapproche ment durable entre les fractions du li béralisme bruxellois, séparées depuis si longtemps. L'initiative en est partie de MM. E. Solvay, Ch. Buis, E. Féron, Th. Finet et Goblet d'Alviella. V Alliance s'interdit toute présenta- tion de candidatures et toute interven tion dans les luttes entre libéraux. Nous en reparlerons lorsque nous aurons des renseignements sur les ré- sultats du manifeste des fondateurs de V Alliance. Constatons cependant que tous les journaux libéraux ont favorablement accueilli la nouvelle tentative de con ciliation libérale. Ph. de C. Elle continue, sans diminuer d'in- tensité, sans sortir du calme oü elle s'est renfermée depuis plus de trois semaines (elle a commencé le 30 Juin). On sait qu'elle a été provoquée par l'affichage d'un projet de nouveau rè- glement, dressé par les charbonnages en exécution de la loi du 15 Juin 1896 sur les règlements d'atelier. Ce projet avait été arrêté de commun accord par tous les directeurs de charbonnages de la région. Les ouvriers ont refusé, par crainte de représailles personnelles, de présen ter par écrit leurs réclamations contre ce projet de règlement. A ce moyen mis par la loi a leur disposition, ils ont, en toute liberté, sans aucune sug gestion étrangère, préféré la grève qu'ils prolongent avec une tranquillité ferme dont nous avons rarement eu l'exemple en pareiile circonstance. La Fédération boraine,eomposée des délégués élus par les houilleurs de cha que charbonnage, a présenté un contre- projet de règlement qui a été soumis aux patrons. Plusieurs Conseils de l'industrie et du travail, convoqués pour discuter récemment les deux pro jets, n'ont pu délibérer, les membres patrons ayant refusé de siéger.Et quoi- que la misère soit terrible au Borina ge, les ouvriers ne semblent pas prêts a céder. Le parti ouvrier beige a pris leur cause en main. Un appel a été dressé aux ouvriers des autres bassins (centre Charleroi, Liège) en faveur de leurs frères du Borinage. Des délégués ont été envoyés en France, en Angleterre et en Allemagne pour obtenir des se- cours en argent. Si ces moyens abou- tissent, la grève n'est pas prête a finir. Les réclamations des grévistes sont sorties de l'imprécision des premiers jours. Elles portent plus sur des ques tions d'humanité que sur des questions d'intérêt matériel, et a ce point de vue les plus importantes d'entre elles nous paraissent intéressantes a faire con- naitre. L'alinéa4 de Partiele 4 du règlement patronal dit. Les ouvriers des deux postes pré posés au chargement et au transport ne peuvent remonter qu'après enleve ment complet des produits abattus. Or, eet enlèvement complet peut contraindre les ouvriers a rester 15, 16 ou même 20 heures sous terre. Les ouvriers demandent a ne pas être con- traiats a rester plus de 10 heures sous terre. La loi d'ailleurs exige que l'heure de la descente et de la remonte des ou vriers soit strictement fixée. L'art. 11 du règlement patronal est celui qui soulève le plus d'opposition chez les ouvriers et avec raison. La loi de 1896 interdit aux patrons de frapper l'ouvrier d'une amende supérieure au cinquième du salaire, et stipule que le montant des amendes sera réparti entre les ouvriers. L'art. 11 du règlement patronal dit que, indépendamment de l'amende, le patron pourra, pour le même fait, réclamer des dommages-intérêts. C'est un moyen de tourner la loil'amende est remplacée par des dommages-inté rêts illimités au profit exclusif des so- ciétés minières. Les ouvriers demandent encore qu'a la descente et a la remonte des ou vriers, la machine soit conduite par deux mécaniciens ceci pour éviter les accidents qui pourraient résulter de la fatigue du mécanicien unique après de trop longues heures de travail. Ils voudraient qu'a chaque étage un porteur de lampes soit chargé de don- ner de la lumière a ceux qui n'en ont plus pour ne pouvoir plus être éga- rés pendant des heures dans une obs- curité obsédante. Ils voudraient aussi, par esprit de solidarité.que l'ouvrier qui aura quitté son travail pour courir au secours d'un camarade en danger reqoive son sa laire habituel. Enfin, ils réclament que toujours les ouvriers soient au moins a deux dans les travaux d'extraction en les voies de retour, pour que le secours soit pos sible en cas d'accident réclamation que les patrons repoussent, sans son- ger, nous l'espérons,qu'on pourrait les accuser de vouloir, qu'en cas d'acci dent, il n'y ait aucun témoin qui leur en fasse porter la responsabilité s'il y a intervention judiciaire. Nous le répétons, ces réclamations sont justifiées bien plus par des consi- dérations d'humanité que par des con- sidérations d'intérêt matériel et pécu niaire, et aucun homme de coeur ne concevra pourquoi les sociétés char- bonnières s'obstinent a les repousser. On célébrait Dirnanche a Bruges l'anni- versaire de labataille des E.perons d'or, cette victoire du peuple armé de nos vieilles com munes sur la chevalerie du roy de France. Naguère c'était le roi lui-même qui célébrait cette victoire populaire en un discours me morable, éloquent plaidoyer en faveur du service personnel et glorification de la na tion armée, la seule forme possible du ser vice personnel en Belgique. Aujourd'hui le roi a laché le service per sonnel, en laissant débarquer par ses mi- nistres le ministre de la guerre qui allait enfin déposer un projet de service person nel. Et le roi condamne solennellement, dit M. de Smet, le système de la nation armée, ce qui est a coup sur beaucoup plus regret table pour le roi que pour la nation armée la cause peut heureusement se passer de l'approbation royale, mais ce qui est fort regrettable pour la réforme militaire qui ne se fera pas tant que les militaristes de cour ne voudront pas se rallier a un système démocratique quelconque de renforcement de la défense nationale par l'allègement et legalisation des charges militaires. Car du caporalisme a la prussienne, d'une division beige a l'instar de Berlin, d'un service de vingt-huit mois pour les seules victimes du tirageau sort, avec substitution a la réforme militaire promise d'un renforcement de la garde bourgeoise contre l'ennemi de 1 in térieur le pays ne veut pas et il a cent fois raison. Aussi a-t-on renonce en haut lieu a la ré forme militaire. Contre l'ennemi de l'inté- rieur une armée de mercenaires suffit, d'autant plus qu'elle fourniten abondance la chair a canon et la chair a sauvages dont la politique coloniale fait une si jolie consom- mation. Les officiers sont découragés et s'ennuient, le» sous-officiers sont dans Ia misère ils se lassent et partent pour le Congo. C'est tout ce qu'il faut. Tout aboutit ainsi au Congo. C'est pour avoir les mains fibres au Congo que le roi s'est rendu pri- sonnier de ses ministres cléricaux. Et, au lieu des souvenirs glorieux des Eperons d'or, on fête aujourd'hui M. Wahis, qui cesse d'etre gouverneur général du Con go pour devenir colonel des grenadiers. Courtisans et financiers se mêlent aux mili taires pour fêter l'ex-gouverneur africain qui profite lui-même de 4'occasion pour re- parler des tristes faits dont le monde civilisé a malheureusement pu accuser l'Etat du Congo, sans que celui-ci ait pu présenter une tentative de justification sérieuse car les interviews de M. Wahis étaient plutöt la justification des accusations formulées. Et Ton fait concourir a cette fête l'armée beige, en même temps que l'armée congolaise, car il parait que les moricauds qui paradent a la foire de Tervueren constituent un morceau d'armée congolaise, appelé sur le territoire beige en dëpit d'un article formel de la Constitution. On traite de grincheux ceux qui réclament a ce sujet il s'agit, en effet, d'une simple parade de foire. Mais on dirait qu'on veut accoutumer les Beiges par petite close a la violation systématique de leur loi fondamentale c'est ainsi que notre armée est écrémée au profit de celle du Congo, oü les soldats mangent leurs officiers quand ils n'ont plus de beefsteaks noirs a se mettre sous la dent. C'est ainsi que le roi occupe sans autorisation une Province Equatoriale distincte de l'Etat du Congo. C'est ainsi que M. Lothaire a étéjugé en Belgique par un pseudo-tribunal étranger. Et ainsi de suite. Ne parle-t-on pas, depuis que des journaux ont vu dans la présence d'une troupe congo laise en Belgique une violation de la Consti tution, de faire défiler cette troupe avec les troupes beiges a la prochaine revue royale Puisque les Chambres tolèrent tout et que les ministres se rendent complices de tout, on aurait tort de se gêner. Et il faut voir en quels termes pompeux l'on a fait, au banquet Wahis, 1 eloge de cette armée congolaise qui, d'après la Chro- niquevous nettoie un camp de bataille commeunplat en mangeantles morts, et dont la Gazette disait l'autre jour que son ravitaillement avait été impossible parce qu'on avait été en pays amis, done qu'il n'y avait pas eu de tués et par conséquent pas de beefsteaks a en faire. Et, au point de vue de la discipline, ce qui vient d'arriver a l'expédition Dhanis rend tout a fait heureux et appropriés a la circonstance les éloges qui ont été décernés aux soldats congolais au banquet Wahis, et tout a fait honorable pour l'armée beige la fraternisation forcée dont les bivouacs de Tervueren ont été la première application. D'ailleurs a peine avait-on servi le dessert et le café qu'est arrivée cette funèbre nou velle démentie par l'Etat du Congo, ce qui est malheureusement une présomption d'exactitude que des 200 blancs qu'elle comprenait, 167 sont morts, et probable- ment mangés, pendant que le souverain de l'Etat indépendant prend le frais dans les fjords de Norvège. Decidément on a raison d'oublier la de fense du pays, la nation armée et les Epe rons d'or et de fêter le Congo la est la gloire, la est aussi le succes. Toutes les dépêches venues d'Afrique nous en donnent la preuve chaque jour. Georges LORAND. Réforme16 Juillet). D'YPRES. Séancepublique du Samedi 24 Juillet <1897. a 5 heures du soir. 1. Communications. 2. Approbation procés verbal dijudi cation des travaux d'agrandissement de la maison d'aliénés. 3. Ecoles primaires compte 1896. 4. Fabrique d'église S' Martin compte lo96. r 6. Deinande d'étude d'un tramway d'Ypres a Gheluwe. 7. Cornice agricole demande de sub side pour des concours. Programme (les grrrrrrrandes ré- jouissanccs publiques qui auront lieu a l'occasion de la fête communale dite Tuindag. Samedi, 31 Juillet 1897. A 6 heures du soir, le carillon annon- cera l'ouverture de la Fête. A 8 heures, Concert, sur la Grand' Place, par l'Harmonie communale. Dirnanche, l1' Aoüt. Concours de Chant pour Pinsons. A 10 heures, sortie de la Procession de Notre Dame de Tuine. A midi, ouverture de l'Exposition des Beaux Arts, organisée, avec l'in. tervention de la ville, par le cercle ar- tistique Strijd naar Lauweren, dang les locaux des Halles A 12 1/4 h., Concert, sur la Grand' Place, par la Grande Fanfare. Al h. de relevée, Grand Concours International de Tir a l'Arc, organisé, sous les auspices de la ville, par la So- ciété Royale de S' Sébastien. A 8 h. du soir, Grand Concert par la Fanfare Royale les Pelissiers de Binche. Lundi, 2 Aoüt. A 10 h., Distribution de Prix, aux élèves de l'Ecole moyenne de l'Etat pourgarQons. A midi, Concert, par la Fanfare Royale les Pelissiers de Binche. A 3 h. de relevée, Courses et Con cours de Chiens, rue du Verger. A 8 h. du soir, Concert, sur la Grand' Place. Mardi, 3 Aout. A midi et a 8 h. du soir, Concert sur la Grand'Place. A 3 h., sur le Marché au Bétail, Car rousel pour Vélocipèdes. Mercredi, 4 Aoüt. A midi et a 8 h. du soir, Concert, sur la Grand'Place. Jeudi, 5 Aoüt. A midi, Concert, sur la Grand'Place. A 4 h. de relevée, Jeux Populaires, au Zaalhof, A 8h. du soir, Concert, sur la Grand' Place. Dirnanche, 8 Aoüt. A midi, arrivée de MM. les Minis tres de la Justice et des Travaux Pu blics visite de la ville. A 1 h. de relevée, concours de Tir a l'Arbalète au But, organisé par la So- ciété Cruillaume-Tell, avec le con cours de la ville. A 8 h. du soir, Concert, sur la Grand' Place. A 9 h. du soir, Retraite aux Flam beaux. Dirnanche, 15 Aoüt. A 2 h. de relevée, Concours de Pêche a la Ligne, organisé, avec l'interven- tion de la ville, par le cercle La Fau- gère Fête musicale et Ascension de Ballons. Les Dimanches suivants, Fêtes aux Hameaux et Sections. Deux grandes fètes a Ostende. Le Comité ddOstende- Attractions veut débuter décidément par un coup de niaitre. C'est qu'elle sera incomparablement merveilleuse, lafête de nuit qui se don- nera le Dirnanche 25 Juillet prochain en mer, a 9 h. 1/2. La flottille de pêche toute entière iliuminée formera un dé cor superbe qui s'étendra a quelques centaines de mètres de la cöte sur toute la longueur de la digue environ. C'est dans ce décor que se donnera le feu d'artifice monstre qu'Ostende-A ttrac- tions offre pour son début aux villégia- teurs et habitants de la Reine des cités Balnéaires. Cette fête pyrotechnique pourra rivaliser avec succès avec toute les plus fameuses organisées dans les grandes capitales du continent. Elle se terminera par un numéro sensationnel et vu nullepart encore jusqu'a ce jour: un simulacre de combat naval, repro- duisant dans tous ses détails, le tableau de Musin combat naval devant Osten- de, durant le siège de 1601. Deux navi- res spéciaux, grandeur des vaisseaux de guerre de l'époque, serviront a eet efl'et. Nulle part on ne peut offrir pour uue aussi vaste scène, une tribune -""oceccoomj»'- ORDRE DU JOUR:

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2