Le Cruide iilustré du Touriste Cyclisme* Gonseil communal Livres. a Ypres et aux environs. Voiciletexte des conclusions qu'il a adoptées en matière de protection ou- vrière 1° Une inspection embrassant la grande et petite industrie, les mines, les metiers, l'industrie domestique, le commerce, les entreprises de transport et 1 agriculture pour autant qu'elle emploie des machines, inspection dont les fonctionnaires seraient, plus que par le passé, choisis parmi les personnes expertes en la matière et seraient assistés par des aides des deux sexes choisis dans les milieux des ouvriers et des em ployes. Ces fonctionnaires devraient être assez nombreux pour inspecter chaque éta blissement au moins une fois tous les six moisils seraient investis d'un pouvoir exécutif et placés dans une situation indé- pendante. Les rapports annuels de ces fonc tionnaires seront publiés aussitöt après la clöture de l'exercice et remis au prix coü- tant a quiconque les demanderait. On devra instituer pour l'agriculture des inspecteurs spéciaux. Le controle de l'exécution des prescrip tions relatives au travail des femmes sera exercé par des inspectrices salariées par l'Etat et choisies en partie parmi les ou- vrières. 2° Droit de coalition absolu pour tous les ouvriers et employés des deux sexes et no- tamment la reconnaissance officielle de tous secrétariats, commissions, chambres insti- tués par des ouvriers pour le controle de la protection ouvrière, ainsi que des syndicate et de leur droit de controle. La violation du droit de coalition est pu- nissable. 3° Introduction du suffrage universe!, égal, direct et secret pour les elections a tous les corps représentatifs, cela afin d'as- surer l'influence que la classe ouvrière peut revendiquer sur tous les parlements. 4° Propaganda active pour la protection ouvrière par les organisations syndicates et politiques,au moyen de conférences, d'écrits, de journaux, de réunions et avant tout, de Paction parlementaire. 5° Pour hater l'adoption de la législation nationale et internationale sur la protection ouvrière, on organisera des congrès interna- tionaux périodiques, et les partisans de la protection ouvrière devront, autant que possible, après entente, présenter en même temps dans les différents parlements des projets de loi identiques. 6° La législation sur la protection ou vrière comprendra surtout la fixation d'un age minimum pour l'emploi des enfants et des jeunes gens dans les fabriques l'inter- diction du travail de nuit pour les femmes et jeunes gens occupés dans les fabriques l'interdiction de l'emploi de la femme dans les industries dangereuses l'interdiction du travail du dimanche la fixation de la durée maxima de Ia journée de travail. 7° Les participants au Congrès sont invi tés a demander aux gouvernements, par la presse et dans les parlements, la création d'un office international four la protection ouvrière. Cet office assumerait les taches suivantes: a. Collectionner, éditer toutes les lois concernant, la protection ouvrière et tout ce qui s'y rapporte correspondre avec les bureaux officiels déja institués. Ce travail serait fait dans les trois langues allemande, francaise, anglaise, et dans la langue origi- nale si elle n'est aucune des trois susnom- mées. b. Faire une étude comparée et interna tionale des statistiques du travail. c. Publier un rapport annuel relatant l'activité des autorités administratives et législatives en matière de protection ou vrière. d. Donner des renseignements et indiquer les ouvrages a consulter. e. L'organisation des Congrès pour déli- bérer sur le développement de la législation protectrice du travail. 8° Le Congrès émet le voeu que si trois Etats sont prêts a collaborer a la création de ce bureau, il devra être immédiatement fondé. Ces conclusions ont été proposées par M. Decurtins lui-même, et votées malgré l'opposition de Mgr Turinaz, évêqae de Dij on. Ajoutons que les dé- mocrates chrétiens formaient le groupe le plus nombreux du Congrès. Dimanche prochain, 12 Septembre, a 3 heures de l'après-midi, une intéres sante course de route sera courue en notre ville. La distance a parcourir est de 50 kilometres. Le départ sera donné a la gare d'Y- pres a 3 heures trés précises. Cette course sera courue sur la chaussée passant par Vlamertinghe, Dickebusch, Wytschaete, Oost-Taver ne, S' Eloi et Ypres (2 lois le tour.) Pour donner encore plus d'attrait a cette festivité, il y a aura sur le Boule vard Malou une course de 5 kilome tres pour les juniors de moins de 16 ans. D'YPRES. Séance publique du A Septembre 1897 Sont présentsMM. Colaert et Berghman, Echevins Struye, Fraeys, Begerem, Fiers, Bouquet, Boone, Van- denboogaerde, Yanderghote, Decaes- tecker, D'huvettere, Conseillers Gor- rissen, Secrétaire. Absents MM. Surmont et Iweins. Le procés-verbal de la séance du 24 Juillet dernier est approuvé celui de la séance du 28 Aout est déposé sur le bureau a l'inspection des membres. En l'absence de M. le Bourgmestre, M. Colaert préside. Communications. M. Colaert. Le Conseil communal a regu une invitation pour assister a la cérémonie de l'installation du nouveau doyen, M. J. De Brouwer. Cette cérémonie aura lieu Jeudi pro- chain, a 10 1/2 heures. II a été proposé que les membres du Conseil iraient individuellement a i'é- glise il reste a voir si on ira en corps directement de i'église chez M. le doyen ou si on se réunira d'abord a PHótel de Ville. M. Colaert désire connaitre l'avis du Conseil. M. DecaesteckerMon avis est de se réunir après la cérémonie de I'église a l'Hötel de Ville. M. Colaert. Comme le Tribunal assistera également a la cérémonie, nous pourrions le suivre. Pour en finir avec cette afiaire, M. Colaert pose deux questions 1° Irons-nous directement de I'église a la maison de M. Meersseman oü se trouvera le doyen 2° Voulez-vous que nous nous réu- nissions ici Ces deux questions sont mises aux voix. Huit membres votent pour aller directement de I'église chez Mle doyen et 4 pour se réunir a l'Hötel de Ville. Conclusion Après la cérémonie a I'église, nous irons directement chez le doyen. M. Colaert. Vous savez qu'il a été question dans une de nos séances pré- cédentes d'un chemin de fer vicmal entre Ypres et Dixmude. Nous avons requ une lettre qui, en résumé, dit que le gouvernement exa- minera s'il n'y a pas moyen d'établir un chemin de fer a grande section en tre ces deux villes. L'honorable éche- vin dit que son avis était précisément celui-la qu'il n'aimait pas mieux que d'avoir un chemin de fer a grande sec tion. Maintenant, nous verrons ce que le Gouvernement décidera. M. Colaert. II a été décidé de faire l'acquisition d'un tableau. En ce qui concerne le tableau de M. Roffiaen l'Etat interviendrait pour la moitié. On a également demandé d'acqué- rir un tableau de 1500 francs l'Etat interviendrait pour 750 francs et la Province pour 200 francs. L'artiste Vandroeyen demande pour son tableau 1750 francs. II est a e3pé- rer, dit M. Colaert, que l'Etat y inter- viendra aussi, en partie, et puis la Pro vince, pour 200 francs, par exemple. Je crois qu'il n'y aurait rien de mieux que de tacher d'acquérir le tableau de M. Vandroeyen, car il est trés beau, c'est un objet d'art. Nous verrons s'il n'y aura plus d'au- tres artistes qui présenteront des ta bleaux. L'ordre du jour étant épuisé, la séance publique est levée a 17 h. 25 m. L enseignement du droit et des scien ces commer dales. Quelques réformes a introduire dans les pro grammes des Athénées el des Uni- versités, pat' Clément Ihiry, pfofes seura l'Ecole de commerce de Gand. Gand, Hoste, '1897. Prix 50 centimes. Cette brochure róunit quelques ar ticles récemment parus dans le Journal de Cand. L'auteur résumé ainsi les réformes qu'il préconise au sujet de l'enseigne- ment du droit et des sciences commer- ciales. I. Cours obligatoire de compta- bilité pour les étudiants en droit et en notariat. II. Admission des élèves de la section commerciale et de ceux de la sec tion scienlifique des Athénées a 1 examen de Licencié du degré supérieur en sciences commerciales et consulaires n au mêm£ titre que les élèves des Huma- nités anciennes ou grecques latines. III. Pour l'examen d'entrée aux écoles du Génie civil, égalité absolue entre les élèves humanistes et nou hu- manistes en ce qui concerne l'épreuve littéraire. IV. Extension de l'enseignement du droit. a) A VAthénée. Enseignement élé mentaire de certaines parties du droit civil aux élèves de la classe supérieure de toutes les sections. On pourrait, peut- être, donner préalablement quelques notions d'encyclopédie du droit b) A V Universiié. Enseignement des éléments du droit civil a tous les étu diants n'appartenant pas a la Faculté de droiton pourra tenir compte, toutefois, de ce qui serait déja ensei- gné a l'Athénée. Enseignement, si possible, des éléments de l'Economie politique a ces mêmes étudiantsen fin, enseignement du droit public aux étudiants en sciences historiques. V. Elaguer certaines parties vrai- ment inutiies ou exagérées du pro- gramme d'admission aux administra tions publiques, et les remplacer par des connaissances de droit. Résumons les principaux arguments que l'auteur fait valoir en faveur de chacune des réformes qu'il demande. I. Les affaires commerciales aux- quelles sont mêlés, de par leurs fonc- tions, les magistrats, les avocats, les notaires, justiüeraient surabondam- ment un enseignement de la compta- bilité qui leur serait donné a l'Univer- sité. En outre, les théories de l'échange et de la valeur, de la monnaie, du cré dit et des banques, qui sont enseignées aux futurs docteurs en droit ou candi- dats-notaires dans les cours d'économie politique, ne peuvent être bien com prises que si elles s'appuyent sur cer taines connaissances commerciales, élémentair es il est vrai, mais qui ne font pas partie des études d'humanités anciennes ou de droit telles qu'elles sont organisées actuellement. II. Un arrêté royal du 28 Septembre 1896 a institué, dans la faculté de droit des deux universités de l'Etat, un grade et un diplome scientifiques de Licencié du dègrè supérieur en sciences commerciales et consulaires. Entre paren- thèses soit dit, les professeurs néces saires sont encore a nommer. Pour être admis aux examens de Licencié du degré supérieur etc., il faut être porteur du certificat pour l'admis- sion a l'examen de candidat en philo- sophie et lettres, Sont ainsi exclus les élèves de section commerciale des Athé nées et Colléges, qui ont fait cïnq an- nées d'études commerciales et connais- sent deux ou trois langues modernes, et ceux de la section scientifiquequi ont suivi pendant deux ans les cours de commerce et ont appris assez de ma- thématiques pour s'initier a la science financière. Le contraire se justifierait plus aisément, car nul ne songera a soutenir que pour apprendre sérieu- sement les éléments du droit civil, du droit public, du droit administratif, etc., la connaissance du latin et du grec soit nécessaire et indispensable. M. Thiry signale encore ce fait ren- versant que le programme des examens de licencié du degré supérieur etc., délimité par l'arrêté du 28 Septembre 1889, ne parlait pas du tont de compta- bilitêmais contenait en revanche un cours de Oéodèsie, cours basé sur la trigonométrie sphérique dont les élèves d'humanités grecques-latines ne con- naissent pas un mot. II a fallu quatre mois pour réparer la bóvue un arrêté du 28 Janvier 1897 a remplacé la gèodè- sie par la comptabilitè et la science finan cière. III. Actuellement, pour Tadmissi0n aux écoles spéciales du Génie civil el- des Mines, les éièves d'humanités an ciennes sont dispensés de l'épreuvè littéraire (langue frangaise ou fla mande, histoire et géographie, languè allemande ou anglaise). Cette dispense ne peut se justifier. Pour les ingé nieurs, les langues modernes sont au- trement importantes que les langues anciennes il est évident qu'ils n'iront pas étudier les applications de la méca- mque et de l'électricité dans les auteurs grecs ou latins, mais bien dans leg revues techniques anglaises ou alle- mandes. Une connaissance suffisante de l'une de ces deux langues (au moins) devrait être constatée par l'examen et non simplement présumée. Les dispositions actuelles que M. Thiry voudrait voir reviser conformé- ment a ses desiderata II et III nous sem- blent inspirées par Je désir de favoriser les colléges du clergé et des ordres religieux oü, comme on sait, l'étude des langues modernes et des sciences est complètement négligée pour celle du latin et du grec. IV. Ici nous citons textuellement l'auteur Quand on pense que l'on peut gra- vir, comme élève, tous les degrés de l'enseignement, et professer même, après, dans une chaire d'athénée ou d'universitésans avoir une idéé juridi- que un peu sérieuse relativement a notre personne, a nos enfants, a nos parents et a nos biens, quand on veut réüéchir, sans parti pris, a tout cela, l'on est vraiment stupéfait. Comment, nous jouissons de droits civils et nous ne les connaissons pas nous sommes fils légitime ou naturel, nous sommes mineur, orphelin, majeur, tuteur,père, époux, et nous ignorons nos droits et nos obligationsnous possédons des biens et nous ne savons pas dans quelles limites nous pouvons en disposer par donation ou par testamentnous héri- tons tous de dettes actives et passi ves comme dit le Code de commerce et nous ne savons pas que l'on peut se ruiner complètement par l'acceptation d'une succession l'on nous marie et nous ne connaissons pas le moindre effet du contrat de mariage, légal ou conventionnel En résumé, nous vivons, si l'on peut dire, dans le droitnous allons et nous agissons de par le droittoutes nos actions sont determinées et limi- tées par le droitet cependant nous sommes tous, a l'exception de quel ques privilégiés de la Faculté de droit, dans l'ignorance la plus compléte et la plus absolue du Droit. Impossible de mieux dire. Quant a la reconnaissance de l'Eco nomie politique pour tous les intel lectuals n et du droit public pour les professeurs d'histoire, elle s'impose sans qu'il soit nécessaire de la justifier longuement. V. La dernière réforme préconisée par M. Thiry est une conséquence de la précédente et n'a pas besoin d'être spécialement justifiée. On le voit, ce que réclame M. Thiry est parfaitement juste et raisonnable tous les gens de bon sens, dépourvus de parti pris, appuieront ses reclama tions c'est sans doute pour cela qu'il leur faudra longtemps encore avant de passer dans les lois. L. Le Guide iilustré du Touriste d Ypres et aux environs vient de paraitre. Nous pouvons donner l'assurance a nos lecteurs que c'est un trés joli vo lume orné de plus de 80 vues tant de la ville que des environs. Nous engageons les amateurs qui désirent se procurer cet ouvrage de se hater car un grand nombre d'exem- plaires de ce petit chef-d'oeuvre sont déja, vendus et l'édition sera vite épuisée. On peut se procurer le Guide iilustré du Touriste d Ypres et aux environs au bureau du journal La Lui te-De Strijd rue de Dixmude, 51, a Ypres, au prix de fr. 1-50 l'exemplaire. «-aesaf*.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2