TT Ê^araissant ie Same fit. Verschijnende des Zaterdags. L'uNiON fait la force. Administration ct Rédaction nreifitDamude, 51, Yprcs. eendracht maart macht. Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement Vrienden. Ghez les démocrates-chrétiens Samedi, 25 Septembre 1897. 5 centimes le numéro. 5e année. 47 Ph. de C. ballottage de Waremme. Ph. de C. Un document important. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 2 francs. Par an 2 fr. SO. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces juüiciaires 1 fr. la ligne. Vergeet niet dat alle gemeentebestu ren zich op dit oogenblik bezighouden met de herziening der kiezerslijsten. Dat elkeen die lijsten nazie en zorge dat hij met het voldoende aantal stem men ingeschreven weze. Een oog in 't zeil om te beletten dat onze strij dgenooten benadeeld en te genstrevers bevoordeeligd worden. C'est Dimanche qua eu lieu a Bru xeiles la réunion de la Ligue démo cratique beige appelée a statuer sur 1 exclusion des membres du Christene Volkspartij parti do l'abbé Daens). Les daensistes prétendent qu'on avait soigneusement trié sur le volet les membres votants de l'assemblee. Toujours est-il que M. Verhaegen, qui présidait, a été seul a essayer de justifier l'exeommunication dont le parti daensiste a été frappe en bloc. Aucun membre de l'assemblée ne s'est levé pour appuyer la proposition du bureau de la Ligue: délai dun mois pour choisir entre la Ligue el le Christene Volkspartij. Voici les considerants de l'ordre du jour qui résument les tendances pour lesquelles les daensistes sont exclus de la Ligue I. Mépris des personnes et des au torités religieuses et attaques ïnces- santes conlre les catholiques exci tations a la guerre des classes. II. Absence d'organismes économi- ques sérieux (1). III. Parti pris d'hostilité envers tous les groupes formant le parli ca- tholique et hypocrisie dans les appels a l'union des catholiques. En somme, on ne reprochait au Christene Volkspartij que son ïndé- pendance, son refus de se courber sous la férule des conservateurs, des coffres-forts en délire» comme dit M. Kürth. MM. Carton de Wiart, Renkin, l'abbé Daens, ont présenté la défense de leur parti mais la parole a été refusée a M. Pierre Daens, frère de l'abbé, que M. Verhaegen avait ce- pendant personnellement attaqué. Joli procédé Enfin, en posant la question de ca binet, M. Verhaegen a fait étoufferla discussion et voter son ordre du jour pour l'heure qu'il avait fixée dés le début de la séance La réunion a été plus tumultueuse que la rarement été une réunion anarchiste. Elle a fait ressorlir com- bien profondément est divisé le parti catholique. Le résultat, eest la reconnaissance officielle du Christene Volkspartij comme parti catholique distinct. Car on ne doit pas se payer d'illusions a la Ligue une exclusion dans de pa- reilles conditions ne diminuera en (\J Les organismes économiques sérieux sunt sans doute ceux qui ont recu l'approba- tion de M. Woeste rien l'ardeur du parti daensiste et n'arrêtera pas ses progrès. En voici le résultat M. Pitsaert, clérical, 11.536 voix, élu. M. Hénault, social., 10,803 voix. La majorité de M. Pitsaert est done de 733 voix. Les cléricaux croyaient a 2000 voix de majorité. lis sont loin de compt8. II résulte des chiffres ci-dessus que les voix qui s'étaient portées au pre mier tour sur M. Dochen, libéral, se sont, pour ia plus grande partie, re- portées au ballottage sur M. Hénault, conformément aux conseils de rallie- ment de l'Association libérale de Wa remme et de ia presse libérale. Mais la petite partie des suffrages libéraux qui se sont portées sur M. Pitsaert a suffi a le faire triompher. Le même fait s'est produit en Octo- bre 1894 a Waremme déja, a Ath, a Tournai, en Juillet 1896 a Niveiles, a Bruxeiles, a Philippeville le rallie- ment anticlérical a été mcomplet au ballottage. Quel en a été le résultat II est bon de le reproduire, pour lais ser a qui elle revient la responsabilitó du mamtien des cléricaux au pouvoir. Desllldéputéscléricaux que compte la Chambre, 66 seulernent ont été éius au premier tour. Les autres ont passé au ballottage. Leurs majorités au se cond tour sont trés faibles A Waremme, 730 voix sur 22,000. A Niveiles, 200 60,000. A Philippeville, 100 24,000. A Bruxeiles, 10,000 210f000. A Thuin, 24 24,000. Ajoutons aces arrondissements An- vers, oü les démocrates-chrétiens (les exclus de Dimanche) ont apporté aux cléricaux 9000 voix de majorité sur 110,000, puis Ath et Tournai oü les libéraux n'ont été battus qu'a d'insi- gnifiantes majorités. La conclusion sera d'abord que le maintien de la domination cléricale est du. presque entièrement a une di- zaine de mille voix de libéraux et de socialistes qui n'ont pas su, au ballottage, oublier leurs dissensions devant l'intérêt supérieur du. pays ensuite que le régime électoral sous lequel nous vivons a pour effet de faus8er entièrement le système repré- sentatif, puisqu'il donnea une minori- té dans le pays une majorité dispro- portionnée dans les Chambres. Qu'on ne s'attende pas a une modifi cation de nos lois électorales aussi longtemps que le parti clérical profite- ra des injustices qu'elles consacrent. De temps a autre, pour faire pièce aux socialistes, ou pour capter des voix libérales au profit d'un candidat cléri cal, on entend une voix cléricale re- gretter que le parti libéral n'ait pas aux Chambres sa part légitime de re- présentation. Pure parade et pure hy pocrisie Nous ne voulons d'autre preuve de la fausseté de ces regrets qu'un article du Bienpublic publié le jour même du ballottage de Waremme. Qu'on en juge il s'agit des libéraux modérés que le Gourrier cle Bruxeiles voudrait voir faire alliance avec les cléricaux Ces libéraux-la, ce sont des repus parfois même !es socialistes arrivés. Ils ont des intéréts et des instincts conservateurs quant a des principes, non Eh bien, nous n'hésitons pis a dire qu'ils sont, ces gens-la, ce qu'il y a de moins esti mable dans la foule antichrétienne. A ces jouisseurs, qui ont enlevé au peu- ple sa foi et son espérance, et qui comptent sur la gendarmerie pour maintenir l'ordre materiel, nous préférons, nous, leurs dupes et leurs victimes, la foule des malheurenx qui n'a ni rentes, ni chateaux, et qui, ayant perdu la foi, réclame a grands cris sa part de bonheur ici bas. Le proletariat athée est plus violent et plus destructeur peut-être mais a coup sur il est moins pervers que ces ventrus de la franc-maconnerie et de la libre-pensée, qui a couvert de leurs insultes <r la vieille chan son qui bercait la misère humaine et que la peur taionne maintenant. Si, dans le ballottage, ces gens-ia nous apportent leur voix, c'est qu'ils nous regar- dent comme seuls capables de défendre leur propriété, mais quant a aller au-devant d'eux, a leur tendre la main, et a leur dire Voila la foule que vous avez déchristian- nisée, que vous avez a jamais rendue mal- heureuse. A quelles conditions voulez vous vous entendre avec nous Combien de places vous faut-il sur notre liste, pour que vous nous aidiez a mater ces gens-la Non, mille fois non En nous abaissant a cela, nous déshono- rerions notre drapeau... etc. Voila comment, dans leurs moments desincérité, les cléricaux injurient les libéraux modérés dont ils quémandent les votes. Et il y a des libéraux assez naïfs pour voter pour les cléricaux, pour les considérer comme le seul rempart contre le socialisme, alors que le socialisme fait dans le pays des pro grès d'autant plus rapides que, grace a quelques libéraux, la majorité clérica le se renforce davantage a la Chambre. II semble que les libéraux commen- cent a en avoir assez de ce róle de du pes car les chiü'res du ballottage de Waremme prouveat que le nombre de ces libéraux naïfs diminue, que ceux qui comprennent ia nécessité d'une en tente anticléricale deviennent chaque jour plus nombreux. Le jour oü le cléricalisme ne pourra plus escompter pour se maintenir le vote de quelques-uns de ses ennemis, il fera disparaitre une inj ustice dont il sera menacé d'être lui-même victime. Alors, pour la representation propor- tionnelle, il rendra au parti libéral sa part légitime de représentation tout en conservant celle a laquelle il aura droit. Mais aussi longtemps que l'injustice profitera aux cléricaux, ils la maintien- dront, on peut en être certain. Dans la discussion qui a eu lieu a Waremme, a l'Association libérale, pour décider la conduite a tenir lors du ballottage du 19, M. Baudoin, bourgmestre de Tirlemont, a préconisé l'abstention de l'Association en tant que corps politique représentant les principes libéraux. Quoique l'opinion de M. Baudoin ait été rejetée a la presque unanimité, elle a cependant fait assez d'impression pour que M. Hector Denis, représen tant socialiste pour Liége, ait jugé utile d'essayer de convertir l'honorable bourgmestre de Tirlemont a l'idée d'une entente possible entre les libé raux et les socialistes pour renverser le cléricalisme. Nous reproduisons la lettre ouvei'- te de M. Denis. L'importance du su jet et la hauteur de vues avec laquelle il est développé, frapperont tous nos lecteurs. M. Baudoin a répondu par une lettre rendue publique également. Faute de place, force nous est de laremettre a notre prochain numéro. LETTRE QUVERTE A 11. BAUDOIN Président de VAssociation libérale de Tirlemont. Monsieur, J'ai vu votre nom associé au projet de l'abstention libérale au ballottage de de- main, et j'ose vous écrire. Mieux que per- sonne, par l'indépendance de vos idéés, sur les pensions ouvrières par exemple, qui vous placent en dehors de l'inflexible école du laisser-faire, vous êtes en ce moment capa ble de ressaisir ce qui nous unit, au-dessus de ce qui nous diviseet de reconnaitre, des lors, les devoirs qui nous sont communs. Le plus impérieux est de défendre l'héri- tage de la Révolution francaise et de la Phi- losophie du XVIIIe siècle. II est contenu tout entier dans la déclaration des droits de l'homme. L'homme est le siège du Droit, voila ce qui s'est dressé devant l'autorité extérieure de l'Eglise, voila le gage indes tructible de la liberté, voila le fondement moral qui seul assure l'indépendance de la société civile moderne. II est clair que la garantie de la liberté est aujourd'nui dans la commune resistance de tous ceux qui cherchent le fondement moral de la société, en elle-même, et qui placent la tolerance, le respect de la dignité humaine au-dessus de toutes les confessions religieuses ou philosophiques. Jamais, en effet, le sort de la «liberté n'a été plus nette- ment lié a un équilibre des forces sociales et politiques. L'Eglise, forte de nos antagonismes et de nos haines, entrainée, sans contrepoids, par sa tendance irresistible a l'absolu, s'appli- que a ressaisir la direction de Ia société ci vile. Déja la majorité qu'elle inspire l'a investie de l'enseignement de la morale, c'est-a-dire des principes mèmes sur les- quels se fondent toutes les sociétés eivili- sées. Au fond, c'est déja la négation auda- cieusement forraulée plus d'un siècle après 1789 de l'autonomie de la société civile. C'est la trame sur laquelle l'Eglise se pré pare a tisser ce que de Laveleye appelait l'idéal de son gouvernement temporel, c'est- a-dire le despotisme tkéocratique. Sous des formes nouvelles, par une adaptation plus compléte aux conditions sociales modernes, et avec une vigueur de génie remarquable, l'Eglise reconstitue sa puissance temporede de toutes pièces, et tend a consolider, en l'enveloppant d'une atmosphere morale su périeure, et en élevant ses conditions ma térielies, Ia hiërarchie sociale, élément même de sa domination. Le libéralisme modéré n'a su dans ce grand ébranlement que se rejeter dans la négation, alors que !a société moderne est dévorée du besoin d'une oeuvre organique et positive. Le libéralisme modéré a cédé a l'entrai- nement de la peur qu'inspire le socialisme, le scrutin du 12 Juillet 1896 fut trop sou vent le scrutin de la peur, mais l'histoire après 1848 et le coup d'Etat a précisément montré combien ces reactions sont funeste?, et comment reparaissent inévitablement les problèmes qu'il faut se résoudre a regarder en face. Rien ne seryirait ici de rabaisser BRfeKaaMiiHafw POTJE LA YILLE, POUR LA PROVINCE, Pour les annonces de France efc de Belgique [excepté les deuxFlandres;s'adresser a VAgence Haras, Bruxel les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris agence de la Bourse. j|« ïjc

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1