Journal libéral démocratique d'Ypres et de FArrondissement Vrijzinnig volksgezind weekblad van leperen en van het Arrondissement Vrienden. Samedi, 2 Octobre 1897. 5 centimes le numéro. 3e année. IV0 48. L'eau d'Ypres. La faillite de Laeken. La bonne foi cléricale. PRIX DE L'ABONNEMENT Par an 3 francs. Par an 3 fr. 50. Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. fös£§§@isl ^arai&smst le Same (li. Werschijnende des Zaterdags. L UNION FAIT LA FORCE. Administration et liédaction rue <lc Diximide, öl, Ypres. Vergeet niet dat alle gemeentebestu ren zich op dit oogenblik bezighouden met de herziening der kiezerslijsten. Dat elkeen die lijsten nazie en zorge dat hij met het voldoende aantal stem men ingeschreven weze. Een oog in 't zeil om te beletten dat onze strijdgenooten benadeeld en te genstrevers bevoordeeligd worden. Pour masquer les déboires et les dé- ceptions que donnent les dispendieux travaux de la porte d'Elverdinghe, le Journal d'Ypres cherche a donuer le change en faisant intervenir les affai res communales de Laeken qui ne nous regardent pas. 11 est bon de rappeler que ces tra vaux de la porte d'Elverdinghe ont couté 230,000 francs C'est énorme. L'élévation de l'eau, dans de bonnes conditions, d'après 1'Ingénieur Le- boucq, devait coüter 51,000 fr. C'est done 179,000 fr. qui ont óté sacrifiés uniquement a l'amélioration de la qualité. On y a mis le prix. Le succès devait être éclatant. Aussi on annongait a la ronde que des ministres seraient venus, en des fêtes mémorables, faire l'inauguration de ces travaux, dont les résultats fer- meraient la bouche a tous les criti ques. Les ministres ont été invités, ils sont venus, mais, hélas on a jugé trés pru dent de ne rien inaugurer du tout. Le bon public s'est alors demandé ce que ces ministres sont venus faire a Ypres. Personne ne l'a dit. La prudence était de circonstance, on avait bi en jugé. Aussi, presque a la même date, a l'apparition d'une infection zymoti- que, le typhus, l'autorité militaire crüt de son devoir de défendre a la troupe deboire l'eau de la ville. Dans les ménages, l'on n'osat plus la boire sans, au préalable, la faire bouillir tellement cette eau parait suspecte, dangereuse L'administration communale recon- nut d'ailleurs bientót elle-même, l'in- succès des installations faites pour l'épuration et la décantation, en ser vant au public, le Dimanche et souvent la semaine, l'eau du marais de Dicke- busch directement telle quelle. C'est la démonstration pratique. Ces dépenses ont été faites inutile- ment. Mes amis libéraux du Conseil ont voté, avec moi, contre cette folie dé- pense. Combien ils ont eu raisonCom- bien ils auront l'occasion de s'en féli- citer dans l'avenir Je ne faisais pas partie du Conseil lorsque la nouvelle distribution a été votée. Plus tard, les amères déceptions qu'elle a données, m'ont porté, comme Conseiller communal, a étudier cette importante question. J'étais puissam- ment secondé par mon oncle, M. An- noot-Vandevyver. M. Cornette était Echevin et M. Temmerman, Ingénieur de la ville. Pour les libéraux tout était pour ie mieuxleur siège était faitils dé- lendaient par fas et nefas ce qui avait été fait. Les critiques ou les proposi tions que je faisais au Conseil, ou que je publiais, étaient approuvées par la presse catholique et bientót aussi par M. Colaert, devenu Conseiller commu nal. La mauvaise eau de la ville était le principal chevai de bataiüe électoral des catholiques. Tout Ie monde se le rappelle. Tandis que moi, je n'avais en vue que l'accompli8sement d'un devoir de Conseiller communal, ils n'y voyaient qu'un moyen électoral. Je le deplore profondément pour eux. Aussi, dés qu'ils eurent la majorité, M. Surmont adopta, sans coup férir, les idees et les projets, tant décnós et si défectueux, de MM. Cornette et Temmerman Et tous les Conseiliers catholiques, y compns M. Colaert, suivirent M. durmont C'est presque incroyable, mais c'est de l'histoire. Cela démontre simplement que la politique peut gater les intéréts les plus considérables. Je ne suis pas resté aussi isolé que le Journal le voudrait faire accroire. J'ai l'approbation de geus compétents et de tout le public non prévenu par aveuglement politique. Et a mesure que le temps avancera les yeux s'ou- vriront davantage. Le dévasement de l'étang de Dicke- busch n'est pas voté, dit le Journal d'Ypres. II joue sur les mots. Le déva sement de l'étang fait partie de l'en- sembledu système de projets préconisé par M. Temmerman, combattu par moi et adopté par le Conseil. En outre, M. Temmerman a été chargé par l'ad ministration catholique de faire toutes les levées nécessaires, de dresser les plans et les devis. Le travail trés complet de M. Tem merman a été approuvé par le Conseil communal. Ce travail est admis en principe. II coutera 400,000 francs en viron J'ai combattu le projet de dévase ment comme inefficace au point de vue de l'amélioration de la qualité. L'attitude du Journal semble indiquer que si on ne recule pas encore, on hé- site chez nos maitres. Le Journal cherche des arguments dans l'affaire des travaux d'eau de Laeken. II y a la en eflet des difficul- tés, des conflits entre l'entrepreneur, l'administration communale, le conseil communal et lTngénieur Ch. Fran cois, auteur du projet en voie d'exécu- tion. Le Journal s'empare d'arguments d'une polémique passionnée, hostile, intéressée, sans se soucier de leur exac titude. II dit M. Vermeulen soutient que Ia commune de Laeken n'a voté que n 600,000 francs pour' sa nouvelle dis- tribution d'eau. v La vérité est que l'administration n communale avait contracté un em- n prunt d'un million, dont 600,000 francs seulement devaient être aff'ec- tés A la distribution. Mais le million n tout entier y a passé, de plus il resle en- n core du en ce moment 500,000 aux enlre- EENDRACHT MAAKT MACHT. 3 preneurs Et sur cette somme 350,000 n sont immédiatement exigibles. Y oila des renseignements précis et b exacts. 3 M. Vermeulen n'ose pas contre- 3 dire. n Ah bah ces renseignements, ces chiffres sont tout bonnement tout a fait inexacts, je les contredis formelle- ment. Voici des renseignements authenti- ques, des chiffres réels puisés a bonne source Les dépenses faites se montent au- jourd'hui a 1,100,000 fr. y compris un égout de 80,000 qui sert de décharge aux eaux. II y a lieu de défalquer des fr. 1,100,000 le subside de la pro vince 100,000 celui de l'Etat 200,000 les taxes le long de l'égout cónstruit 80,000 380,000 fr. 720,000 C'est en effet 120,000 francs de plus que la somme votée et il faudra encore environ 150,000 fr. pour parachever le percement de galeries de drainage. II y a eu faute grave de la part de l'administration communale, d'abord en confiant le travail a un entrepre neur qui n'avait jamais fait ce genre de travaux il est essentiel que ces travaux souterrains soient faits par des spécialistes, par des gens du métier ensuite, en dérogeant aux clauses du cahier de charges, malgré l'avis con traire de M. lTngénieur Ch. Frangois, chargé de surveiller l'exécution du travail de la les conflits, les deman- des d'indemnité des difficultés, ame- nées par la faute du Collége échevinal. Aussi le rapport de ceCollège.sur cette question, vient d'être repoussé par la majorité du Conseil communal. Les travaux aux galeries de draina ge sont en ce moment arrêtées pour per- mettre a l'administration communale de remettre l'affaire en ordre et de sol- hciter un crédit supplémentaire. Voyons maintenant les dépenses a Ypres. Elles s'élèvent déjaaplus de 650,000 francs le Journal d' Ypres ne contestera pas ce chiffre cela fera avec jes 400,000 francs du dévasement de l'Étang de Dickebusch plus de 1,050,000 francs. Laeken a une agglomération de 26,000 habitants, Ypres en a une de 12,000 seulement. Laeken aura dépensé, des deniers communaux, 900,000 fr. environ et Ypres aura dépensé davantage. Le Journal dit aussi qu'on n'a pas trouvé d'eau a Laeken La vérité est que les prévisions ont été de beaucoup dépassées. On a rencontré de l'eau en telle quantité, et la couche aquifère est si puissante, que les travaux en sont contrariés. C'est même l'unique cause des difficultés que l'on a rencontrées. On a eu tout-a-fait la même chose, lors de l'établissement pour la ville de Bruxelles, desgaleries de drainage sous le bois de la Cambre, oü le terrain est identique a celui de Laeken. Néan- moins les travaux ont été menés a bien et la ville de Bruxelles a un admirable système d'eau qui lui rapporte annu el lement 1,300,000 francs de bénéüces. Pourquoi le Journal d'Ypres n'invo- que-t-il pas l'exemple du résultat ac quis et réel de Bruxelles et de mille autres locaiités alimentées par de bon nes et saines eaux souterraines Les travaux,saufle drainage, sont a peu prés terminés les machines fonc- tionnent et l'eau arrive a Laeken. L'ad ministration s'apprête a livrer l'eau dans son agglomérée a l'Ouestdu canal (cótó de l'église N.D.), 16,000 habitants. L'autre partie de son agglomérée, cóté Est,chaussée d' Anvers,/0,000 habitants continuera provisoirement d'être ali- mentée par Bruxelles, jusqu'ace que l'exécution des travaux de captation supplémentaire procure l'eau néces saire. Entretempa Laeken paie pour 1'ali mentation de la partie Est 25,000 fr. par an a Bruxelles. Lorsque Ie système de Laeken sera achevé la commune touchera elle-mê- me cette somme et une somme plus forte lui reviendra comme abonne ment de la partie Ouest. Le total des abonnements dépassera probablement 60,000 francs, c'est-a- dire les intéréts d'un capital de 2,000,000 a 3 °/0. La distributionde Laeken ne lui aura pas coüté la moitié de cette somme. Laeken n'aura done pas fait une mau- vaise affaire au point de vue de ses fi nances. Elle n'est pas en faillite pas plus qu'Ypres ou Poperinghe. Le pro- clamer, le soutenir est contraire a la vérité c'est de la médisance doublée de mauvaise foi. Le système d'eau de Laeken sera fructueux pour ses finances autant que celui de Bruxelles l'a été pour les fi nances de cette ville. La qualité de l'eau de Laeken est a l'abri non pas de reproches, mais même de soup con. II n'y a pas d'eau souterraine a Ia disposition d'Ypres, dit le Journal pour la centième fois. Je doxs une fois de plus répéter, avec les spécialistes, que les études qui ont-été faites, bien a contre coeur, prouvent néanmoins que les plateaux sablonneux de la Hooghe et des Nonnebosschen, a l'Est d'Ypres, renferment sufjisamment d'eau excellente pour alimenler plusieurs villes de Vimpor tance d'Ypres. II est facheux, sans doute, que je ne sois pas député a la Chambre, comme le Journal d'Ypres le voudrait. Je m'en console en pensant que, si ni moi, ni mes amis progressistes ne sont a la Chambre, ni au pouvoir, nos idéés triomphent cependant rapide- ment. Je me réjouis aussi en voyant les ca tholiques, ces conservateurs tradition- nels, obligés d'instituer un ministère du travail et contraints de promettre aux travailleurs plus de beurre que de pain. II est a prévoir dès a présent que, lorsque le spectre rouge sera encore un peu plus démodé, les anticléricaux tri- ompheront. Ils feront immédiatement disparaitre l'iniquité du vote plural et introduiront la représentation proportionnelle. Et le cléricalisme aura vécu dans la Bel gique, le dernier pays de l'Europe, oü il a encore mot a dire a la fin de ce XlXe siècle. POUE LA YILLE, POUE LA PEOYINOE, Pour les annonces de France et de Belgique [excepté les deux Flandres) s'adresser a YAgence Havas, Bruxel les, rue de la Madeleine, 32, et a Paris agence de la Bourse.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1