l'ünion fait la force. On s'abonne an bureau du journal, rue de Dixmudb, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgiqne (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement A la Chambre. Samedi, 20 Novembre 1897 4e année. N° 2. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville. Par an 3 francs. pr la province, Par an fr. 2-50. Empoisonneurs publics A propos de la séance du Conseil Communal du 6 Xovcmbrc dernier (1) Och! God toch! Henritje! Les syndicats professionals. Entre frères. S^avaissanl le HametSi. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Dans notre avant-dernier numéro notre collaborateur P. V. posa.it les questions suivantes L'Administration communale d'Y- n pies n'est-elle done pas curieusede connaitre la composition de son eau? n Ou fait-elle faire des analyses et n'ose-t-elle pas en publier les résul- tats Est-il exact que des essais bac- tériologiques faits, auraient donné n de cent mille a deux cent cinquante mille microbes par centimetres cubes Pas plus au Conseil communal que dans le Journal d?Fpres, organe officiel de l'Hötel de Ville, il n'a été répondu a ces questions ni a d'autres aussi im- portantes, posées dans eet article et dans nombre d'autres. II paraitrait maintenant qu'un chi- miste, chargé tout récemment par l'Administration communale d'analy- ser Peau de la ville aurait conclu que cette eau est impropre a la consommation et dLaiig-ereu.se a lioire. Si le fait est vrai, l'Administration communale encourt une terrible res- ponsabilité en conservant secrets les résultats de cette analyse elle empê- che les Yprois de prendre les précau- tions les plus élémentaires pour éviter les dangers résultant de l'ernploi d'une eau malsaine. L'Administration communale ne peut échapper au devoir de dire tout ce qu'elle sait au sujet des eaux de la ville elle doit publier le résul- tat de toutes les analyses qu'elle a fait faire des eaux de l'étang de Dicke- busch. Son silence serait considéré comme une réponse affirmative aux questions que nous posons. Les Yprois, en ce cas. auraient vite fait de qualifier nos maitres d'eixi- poisonneurs publics. L'oracle a parléSilenceÖuvrez les rangs Saluez. Le haut et puissant baron a tenu sous le charme de son bel organe ses hommes ligës, auxquels il a infligé la corvée, cette fois, d'écouter bouche béante, trois quarts d'heure durant, un sien rapport, une zwanze d'un bout a l'autre, parait-il Nos lecteurs se souviennent de la lettre ouverte (parue dans nos colonnes numéro du 24 J uiliet dernier), adressée a M. le Baron Surmont de Yolsberghe, par notre sympathique concitoyen M. Arthur Merghelynck, justement ému des appreciations fausses, malveillan- tes et grossières, émises au Sénat par le premier au sujet d'un rapport, soi- disant anonyme, sur la situation retros pective et actuelle des monuments d'Ypres, travail dü a M. Merghelynck et dont l'auteur était parfaitement (1) Le depót au bureau de la rédaction que M. Merghelynck a fait d'une copie de son rap port, lors de Ia publication de sa lettre ouverte le concernant, les renseignements puisés dans celle-ci, ainsi que l'audition attentivement suivie par un de nos amis, de la lecture de la réfutation Surmont, au Conseil communal, nous ont permis de rédiger eet article, que nous publions pour montrer, une fois de plus, b. nos concitoyens un nouvel échantillon de Ia facon d'agir du Bourgmestre de la ville d'Ypres, quand il croit rencontrer sur sa route la moin- dre resistance a ses visées. N. de la R. connu de M. Surmont avant la publi cation de ia dite lettre ouverte, quoi- qu'il en dise. Ce rapport, dont Toriginal envoyé, notez-ie bien, était signé en toutes let tres, avait été redigé rapidement, parait-il, et ne pouvait conséquemment constituer une oeuvre suffisamment étudiée, pour 1'usage qu'on en a fait a l'insu de M. Merghelynck. II avait été élaboré, on le sait, a la demande de la Société d'Archéologie, de Bruxelles, laquelie avait envoyé cette pièce au Mmistre compétent qui, a son tour, en adressa par f'intermédiaire du Gouver neur de la province une copie, saus signature malheureusement, a i'admi- nistration communale d'Ypres pour demande d'explication. Inde irce du haut et puissant baron, Dans l'idée de son auteur, ce travail était unique- ment destiné a souiigner le peu de soucis qu'excitait de la part de nos édiles, ie triste sort de nos superbes monuments. Mais la dissertation de M. Merghelynck ne pouvait être considé- rée comme un travail de fond sur ces matières, et du reste, il n'avait pas été écrit dans ce but. Done par ia ce tra vail n'était nuliement désigné a fournir l'objet du débat actuellemeut ouvert, lequel, espérons-le, deviendra public par 1'impression de ces différents docu ments. On pourra ainsi juger de la valeur de eet Ergotage Surmontes- que qui porte tout le temps a cöté et autour du 8 pot pour arriver a accumuler contre M. Merghelynck un certain nombre de griefs, mais dont l'articulation ne fait ni chaud ni froid aux questions soulevées. Notre maïeur a uaturellement pro- fité et nous dirons même abusé de ia circonstance. L'occasion était trop belle pour ne pas chercher la petite béte et pour ne pas donner libre carrière a sa hargneuse rancune. Au moyen des ar chives modernes de l'Hötel-de-Ville, il 8'est appliqué a faire éplucher, point par point, quatre mois durant, le tra vail de M. Merghelynck, dont toutes les parties essentielles sont néanmoins restées debout. Mais naturellement par-oi par-la il a su découvrir peut- être, dans certains détails, queiques petites inexactitudes sans aucune im portance. M. Surmont a su faire du fruit de ses longues recherches, grand état pour les besoins de la cause. Du reste qu'y-a-t-il d'étonnant a ce que M. Merghelynck n'ait pu faire une oeuvre irréprochable sous tous les rap ports M. Merghelynck a-t-il eu a sa disposition, comme M. Surmont, un homme du métier pour lui fournir cer tains renseignements ou termes techni ques qu'il ne peut connaitre, n'ayant jamais passé d'examen sur ces matiè res, pas plus que M. Surmont d'ail- leurs M. Merghelynck a-t-il eu sous la main les dites archives communales, pour la rédaction de son travail Notre maïeur a mis tout le fiel, au- quel il fallait s'attendre, dans la pré- tendue réfutation, oü, notamment, il confond tout le temps, de propos déli- béré, les travaux d'entretien avec les travaux de restauration de nos monu ments, ce qui est tout différent (1), chose que M. Surmont semble ignorer, bien qu'il soit M. Surmont. Nous ne nous occuperons pas du ton de persiflage qu'il a si magistralement employé aux séances du Sénat des Ven- dredi 9 et Mercredi 14 Juillet dernier et a celle du Conseil communal du 6 Novembre. Nous lui laisserons cette spécialité comme tant d'autres qu'il (1) Mais au demeurant notre maïeur se mo- que-t-il done ouvertement de son conseil com munal, qui n'est pas exclusivement compose d'imbéciles, pour osei' croire un instant qu'un seul de ces Messieurs prendra au sérieux pa- reilles billevesées possède déja a un degré supérieur, toutes qualités qui font universelle- ment aimer le haut et puissant baron. Constatons cependant qua la polé- mique entre MM. Merghelynck et Surmont a eu un bon effetcelui de n'avoir retardé en rien le projet de restauration de nos magnifiques monu ments, bien au contraire. Ce résultat prouve que M. Merghe lynck a done bien mérité de ses conci toyens, en ayant suffisamment fait preuve d'indépendance de caractère pour oser regarder en face le 8 haut et puissant baron devant lequel, mal- heureureusement aujourd'hui pour le vrai sang Yprois, tant de gens cour- bent l'échinejusqu'a terre. INSURMONTABLE. Le Progrès regrette, dit-il, de ne pouvoir reproduire les chefs-d'oeuvre d'éloquence de nos représentants au cours de la discussion générale du pro jet de loi sur les unions professionnel- les. Notre confrère se trompe grande- ment. Henritj e a donné De la voix de chantre de la chapelle Sixtine qu'on lui connait, il a inter- rompu le discours Anseele d'un eh bien alors concis et énergique. (Sensation profonde sur tous les bancs). Le tribun gantois en a été tout inter- loqué, parait-il toutefois il ne put trouver d'oü partait la saugrenuité qui, tel un sonnet, valait un long poê- me, pardon, discours. Henritje,pris de frousse,s'était afialé de tout son long derrière son pupitre Entre Benritje et Van Mer ris a la Chambre Qu'est-ce que vous faites, vous, au vote de i'article Ier Heu... heu... vous comprenez... c'est trés délicat... mais, dites-moi un peu, mon cher, le droit de faire com merce, c'est la suppression de i'article 310 du Code pénal, n'est-ce pas Eistorique Extrait d'un journal démocrate- chrétien qui, par charité, se servait de i'anonymat. Voici comment la Justice Sociale, or gane démocrate-chrétien, caractérise la polémique ordinaire du Patriote. Elle traite d'abord une réponse du Patriote de méchante, calomnieuseinju- rieuse et y va ensuite de la diatribe sui- vante qui n'est pas piquée des vers 8 Nous nous permettons d'arrêter ici un moment notre correspondant pour rire a notre aise. Le Patriote qui a con- spué tour-a-tour MM. De Landtsheere, Woeste, Beernaert, Helleputte, etc., nous accuse d'attaquer des catholi- ques Le Patriote, qui a élevé le dénigre- ment anonyme a la hauteur J1 une institu tion, nous accuse d'avoir apprécié un de ses comptes-rendus dans un article non signé Enfin le Patriote nous affirme que son compte-rendu était exact et il nous donne a ce sujet la garantie de M. Coifs. Ceci recule les bornes connues de la plaisanterie Et dire que toute la Bel- gique se figurait encore que la partialitè et au besoin Vinexactitude dans les comptes-rendus était avec Vanonymat un des dogmes du Patriote etc., etc. Pour finir le journal chrétien taxe la campagne du Patriote Yignoble Edifiant, n'est-ce pasComme ils s'aiment Et dire que la polémique du Journal J1 Ypres s'inspire de celle du Patriote et que presque tous les cléricaux de notre ville sont abonnés a 1'ignoble 8Patriote* Ah les sales bêtes Pouah Les séances de Mardi, Mercredi et Jeudi ont été occupées par deux inter pellations importantes l'une de M. Lorand au sujet de i'expulsion de Louise Michel, venue a Bruxelles pour participer a un meeting en faveur des tortnrés de l'Inquisition espagnole a Montjuich l'autre de M. Denis au su jet de la mesure prise par la süreté pu- blique a l'égard de M. Ahmed-Riza. Elles ont fait voir une fois de plus a quel degré de bassesse le gouverne ment et la droite sont tombés, a quel degré ils ont le mépris de nos libertés constitutionnelles qu'ils nous ont ex- torquées petit a petit. Dans la première interpellation, M. Vandervelde s'est vu retirer la parole paree qu'il fiétrisaait comme elles le méritent les tortures infligées aux vic- times de Montjuich. Ce que le dernier journaliste venu peut imprimer dans un journal, il est interdit a un député de le dire a la Chambre. La droite cou- vre les crimes pas même du gouver nement espagnol, puisque la Régente a fait mettre en liberté les torturés dès que l'opinion publique européenne et le ministère Sagasta lui ont fait con naitre leur situation -- mais de quei ques alguazils sanguinaires qui ont conservées intactes les traditions atro- ces de l'inquisition catbolique. II est interdit de parler a la Chambre beige de ces atrocités commises contre des innocents on appelle cela la liberté de la tribune. Le Sultan rouge legrand assassin n'a pas moins a se louer de notre gouvernement et de sa majorité que les bourreaux de Montjuich il semble que la droite ait eu pour lui plus d'égards encore, sans doute paree qu'il a a son actif 300,000 victimes. M. Vandervelde a d'aiileurs nette- ment caractérisé l'attitude de la droi te, dans les termes suivants Vous êtes des capitalistes avant d'être des chrétiens. Vous pardonnez aux Turc3 paree que vous avez des intéréts en Turquie l'argent n'a pas d'odeur Vous acceptez eet or, même couvert de sang. Malheureusement, nous sommes solidaires de tout cela Et si vous avez les bénéfices, nous avons la honte M.Begerem a expliqué que la liberté de presse n'existe pas en Belgique pour les étrangers théorie en contra diction formelle avec la Constitution. 11 a déclaré d'aiileurs cyniquement que les intéréts beiges en Turquie les intéréts des porteurs de fonds Turcs l'ont poussé a s'apiatir devant le grand assassin et a lui sacrifier une de nos libertés essentielles. M. Woeste a naturellement ap- prouvé M. Begerem. Les intéréts d'ar- gent de queiques capitalistes trouvent toujours M. Woeste pour les défendre; quant aux intéréts vitaux de toute la nation, M. Woeste s'en moque. M. Woeste a proposé un ordre du jour ap- prouvantles explications de M. Bege- ti -e-

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 1