Ecole militaire, Admissions. A la Ghambre. Société des Anciens Pompiers Ph. de C. De cSericaSe eendracht. et des ambitieus ou ces théories sont fausses, et nous nous demandons alors comment les cléricaux, alliés aux dé- mocrates-chrétieus, peuvent avoir la prétention de constituer un rempart contre les utopies socialistes. Nous laissons aux cléricaux en géné- ral, et au Journal d'Ypres en particu lier le soin de sortir du dilemme. Au sujet de l'armée, le D1 Scheicher, professeur de*morale au séminaire de Saint-Poelten, pense comme les socia listes de tous pays Ceux qui jouissent des avanfages du capitalisme s'efi'orcent d'en sauve- garder le principe et prennent tous les moyens de le préserver contre les mas ses. L'un de ces moyens est le milita risme, grace auquël on dispose de mil lions de fusils et de baïonnettes non seuiement contre les ennemis du de- hors, mais aussi contre ceux qu'au sein même du pays l'on regarde comme en nemis. II y a la encore une secrète iro nie, car les classes laborieuses contri- buent pour la grande part a l'entretien de ia force armée, tandis que les avan- tages en sontsurtout pour les riches. On s'est longtemps flatté que l'ar mée serait l'inébranlable barrière de bronze qui assurerait a l'ordre social actuel une durée sans limite cette idéé ne hante plus aujourd'hui que quelques esprits. La grande majorité est persuadée que le principe du capi talisme s'écroulera et que tout ce qui s'appuïe a ce principe, devenu avec le temps souverainement nuisible, sera enseveli dans sa ruine. Qu'une nation, qu'un peuple f'assent reposer leur exis tence sur ce principe, cette nation, ce peuple disparaitront. (P. 5 et 6.) Tout y est, comme on voitl'armée soutien du capitalisme et des privilè- ges de riches créés seuiement pour jouir de la vie mais soutien qui cé- dera bientöt, le capitalisme devant en- Jtrainer dans sa ruine, prochaine assure e Dr Scheicher, tout ce qu'il soutient comme tout ce qui le soutient. Un so~ cialiste signerait le passage sans y rien changer. Mais il y gagnerait peut-être des mois de prison pour outrages a l'ar mée. Inutile de dire quenotre clérical gouvernement, qui a besoin des démo- crates-chrétiens depuis qu'ils sontélec- teurs, n'a jamais songé a soumettre au jurylelivre du Dr Scheicher, profes seur de séminaire. II faut une religion pour le peu ple disent certains dont beaucoup ne croient ni a Dieu ni a diable c'est- a-dire que la religion a du bon pour maintenir le peuple dans la soumission et le respect de ia propriété, suivant l'opinion commune a ces mcroyants et aux cléricaux. L'abbé Scheicher va nous faire tou cher du doigt la naïveté des premiers et l'hypocrisie des autres Nous n'avons aucun motif de nous cacher et de dissimuler nos convic tions. Le système social actuel autorise et abrite de nombreuses injustices on s'enrichit aux dépens des autres, sous le couvert d'un voile de légalité, en laissant les autres travailler pour soi, ou en les y forcant. Le mot célèbre de Proudhon se réaüse une grande partie de la propriété est entre des mains étrangères, entre les mains de ceux a qui elie n'appartient pas. Telle est la formule primitive de ce qui est devenu postérieurement la variante comme la propriété, c'est le vol. L'Eglise n'ayant jamais admis, ni ne pouvant admettre comme source de droit la théorie du fait accompli, théo rie qu'elle a au contraire condamnée dans le Syllabuson ne peut exiger du clergé qu'il se fasse le garaien de toute espèce de propriété et encore moins qu'il en sanctionne, legalise et mette a tout jamais sous l'égide du christianis- me et du septièrae commandement l'in- juste exploitation. Une telle identifi cation du droit absolu et de l'absolue injustice devrait avoir et auraiten efl'et les plus lamentables conséquences. (P. 9 et 10). Notez que l'auteur a pris la precau tion de dire que, enfant soumis de l'Eglise, il ne peut sur ce point parler, penser, enseigner ou agir autrement que l'Eglise. (P. 9). Aussi ne dissi- mu!e-t-il guère il reprend pour son compte le mot de Proudhon la pro priété, c'est le vol, et laisse clairement entendre que l'Eglise cessera de soute- nir ia propriété individuelle quand elle n'y trouvera plus intérêt. Nous avons dit mainte fois que le cléricalisme se fera collectiviste si Is jour vient ou il n'y aura pas d'autre moyen de main tenir sa domination. Le pape infaillible qui a anathémisé ie socialisme trouve ra bien alors moyen de l'exalter sans se contredire. Yoici un passage intéressant, qui en laisse entendre gros sur la vénalité des gens qui exploitent la religion, vénalité avouée par l'un des leurs au moment ou le journal Het Recht en fait un de ses griefs contre les cléricaux conserva- teurs. L'auteur s'adresse surtout au clergé, a ses confrères Nous devons protéger le droit, dé- fendre la propriété, comme une partie du droita cela aucun doute (1). Ne nous plaqons pas cependant en gen darmes auprès des coffres-forts invo- quons aussi le devoir de la réforme dans les classes supérieures. Et surtout ne commettons pas le non-sens de don- ner a penser que les riches soient spé- cialementchersaDieu.il en est peut- être qui nous sont attachés par les liens de l'amitié, avec lesquels nous vivons, dont nous vivons, que sais-je lis sont de toute manière empressés et tendres et ne demandent rien de nous Mais gardons-nous des apparences et n'allons pas considérer les fautes, les duretés et les péchés des riches comme de simples faiblesses qui n'excluent pas du royaume des cieux, paree que dès fondations ont èté créèes avec leur argent paree que des mendiants et des bénèficiers ont èté pay és pour accompagner leur cada- vre en priant. Cela pourrait faire croire aux pauvres que le Mammonisme et le capitalisme ont aussi une valeur au Ciel, comme si la-haut l'on pouvait aussi obtenir des fauteuils d'orchestre et des loges a prix d'argent. (P. 114-115). Si le non-sens contre lequel le Dr Scheicher met ses confrères en gar de n'était pas général ou a peu prés, le professeur de morale éprouverait-il le besoin de le signaler avec tant d'insis- tance a ses confrères 11 en est en Au- triche comme en Belgique le taux des fondations et le coüt des enterre- ments sont les signes auxquels les prê- tres prétendent reconnaitre les bons chrétiens c'est une conception qui rapporto gros et que le D' Scheicher aura de la peine a détruire. Encore quelques mennes citations, intéressantes a divers titres. Sur la liberté du travail II n'y a pas de liberté quand, de deux parties, l'une a pour partenaire lafaim, et l'autre le capital.(P. 1491. Pour ceux qui eftrayent les esprits faibles avec la menace du partage des biens II peut certainement y avoir des gens qui aimeraient tout bonnement a partager 1'argent en réserve, qui le fe- raient brevi manu si les coflres-forts n'étaient pas assez solides. Mais ce ne sont ni des socialistes, ni des commu nistes ce sont de trés vulgaires vo- leurs ou des brigands. Des partageux de ce genre, il y en aeua une époque ou. l'on ne pensait pas au socialisme, et il y en auratou- jours. Cela n'a rien a faire avec tel ou tel système socialiste. (P. 157). La prédiction il y en aura tou- jours témoigne, de la part du D' Scheicher, du peu de foi qu'il a en sa panacée, la religion, pour la moralisa- tion du peuple. L'aveu est piquant. Pour plusieurs gouvernements, le nótre y com pris Aucune forme de gouvernement n'a en soi rien de commun avec le so cialisme. Aussi une persécution politi que des socialistes, de la part de quel gouvernement que ce soit, est-elle au fond une anomalie, car en s'y livrant ce gouvernement s'identifie avec la classe dominante et croit devoir la pro téger. C'est le moyen pour lui d'appa- raitre aux masses comme un ennemi, ce qui n'est pas sans présenter des dangers. (P. 159). Nous laissons a ceux que cela inté resse, au Journal d?Ypres surtout, le soin de faire dans le volume du Dr Scheicher d'autres découvertes, non moins intéressantes que celles que nous venons de signaler ceux qui les chercheront n'y perdront pas leur temps. Ph. de C. (1) On a vu plus haut jusqu'a quel point. (N. D. L. R.) M. R. VAN ELSLANDK, de Pope- ringhe, ancien élève du Collége de l'Union, vient d'être admis 16e a l'Ecoie militaire (section d'infanterie et cava lerie). M. J. CLINCKEMALLLE, d'Ypres, ancien élève du Collége de l'Union et du Collége Moderne, vient d'être ad- mis 34e a l'Ecoie militaire (même sec tion). Rappelons que sur 266 candidats, 112 seuiement ont été appelés a i'é- preuve scientifique, et que 45 sont ad- mis a ia section d'infanterie et cavale rie. MM. Van Eislande et Clinckemaille ont remporté un beau succès, nous les en félicitons vivement, et nous asso- cions a nos felicitations MM. les pro- fesseurs du Collége de l'Union et du Collége Moderne. Nous tenons a faire ressortir les bril- lants succès remportés cette année par les élèves de ces établissements Messieurs DEHOLLANDER et DE- SCHACHT, admis respectivement pre mier et troisième a l'Ecoie du génie civil a Gand, M. LEMAHIEU réunis- sant l'épreuve préparatoire a la candi dature en sciences naturelles après des humamtés complètes faites en quatre années seuiement, enfin MM. VAN ELSLANDE et, CLINCKEMAILLE, admis a l'école militaire. Nous voudrions voir le Collége épis- copal obtenir pareille série de succès en une année. LES SYNDIC ATS PROFESSIONNELS. La discussion de la loi sur les syn- dicals professionneis, qui se continue depuis trois semaines, a mis en lu- mière plus vive la consequence qui résultait de l'examen du projet que la loi sera inefficace, moperante, paree qu'elle lie les mains aux svndicats qui se soumettront a ses dispositions. M. d'Ursel a exprimé cette même opinion a la séance de Mardi a la Chambre. Ainsi, un syndicat qui, en cas de grève, donnera un subside a un syn dicat d'un autre métier, sera exposé a ètre dissous judiciairement. Les ateliers de chómage, dont on daigne tolérer l'existence, ne pour- ront employer que des chömeurs, alors qu'ils ont besoin, plus que tout autre atelier, d'un personnel perma nent pour diriger le personnel irrégu lier des chómeurs. C'est les empêcher de s'ouvrir ou les forcer a travailler dans des conditions impossibles. La liste des membres des syndicats devra être communiquée, alors que déja si souvent des membres de syndi cats sont victimes de proscriptions patronales, uniquement paree qu'ils sont syndiqués. On impose aux syndicats, Ie plus souvent administrës par des ouvriers qui n'ont qu'une instruction primaire, une paperasserie ridicule et vexa- toire. Enfin, on maintient intégralement l'article 310 du Code pénal, qui per met de punir,pour attentaia la liberté de travail, des grévistes qui ont, par exemple, essayé d'expliquera des ou vriers étrangers venant prendre leur place pourquoi ils se sont mis en grève ce qui est une négation hy pocrite du droit de grève. Aussi seront-ils rares les syndicats qui voudront avoir la personnificalion civile dans ces conditions. Beaucoup ont protesté, repoussant énergique- ment le projet soumis a la législature, declarant que les syndicats fibres et véritablemenl indépendants ne peu vent s'y soumettre nous citons les termes d'une résolution du meeting syndica! tenu a Bruxelles Mardi. La Justice Sociale, organe dèmo- cratique chrétien, apprecie sévère- mentle débat parlementaire en cours: be ceLe discussion sur los unions profes- Sionnelles on peut dire ce que Bastiat ëcri- vait des phënomènes ëconomiques ce qu'on voit et qu'on ne voit pas. Ce qu'on voit, c'est u:i ministre de la justice qui met. en poche son projet primitif sous l'étonnant prétexte qu'il y avait la de dans nes obscuritës juridiques, qui ont été dispersées aux purs rayons du soleil de la commission centrale. Ce qu'on voit c'est le chef avéré do la réaction qui, faisant un mouvement en sens inverse, vient declarer la main sur le coeur, et sur le ton le plus élevé de sa voix aigre- lette, qu'il n'est ni liberal, ni socialiste, mais bien démocrate-chrétien que le ciel ie bénisse Ce que l'on voit encore, c'est le troupeau des sous-ordres qui coasse en chceur nous voulons ren verser l'oeuvre infame de la Révolution francaise qui a fait disparaitre les corporations qui..., les corporations que etc. Et plus loin Ce qu'on ne voit pas, ou plutót ce qu'on n'entend pas, c'est le discours de derrière la tête de M. Begerem et voici, a peu pres, la substance de ce discours qui montre bien que nous n'avons pas encore a la tête du parti catholique des économistes, mais de simples politiciens Messieurs, il y a quelques années, a la suite de lectures sérieuses et influence par les graves circonstances que nous traver- sions, j'avais depose un serieux projet pour la reconstitution, sur des bases modernes, des antiques corporations. Depuis lors, j'ai acquis la conviction que la majorité du parti que nous avons l'honneur de représen- ter ne nous demandait pas de faire de la dé mocratie, mais simplement de l'antisocia- lisme. En consequence, j'ai l'avantage de vous présenter le nouveau projet de loi qui, a mon avis, doit produire un double et bien- faisant résultat Dans les villes, il permettra aux syn dicats non socialistes de lutter avec quelque avantage contre les puissants syndicats de nos adversaires dans les campagnes, il empêchera nos braves paysans de se libérer de l'infériorité politique, administrative et financière qui sont indispensables pour que l'homme reste attaché a la glebe et que nous, nous restions ses protecteurs naturels. J'ai intitule ce projet loi sur la personnifica- tion civile des syndicats professionnels, afin de ne pas enlever a ses propagandistes un excellent moyen d'influence sur le peuple. L'appréciation est dure, mais juste. MARDI 2 NO VEMBRE 1891, a 8 heures precises du soir, assemblée gé nérale des actionnaires. ORDRE DU JOUR 1. Comptes. 2. Obligations a amortir. Les intéréts des obligations (coupons n° 4) sont payables a partir de cette date, chez M. Desmakets, agent de change, rue au Beurre, a Ypres. De behoudsgezinde clericale gazet ten disschen sedert eenige dagen lange boterhammen op betrekkelijk de een dracht. Zij houden niet op de katholieken uit de verschillende groepen aan te manen hunne veeten te vergeten en zich in elkanders armen te werpen. Zij trachten ze te verschrikken met voor hunne oogen de geschiedenis te ont rollen der inwendige twisten van het liberalism. Zij roepen al de denkbare overheden ter hulp. ten einde meer ge wicht aan hunne redevoering te geven. De Verklai'ing der Belgische Bis schoppen zelve wordt uit de stilte gehaald, waarin zij rustte, en, zorgvul- diglijk gezuiverd, voor de oogen der geloovigen gebracht. Dat alles is zeer schoon en zeer aan doenlijk. Ongelukkiglijk, de gebeurtenissen, die dezen vloed van verzachtende welsprekendheid doen ontstaan, ko men eene schaduw te werpen op dat tafereel. De Justice Sociale, orgaan der demo cratische afgevaardigden van Brussel schreef vroeger Het zijn de bewaarders alleen niet meer, die ons in den ban slaan. V ij slaan ons onderling in den ban j) Het schouwspel Zondag laatst door den Democratischen Bond gegeven i) is zeer rigolo onder dat opzicht. Hot is bijna dwaas. De oude achteruit- amfsipem't&itti&BeaMBa gïaa TTIf/nr"""*~g 'SStteWBSBSSBBSBBBBBBBBBBBBBSBBk

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1897 | | pagina 2