Journal liberal démocratique d'Ypres et de F Arrondissement 5 centimes le numéro. 4e annéé. S*arai*»<mt ie - iame.di. S^es élections du Mai. Quelques moyens d'utiiité pubiique a Ypres. Société des Anciens Pompiers. Grandes courses vélocipédiques inlernatiouales. COURSES D'YPRES. L UNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville. Par an 2 francs. pr la province, Par an fr. 3-50. Les résultats des élections dn 22 pré sentent iin. iutërêt spécial a cause de la situation politique des provinces oü el les ont eu lieu Deux d'entre el les, Limbourg et Flandre oriëntale,ont été de tout temps des üefs cléricaux les deux autres, Liège et Hainaut, sont celles qui, il y a quatre ans, envoyèrent a ia (Jhambre, a Pétonnement général, nu groupe im portant de députés socialistes. Les premières semblaient inattaqua- bles, mais la démocratie chrétienae y avait fait depuis peu nne propagande active dont les prcgrès devaient être intéressants a mesurer. On avait prédit que les dernières reviendraient vite a d'autres sentiments, que les députés socialistes de ces provinces devaient leur mandat a une surprise dont le suf frage généralisé, dans son inexpérien- ce, avait été victime. Les forteresses cléricales de la Flan dre sont profondément minées. AGand, oü deux ministres avaiént cependant mie en oeuvre tous les raoyens dont le gouvernement dispose, la majorité cléricale tombe de 18,000 voix a moins de 4,000 et les démocrates-chrétiens sont pour peu de chose dans ce résul- tat. A Termonde, M. De Bruyn, ministre de l'agricniture, reste en ballottage avec un démocrate-chrétien, M. Du 'Catillon. A Saint-Nicolas, les quatre députés sortants restent en ballottage, a cause de la candidature d'un clérical dissi dent,élu au premier tour. A Audenarde, M. De Malander est forcé de disputer son siège a son pro- pre neveu, clérical dissident. il n'y a dans la Flandre oriëntale qu'an arrondissement, celui d'Alost, oü les cléricaux aient ie droit de triom- pher et lis eu usent largement. en assommant leurs adversaires. II est vrai que la réélection de M. Woeste pour qui la date des élections a été avancée n'a pas été sans peine 3000 ouvriers travaillant en France n'ont pu venir voter contre luila corruption a encore fait merveille, et enfin M. Woeste passe par la petite por te, avec 2600 voix de moins que son collègüe M. De Sadeleer. Mais enfin M. Woeste est rééiu, et la fin justifie les moyens la majorité cléricale ab- soudra les moyens en considération de la fin. L'élection de Tongres témoigne au- tant que celles de la Flandre de pro- fondes division cléricales. II y a, qua tre ans, un clérical dissident y élimi- nait un député sortant revêtu de l'in- vestiture épiscopale. Le mêrno phéjao- mène s'y représenteM. Indekeu, neveu du doyen de Tongres et candi dal de l'évêque de Liège, est remplacé par M. Gielen. Les nouveaux électeura des provin- ces cléricales manifestent moins que les censitaires d'avant la revision constitu- tionnelle, le traditionnel asservisse- ment a la parole du clergé en matière politique. Si, en leur for intérieur, les cléricaux ne doivent pas se montrer enthousias- tes de l'enprit manifesté par leurs fiefs, en revanche, les socialistes peuvent se vanter de l'attachement que leur prou- vent les arrondissements qui se sont déclarés pour eux en 1894. A Charleroi, la députation socialiste dont on ne pent d'ailleurs contester la valeur supérieure est réélue au premier tour, avec un gain considéx^a- ble fait sur les résultats antérieurs conséquence certain© d'une organisa tion solide et d'une propagande conti nue. On s'abonne au bureau du journal, rue i>E Dixmude,, 51, les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adr Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, Bourse. Ypres. Pour esser a I'Agence 32 et a Paris, Agence de la Les députés montois, a l'exception de M. Roger, combattu, et non sans rai- sou, j usque dans son parti, sont réélus avec an millier de voix de moins qu'ils n'en ont obtenu en 1894. A Soignies, a Thuin, il y a bailottage entre cléricaux et socialistes, ces der- niers en progrès sérieux et chose im portante pour nous, a Soignies du moms les progrès socialistes se sont faits au détriment des cléricaux, et non pas des libéranx comme on l'avait con- staté j usque mam tenant. II y a d'ailleurs dans ie Hainaut un revirement assez faible encore, maia presque général, en faveur du libéra lisme. A Tournai, a Ath, les libéraux viennent en bailottage avec les cléri caux, et ila ont plus de voix qu'en 1894. A Mons, a Soignies, iIs ont aussi réuni plus de votes que sur leurs can- didats de 1894. Ou peut affirmer une fois de pi us qu'ils n'ont pas a la Oharn- bre la reprësentation qui leur est due. La R. P. dont les queues de riste com me M. Woeste sont les plus ardents ad versaires, rendrait aux iibéraux leur légitimo influence sur les affaires du pays, et leur rendrait aussi l'ardeur qui les pousserait- a réorganiser leurs forces dispersées a tous les vents des eombinaisons les plus variées. Les quatre arrondissements de ia province de Liège avaient cette fois a servir de champs d'expérience ponr les combinaisons anticiéncales les plus diverses triple alliance a Huy et Wa- remme, alliance progressiste-socialiste a Liège, alliance progressiste-doctri- naire a Verviers. Si la triple alliance a donné a Huy le résultat espéré, li n'en a pas été tont a fait de même it Waremme, oü depuis nombre d'années d'ailleurs, les partis vainqueurs n'ont dü leur succes qu'a quelques voix. A Liège, la lisfce radico-socialiste est tout entière en ballottage, alors qu'en 1894 quatre de ses membres étaient él us au prémier tour mais ia iiste en tière a conservé le même nombre de suffrages. Si fes cléricaux liégeois ont fait quelques nou velles recrues, <j'a été chose triste a. dire aux dépens des libéraux qui autrefois subissaient complètement l'influence de M. Frère- ürban. A Verviers enfin, on peut tirer des chiffres du serntin la même con- statation d'oü ceux qui se hatent trop de générafiser concluront, avec une fausse apparence de raison, que le parti doctrinaire est en voie de se lais ser absorber par ie oiéricalisme. Pour le Sénat, les arrondissements oü il y avait lutte étaient l'exception. Les libéraux gagnent un siège a Tour nai, mais eu perdent un a Yerviers. A Liège, M. Montefiore-Levi est seul réélu ses quatre coliègues restent en ballottage avec deux candidats radi- caux et un indépondant. Les radicaux- socialistes n'ont qu'en partie voté pour leurs candidats au Sénat: l'importance de la lutte pour ia Chambre explique cette indifference. Telles sont les réfiexions qu'inspire- ront les résultats de l'élection du 22 a ceux qui réfiéchissent saus parti pris. Si le parti libéra.1 n'a pas reconquis Dimanche dernier une part de l'influen- ce qui lui revient au Parlement, il aura l'occasion de prendre une revanche partielle Dimanche prochain. Huit de ses candidats sont en ballot tage sept contre des cléricaux (qua tre a Tournai, deux a Ath, un a Wa remme), un contre un socialiste (M. Masson, a Mons, contre M. Roger). II faudrait un optimisme exagéré pour compter su i'le dernier; mais ies sept autres reviendront aux libéraux si les socialistes compremient ce que leur re- eommandent leurs chefs que ieur de voir, au ballottage, est de voter contre le gouvernement. La députation progressiste-socialiste de Liège ne parait pas être en danger il y a a Liège assez de libéraux tout court qui sentent que ieur devoir est d'être anticléncaux avant tout. D'autre part, onze socialistes auront a disputer aux cléricaux des mandats dout piusieurs étaient detenus par eux (a Soignies, trois a Thuin, trois a Waremme, un a Verviers, quatre). Nous ne citons que pour mémoire deux socialistes en ballottage a S' Nicolas grace a la candidature dissidente de M. Van Brussel. ün ie voit, les partis anticléncaux out le même devoir et le même intérêt Dimanche prochain voter contre le gouvernement clérical. La plupart l'out compris la Fédé- ration progressiste, le Parti ouvner so cialiste, le Parti iibérai ouvrier out deja préconisé le ralliement au ballot tage eu faveur des candidats cléricaux. Il y a iieu de croire qu'ils seront suivis par ies électeurs iibéraux. La majorité cléricale sera alors ré- duite de piusieurs voix et uu énergi- que effort en 1900 la renversera. Ph. de O. (Suite). Les arbres. 11 y a quelques années, M. Timmer man, ingénieur de la ville, a préconisé la transformation d'une partie de la Grand'Place, située entre i'hópital et le prolongement de ia rue de Dixmude; cette surface serait aménagée en pro- j menoir cendré, entouré de rangées d'arbrés. Cette idéé mérite certainement un exameu approfondiaussi l'auteur de la monographie sur Nos Monuments, publiés par le Journal d'Ypres, consa- cre-'t-ü quelques iignes a cette intéres sante question et se déciare partisan d'un essaidu projet Timmerman. li est de fait que notre Grand'Place est immense et monotone. Par les gran- des chaieurs principaiement, on ap- préhende de devoir la traverser, d'au- tant plus qu'elle est pavée d'une f'agon detestable et que, du cöté des Halles, il n'existe aucun trottoir. Pendant les concerts d'été, donnés a midi, ie public est oblige de s'aligner, immobile, le long des maisons pour se mettre a l'abri du soleil brülant. Dans d'autres villes, a Bruges, a Ostende, a Courtrai ces concerts se dounent, en grande partie, au jardin public. C'est ce qui se pratiquait autrefois a Ypres, mais l'en- droit ne fut pas du goüt des habitants. Qui oserait contester que la partie de la Grand'Place la plus éloignée des Halles pourrait être, d'une fa§on heureuse, transformée telle que ia Place d'Armes a Gand On objectera peut-être que les arbres masqueraient nos constructions monu- mentales, publiques ou privées mais l'inconvénient serait évité, si l'on rap- prochait les plantations du centre de la place et si l'on supprimait, au be som, les rangées d'arbrés parallèles a la fagade de I'hópital. G'est avec raison que l'honorable coriespondant du Journal d'Ypres con- seille a l'administration communale de planter dans piusieurs rues et places publiques appartenaut a la ville. Mais faut-il s'arrêter la L'Esplanade qui appartient. dit-on, au génie militaire, est du domaine de l'Etat. Et quel mal verrait-on a ce que le ministre autorise la ville d'Ypres a ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. aménager cette plaine en jardin pu blic 11 en est de même de la batte triangulaire située a la porte de Dix mude, devant l'usine de M. Valcke ce terrain n'a aucune destination; qu'il soit propriété de la ville ou de l'Etat, l'intérêt générai semble demander qu'on le traosfbrme en square et que la route qui ie contourne soit bordée, du moins d'un cöté, de plantations. (A suivre). Invitée pariaMunicipalité,FHarmo- nie des Anciens Pompiers se rendra aux fêtes de BERGUES le Dimanche 5 Juin. Les membres de ia Société qui dési- rent prendre part a 1'excursion sont priés de se faire inscrire au Café du Saumon, oü tous les renseignements leur seront donnés. Départ d' Ypres, 6 h. 53. Arrivée a Bergnes, 6 h. 20. Départ de Bergues, 6 h. 46. Arrivée a Ypres, 21 h. 35. Prix du coupon, aller et retour 3ms classe, fr. 3-00. 2me classe, fr. 4-35. La liste sera DÉ FIN IT IVE M E N T close Jeudi 2 J uin, a 9 heures du soir. Nous apprenons avec plaisir que notre vaillante société cycliste le Rapid-Olüb Yprois, organise, avec le bienveillant concours de l'Administra- tion communale, de grandes courses vélocipédiques Internationales. Elles auront lieu le Dimanche 19 Jum prochain a la Plaine d'amour. Les prix comportent trois cents francs Le public aura libre accès a la plai ne. Pour les tribunes, des cartes réser- vées personnelles et des cartes de fa milie, respectivoment aux prix de un. franc et 3 francs, seront incessammint mises en vente par ies dévoués membres du Rapid-Glub. Des affiches et des programmes feront connaitre ultériouremenfc d'une mantè- re détaillóe les différentes dispositions des courses. I>i:maiielie 13 Juin. Longueur de la piste 800 m. environ. 1° Course au trot monté pour che- vaux de 3e série. 350 francs dont 200 au premier, 100 au second et 50 au troisième. Entrée fr. 17-50 moitié for fait. Poids 70 kil Distance 3000 m. minimum. 2° Course au trot attelé pour che- vaux de 2° série. 400 fr. dont 250 au premier, 100 au second et 50 au troi- sième. Flntrée fr. 20 moitié forfait. Poids 100 kil. Distance 3000 m. mini mum. 3° Course hors série au trot monté ou attelé. 300 fr. dont 150 au premier, 100 au second et 50 au troisième. En trée fr. 15. Poids 70 et 100 kil. Distan ce 3000 m. minimum. 4° Course au trot attelé pour che- vaux de" le série 650 fr. dont 350 au premier, 150 au second, 100 au troi sième et 50 au quatrième. Eutróe fr. 30 moitié forfait. Poids 100 kil. Distance 4000 m. minimum. LÜTTE "J «nsi&Ce -

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1