On s'abonne au bureau du journal, rub de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Journal libéral démocratique cF Ypres et de F Arrondissement Gonseil communal En Italië. Samedi, 16 Juillet 1898. 5 centimes Ie numéro. !e année. l\° 56. Un nouveau coup de parti l*arai&sant ie Hamedi. L UNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT POUR LA ville, Par an *2 francs, pr LA province, Par an fr. §ï-£50. D'YPEES. 'Séance publique, du Samedi9 Juillet 1898 La séance est ouverte a 5 h. 25 m. Sont présents MM. Surmont de Volsberghe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, EchevinsStruye, Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers, Vandenboogaerde, Decaestecker, Van- derghote, D'Huvettere, Conseillers; M. Gorrissen, Secrétaire. Le procés-verbal de la séance du 25 Juin dernier est approuvé celui de la séance du 2 Juillet est déposé sur le bureau a l'inspection des membres. M. Vanderghote (en fiainand) interpel- le le Collége des Bourgmestre et Eche vins au sujet de certains faits qui se seraient passés, Dimanche 3 Juillet, lors de l'excursion des Pompiers a Houplmes il demande si les bruits qui circulent en ville sont exacts et si le Collége a fait une enquête pour en con- naitre la vérité. M. le Président (en flamand) répond, qu'en effet, certains faits se sont passés entre plusieurs Pompiers lors de leur retour d'Houplines maïs que ces scè nes ne sont pas aussi graves qu'on les a rapportées. Une enquête a été ou verte pour connaitre les vrais coupa- bles et ils seront punis des peines disci- plinaires édictées par le règlement. Je le répète, Messieurs, ces faits n'ont pas la gravité qu'on veut leur attribuer et les auteurs en subiront les consé- quences. L'incident est clos. M. B'Huvettere demande au Collége si la réfection du chemin dit Paddegat et d'autres sentiers se fera bientöt c'est- le moment le plus propice pour faire ces reparations d'après l'hono* rable conseiller, il serait préférable d'abandonner les cailloux et de pren dre de la pierraille pour réparer les chemins. M. le Bourgmestre. Le prix de la pierraille est de 7 a 8 fr. le mètre cube. M. H'Huvettere insiste pour que ces travaux ne soient plus remis. M. le Président. Le Collége fera les diligences nécessaires pour satisfai- re l'honorable Conseiller. A eet eflet, il demandera les credits nécessaires pour faire lous ces travaux, de manière qu'on puisse mettre la mam a l'oeuvre au commencement de l'année prochai- ne. M. D-1 Huvettere se déclare satisfait. Nous attrapons au vol quelques mots relatifs au bassin de natationmais par suite d'une conversation a batons rompus, nous ne saisissons pas le sens des paroles prononcées par M. D'Hu vettere. M. le Président répond a M. D'Hu vettere que le Collége prendra des me- sures en consequence. M. le Bourgmestre. A plusieurs re prises déja, j 'ai constaté que le bon ordre ne préside pas toujours au cime- tière communal. Des mesures seront prises pour faire cesser eet état de cho- ses. L'honorable orateur a remarqué que difiérentes concessions ont été faites qui ne sont pas payées d'après le ter rain. Pris pour notification. M. le Président demande a introduire d'urgence le procés-verbal de la loca tion de biens des Hospices tenue le 28 Avril 1898. La location a produit fr. 375-14 en moins que les années anténeures une parceile n'a pas été louóe. M. Surmont prie Messieurs les admi nistrateurs des Hospices d'être plus ex- péditifs a l'avenir. M. Imeins. Nous n'avons su qu'au dernier moment qu'ii y avait séance du Conseil communal. M. le Bourgmestre. Cette location a eu lieu le 28 Avril dernier et vous nous en envoyez, quatre heures avant ia séance, le dossier. Le Conseil vote i'urgence et émet un avis favorable. Féte communale. M. le Président donne lecture du programme desréjouissancespubiiques qui auront lieu a i'occasion de la Tuindag. Le voici Bamedi, 6 Aoüt. A 6 heures du soir, ie carillon an- nonc.era l'ouverture de ia fête. A 8 heures, concert, sur la Grand'- Place, par i'Harmonie communale. Dimanche, 7 Aoüt. Concours de chant pour piusons. A 9 heures, sortie de la procession de N. D. de Tuine. A midi, concert, sur ia Grand'Place. A 1 heure, tir a i'arc a la perche par lasociété (Ypres-lioekje). A 3 heures, Ypres-fieuri. A 6 heures, ascension aérostatique par M. Gioneux. A 8 heures, concert sur la Grand' Place. M. le Bourgmestre dit que ie Collége avait J'intention a'organiser un concert avec le concours de la musique des Grenadiers, uiais qu'on y a renoncé paree que les conditions étaieut trop onéreuses. Cette fête sera remplacée par l'ascension d'un ballon et par un feu d'artihce. Lundi, 8 Aoüt. A 10 heures, distribution de prix, aux éièves de l'Ecole moyenne de i'Etat pour g'argons. All heures, exposition et concours de chiens. A midi, concert sur la Grand'Place. A 2 1/2 heures, courses de chiens. A 8 heures, concert sur la Grand'- Mardi, 9 Aoüt. A midi, concert sur la Grand'Place. L'après-diner, fête vélocipédique. Mercredi, 10 Aoüt. Concours de pigeons voyageurs. A 3 heures, tir a la cible chinoise. A 8 heures, concert sur la Grand' Place. Jeudi, 11 Aoüt. Distribution de prix aux éièves de l'Ecole industrielle. A 8 heures, concert sur la Grand' Place. M. Boone propose de fixer les con certs a 6 heures au lieu de 8 heures. M. le Président. II serait assez difficile de changer l'heure des con certs, attendu que l'ascension du bal lon a lieu a 6 heures. M. Boone. On pourrait remettre ma proposition a l'année prochaine. Adopté. Dimanche, 14 Aoüt. A midi, concert. A 1 heure, tir a l'arbalète au but. M. Boone. Par quelle société ce tir est-il donné? Sont-ce les Francs Ar- balétriers qui donnent ce concours M. le Président. Ce sont les Vrais Arbalétriers. M. Colaert. Ils sont vrais et francs. M. le Président. Les Francs Arba létriers ont réclamé paree qu'ü y a deux ans, les Vrais Arbalétriers ont refusé le subside. Les réclamants sont dans Ter reur. Le subside n'a pas été refusé, mais le Conseil avait décidé, a cette épo que, de ne plus intervenir dans les con cours donnés par les sociétés de la ville. A 3 heures, fête gymnastique a l'Es- planade. A 8 heures, concert sur la Grand'- Place. A 9 1/4 heures, grand feu d'artifice, a ia Plaine d'Amour. M. le Président dit que ce sera un trés joli feu d'artifice. (Pourvu que l'ar- tiücier ne se trompe pas, comme il y a quelques années.) Lundi, 15 Aoüt. Concours de pêche a la ligne. Les Dimanches suivants, fêtes aux hameaux et sections. Les dispositions générales sont main- teuues comme pour les années anté neures. Le programme est adopté a l'unani- mité par ie Conseil. (Le coüt de ces fêtes avec les services des Pompiers et des musiquesjTélèvera a fr, 6,450. On aurait pu avoir inieux a ce prix la.) M. D'Huvettere demande si ie Collé ge a l'intention de réparer ia porte du Marché au Poisson? Al. le Président. II faudrait une reparation compléte. Le Collége avi- sera. M. Vandenboogaerde parle des ïncon- vénients qui se présentent pour ia na vigation sur ie canal d'Ypres a Boesin- ghe et demande a ce qu'il soit porté remède a eet état de choses. 11 engage le Collége a en saisir le gouvernement. M. le Président. - 11 faut une adj udi- cation publique pour faire ce travail- la. Je ne puis rappeler ia chose que l'année prochaine. M. Surmont s'en- gage a saisir le gouvernement de ce travail et de lui demander de vouloir le comprendre dans les travaux qui se ront exécutés. M. Vandenboogaerde se déclare satis fait. M. Fraeys demande si le jour est fixé pour mettre Ia main aux travaux d'ógouts M'.lePrésident. Les travaux com- menceront le 16 Aoüt prochain. Done, immédiatement après la fête commu nale. Personne n'ayant plus d'observa- tions a faire, la séance publique est levée a 6 heures. On annonce qu'a la suite des derniè- res éiections législatives, M. Schol- laert a fait mettre a l'étude la question du découpage des arrondissements. Un organe agricole de la Fiandre oriëntale, et après lui le Patriotenous donnent un avant-goüt de ce que sera la réforme que le ministre est en train de machiner avec les délégués des asso ciations électorales cléricales. On découperait les arrondissements qui élisent plus de cinq représentants. On en ferait des arrondissements ur- bains et des arrondissements ruraux. Puis on appliquerait la représentation proportionnelie comme aux éiections communales dans le cas seulement oü il n'y aurait pas de majorité absolue au premier tour, et avec un quorum élevé. Le résultat est prévu dans les ar rondissements urbains, grace aux divi sions de leurs adversaires, les minori- tés cléricales seraient représentées. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 a Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Dans les arrondissements ruraux au contraire, les clóricaux passeraient au premier tour. Dans la même assemblée, les minorités cléricales aüraient ia re presentation qui leur revient, tandis que les minorités libérales et socialis- tes seraient privées de toute représen tation. 11 faut convemr que le coup de parti sera bien machiné. II y aurait bien un raoyen d'empê- cher 1a réussite de cette odieuse ma chination. Ce serait de réaliser le cartel qu'on a essayé de faire a Gand une entente entre libéraux modérés, pro- gressistes, socialistes, démocrates-Chre tiens même s'il en est d'assez indépen- dants, avec un programme ne portant qu'un seul point représentation pro portionnelie intégrale, sans distinction m quorum arbitraires, appliquée a des circonscriptions aussi égales que pos sible comme population et assez éten- dues pour que chaque opinion puisse être representee si elle atteint ce que Ton appelle le quotient électoral. Aprè3 quoi, chaque parti reprendrait sa li- berté d'allures. Mais voiia ni doctrinaires ni socia listes ne veulent d'une pareille alliance momentanée. Et entretemps, le gou vernement clérical s'éternise,accumule iniquités sur injustices pour se mainte- nir au pouvoir alors qu'ii a contre lui la majorité du pays et grace a ces iniquités tolérées, Ton voit reculer de plus en plus Tinstant oü Ton pourra déhvrer le pays par les moyens légaux, toutes les lois électorales étant combi- nées pour maintenir une situation de plus en plus fausse. Ph. de C. Pendant plus de cinquante ans, les diverses parties de TItalie ont combat- tu avec la dernière énergie pour être réunies sous un régime constitutionnel. Elles sont en train, depuis nombre d'années, de faire l'amère constatation qu'il y a loin de leurs désirs d'autrefois a la réalité d'aujourd'hui. D'un pays d'une richesse naturelle presque inépuisable, le militarisme et les folies coloniales du gouvernement du roi Humbert ont fait une contrée misérable, oü le pain est devenu une rareté et d'oü les habitants émigrent chaque année par centaines de mille pour aller chercher en terre étrangère un peu de travail que leur patrie leur refuse. Pendant que le roi Humbert célé- brait a Turin le cinquantenaire d'une Constitution qui n'existait guère que sur le papier, le peuple de Milan, poussé par la faim, se soulevait en une insurrection qui dura plusieurs jours et dont les fusils a répétition eurent raison. L'armée italienne prit sur les ouvriers milanais affamés sa revanche du massacre d'Adoua. Le prétexte de l'état insurrectionnel était bon au gouvernement pour sup- primer le peu de libertés effectives dont le peuple italien jouissait. Une dictature militaire fut établie des cours martiales fonctionnent a jet continu, et punissent non seulement les faits d'insurrection, mais aussi, par une application retroactive d'un état de siège purement arbitraire, nombre de faits de beaucoup antérieurs aux évènements de Milan. Des coupes sombres ont été prati- quées dans la presse italienne. Les journaux indépendants, quelle que fut leur nuance, ont été supprimés, les rédacteurs arrêtés et condamnés, pour des articles oü rien n'avait été reievé lors de leur publication, a de nombreu- ses années de prison. Le directeur de Yltalia del Popoiojournal républicain, a été condamné a six ans de prison celui de Secoiodémocrate, a quatre Hi Hi Hi P I npp H* *wgS8*>*S»

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1