On s abonne au bureau du journal, rue be Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Lavas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. fe Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement Gonseil communal Samedi, 8 Oclobre 1898. 5 centimes Ie numéro. 46 année. 48, Les causes de la mortalité infantile. Is n D'YPRES. Séance publiquedu 2-i Septembre 4898. ("Suite et fin.) Rechargement du Boulevard Malou. M. Surmont. Messieurs, vous avez voté en 1897, un crédit de fr. 1,500 pour rechargement du Boulevard Ma lou. Les dépenses pour ce travail ont été beaucoup plus considérables et se sont élevées a la somme de fr. 3,814-85. Le Collége sollicite un nouveau cré dit de fr. 4,500, a imputer au budget de 1899, pour solder les travaux effec- tués au Boulevard Maloa. M, Huvettere. Cette somme est- elle seulement pour le Boulevard Malou M. le Président. Oui. II faut savoir quecela coute cher pour ces travaux-la. M. D'Huvettere n'a guère lieu d'être satisfait de ces nouvelles dépenses et exprime son mécontentement a ce suj et a M. ie Président. M. le Bourgmestre. Ce travail était absolument nécessaire et nous n'avions pas prévu du tout les frais du concas- seur. Après un échange d'observations entre MM. D'Huvettere et Surmont, le crédit est voté. Achat de médailles. M. le Président. Fmalement, Mes sieurs, le Collége demande un crédit de 1,000 francs a imputer au budget de 1899, pour l'achat de médailles pour fêtes, etc. Nous pourrons acheter une grande quantité de médailles qui ser- viront pour un nombre considérable d'années. Approuvé. Distribution d'eau canalisation vers la route de Bruges. M. le Président propose d'introduire d'urgence une requête de plusieurs habitants demeurant le long de la route de Bruges demandant pour que leurs maisons puissent être reliées au système des eaux de la ville. Ce travail exigera une dépense de fr. 5,003-72 c. M. B" Huvettere. Je croyais que cela avait été accordé. M. Colaert. En effet, cela a été accordé. Une discussion s'engage sur ce point entre plusieurs membres désireux de savoir jusqu'ou. la canalisation s'éten- dra. Après les explications de M. le Président, le Conseil émet un avis fa vorable. M. Begerem profite de cette discus sion pour demander au Collége s'il est vrai que la distribution d'eau sera ré- duite par suite de la sécheresse. M. le Président répond qu'on ne peut ajouter aucune croyance a ce que disent les journaux a ce sujet. L'ho- norable bourgmestre a été voir l'étang, il y a encore une hauteur d'eau de 2 m. 15. L'eau est tellement pure et claire qu'on peut voir le fond. II n'y a aucune crainte a ce que le nombre d'heures de distribution soit réduit. II y a une chose, c'est que les habitants doivent faire un usage mo- déró de Peau de la ville. Au surplus, comme les eaux montent a l'époque ordinaire vers le 10 Octobre, les admi- nistrés peuvent être rassurés. II ne prévoit pas de disette d'eau. M. Begerem se déclare satisfait. M. Vandenboogaerde se plaint amère- ment de la situation déplorable dans laquelle se trouve le canal d'Ypres a, Boesinghe. Les comrnergants sont obli ges d'aller chercher leurs merchandi ses a Steenstraate, les "bateaux setrou- vant dans l'impossibilité d'arriver au Quai par suite de la vase et de la baisse oonsidérable des eaux. II n'y en a plus i*araissfsiit ie Hamedi. l'üNION FAIT LA FORCE. PRIX DE L'ABONNEMENT POUR LA ville, Par an 2 francs, pr LA province, Par an fr. 2-50. que 45 centimètres. L'honorable con- seiller espère que M.d. les sénateurs et représentants siégeant a ses cótés au Conseil communal se feront l'écho de ses plaintes pour que le gouvernement mette fin a ce triste ótat de choses. M. Surmont. Parlez au bourgmes tre et laissez le Sénateur de cóté. M. Vandenboogaerde. J'ai déja signalé cette situation dans une précé- dente séance et j'ai l'espoir que grace a^ l'intervention de la députation d'Ypres, le gouvernement mettra la main a l'oeuvre pour que les comrner gants ne soient pas plus longtemps lésés dans leurs intéréts. M. Colaert. Je pense que la ques tion est décidée en principe. Nous en avons parlé. Mle Bourgmestre. Nous écrirons officiellement au ministre. M. Vandenboogaerde. Puis-je comp ter sur votre promesse M. le Président. Je n'ai pas l'habi- tude de ne pas tenir ma promesse. Bureau de Bienfaisance procés-verbal de location de la chasse. M. le Bourgmestre. Le Bureau de Bienfaisance demande un avis favora ble a la location du droit de chasse sur les propriétés provenant du legs Ca- pron. Cette location a produit la somme de 1,011 fr. Approuvé. Procés-verbal de location dimmeubles. Cette location a produit la somme de fr. 32,322-35, environ 2,000 francs de moins que la location antérieure Le Conseil émet un avis favorable a la demande du Bureau de Bienfaisance. Hospices civils achat dune par celle de ter re a Locre. M. le Président. La Commission des Hospices civils demande l'avis favo rable du Conseil au sujet de l'achat d'une parcelle de terre a incorporer dans leur établissement a Locre. C'est une augmentation nécessaire. M. HHuvettere. Est-ce que cela est absolument nécessaire Le crédit pour cet achat a-t-il été imputé sur le budget Godtschalck M. le Président. C'est pour agran- dir l'établissement qui est destmé a recevoir 160 pensionnaires. Adopté. Le Conseil autorise la fabrique d'égli- se Sl Martin a accepter le legs Louis Bouckenaere (4,000 francs) et la dona tion Napoléon Meersseman (24,000 francs) consistant en une maison ser vant de doyenné. M. Vandenboogaerde. II y a quel- ques 8emaines, j'ai demandé a M. le Bourgmestre pour qu'il fasse enlever les débris de pierres et de briques qui se trouvent accumulés sur l'Esplanade. M. le Président. Eh bien est-ce que cela n'a pas été fait. M. Vandenboogaerde. Je connais une personne qui, la semaine passée, a failli tomber par suite de ces débris. M. le Président. Oü ces débris se trouvent-ils au juste M. Vandenboogaerde. lis ont été jetés sur cette partie de la Plaine en face de la maison Bailleul. M. le Président. J'examinerai la chose et des mesures seront prises pour faire droit a, la demande de l'honorable Conseiller. Fabrique déglise S* Pierre compte 1897. Approuvé. Fabrique déglise Sl Jacques compte 1897. H. le Président fait remarquer que les chiffres des dépenses dépassent consi- dérablement les chiffres inscrits au budget. C'est une chose qui n'est nul- lement permise. M. Bergliman propose la remise qui est adoptée et la séance publique est levée a 6 h. 25. Cette question a fait l'objet, au Con- grès üamand de sciences naturelles et médicales tenu a Gand le mois dernier, d'une intéressante et importante étude du docteur Miele, médecin d'enfants a Gand. Le rapport du Dr Miele a été publié en traduction frangaise par l'Avenir socialrevue du Parti ouvrier beige, dans le n° de Septembre 1898. C'est a cette publication que nous em- pruntons les éléments du présent arti cle. Le Dr Miele constate d'abord que les soins, en général, ne manquent pas aux nourrissons dans les ménages ouvriers de Gand. Ceux qu'il a eu sous les yeux étaient proprement lavés et entrete- nus, et les parents se donnaient beau coup de peine pour les conserver dans un état convenable. Ce qui manque, aux enfants du peu- plesurtout, c'est l'allaitement naturel, c'est le lait de la mère, retenue a la fabrique par son travail une fois expiré le délai légal d'un mois après l'accou- chement. Ce qui manque en outre ce sont les principes qui président a l'al laitement artiticiel. Enfin, les parents, en général, attachent peu d'importance aux maladies des enfants en bas age, sous prétexte que tous ont passé par ia. Le D" Miele a fait, au sujet de la mortalité infantile, une enquête per sonnels qui, si elle ne porte pas sur un trés grand nombre de cas a du moins l'avantage que chaque cas a été observé et vérifié par lui-même. Les observations se rapportent a la ville de Gand. Yoici le tableau qu'il donne concer- nant les families ouvrières. Tableau I. se o se 8 cL° a.ï-s s II est a noter que le D1' Miele a réuni dans ce tableau, les enfants allaités en partie naturellement, en partie artifi- ciellement, a ceux allaités unique- ment de iagon artificiellement, les con ditions dans lesquelles ils se trouvent différant peu. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne_ Deux faits résultent du tableau I 1° La proportion plus faible du nom bre des enfants dans les families ou vrières ou la mère allaite elle-même. Ce fait a des causes physiologiques sur lesquelles nous ne pouvons insister. 2° La morbidité et la natalité beau coup plus faibles chez les enfants nourris exclusivement au sein pendant au moins 8 mois. Dans la classe aisée, l'allaitement ar- tificiel cause moins de décès que dans la classe ouvrière. II est pratiqué de fagon plus rationnelle, au moyen d'ap- pareils perfectionnés en outre, l'in tervention du médecin est plus con stante. Néanmoins le tableau suivant sera intéressant a rapprocher du premier. Vu les conditions meilleures,Ie docteur Miele réduit a six mois la limite de ses observations. Tableau II. O 63 9D 63 l^'5'S II résulte de ce tableau 1°) Que la natalité est plus considé rable dans les families ouvrières que dans les families de la classe aisée, sur- tout dans celles des premières ou. l'on élève les enfants au biberon. 2°) Que la morbidité et la mortalité sont plus considérables parmi les en fants élevés artificiellement que parmi ceux qui sont nourris au sein. Elles s'accusent plus chez les enfants des ou vriers que chez ceux de la classe aisée. Faute de place, nous devons passer sous silence les importantes conséquen- ces morales que l'auteur attribue au chiffre énorme de la mortalité des nourrissons dans la classe ouvrière. II les résumé ainsi le ravage moral qu'exercent des décès répétés est effrayantla mater- nité devient une source de craintes au lieu d'une source de joies l'amour maternel même en soulire; c'est comme si la femme craignait d'aimer de tout son coeur le petit être qui lui est cher, de peur de souffrir trop en le perdant.n Ces considérations ne sont pas les moins sérieuses de celles qu'inspire ce triste sujet. Disons quelques mots des remèdes préconisées pour mettre un terme au mal et a ses effrayants ravages. La cause du mal étant l'alimentation artificielle, la séparation rarement H •H 'm s O 3 X 13 O c/3 "O o .22 a o Q C «00 rf3 33 a =3 m a er 13 C/2 a ai tc r g L, O ei cs c/} CD rf cs o w C/3 nCO C/3 a. 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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1