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oeuvre d'éducateur. Les esprits superfi-
ciels seuls ne se rendent pas compte
du röle que peut jouer, dans iEduca
tion littéraire, la représentation d'oeu-
vres fortes et toujours jeunes comme
celles des grands ecrivains frangais des
deux siècles écoulés.
La lecture la plus attentive, l'expli-
cation la plus compréhensive d'une
oeuvre dramatique ne laisseront jamais
dans l'esprit une trace aussi profonde
et aussi nette qu'une bonne ïnterpréta-
tion par des artistes intelligents, en
possession des grandes traditions d'art
dramatique dont la Comédie frangaise
de Paris est la gardienne attitrée, revê-
tus en outre de costumes exacts recon-
stitués avec un gout pur dans leurs
moindres détails, préoccupés enfiu,
ainsi que les hommes d'expérience qui
les dirigent, de faire en sorte que l'au-
teur lui-même pourrait dire c'est
bien.
Toutes ces conditions d'une interpré-
tation dont la valeur éducative soit
l'égale de la valeur artistique, M.
Garay a cherché a les faire réaliser par
sa troupe, et il y a pleinement réussi.
C'est l'éloge le plus complet qu'on
puisse faire de son entreprise.
Le spectacle de Mardi coirimengait
par VEpreuve, un acte de Marivanx.
L'art subtil et élégant, la mièvrerie
gracieuse de l'auteur des Fausses confi
dences exigent de ses interprètes une
finesse de jeu, une préciosité de dis
tinction même que les artistes de M.
Garay ont atteintes dans la mesure
nécessaire, sans exces. Ce souci d'une
recherche plus raffinée exclut les gros
efi'ets et les succès bruyants mais les
délicats apprécient ce qu'une interpré-
tation adéquate de Marivaux exige
d'art et de compréhension.
VFpreuve a été jonée dans le ton
voulu, avec un ensemble parfait, par
ies jeunes artistes de la troupe Garay.
Eli citer un serail faire tort aux autres:
tous méritent une part égale des éloges,
comme tons out recueilh part égaie des
applaudissements.
Les F our her ies de Scapin formeut avec
TEpreuve un co.utraste frappant. L'art
franc, le dialogue t.avoureux, la latigue
pure et nette de Molière n'ont pas été
moms bien compris Le grain decharge
que demande la farce inolièresque y a
été mis, mais saus la., générosité dont
trop d'artistes, jugeant d'après de viel-
les traditions, croient devoir gratifier
les publics de province.
Nous ferons une mention spéciale
pour M. Stacquet, qui a rendu a mer-
veilie la truculence que présente, dans
ses multiples aspects, le röle varié de
Scapin. M. Stacquet y a dépensé, sans
compter, et comme devant une salie
comble, les ressources d'un talent co-
mique qui n'a pas dit son derner
mot, et que le public Yprois, s'ii y
prête un peu de bonne voionté, verra
encore grandir.
Les camarades de M. Stacquet l'ont
secondé avec entrain, et dans des róles
de moindre envergure ont montre une
réunion de talents dont les tournées
dramatiques nous ont déshabitués.
La troupe de M, Garay viendra, le 15
Novembre, jouer les Femmes savantes
de Molière. M. Garay, qui fut pension-
naire de la Comédie-Frangaise de Paris
et du Théatre du Pare de Bruxelles,
jouera lui-même le röle de Glitandre
M. Ohomé, professeur au Conservatoire
de Bruxelles, jouera Chrysale. Aux
éléments actuels dont il dispose, M.
Garay en joindra de nouveaux dont son
goüt et son expérience nous garantis-
seiit- le bon choix.
Une lettre adressée au Temps par sou
correspondant américain donne de poi-
guants détails sur le retour des troupes
victorieuses des Espaguols Rien de plus
frappant, rien qui soit plus propre a
mettre en lumière les maux affreux que
cause la guerre.
II parait que la population, qui se
livrait a la joie du triomphe a vec un
enthousiasme tout yankee, quand elle a
vu le lamentable aspect des conqué-
rants de Cuba et de Horto-Rico, quand
elle a constaté quels ravages la mitrail-
le et la maladie avaient exercés dans
leurs rangs -- a senti les acclamations
se glacer sur ses lèvrea et qu'elle en est
demeurée sufl'oquée.
Un détail entre autres
Le 71e régiment d'infanterie était
parti de New-York avec un effectif de
1,043 hommes. Savez-vous combien
d'hommes de ce même régiment ont
défilé l'autre semaine dans Broadway
331, parmi lesquels un bon nombre, ne
pouvant marcher, avaient été chargés
sur des cars. Quant aux autres, 14
avaient été tués, 64 étaient blessés, et
le reste, c'est-a-dire 534, était Rispersé
dans les höpitaux, mort en route, ou
avait été repris d'urgence par les famil
ies. Tel est le prix auquel on achète la
gloire
La constatation des désastres qu'une
guerre heureusedétermine
calmera-t-elle chez Frère Jonathan
l'esprit de conquêtes, et le dégt■ütera-
t-elie de s'engager, a l'exemple des
nations européennes, dans la voie du
militarisme C'est malheureusement
improbable. L'impression est vive en
ce moment, oü l'on a sous les yeux le
résultat des combats livrés, oü l'on
établit la balance des profits et de per
tes. Le3 profits sont des territoires les
pertes, des existences humaines. II n'y
a pas compensation
Mais, peu a peu, cette impression
8'efl'acera et il ne restera plus que
l'enivrement de gloire acquise.
D'ailleurs, pendant longtemps encore
la guerre sera, pour les nations comme
pour les rois, 1 'ultima ratio. Viendra-
t-il un temps oü les hommes, plus rai-
sonnables, règleront leurs difl'érends
saus recourir a la force, en invoquant
d'autres droits que le droit... canon?
Je suis de ceux qui craignent que ce
temps béni n'arrive jamais. Mais, en
admettant qu'un tel rêve se réalise, ce
ne sera pas encore demain malgré le
rescrit du tsar. L. G. (Aurore).
II court a Bruxelles de nouveaux
bruits d'un massacre de blancs au Con
go. L'Étatdu Congo les dément.
Nous croyons savoir, mais nous le
reproduisons sous toutes réserves, qu'il
s'ag'irait du massacre de l'expédition
Chaltin, occupant Redjaf oü elle au-
rait été aux prises avec les derviches
refoulés de Khartoum par les Anglais.
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I tont malade qui explique sa maladie il suffil de joindre tin timbre pour la
I réponse et demander le bulletin de consultation. 11 n'est done pas nécessaire,
dans tous les cas, de se déplacer ou de venir en pension a l'lnstitut.
Turnhout, le Ir Septembre 1898.
Monsieur le Directeur de l'lnstitut Windelincx, Bruxelles,
On peut se renseigner chez les personnes suivantes:
Mm« veuve Van Cleemputte, Quai au Bois, 11, a Gand
guérie d'un cancer du sein.
M. Coubtin, 6, rue de la Vigne, a Auderghem lez-
Bruxelles, guéri d'une gl uide du cou.
M. Beckaert, inslituteur en chef, chausséc de Boen-
dael„ 178, a Bruxelles, guéri d'une glande du cou.
Révérende soeur Thérèse de Vlaminck, au couvent du
lléguinage, k Turnhout, guérie d'un cancer du sein.
M"c C. Godfkinon, rue Marie-Henriette, 99, a Ixelles-
lez-Bruxelles, guérie d'un lupus de la face.
M"e C. Df.pret, place Bara, 5, Bruxelles, guérie d'un
lupus du nez.
M. F. Bastiaens, instituteur communal, a ïlévillers-
Mont-Saint-Guibert, gué»i d'un cancer a la lèvre
inférieure.
M. Pilakt, secrétaire communal, a Steendorp, guéri
de varices ulcérées aux jambes.
(Ajouter itn timbre de 10 centimes pour réponse)
Inspirée par un sentiment, de profonde reconnaissance et me voyant déjinitivement guérie I
operation du cancer du seinje vous autorise et vous prie niême de publier ma guéri-1
son inespérée c'est votre excellente méthode qui m'a sauvée. Quand je me rappelle le
traitement si naturel que j'ai suivi dans votre maison, je ne m'étonne plus des remarqua-
bles guénsons que vous opérez Aussi soyez assuréque je conserverai toujours le meilleur\
souvenir de votre Institut oU tous, pauvres et riches, sont soianés avec une éaale
lance.
Votre dévouée et reconnaissanleVeuve Pelckmans-Meeus
Négociante, rue de la Victoire, ci Turnhout. I
bienveil-
SI 1 on^eonsidere que ce n est pas la une guêrison exceptionnelle mats que l'lnstitut Winde-1
lincx re§oit journellement des lettres semblables, on peut, a iuste titre, dire que le traite-1
Ii?0re celui cIui est le plus efflcace et le plus recommandable. La Direction 1
?o,J+ elin5x a cru intéressant de réunir une foule de lettres élogieuses émanant I
J ïïi n tSilq qS.AUh mala5es et de les exposer au public dans la salie d'autographes. ou-1
n?pnrirP?nnn?i?ilo?JleuJes'122l rRe Ga"ait. a Bruxelles. Geux qui ne peuvent se déplacer pour
ces ieB.res élogieuses devraient tout au moins lire l'expose de la
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