l'union fait la force.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour
les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence
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Bourse.
D'UNE NOMINATION.
Journal liberal démocratique d'Ypres et de FArrondissement
Encore
l'officier des Pompiers
Epatant
Gonseil communal
Samedi, 3 Décembre 1898
o centimes le numéro.
5 6 année. \To o.
A PROPOS
Ë0araè88tsni Se Xameeii.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville, Par an francs.
pr la province, Par an fr. 2-50.
Dans notre numéro de Samedi der
nier, nous avons fait connaitre notre
opinion au sujet de la brusque conver
sion du sieur Maurice Vergracht; nous
avons flétri le vote du Conseil commu
nal, qui, a l'unanimité de ses membres,
a cru devoir soumettre a la signature
royale la nomination d'un transfuge
au poste de lieutenant de notre corps
des Pompiers. Nous ne serions pas re-
venus sur ce trop peu intéressant sujet,
si le Journal d'Ypresen son numéro du
26 courant, n'avait cru devoir nous
prendre a parti, en publiant dans ses
colonnes une défense aussi faible que
maladroite de son nouveau protégé.
Le Journal YYprès, en cette circon-
stance, est heureusement resté seul de
son avis. L'opinion publique s'est ran-
gée de notre cóté et nous pouvons affir-
mer, sans devoir craindre un démenti
sérieux, que la candidature du sieur
Maurice Vergracht a été aussi mal ac-
cueillie dans le parti catholique qu'elle
a été dédaigneusement envisagée par
nos amis libéraux. La iegon est dure
pour nos maitres, mais elle est bien
méritée. Qu'ils sachent done qu'on ne
brave pas impunément la conscience
publique et que e'est discréditer nos
moeurs politiques que de favoriser la
trahison car, personne en ville ne se
laissera prendre a la malicedu
Journal d'Ypresqui essaie d'insinuer,
que e'est en vue d'écarter toute cou
leur politique du corps des Pompiers,
que le Conseil a porté sod choix sur la
candidature du sieur Maurice Ver-
gracht. Le sieur Maurice Vergracht
n'est plus des nötresnous le
renions.
.La cause, que le Journal d'Ypres a
prise en mains, est indéfendable aussi
concevons-nous son embarras. Ce n'est
pas une raison toutefois pour nous en-
dosser des raisonnements, que nous
n'avons pas tenus. Nous n'avons jamais
parlé des bienfaits dont la familie Ver
gracht aurait été comblée par l'admi-
nistration libérale et il est assez éton-
nant, de constater que le Journal d'Y
pres ait cru devoir porter le débat, sur
ce terrain d'ordreessentiellement privé.
II en est certes qui subordonnent leurs
opinions politiques a des questions
d'mtérêt. Ceux-la nous dégoutant aussi
profondément et ne nous paraissent
pas plus défendables que ceux qui
trahissent leurs anciens amis sans mo
tif avoué. Nous ne comprenons pas dès
lors la portée de l'argument présenté
par notre confrère.
Le Journal nous a reproché d'avoir
mêlé a notre discussion ia mémoire de
Monsieur Louis Vergracht, et il qualifie
notre procédé d'odieux. Heureusement
les mots ne nous eftraient pas. Nous
avons dit et nous le répétons que le
sieur Maurice Vergracht a su par ses
platitudes se faufiier dans ce corps des
Pompiers d'oü son père eut été impi-
toyablement exclu, avec son ami M.
Brunfaut, s'il eut encore été en vie. Or,
ce n'est certes pas faire injure a la mé-
moire de feu Monsieur Louis Ver
gracht que d'affirmer publiquement
qu'il se serait rendu solidaire de sou
ami Monsieur Auguste Brunfaut, et de
ses autres amis con3t.ituant alors le
corp3 des officiers des Pompiers. Mon
sieur Louis Vergracht était un libéral
convaincu, qui est resté jusqu'a sa
mort fidéle et dévoué a ses convictions.
Pas plus que Monsieur Brunfaut, il ne
se serait courbé devant la tyrannie de
notre administration cléricale il avait
pour cela trop de caractère et trop de
loyauté et a eet égard, par respect
même pour la mémoire de eet homme
d'honneur, il nous peine de voir son
hls méconnaitre publiquement, les
belles traditions que son père lui a lais-
sées.
En dehors de cette considération, la
perte du sieur Maurice Vergracht ne
nous émeut guère. Nous avons, comme
nous le disions, il y a huit jours, un
faux frère en moins. Et puisque le
Journal d' Ypres désire savoir si nous en
comptons beaucoup dans nos rangs,
nous lui répondrons aisément que nous
en possédons beaucoup moins que ie
parti dont il est Torgane. Un parti po
litique qui est au pouvoir, qui dispose
des faveurs et des honneurs, voit se
glisser dans ses rangs, cette masse
d'électeurs, qui font Ia navette entre
les divers partis politiques au gré de
leurs intéréts. Si le Journal veut voir
clair, qu'il se retourne done et il re-
connaitra ses vrais de ses faux amis.
Un dernier mot. Le Journal d' Ypres
sentant le terrain se dérober sous ses
pas, en arrive, faute d'arguments, a
nous demander si nous sommes pour
ou contre le drapeau national et cela
paree que nous nous sommes permis
d'envisager le poste d'officier du corps
des Pompiers communaux comme un
poste d'honneur et de dire que ceux
qui désertent leur drapeau ne sont
nen moins qu'honorables.
Cette question, qui constitue a vrai
dire un hors d'oeuvre, ne nous embar-
rasse guère.
Nous avons pour nos institutions
nationales, dont notre drapeau trico
lore est le symbole, le plus profond
respect et le plus entier dévouement.
Nous ne regrettons qu'une chose, c'est
que le parti clérical, qui est actuelle-
ment au pouvoir, ne professe pas a
l'égard de la patrie le culte que nous
lui vouons.
Au dessus du drapeau tricolore, les
catholiques beiges placent le drapeau
papal, que nous, libéraux, nous ne con-
naissons pas, estimant que leseul dra
peau, qui a droit a notre dévoument,
est le drapeau national et que le relé-
guer a l'arnere plan pour en servir un
étranger, c'est trahir la patrie.
Nous respectons notre drapeau trico
lore et nous répudious toute solidarité
avec ceux, qui le profanent, parce que
ce drapeau, emblême de notre indé-
pendance, est sorti du parti fondamen-
tal, qui préside a notre existence na
tionale.
Sous ce rapport encore, Journal d'Y
presnotre parti n'a pas a subir les re-
proches que nous sommes en droit
d'adresser au vótre. Si la Constitution
beige subit de nos jours des assauts
immérités, ce sont vos amis. Journal
d'Ypresqui les lui livrent, en détrui-
sant une a line les précieuses libertés
qu'elle consacre liborté de la presse,
iiberté d'association, liberté de con
science.
Vous êtes done mal venu, confrère,
avenir revendiquer pour votre parti
le monopole de l'attachement au
drapeau national. Et pour en venir au
sujet qui nous oecupe, vous avez eu
tort de vous réjouir de ce que ce dra
peau national, ce drapeau d'honneur,
serait confié désormais a la garde du
sieur Maurice Vergrachtnous esti-
mons, quant a nous, que ce drapeau,
qui est le nótre plus que le vötre,
pourrait être mieux placé en d'autre3
mains.
Sous ce titre le Journal d'Ypres pu-
blie, dans son numéro de Mercredi
dernier, un uouvei article de trois co
lonnes, consacré a la pénible défense
de son ami Maurice Vergracht. Le
Journal commence par rappeler les
b'iShfaits, dont notre administration
cléricale a comblé la familie Yergracht,
notamment en lui vendant, il y a sept
ans, le terrain sur iequel se trouvait
construit son établissement, faveur
qui, suivant le Journal d'Ypreslui
avait toujours été refusée par i'admi-
nistration libérale
Décidément notre pieux confrère
perd la tête. Nous lui conseillons forte-
ment de méditer l'histoire de la paille
et de la poutre. Encore une fois, nous
ne le suivrons pas sur ce terrain. C'est
a se demauder si au fond de tout ce dé
bat, le Journal ne voit qu'une question
de boutique
Le Journal revient ensuite sur certai-
nes insultes, qui auraient été adressées
en 1895 a des soeurs de la Providence,
faits, au sujet desquels nous nous som
mes expliqués et que le Journal d'Ypres
qualihait de faits de voyoucratie
Le Journal désire-t-il connaitre le
voyou,nous lui proposons tie tenir
mie enquête, devant un
tribunal a soil clioix et
dans leqixel nous aceor-
dons d'avance la maj o-
rité a ses amis.
Nous verrons si le Journal acceptera
le défi.
Est-ce la de la trahison Nulle-
ment. On ne peut pas forcer un hon-
nête horame, qui du reste ne s'est ja
mais commis avec les têtes fêlées du
parti libérala frayer avec des radi-
caux dont il ne veut ni adopter les
idéés, m suivre les sottises. 11 doit lui
être permis de ne pas se compromettre
avec des individus, dont le contact
donne des nausées et qui inspirent du
dégout a leurs propres alliés.
Journal d' Ypres19 Novembre 1898.
La vérité est que, ne voulant pas
donner une couleur politique au corps
des pompiers et désirant tenir compte
des propositions faites par le corps des
officiers, le conseil communal a donné
la première candidature a M. Ver
gracht, la seconde a M. Donck, la troi-
sième a M. Boone.
Journal d' Ypres26 No\embre 1898.
Pour le Journal d'Ypres du 19 No
vembre Maurice Vergracht a quitté le
parti libéral par dégout, suivant celui
du 26 il en fait encore partie puisque
sa nomination se ferait pour enlever
aux pompiers toute couleur politique
Pour le Journal d'Ypres du 19 Novem
bre, le parti libéral est composé d'in-
dividus dont le contact donne des nau
sées, suivant celui du 26 on nommerait
au poste d'officier des Pompiers un
membre de ce même parti libéral
Epatant tout de même, ce rédacteur
du Journal d' Ypres I
D'YPRES.
Séance publiquedu 26 Novembre 1898.
La séance est ouverte a 5 h. 20 m.
Sont présents MM. Surmont de
Volsberghe, Bourgmestre-Président
ColaertetBerghman, Echevins; Struye,
Iweins,Boone, Begerem, Fraeys, Fiers,
Decaestecker, Vandenboogaerde, Van-
derghote et D'Huvettere, Couseillers
M. Gorrissen, Secrétaire.
Le procés verbal de la séance du 29
Octobre dernier est approuvé celui de
la séance du 12 Novembre est déposé
sur le bureau a l'inspection des mem
bres.
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
Communications.
M. le Président. Messieurs, nous
avons eu la chance de trouver le
lieu de naissance du peintre Degroux.
II est né a Uomines en 1825 et mort en
Mars 1872. Le peintre Degroux était
chevalier de i'Ordre de Léopold.
M. le Président. Dans notre dernière
séance, la demande des Hospices pour
l'établissement d'une nouvelle commu
nication en remblai entre les deux ri
ves du Wieltjegracht n'avait pu être
examinée parle Conseil,paree que l'ad-
miuistration des Hospices avait omis
d'y ajouter un plan. Depuis lors, ce
plan nous a été transmis. Je demande
l'urgence. Le cout du batardeau a con-
struire s'élèvea 3,000 francs. 11 est en-
tendu que la concession ne peut être
donnée qu'a titre précaire.
L'urgence est déclarée.
M. D'Huvettere. La construction
de ce batardeau entrainera-t-elle la
ville a des frais
M. Iweins. Ce sont les Hospices
qui font travailler; cela ne coutera rien
a la ville.
M. Coiaert. S'il y a d'autres de-
mandea, on peut les examiner.
Le plan et devis pour la construc
tion du batardeau sont adoptés par le
Conseil.
Ecole moyenne budget pour 1899.
M. le Président. Messieurs, il y a
une majoration de dépenses de 600 fr.
sur le budget de l'exercice 1898. Cette
majoration provient de l'augmentation
du traiternent du secrétaire-trésorier et
du portier. Les recettes et les dépenses
s'élèvent a environ 32,000 francs.
Adopté.
Ecoles gardiennes: budget pour 1899.
La discussion de ce budget a dü être
remise dans la séance précédente par
suite d'une augmentation de recettes.
Le Collége a examiné de nouveau avec
soin ce budget et il y'élève en recettes
et en dépenses a la somme de 14,045 fr.
Adopté.
Ecole industriellebudget pour 1899.
M. le Président donne lecture du rap
port et d'un extrait des registres de
délibérations adressés par la Commis
sion de l'Ecole industrielle au Collége
échevinal. II résulte de ces pièces que
eet établissement est en trés bonne voie
et que les progrès réalisés par les élè-
ves sont considérables. Quoique les dé
penses réclamées ne soient pas d'une
absolue nécessité, il y a lieu cepen-
dant de les accorder. L'essentiol c'est
de mettre les élèves dans une école pro-
pre. Quant a i'agrandissement des lo-
caux, il faudra y songer. L'honorable
orateur pense que les traitements de
deux professeurs peuvent être aug-
mentés.
Le budget se chifïre en recettes et en
dépenses a la somme de 20,390 francs.
M. Vanderghote demande que des
mesures soient prises pour engager les
élèves a se perfectionner dans la taille
des pierres.
Mle Président. Nous ne pouvons
pas forcer les élèves.
M. Coiaert. Les élèves doivent
d'abord apprendre la taille de la pierre
blanche.
M. Fiers réclame une porte vitrée
dans la cour de l'école industrielle, afin
qu'il y ait un pen plus de lumière en
tre les deux portes. Les locauxontétó
mis en bon état et il y aurait lieu d'ap-
porter ce changement.
M Surmont. Vous demandez plus
de lumière
M. Fiers. Oui, je voudrais avoir
plus de lumière entre les deux portes.