l'union fait la force. Journal libéral démocratique d Ypres et de 1'Arrondissement Gonseil communal Batardeau. Sainedi, 51 Décembre 1898. 5 centimes le numéro. 5e année. I\0 9. 1Communications. Néant. 2. Voirie: denomination de rues. M. Surmont. Dans une précédente séance, il a été décidé de donner, a la nouvelle rue allant au Kalfvaart, 1e nom de rue de la Plume, Penne- str aatje Cette dénomination est-elle mainte- nue Gette décision est approuvée. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a PAqence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Chez les vieillards. SOCIÉTE OES ANCIENS POMPIERS La réforme de l'enseignement moyen. I^araissfsitl Se Name (Si. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an 3 francs, pr la province, Par an fr. 3-5O. DYPRES. Séance publiquedu 27 Décembre '1898. La séance est ouverte a 5 h. 15 m. Sont présentsMM. Surmont de Yolsberghe, Bourgmestre-Président Colaert et Berghman, Echevins Struye, Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers, Decaestecker, Vanden- boogaerde, Yanderghote et D'Huvet tere, Conseillers M. Gorrissen, Secré taire. Les procès-verbaux des deux derniè- res séances ne sont pas déposés sur le bureau. 3. Ecoledemusique:budget\899. M. Surmont. En séance du 24 Dé cembre dernier, la Commission de l'E- cole de musique a arrêté son budget pour 1899 en recettes et en dépenses a la somme de 5,700 francs. Ce budget ne donnant lieu a aucune observation est adopté a l'unanimité. 4. Bureau de bienfaisance comple 1897 et budget 1898. M. Ie Bourgmestre. Messieurs, le compte 1897 et le budget 1898 du Bu reau de Bienfaisance ont été renvoyés a la Commission compétente pour établir une certaine rèele de compta- bilité. 5. Budget communal pour 1899. M. Ie Président. Messieurs, le rap port fait au nom de la Commission du budget vient contirmer nos prévisions. II résulte de l'ensemble du budget qu'il y a un boni de fr 20,199-63, mal- gré les dépenses occasionnées pour l'extension du service des eaux, la con struction denouveaux trottoirs, l'amé- lioration des chemins vicinaux, etc., etc. Le rapport constate que tout en ayant dépensé 10,000 fr. pour l'élar- gissement de la rue des Trèfles, et nonobstant tous les crédits votés pour Couverture de la rue Edouard Fiers, la restauration du Moortelkot aménagé pour y loger les archives, le budget pour 1899 cloture avec un joli excé- dent, grace a la bonne gestion des finan ces communales. Un crédit de 15,000 francs pour Pembellis8ement du quartier de la Gare vous sera demandé. Ce crédit sera imputé sur l'exercice 1900. Une proposition vous sera faite dans le but d'obtenir un franc pour chaque enfant qui vient a naitre. Cette somme sera inscrite sur un livret de la caisse d'épargne. A l'age de 6 ans, l'enfant recevra encore 1 fr., a condition qu'il fréquente une école publique ou pri- vée. A onze ans, l'age de Ja première communion, il aura droit également a un franc. Ce sera un immense encou ragement a l'esprit d'ordre et d'épar gne. La somme de 10,000 francs pour le secretariat et 1 'état-civil suffira ample- ment. Le crédit pour la police de mê- me que celui pour l'éclairage suffiront également. Finalement, il y aura lieu de recher- cher les mesures a prendre pour amé- liorer le service des eaux alimentaires. Ces améliorations pourront se faire peut-être au moyen d'un emprunt. Le rapport conclut a l'adoption du budget. M. le Boxirgmestre. La discussion générale est ouverte. Personne ne demandant la parole, la discussion générale est close et l'on passe a l'examen des articles. (La suite et fin au prochain n°). Le Journal d' Ypres prend en mains la défense des religieuses placées tout fraichement dans nos institutions hos- pitalières, en remplacement des laïcs qui s'y trouvaient jadis. II s'efforce de prouver par des arguments, qui n'ont rien de démonstratif, qu'a. tous points de vue l'innovation est heureuse, tant au point de vue matériel que moral. Au point de vue materiel, il parle d'éco- nomies réalisées, mais il n'a garde de fournir des cinfl'res. 11 passe sous silence les traitements alloués et les gratifications multiples dont les cou- vents se font une spécialité. Au point de vue moral, il signale les bienfaits octroy és sous forme de religion. II eut été plus franc et plus loyal de sa part d'avouer carrément que c'était la la seule raison de l'innovation. Ce que nos maitres poursuivent c'est la cléricalisation a outrance de nos insti tutions hospitalières. Nous ne pouvons que regretter de les voir méconnaitre aussi impudemment les intentions de ceux qui ont fait la ri- chesse de nos institutions charitables. Nul n'ignore, en eflet, que les Hospices et le Bureau de Bienfaisance de notre ville doivent la plus grande part de leurs immenses richesses auxlibéralités de families libérales et que de tout temps nos cléricaux yprois ont mani festé a l'égard de nos institutions cha ritables ie plus profond dédain. II n'entrait certes pas dans les vues de ces généreux donateurs de voir leurs fortunes servir a eütretenir des nonnettes. lis voulaient une charité neutre, rien de plus. Or, c'est aller a l'encontre de leur volonté que de faire de nos maisons hospitalières des cen tres de propagande cléricale. II y a quelques semaines a peine, toute la presse cléricale jetait les hauts cris paree qu'une administration socia- liste s'était, au cours d'une inspection d'une école ménagère, permis de faire préparer un Vendredi des beafsteaks. Les enfants subissant l'exemple donné n'avaient osé faire autrement que d'en manger au repas servi pour la circon- stance. Nos vieillards soumis a la direction des bonnes soeurs n'auront guère plus d'indépendance.Us subiront la religion catholique, victimes de l'atmosphère qui les enveloppera. A eet égard sur- tout nous tenons a combattre la mesu re prise, paree que forcément elle aura pour conséquence de supprimer pour de pauvres diables, une de nos précieu- ses garanties constitutionnelles la liberté de conscience. Les aigles, qui nous administrent, semblent s'être donné pour mission de gacher tout ce que notre ville présente de remarquable au point de vue esthé- tique. La construction du batardeau, autorisée entre la porte de Dixmude et la porte de Thourout, aura le double désavantage de constituer a la fois une monstruosité au point de vue artistique et un véritable gaspillage au point de vue administratif. Autant eut valu prendre les 4,000 francs que ce travail coüteraet lesjeter au canal. Le travail est sans la moin- dre utilité, notre établissement de santé étant relié au terrain situé a une centaine de mètres de la, par la chaussée de Thourout. Le coup-d'oeil sera pitoyable. En outre, la ville ne pourra, a moins de se montrer partia- le, rejeter les demandes identiques que des riverains pourraient s'aviser de faire. Nous donnons ci-après le programme du concert suivi de redoute qui aura lieu au local de la Société, le Samedi 31 Décembre prochain, a 8 heures du soir Manche LorraineGanne. 2. Nice-Station, valse. Tellam. 3. Fantaisie sur Jerusalem. Verdi. 4. Potpourri populaire n° 3Renaud. 1. Sauts périlleux executes par les frères Rosseel. 2. Morceaux pour harmonica par M A. Igodt. 3. Romance chantée par M. Bar tier. 4. Air var ié pour hautbois par M. M. Moerman. 5. BITTERMAN DE SCHOUWVAGER, d-C-leenspzaadt door den Heer G. MAILLIARD. REDOUTE. i. Les questions d'enseignement sont de celles qui ont conservé le don de préoccuper constamment les iibéraux, pour qui l'avenir intellectuel du pays est chose d'importance capitale. L'enseignement primaire, depuis vingt ans surtout, a été l'enjeu princi pal des luttes politiques en Belgique. Le triste état oü l'hostilité gouverne- mentale l'a fait tomber est un cruel spectacle pour tous ceux qui ont quel- que souci de la culture des intelligen ces ils s'eüorcent avec raison de remé- dier a une déchéance qui s'accentue chaque jour. Mais l'étude de ce qu'il y a a faire pour l'enseignement primaire a fait rejeter au second plan les autres degrés de l'enseignement natio nal. Ces derniers ne sont cependant pas dans un état beaucoup plus brillant leur organisation surannée appelle des réformes urgentes dont beaucoup de bons esprits se préoccupent sans être parvenus, jusqu'ici, ay intéresser les masses. L'enseignement moyen transition entre l'école primaire et l'université donné dans les athénées royaux, les colléges communaux et les colléges libres, a conservé pour base la tradi- tionnelle étude des langues mortes latin et grec. Son organisation était logique a l'époque ou toute la science était en- fouie dans les auteurs grecs et latins, oü l'autorité d'Aristote, de Galien, d'Hippocrate, tenait lieu de l'étude directe de la nature, oü le droit remain régissait l'Europe civilisée. Mais depuis que la méthode expéri- mentale a définitivement triomphé ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames 25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne- dans les sciences, depuis que celles-ci s'apprennent moins dans les livres que dans les laboratoires, on peut affirmer que les langues mortes sont inutiles a la culture scientitique. Le droit re main ne présente plus guère qu'un in- térêt historique la philosophie elie- même, si longtemp3 abstraite de la science, est forcée d'y trouver une base solide, et a dü renoncer par ce fait, a rester inintelligible au vulgaire. D'autre part, les langues dites vul- gaires se sont partout substituées aux langues anciennes dans les ouvrages scientifiques, et la déchéance du latin comme laDgue des savants a entrainé sa déchéance comme langue des philo- sophes et des juristes. Cette déchéance est si compléte que dans nos universités oü, vers 1820, tant de cours étaient en core donnés en latin, plus aucun ne se donne actuellement en cette langue. Pourquoi, dès lors, l'enseignement moyen, dont la mission principale est de préparer les jeunes gens aux études supérieures, pourquoi cetenaeignement conserverait-il l'organisation fonda- mentale que lui ont donné les siècles antérieurs II subsiste au milieu de l'évolution du siècle comme un ana chronisme choquant que l'habitude, la paresse d'espnt, des preoccupations plus vives font seules tolérer. A ceux cliez qui les idéés précongues n'étouffent pas la réflexion personnelle incombe le devoir de préparer les voies a une réforme urgente. C'est a eeux-la, qui sont légion parmi les lectenrs de la Lutteque nous soumettrons nos idéés sur les nécessités actuelles d'un enseignemeut moyen rationnel. C'est a enx que nous f'erons appel en faveur d'une tentative de réalisation des réfor mes nécessaires qui mérite la sympa thie et l'appui de tous les esprits vrai- ment libéraux. II. La déchéance des langues mortes comme langues scientifiques, le déve- loppement mouï des sciences elle-mê- mes, tels sont les deux faits nouveaux qui nécessitent une réforme des études moyennes. Les langues modernes sont devenues, plus que les langues anciennes, les moyens, d'acquérir des connaissances scientifiques. Parmi celles-ci, il est des faits irrévocablement acquis, que cha- cun devrait savoir, leur transfert dans les programmes de l'enseignement moyen donnerait plus de liberté aux grandes usines pour la recherche de vérités nouvelles que devraient être les universités alors qu'elles ne sont guère aujourd'hui que des écoles de prepara tion professionnelle. II est impossible de méconnaitre que les sciences et les langues modernes n'occupent dans les programmes ac- tuels qu'une place réduite, sans rap port avec leur importance pratique et éducative. Mais d'autre part les pro grammes sont trop chargés pour qu'on puisse songer a en développer certaines parties sans élaguer celles qui ont vieilli. Le latin et le grec occupent encore, dans le programme d'études des athé nées quatorze heures par semaine, soit presque autant que toutes les autres branchesensemble. Comment voudrait- on qu'un pareil enseignement füt autre chose que purement formel Les en fants eux-mêmes avec une logique dont les faiseurs de programmes s'inspire- raient avantageusement, négligent comme accessoires des choses dont on les entretiont, comme par charité, deux heures par semaine. Quoi d'étonnant si l'esprit des victi mes d'un enseignement aussi peu ra tionnel est faussé et difficile a recti fier Est-il extraordinaire, dans ces conditions, de constater, par exemple, l IIII» HUMI ORDRE DU JOUR: Sr" l'e P ARTIE. 2me P ARTIE. 3me PARTIE.

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1898 | | pagina 1