Journal libéral démocratique ei'Ypres et de 1'Arrondissement
Gonseil communal
Satnedi, 25 Février 1899.
5 centimes le numéro.
5 6 année. ft0 17.
isaraissant ie téatnedi.
L UNION FAIT LA FORCE.
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour la ville. Par an 2 francs,
pr LA province, Par an fr. 2-50.
D'YPRES.
Séance publique du 18 Février 1899.
La séance est ouverte a 5 h. 10 m.
Sont présents MM. Surmont de
Volsbarghe, Bourgraestre-Président
ColaertetBerghman,Echevins; Struye,
Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers,
Decaestecker, Vandenboogaerde, Van-
derghote et D'Huvettere, Conseülers
M. Lorrissen, Secrétaire.
Le procés-verbal de la séance du 20
Janvier dernier est approuvé celui de
la séance du 5 Février est déposé sur le
bureau a l'inspection des membres.
1Communications.
II n'y en a pas.
2. Règlements et ordonnances me-
sures de police a I occasion des opera
tions du conseil de milice.
M. Ie Président. J'ai cru devoir
prendre des mesures de police a l'oc-
casion des bandes de miliciens qui
viennent assister aux opérations des
conseils de milice pour me conformer
a, la circulaire ministérielle sur la ma-
tière.
Cette ordonnance de police sera im~
primée dans les deux langues et affi-
chée aux endroits habituels des exem-
plaires en seront adressés aux bourg-
mestres de l'arrondissement
Je vous prie, Messieurs, de vouloir
ratifier ces mesures.
M. IPRuvettere. La date fixée par
votre arrêté ne concorde-t-elle pas avec
l'ouverture du Kallef eest
M. Surmont. Le Kattefeest ne
s'ouvre que le 5 Mars.
L'approbation de eet arrêté est rati-
fiée par le Conseil
3. Rapport sur la question du mi
nimum de salaire. Fixation du salai-
re des ouvriers travaillant pour
compte de la ville.
M. le Président s'exprime en flamand
et donne lecture d'une lettre adressée
au Collége échevinal, le 18 Avril 1898,
par un groupe de charpentiers deman
dant que le Conseil communal fixat le
minimum de salaire a 30 centimes par
heure. Cette demande était basée sur
ce que les charpentiers et menuisiers,
pour s'outiller, étaient astreiuts a, une
dépense de 200 francs et que l'entretien
de leurs outils leur coütait annuelie-
ment 25 francs.
Le Collége, faisant droit a cette de-
mande, a recherché s'il n'y avait pas
lieu de fixer un minimum de salaire
pour tous les ouvriers de la ville indis-
finctement et de soumettre cette régle-
mentation du minimum de salaire a
tous les patrons.
Messieurs, déja, en 1856, cette ques
tion a été examinée en principe et M.
Alphonse Vandenpeereboom, alors
échevin, adressa, a ce sujet, un rapport
au Conseil communal.
II résulte de ces documents, qu'en
1856, les ouvriers de la ville touchaient
15 centimes par heure et les aides 9 1/2
centimes.
En 1856, le Conseil communal prit
une délibération par laquelle elle aug-
menta les salaires des ouvriers de la
ville.
Les ouvriers travaillant pour compte
de la ville regoivent actuellement un
salaire de 25 centimes par heure et les
aides 20 centimes.
L'honorable orateur pense que le
Conseil approuvera les mesures prises
par le Collége pour fixer un minimum
de salaire dont tous les ouvriers travail
lant pour compte de la ville béné-
fieieront. Cette réglernentation pourra
être introduite dans les adjudications
faites par la ville et pour les adminis
trations publiques. II espère que tous
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour
les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence
Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la
Bourse.
les patrons, en générai, suivrout la
ligne de conduite tracée par le Collége
des Bourgmestre et Echevins.
Pour convaincre davantage les mem
bres du Conseil, M. le Président donne
encore lecture d'un long rapport
adressé, il y a quelque temps, a la Dé-
putation Permanente du Conseil pro
vincial, rapport qui a été inséré au
Memorial Administratif de la Province.
Voici les chiffres proposés par le
Collége pour les difiérentes catégories
de travailleurs
30 centimes par heure.
Maqons,
Aides,
Blanchisseurs
Terrassiers,
Marbriers,
Aides,
Paveurs,
Aides,
Couvreurs,
Aides,
Charpentiers,
Menuisiers,
Forgerons,
Aides,
Peintres,
Plafonneurs,
Aides,
Plombiers,
Aides,
Zmgueurs,
Aides,
Vitriers,
25
25
35
22
30
22
30
22
30
30
30
22
30
30
22
30
22
30
22
30
II va sans dire que ce minimum de
salaire peut être augmenté en ce qui
concerne les couvreurs, les marbriers
et les jardiniers.
Pour faire droit a la demande des
charpentiers, le minimum de salaire
sera appliqué a partir du 19 Mars pro-
chain.
MFraeys demande l'impression de
ces rapports pour édifier le public.
MSurmont ne s'y oppose pas, mais il
ne croit pas qu'il soit bien nécessaire
de les imprimer attendu qu'ils seront
publiés plus tard dans le Recueil des
Actes de la Ville.
Au surplus, ces impressions pour-
raient donner lieu a des retards dans
l'exécution de cette réglernentation.
M. Colaert partage l'idée de M. le
Bourgmestre et trouve que la demande
de M. Fraeys n'a aucune importance.
On pourrait publier le tarif, maïs sim-
plement le tarif.
M. Fraeys n'insiste pas.
M. Boonetout en n'étant nullement
hostile a la réglernentation du mini
mum de salaire, craint que cette nou
velle mesure n'ait des conséquences
funestes pour les vieux travailleurs.
Les patrons préféreront les ouvriers
valides au détriment des vieux. II est
plus que probable, aussi, que les ou
vriers des campagnes se solidariseront
pour faire du tort aux ouvriers de la
ville. En somme, l'orateur pense, qu'a
l'avenir, cette nouvelle disposition
n'améliorera aucunement le sort de la
classe ouvrière.
M. Vanderghote approuve la mesure
prise par le Collége échevinal il est
d'avis que la réglernentation du mini
mum de salaire procurera un peu plus
d'aisance chez les ouvriers et stimulera
leur zèle. Pour ce qui concerne les
vieux travailleurs, il fait un chaleureux
appel a la bienveillance des patrons et
est persuadé qu'ils continueront a
leur payer leur journée entière. Quant
aux ouvriers de la campagne, il est
possible qu'ils feront du tort a ceux de
la ville, mais, dans tous les cas, ce pre
judice ne durera qu'un certain temps.
M. Ie Président comprend l'objection
que l'honorable M. Boone vient de
faire. Cette question du minimum de
salaire est certes une question qui se
présente extrêmement compliquée.
L'orateur est grand partisan de la ii-
berté aussi large que possible entre
tout le monde, entre patrons et
ouvriers. II ne faut pas se faire ïllu-
sion, la creation de sooiétés et de coopé-
ratives a fait de l'ouvrier quelque
chose d'impossible. Depuis quelque
temps, au moyen de caisses de pré-
voyauce, on espère réussir a améliorer
le sort de la classe ouvrière. La ques
tion du minimum de salaire nait par-
tout et de cette mesure sortiront des
choses plus ou moins bonnes.
Mle Bourgmestre pense qu'il y a lieu
d'augmenter les salaires a un taux rai-
sonnable. La solution s'impose, dit-il,
et rien ne doit nous arrêter. Pour con-
clure, il croit que la solution qu'il in-
dique est une solution acceptable.
M. Colaert pense qu'il faut distinguer
ici comme en toute chose. Pour le pre
mier point, augmenter les salaires des
ouvriers de la ville, a cela M. Boone
n'a rien a dire. Pour moi, ces craintes
sont un peu chimériques.
ün va écarter les vieux ouvriers, les
infirmes. Celasefera, peut-être Dans
des entreprises publiques, un patron
ayant 20 ouvriers, va-t-il mettre ces
20 ouvriers a l'entreprise II mettra
a i'entrepnse publique les ouvriers les
plus valides, les plus jeunes et pour
d'autres travaux, il pourra employer
les vieux.
M. Z>'Huvettere. Vous manquerez
le but.
M. Colaert. Vous dites que je man-
querai ie but. Je ne le pense pas.
Quand il y a une question de justice
en jeu, il faut la résoudre Je le sais,
il n'y a rien de parfait sur la terre. ün
parle de vieux ouvriers, qu'entend-on
par la Des ouvriers de 60 ans travail-
ient aussi bien que les jeunes et même
mieux que les jeunes. Dans l'occarren-
ce, les pouvoirs publics devront agir,
au moyen de caisses de pension et de
retraite. C'est ce qui a encore été fait,
Dimanche dernier, a S' Jean. On paie
1 franc par mois, ce qui fait 12 francs
par an, l'Etat paie 60 c. par franc.
C'est une question a étudier et je suis
persuadé que le système proposé rece-
vra une solution malgré les objections
faites par M. Boone.
M. Boone. Je tiens a répéter que je
n'exprime ici que des craintes.
M. Surmont. Nous sommes de votre
avis.
M. Colaert. II y a en toutes choses
des inconvénients. Le principe est bon.
Pour les inconvénients qui pourront en
résulter, plus tard, on pourra y remé-
dier.
Je conclus done l'angmentation des
salaires posés comme exemple par la
ville sera suivie par les administrations
publiques et les patrons vont suivre
égalementpour le second point, nous
pouvons nous y rallier et nous rallier
complètement aux voeux exposés par
M. Ie Bourgmestre.
Après un échange d'observations
entre MM. Surmont, Colaert et Van
derghote au sujet de la caisse de pen
sion et de retraite, le Conseil avise fa-
vorablement la proposition faite par le
Collége.
4. Hygièneconstruction d'un égout
rue du Vieux Marché au Bois.
M. Surmont. La construction de
eet égout est indispensable il soumet
le plan aux membres le cahier des
charges est fait comme pour tous les
autres égouts il part de la rue Longue
de Thourout entre la rue Carton et la
rue Courte de Thourout par la rue du
Vieux Marché au Bois pour aboutir
devant le Palais de Justice sa lon
gueur sera de 364 m. 20 c. et l'estima-
tion des travaux s'éiève a fr. 5,594-51.
Approuvé.
5. Messageriesregularisation dun
service de transport entre Oostvleteren
et Ypres.
M. Ie Président. Cette régularisa-
tion n'ayant donné lieu a aucune recla
mation, nous pouvons émettre un avis
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25 n
Annonces judiciaires 1 fr. la ligne.
favorable. Ce service de transport se
fera dorénavant d'Oostvleteren par Re-
ninghe, Zuydschote, Boesinghea Ypres.
Approuvé
6. Hospices civils procés-verbal
de vente de sapins.
M. Surmont. Nous avons re^u de
l'admioistration des Hospices les pro-
cès-verbaux des ventes de sapins te
nues les 7 et 14 Janvier 1899 avec priè-
re d'émettre un avis favorable.
Le devis estimatif de la vente de
sapins du 7 Janvier 1899 était de
fr. 4,019-00.
La vente a produit 4,299-00.
Avis favorable.
Pour la vente de sapins du 14 Jan
vier, le devis estimatif était de
fr. 7,135-00.
La, vente a produit une
somme de n 7,415-00.
Avis favorable.
7. Hospices civilsétablissement
d'un système de chauffage a la maison
daliénés.
M. le Président. Cette affaire nous
est revenue le cahier des charges doit
être approuvé par le Conseil commu
nal.
MSurmont donne lecture du rapport
fait par M. l'ingénieur de la ville.
D'après les calculs de M. Coomans, ce
système de chauffage coutera 32,000
francs.
L'éclairage, dont il n'est pas ques
tion pour le moment, entrainera une
dépense, d'après le devis présenté, de
fr. 32,689-00.
Cette question est réservée il s'agit
d'exammer le système de chauffage a
adopter
M. Surmont. Y a-t-il quelqu'un
qui demande la parole
M. D'Ruvettere. Ce rapport ne
donne aucun renseignement nouveau,
je persists done dans ma déclaration
faite dans une des dernières séances.
M. Surmont. II s'agit done de voter
l'approbation et l'autorisation a donner
aux Hospices.
II y a dix voix pour, 1 voix contre et
deux abstentions.
M. Surmont demande a introduire
d'urgence la liste supplémentaire des
enfants recevant l'instruction gratuite
pendant l'année 1898-99.
L'urgence est déclarée.
II résulte de la délibération soumise
au Conseil que 33 enfants du sexe mas-
culinet 27 du sexe féminin sont inscrits
sur cette iiste supplémentaire pour re-
cevoir l'instruction gratuite.
Cette liste est adoptée.
8. Hospices civilsbudget pour 1899.
M. Surmont soumet a, l'assemblée le
budget pour 1899 de eet établissement
charitable.
Nous apprenons, par la lecture de
ces pièces, que le chiffre des secourus,
tant dans les différents établissements
charitables qu'a domicile, s'éiève a
1685 que les dettes sont presque tou
tes liquidées.
M. le Président fait observer que les
listes des secourus devront être exami-
nées avec plus de soin pour voir si les
secourus des Hospices ne figurent pas
sur les listes d'autres administrations
charitables.
II y a un crédit de 1000 francs affecté
a l'érection d'un jardin d'agrément
pour les orphelins. On établira ce jar
din non loin de la Maison Blanche.
Ensuite, un crédit spécial de 4,000
francs est affecté au culte de la cha-
peile du Nazareth.
Le budget des Hospices pour 1899
se cloture avec un excédent de fr.
80-83.
M. Vanderghote désire quelques expli
cations au sujet des dépenses relatives
a l'achat et a la livraison des effets
22 n 1)