l'union fait la force.
Journal libéral démocratique d'Ypres et de 1'Arrondissement
Gonseil communal
Concert de charité.
Chronique judiciaire.
5e année. AT° 20.
M*arai®&ant ie Samedi.
Aux abords de la Gare.
A Monsieur qui de droit
PRIX DE L'ABONNEMENT
pour LA ville, Par an 2 francs.
pr LA province, Par an fr. 2-50.
D'YPRES.
Séance publique du 14 Mars 4899.
La séance est ouverte a 5 h. 10 m.
Sont présents MM. Surmont de
Yolsberghe, Bourgmestre-Président
Colaert et Berghman, EchevinsStruye,
Iweins, Boone, Begerem, Fraeys, Fiers,
Decaestecker, Yandenboogaerde, Van-
derghote et D'Huvettere, Conseillers
M. Gorrissen, Secrétaire.
Le proces-verbal de la séance du 5
Fóvrier dernier est approuvécelui
de la séance du 18 du même mois est
déposé sur le bureau. 11 y manque le
rapport sur le minimum de salaire qui
n'est pas complètement achevé.
1. Communications.
M. Le Président. Dans une de nos
dernières séances, un membre a appelé
l'attention du Collége échevinal sur les
dispositions réglementaires relatives
aux déménagements.
II y a lieu d'introduire Particle sui-
vant dans le règlement communal sur
la matière
K Aucun déménagement ne peut
avoir lieu, après neuf heures du soir,
en hiver, et après dix heures du soir,
en été.
II sera statué sur cette question dans
une prochaine séance.
M. le Président donue lecture d'une
lettre adressée au Collége échevinal le
28 Février dernier demandant a ce que
la ville intervienne pour une part dans
l'érection d'un monument a la mé-
moire de Jean Willems.
Le Collége propose de souscrire
pour la somme de 50 francs a cette
oeuvre.
Adopté.
2. Ecoles gardiennes compte 1898.
Le compte pour l'exercice 1898 des
écoles gardiennes se cloture en recet
tes et en dépenses a la somme de
fr. 18,908-15.
Adopté.
M. D' Huvettere désire savoir oü en
est la question relative au vote des
subsides nécessaires pour la délivrance
d'un livret de la caisse d'épargne
(inscription d'un franc) a tout enfant
venant. a naitre.
M. Surmont. Permettez-moi de
vous faire observer qu'il s'agit du
compte de 1898.
M. D'Huvettere .désire que cette
question soit discutée dans une pro
chaine séance.
M. Surmont. Le principe a été
voté. II a été décidé d'accorder 1 fr. a
la naissance de chaque enfant, 1 fr. a
l'age de 6 ans, et 1 fr. a Page de 11 ans.
La question est de savoir s'il ne faut
pas modifier Page. Je viens de consta-
ter qu'en 1898 le nombre des enfants
décédés en dessous de 3 ans a été de
135 de 3 a 4 ans, de 4 et de 4 a 5 ans,
de 5. Faudra-t-il donner le premier
franc a la naissance ou a lage de 4 ans
C'est au Conseil a décider. Quoiqu'il
en soit, le principe n'en a pas moins
été voté.
M. D'Huvettere insiste pour que cette
question soit mise a l'ordre du jour
d'une prochaine séance.
M. Surmont. Dans une des pro-
chaines séances.
M. D'Huvettere. Je suis d'accord
avec vous, M. le Bourgmestre.
M. Surmont. Je regrette beaucoup
de n'avoir constaté le nombre des décès
qu'après la proposition.
M. D'Huvettere se déclare satisfait.
On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour
les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence
Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la
Bourse.
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames25
Annonces judiciaires 1 fr
la ligne.
M. Colaert. La question est a
l'étude. Le principe qui sera voté sera
applicable a tous les enfants nés en
1899.
L'incident est vidé.
3. Ecole ménagèrecompte 1898
Les recettes s'élèvent a la
somme de 4,000-00
Les dépenses celle de 3,977-00
Excédent fr. 23-00
Adopté.
4. Ecole moyennecompte 1898.
Recettes, fr. 30,360-45
Dépenses, 30,197-81
Excédent fr. 162-64
II y a une augmentation de traite-
ments de 400 francs répartie entre trois
titulaires.
Adopté.
5. Construction dun mur de clóture
pour les installations de la distribution
d'eau.
M. le Président. Ce mur de cloture
a été décidé en principe. II parait que
certaines personnes ont pns l'habitude
d'ailer se suicider dans ce bassin. Je
me demande s'il ne conviendrait pas
de faire apposer un écriteau invitant
ceux qui out, envie de se suicider de
vemr en eet endroit. Le cadavre du der
nier snicidé n'a pas séjourné longtemps
dans l'eau, puisque eet homme avait
été vu, rue de la Station, a 2 heures
et qu'il a été retiré, vers ie soir. II y
avait une raison bien simple pour le
voir, sa casquette surnageait. Le sur
veillant a cru que cette casquette pou-
vait appartenir a quelqu'unïl est
descendu et a pit apercevoir la tête
mais il n'a jamais pu voir le corps le
fond du bassin n'étant pas visible par
suite des matières grasses contenues
dans l'eau. L'honorabie orateur ex-
plique de quelle cause provient cette
matière grasse il n'est done pas éton-
nant qu'un cadavre puisse séjourner
un certain temps dans l'eau sans i'aper-
cevoir.
Quoiqu'il en soit, nous sommes obli-
gés de clóturer. Ce mur aura 310
mètres de long et 2 m50 de hauteur.
L'établissement sera complètement
clöturé. La dépense s'élèvera a la som
me de fr. 8,855-25.
M. Decaestecker préconise l'établisse
ment d'une haie en fil de fer la dé
pense serait moindre.
M. Surmont. Nous avons cru faire
cette cloture avec des billes du chemin
de fer.
Une longue discussion s'engage entre
plusieurs membres, elle est tellement
confuse que M. le Président prie ces
conseillers de ne pas parler tous a la
fois.
M. Boone demande si on a bu de cette
eau.
Plusieurs membres répondent que
cette eau n'a pas servi a la consomma-
tion.
M. Decaestecker. Je n'ai jamais
entendu que ceux qui se suicident pas
sent a travers d'une haie en fil de fer.
M. Surmont. - Un mur serait préfé-
rable.
M. Struye. Ceux qui ont envie de
se suicider peuvent aussi se glisser
entre le fil de fer.
M. D'Huvettere voudrait qu'onéloigne
le plus possible le mur de clóture des
bassins de décantation. Pour ce faire,
on pourrait utiliser le pare militaire
qui n'est plus d'aucun usage. On éloi-
gnerait par ce moyen les promeneurs
et les gamins des bassins de décanta
tion. Ce travail pourrait se faire d'au-
tant plus facilement puisque le pare
militaire est la propriété de la ville,
pense l'orateur.
MSurmont. Le pare militaire est
la propriété du génie.
M. D'Huvettere. Ne pourrait-on
pas faire un échange de terrain
M. Surmont. Cela ne se fait pas
si facilement.
M. Colaert. Je voudrais que le
mur de clóture soit écarté des bassins.
M. Surmont. Je ne puis pas sup-
primer ce troïsième bassin. La situa
tion est telle qu'il faut placer le mur
tel qu'il figure au plan.
Quant a la propreté de l'eau, elle ne
laisse pas a désirer l'eau peut se salir
soit en la laissant séjourner trop long
temps, soit par d'autres causes. Je
n'accepte pas les analyses faites dans
ces conditions. II en résulte done que
les eaux d'Ypres sont aussi bonnes que
partout ailleurs. Les ordures qu'on
jette sur l'eau, tous les jours, on les
enlève.
M. D'Huvettere. J'espère que ces
critiques ne s'adressent pas a moi.
[Hilar itè).
M. Surmont. Pas du tout.
M. D'Huvettere. II peut arriver ac-
cidentellement que l'un ou l'autre ga
min jette des ordures mon idéé est de
vouloir placer le mur aussi loin que
cela puisse être.
M. Surmont. Votre idéé n'est pas
mauvaise, mais il faudrait clóturer une
bonne fois.
M. D'Huvettere profite de l'occasion
pour demander une chambre des ma-
lades au bassin de natation.
M. Surmont. Ce sera fait.
M. Vanderghote. Est-ce que les
bassins n'ont pas été construits pour
être couverts.
M. Surmont. Evidemment
M. Vanderghote fait encore une autre
demande qui ne parvient pas jusqu'a
nous.
M. Surmont répond que cela a été
fait en vue de ne pas abimer les bas
sins en brisant la glacé.
Finalement M. Surmont déclare que
ce travail se fera par adjudication pu
blique et que le minimum de salaire,
voté dans la dernière séance, sera ap
plicable aux maqons, aides-maqons et
charpentiers.
Après avoir donné lecture du cahier
des charges de cette adjudication, le
Conseil émet un avis favorable.
6. Fabrique d'église S' Martin:
budget 1899.
M. le Président. Le Collége est
d'avis d'exonérer l'administration fa-
bricienne de la somme de fr. 2,406-73
il n'y a pas moyen autrement d'équi-
librer et nous vous proposons de ne pas
porter cette somme au budget.
Nous ne pouvons admettre a son bud
get la somme de 400 francs pour prime
d'a8surancea quel capital répond
cette prime est-ce tout le batiment
Je crois que la somme assurée n'est
pas exacte et que la prime est exagé-
rée. Dans ces conditions, il n'y a pas
possibilité de statuer sur ce budget.
II y a done lieu d'en remettre la discus
sion a une prochaine séance, jusqu'a
ce que le Conseil de fabrique se soit
mis en règle.
M. Fraeys fournit quelques expli
cations au sujet de la prime d'assu-
rance.
M. D'Huvettere. Cela n'est pas
possible. 400 fr. répondent a un capital
assuré d'un million.
M. Surmont. Nous renverrons done
toutes les pieces a l'administration fa-
briciennepeut-être en recevant ce
grand paquet, elle fera plus d'atten-
tion qu a la réception d'une lettre.
M. D'Huvettere insiste pour que l'on
mette bientöt la main a la voie cyclable
allant jusqu'au Berlenkot et prie le Col
lége de prendre des mesures pour amé-
liorer le chemin du Kalf vaart.
M. Surmont. Nous y mettrons la
mam a I'oeuvre a partir d'Avrii pro-
chain, dans la bonne saison.
M. Decaestecker attire l'attention sur
la nécessité d'améliorer les chemins de
terre situés a 1extra-muros
M. Surmont. L'affaire sera exa-
minée un crédit a été voté pour amé-
liorer ces chemins.
M. Decaestecker voudrait que les che
mins de ronde soient mis dans un état
convenable on est obligé de marcher
sur les accotements qui seront entiè-
rement abimés si l'on ne fait droit a
sa demande.
M. Surmont promet de soigner pour
ce travail et la séance publique est le-
vée a 6 h. 5 m.
Le Journal d'Ypres voudrait-il nous
dire, si lors du concert de charité orga-
nisé par la commission de i'Ecole de
musique il a été fait application du
règlement sur les jeux d'orgues
Nous croyons savoir que non nous
n'aurions pas soulevé cette question,
en l'absence de tout précédent. Mais
notre administration, qui cette fois a
cru pouvoir faire un sacrifice pour ses
pauvres, en ju ge. toujours autrement
lorsqu'il s'agit de concerts organisés
par ses adversaires politiques. C'est
ainsi que le Denier des Ecoles, qui est
une oeuvre philanthropique par excel
lence est toujours soumise pour l'orga-
nisation de ses fêtes et concerts a la
taxe réglementaire de dix francs.
N'est-ce pas le cas de dire qu'en toutes
choses nos maitres ont deux poids et
deux mesures
A propos des procés intentés au Col
lége Moderne par deux ex-professeurs
de eet établissement, le Journal d' Ypres
s'est livré a une polémique d'un gout
fort douteux. Notre confrère, qui aime
a faire de l'esprit surtout en matière
d'enseignement libre aurait-il perdu
de vue le procés qu'intente actuelle-
ment Monsieur Angillis, entrepreneur
en notre ville a Monsieur le Baron
Surmont de Volsberghe, en sa qualité
de président du Comité des Ecoles
libres cléricales II y aurait cependant
la pour notrespirituel confrère matière
a amuser ses lecteurs.
Le travail de remblayage, effectué
avec une si prudente lenteur aux abords
de la gare, semble terminé. Ne serait-
ce pas le moment pour l'organe officiel
de l'Hötel de Ville de nous donner un
compte détaillé de ce qu*a coüté ca
travail
Nous signalons a l'autorité compé
tente, l'état pitoyable dans lequel se
trouve actnellement la route de Dra-
noutre a Neuve-Eglise. Le pavé est
entièrement bouleversé et présente des
ormères profondes qui rendent la cir
culation dangereuse si pas impossible.
•-■c'