FRANCOIS HOFLACK,
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gande de l'ex-abbé faisait tort aux af
faires du clergé.
Ou se demanderait en vain comment
nn ministre du roi des Beiges se croit
obligé de défendre, a coups d'arrêtés
d'expulsion, une institution de l'Eglise
catholique,si Ton nesavait que l'Eglise
a mis la main sur le gouvernement de
notre pays et en a fait sa chose. C'est
même pour cela que nous sommes tom
bés si bas.
Avec le discours de M Furnémont,
le tapage a commencé a droite ce
qui n'a nullement empêché l'orateur
de dire ce qu'il avait a dire.
II a rétabli la vérité d'abord sur le
caractère non politique de la propa-
gande de M. Charbonnel puis il a
protesté contre l'interprétation que
donne M. Begerem a la loi sur la po
lice des étrangers. Cette loi donne au
gouvernement le droit d'expulser les
étrangers dont la présence peut trou-
bler la tranquillité publique. M. Fur
némont part de la pour soutenir et
le bon sens est avec lui que les
étrangers out le droit de faire en Bel-
gique une propagande, même directe-
ment politique, et le droit de voir leur
propagande protégée contre des ma
noeuvres de violence dans le genre de
celle que les étudiants cléricaux lié-
géois ont organisée a Grivegnée contre
M. Charbonnel.
M. Furnémont a conclu en déposant
un ordre du jour de blame, auquel M.
Woeste a opposé sans daigner le
justifier un ordre du jour d'appro-
bation.
Q'a été le signal du réveil pour la
mare aux grenouilles B comme l'ap-
pelle M. Smeets que constitue la
majorité de muots dont M. Woeste est
l'oracle.
La cloture la cloture réclame le
chceur des députés de droite qui, paree
qu'ils n'ont nen a dire, prétendent
abuser de leur nombre pour étoufler la
parole de leurs adversaires. Faute de
raisons, ïls essaient de la violence on
fait ce qu'on peut...
Les orateurs de gauche se succèdent
pour parler contre la cloture, au mi
lieu du tapage impuissant que l'on fait
a droite. Comme le règlement oblige
laChambre a entendre tons les orateurs
qui parient contre la cloture, la droite
rage et hurle. C'est tout ce qu'elle
trouve a répondre aux arguments indi-
qués par les députés de gauche et qu'ils
voudraient développer.
Personne ne se léve a droite pour
dire les motifs qui déterminent la ma
jorité a appuyer le ministère. Les dé
putés de droite qui avaient demandé
la parole sont les plus ardents a récla-
mer qu'on les empêche de parler.
Une injure de M. le baron Béthune
on a ie langage élégant, dans la no
blesse adressée a M. Journez mit ie
tumuite a son comble.
M. Journez réciamait lecture du
rapport du parquet de Liége sur l'af-
faire de Grivegnée, rapport qui, au
dire du députe liégeois, contient la
preuve du coup monté par les agents
provocateurs amateurs de la jeunesse
universitaire cléncale de Liége. II faut
croire que c'est la le point sensible de
la droite dans l'ati'aire en question, car
la demande d'un document dócisif va-
lutaM. Journez, de la part de M. le
baron Béthune susnommé, cette injure
puénie C'est vous ie mouchard
Le tumuite qui s'en suivit nécessita
une suspension de séance, après la-
quelle M. Béthune vint faire les plus
plates excuses. Inutile de nous en oc-
cuper davantage.
Une proposition d'ajournement de
la discussion au 18 Avni fut dóposée
par la gauche et rejetéeia droite
avait hate d'empêcher la production
de tout ce qui condamne ia conduite du
ministère.
Mais un vote provoquópar M. Dem-
blon sur un rappel a l'ordre dont il
avait été frappé ators que les hur-
ieurs de la droite se livraient en paix a
leurs intelligents exercices donna
l'occasion de constater que la Chambre
n'était plus en nombre la gauche so-
cialiste, en quittant la salie au moment
du vote, avait constitue la Chambre en
minorité.
Pendant toute la partie de la séance
qui a suivi la demande de cloture, ia
gauche a usédetous les moyeus d'ob-
struction que ie règlement de ia Cham
bre laisse a sa disposition. L'obstruc-
tion est le seul moyen de protestation
qu'ait une minorité pour empêcher
une majorité injuste de supprimer les
seules garanties que le régime parle
mentaire laisse aux minontés. II a en
outre pour eüet de mettre en lumière
l'ab3sritéisme qui sévit a droite si les
deux tiers des députés cléricaux seule-
ment assistaient aux séances, la Cham
bre serait toujours en nombre. Mais
ce3 messieurs de la droite préfèrent ne
rien faire et palper quand même leurs
4000 fr. d'indeninité.
Une fois de plus, a la séance du 80
Mars, ia droite a fait preuve de sou
intolérance et de sa violence habituel-
les. lS7i le tumuite ni i'injuie ne lui ré-
pugnent lorsqu'il s'agit d'empêcher la
mise au jour des ïmquités commises
par nos gouvernauts et le clergé dont
ïls sont les plats valets.
Le pays les jugera.
Constatons que M. Colaert a brillé
par son absence a la séance du 30. MM.
iweins et Van Merris étaient présents.
Nul doute qu'ils aient fait dignement
leur partie dans le choeur des inuets de
la droite. Ph. de C.
Comment les cléricaux exéculcnt le
testament d'un librc-peuseur.
(Suite).
II.
Nous avons vu, au commencement
de eet article, que la Commission des
Hospices s'était engagée a vendre les
propnétés dépendant de la succession
de M. Godtschalek, sauf celles réser-
vées et grevées d'usufruit, mais sans
fixer de délai.
La plupart de ces biens furent ainsi
réaiisés en une seule année (1895). II
est trés probable que s'ils avaient été
convenablement divisés en lots et pré-
sentés en plusieurs exercices et a des
époques opportunes, ils auraient pro
duit davantage.
Cela est surtout vrai pour les pro-
priétés sises en Hollande.
M. Godtschalek possédait en Zélande
172 H. 77 A. de patures, prés, terres et
fermes, estimés ensemble 402,620 fr.
La Commission des Hospices avait
trouvé bon de charger M. Fraeys, no-
taire a Bruges, frère de notre adminis
trateur, de mettre ces biens aux enchè-
res publiques.
La vente eut lieu a Bruges, mais en
pleine ense agricole et alors que l'im-
portation du bétail hollandais était
prohibée en Belgique. C'était la une
erreur d'autant plus grande que la
mise en vente cl'uue telle quantité de
biens, situés dans la même contrée,
était de nature a les déprécier. Le ré-
sultat le prouva toutes ces propriétés
furent adjugées a un prix intérieur a
leur valeur estimative. De plus, deux
termes qui n'avaient pas trouvé pre-
neurs, furent vendues, de gré a gré, le
mois suivant (29 üctobre 1895) sans
qu'une enquête de commodo et incommodo
ainsi que la loi ie present, eut été faite!
L'unede ces fermes, d'une superheie
de 44 li. 70 A. 60 C. située a Water
land, Oudeman et Yzendyke, qui jus-
qu'en 1895 avait toujours été louée a
4500 fr., fut acquise par un francais
moyennant 75,000 fr. seulement, ce
qui, avec les frais, ne correspond qu'a
'1862fr. l'hectare. Notons ici que cette
ferme avait été expertisée, pour la dé-
claration des droits de succession, par
Mtre D'Huvettere et un de ses coilè-
gues, au chiüre moyen de 2120 fr.
l'hectare.
L'acquéreur a done fait un excellent
placement de son argent, puisqu'U
touchera encore, avec un fermage ré-
duit a 4000 fr., un revenu de 4 3/4
Or, les Hospices vendeurs, qui ne
trouvent plus a remployer leurs fonds
disponibles, qu'en rentes beiges 3
perdent done sur cette ferme seule
1.75 de revenuN'est-ce point la
un acte de mauvaise administration
que nous critiquous a, bon droit
Y avait-il nécessité de vendre dans
de pareilles conditions et avec tant de
précipitation
Aucunement.
N'aurait-il pas été plus sage de gar-
der ces biens pendant quelques années
encore pour les vendre en un moment
plus favorable
Peut-on raisonnablement admettre
que, si on avait exposé le cas a l'auto-
rité supérieure, elle n'y eut point con-
senti
Qu'en pense M. le Conseiller D'Hu
vettere de tout ceci, lui qui connait
toutes les propriétés de M. Godtschalek
dont il a été, pendant de longues an
nées, le notaire préféré
Et dire que notre Conseil communal
a approuvé ces aiiéuations, sans la
moindre observation A continuer).
Nous aurons Dimanche, 16 Avril pro-
chain, un magmfique Concert suivi de
Bal, au local, rue du Séminaire.
Nous en publierons le programme
dans notre prochain numéro.
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