€3fiiroiiif|ue locale. A lire. AVIS. État-Givil d'Ypres, M. Begerem. Le pavilion sera-t-il a la même place oü se trouvait l'ancien batiment M. Surmont. II sera a pen pres a la même place le long de la maison Houtekiet. II n'y aura pas de passage de voit-ures entre la maison Houtekiet et ie pavil ion. Le Conseil a done a se prononcer aujourd'hui sur la construction de la minque avec accessoires, la réfection de la voute de l'Yperlée et le nivel- lementde toute cette partieil y en aura, en chiffres ronds, pour 5,500 francs. Pour en finir avec le Marché au Poisson, M. Surmont dit que certaines personnes sont d'avis de ne plus placer de pavilion M. le Bourgmestre ne par- tage pas cette opinion cette construc tion s'impose. Adopté. M. Surmont annonce que les autres parties du projet seront discutées dans une prochaine séance. M. Imeins appelle, avec grande rai- son, l'attention du College sur certai nes parties des remparts qui sont abi- mées par les gamins, notamment la partie située prés de la rue des Bou- deurs et celle attenante a la rue du Canon. Ces gamins enlèvent l'herbe, arrachent les massifs, brisent les bran ches des arbres, en un mot, e'est une véritable dévastation. L'honorable con- séiller prie le Collége d'y faire placer des poteaux avec des fils de ronce. M. Surmont. Nous prendrons des mesures spéciales pour défendre l'accès des remparts aux gamins. MColaert. 11 y a tant de vieux qui seraient heureux d'avoir la sur veillance des remparts. Cela empêche- rait plus ou moins la déprédation de nos promenades publiques. M. Surmont. Tout cela est trés bien en théorie. M. Boone. II y a quelques années, les mêmes faits se sont passés a Bruges. On a chargé quelques petits vieux de la surveillance des promenades publi ques et depuis lors ces faits ne se re- produisent plus. M. Surmont. Je vais essayer avec ces petits vieux. MColaert. On peut essayer. M. Surmont. Que fera-t-on des ga mins M. Iweins. Le personnel est iusrf- fisantil y a des parties qui ne sont nullement entretenues et qui font pi; ié a voir. M. Surmont. Tout notre personnel est employé a des Iravaux extraprdi- naires. Parmi les ouvriers, il y en a, avec lesquels nous avons parfois des difficultés. M. Imeins. Vous pourriez bien en distraire quelques-uns pour l'entretién des jardins cela ne coüterait pas tant. M. Surmont. Tout cela est bel et bien, mais voulez-vous faire le compte de tout cela MImeins. Nous ne pon vous ce- pendant pas laisser nos promenades dans eet ét-at-la M. Surmont. C'est trés bien mais vous verrez ou vous en arriverez. M. Imeins. Ce n'est pas une si gran de charge. M. Surmont. - Donnez-moi le moyen de parer a ces charges M. Imeins. Augmentez les ressour ces. M. Surmont. Vous avez beau dire. Créer des impöts. Jamais Je suis entré dans une position désagréable je ne veux pas rester dans cette position désagréable. M. Imeins. Hernandez un crédit au Conseil pour ces petrtes dépenses nous ie voterons. M. Surmont. Avec toutes ces peti- tes dépenses vous arriverez a un trés gros chiftre et nous devrons augmenter les ressources. Je n'airne pas recourir auximpóts. II n'y a pas d'mdustrie et de commerce a Ypres. Quand vous n'avez que des rentiers, avec ces gens- la on rencontrerait- bien des difficultés en recourrant aux impóts. Ce serail tout autre chose, si nous avions beau- coup de commerqants et d'industriels. Quand les affaires marehent, cette cate gorie de personnes ne regardent pas a une augmentation de quelques cen times. Mais, je le répète, a Y"pres, il n'y a aucune initiative pour le com merce et l'indnstrie et il serait impru dent de notre part de vouloir augmen ter les ressources. M. Imeins. - Une centaine de jour- nécs sur tout l'ensemble, qu'est-ce que cela pourrait faire M. Surmont. Quel est l'ouvrier qui travaillera- dans ces conditions? C'est une chose facile a dire mais pas faciie a exécuter. Pour la police, c'est la mê- mechose. On parle constamment d'aug- menter le personnel, mais ou trouver les ressources pour parer a cette situa tion Je l'ai tonjours dit, ce qu'il y a de plus déplorable, c'est qu'on ne s'est- jamais occupé dans les écoles de prêcher aux enfants le respect de la propriété. II est vrai, l'instruction y a été donnée, mais on a oublié d'y don- ner l'éducation, depuis nombre d'an- nées. M. Colaert. Les instituteurs font tout lenr possible pour prêcher le res pect de la propriété. L'honorable ora- teur regrette qn'on n'ait pas dressé plus de procès-verbaux depuis la loi de 1897. M. Surmont. Bref, on fera ce qui est possible. M. Colaert. Ce ne sont pas tou- jours les enfants d'Ypres qui font ces déprédations ce sönt aussi des adultes et des gamins étrangers a la ville. M. le Président demande a introduire d'urgence la reconstruction des trot toirs, rue de Thourout, a cöté de la maison des aliénés. L'urgence est introduite. M. Vandenboogaerde prie le Collége de faire les réfect-ions nécessaires aux trot toirs de la route du Kalfvaert, en face de la rue de la Plume. M. le Président répond que les an ciennes bordures des trottoirs de la rue de Thourout pourront servir a faire cette réfection. Les trottoirs, rue de Thourout, cou- teront 1,778 francs et avec le renouvel- lement du pavage fr. 2,371-16. M. Colaert. II y a des réfections a faire aux trottoirs de la Place de la Gare et des environs. M. Surmont. J'attends toujours pour y procéder l'approbation de inon plan d'alignement. A quoi cela scrt-il de demander un alignement ancien quand on veut faire un alignement nouveau Le crédit de fr. 2,371-16 est vote et la séance publique est levée a 6 h. 35 m. Le pieux orgaue de la Cité a daigné répondre a l'article para sous la rubri- que, Chronique locale, dans notre numéro de Samodi, 27 Mai. En présence de la declaration faite, il y a quelque ternps, par le Journal d' Ypres,qu'il ne répondait qn'aux arti cles qui en valent la peine, c'est quel que chose, car évidemment, qui s'ex- cuse s'accuse. D'après le dit Journal, nous criti- quons systérnatiquement tous les tra- vaux exécutés par l'administration actuelie. Krreur Si nous blamons ce qui doit i'êt-re, ?i nous critiquons les travaux inutiles et nuisibles au ca-rac- tère propre de notre vil le, nous aimons, quand il y a lien, a rendre justice a nos adversaires chose que les catholi- ques ne peuvent faire sans l'une ou 1'alitre restriction. Pournuoi nier, par exemple, que l'amónagement ac- tuel des abords du Palais de Justice est d'un eff'et trés heureux Le Journal assure que la démolition de la rnmque et de la partie adjacente exécutée ces jours-ci n'a trouvé que des approbateurs. Assurément.pour les besoms de la cause, le rédacteur prend une.fois de plus son opinion pour celle d'autruiAidant nous avons en tende loner la démolition des maisons (déci'déö, parait-il', sous l'adminis tration libérale) qui formaient un étranglement a l'entrée de la rue du Séminaire, autant nous avons entendn critiquer la disparition des batisses donnant Marché au Poisson. Voila le motif pour lequel on a tra- vailie a la vapeur On sentait la nécessité de mener ra- pidement cette besogne, afin d'enlever au public le ioisir d'en discuter l'op- portunité. Le bon point que le Journal d'Ypres donne a cette occasion aux ouvriers de la ville ressemble fort aux compli ments qu'on pourrait adresser a un pic-pocket qui a lestement opóré. Notre confrère décide ex cathedra que le pignon de la minque et la partie adjacente n'avaient ni Inn ni Vautre la moindre valeur artistique. (Sic). Nous ne sommes pas entièrement de son avis. Ce batiment ne rnanquait pas d'un caractèie spécial, et ce coin de la viile avait un cachet pittoresque que ne donnera pas un édifice fiambant neuf. Nous eussions conservé ces parties ancienues, malgré le remaniement, somme toute heureux dont eiles turent Pobjet il y a une trentaine d'années j nous los aurions complétées et agran dies et nous ponsons que la bourse des contribuables y eüt gagné. Malheureusement les parties démo lies n'appartenaient pas a 1'architec- ture ogivale secundum Lucam, et dés lors, eiles ne présentaient rien de re- marquable La même maladie sévit a Ypres comme ailleurs n'avons-nous pas vu a la Chambre, lors de la séance du 1' Juin, plusieurs denos honorables, dont le cléricalisme ne peut être suspecté, se plaindre des tendances trop exclusi- ves des disciples de la ghilde de Saint- Luc Le Journal d'Ypres veut néanmoins attribuer un certain age a la porte dis- parue. Un siècle et quelque choseimpri- me-t-il. II eut été plus véridique en disant deux siècles moins quelque chose. Nous croyons que la porte pos térieure du Marché au Poisson rema- niée, il est vrai, vers 1868, devait être contemporaine de la porte donnant rue au Beurre sur laquelle se lit le mil- lésime de 1714. Le Journal d'Ypres radote quand il accuse La Lutte n de ne pas reconnai- tre le droit de la circulation et du com merce, d'être de parti-pris l'adversaire de toute démolition soit disant pour conserver un cachet de vètust-è (sic). Nous laissons ces sornettes pour ce qu'eiles valent de même que la La Palicade suivante ce qui est plus ou moins vieux nest pas plus ou moins beau. Quant a Vhorreur que nous avons du neuf, toujours suivant le Journal, nous pourrions en fait de nouveautés énu- mérer bon nombre de travaux urgents dont l'exécution plairait a tout le monde, et a nous aussi. Le repavage des rues par exemple Parions que 1 Journal d'Ypres, ami du paradoxe, oserait, a l'occasion, nous dépeindre a ses lecteurs comme enne- mis de ce travail sous prétexte que les pavés actuelö sont de l'époque moyena- geuse. L'amour du vieux peul conduire la. aussi (a la maison de santé) dit avec humour le rédacteur du Journal d'Ypres. Les hommes politiques qui promet- tent de servir la lune sur une assiet-te de faience a leurs éiecteurs, sont plus exposés a se fatiguer le cerveau que les personnes adonnées aux études repo- sant.es de l'art et de i'archéologie. A propos de la société de notre cor- respondant, que nos ódiles ne trouve- raient pas plus agrêable qu'il ne faut, même dans ses moments de folie gaieté, voila au moms un aveu dépouillé d'artifice. II vaut une réponse Gontrairement an Journal d'Ypres. nos colonnes n'étant- pas ouvertes a la claque de nos mai- tres et sachant que ceux-ci ont la pré- tention de tout savoir, joint au grave défaut de ne sonffrir la moindre con tradiction, il est dés lors fort naturel que ces messieurs ne rechercheraient pas de préférence la société des gens as8ez osés pour leur mettre, le cas échéant, le nez dans leurs errements. Nous extrayons des Annates parlemen- laires le passage suivant du discours que M. Carton de "Wiart a prononcé dans la discussion du budget des beaux arts. II est a lire et a retenir Beaucoup de nos vieilles églises donnent dans leur decoration intérieure le spectacle d'un style singulièrement composite. Elles ont, Ie plus souvent été, construites en style gotlii- que mais la piété des générations qui se sont succédé, a laissé sa marque dans le mobilier. C'est ainst qu'on trouve, dans une nef médté- vale, des autels renaissance, parfois même de style rococo, des bancs de communion, des boiseries, des tableaux postérieurs au XVIe siècle et qui ne correspondent évidemment pas au style primitif de l'édifice. Que fait-on Des restaurateurs puristes con- damnent systérnatiquement toute la decora tion moderne iis enlèvent les autels, arra chent brutalement les boiseries des mursetles statues de leurs socles. en même temps ils arrachent au temple sa vie propre, le lémoi- gnage de Ia foi moderne. Ce mobilier n'était pas gothique, j'en con- viens, mais enfin il disait la vie même de l'église. M. de Vriendt. L'instoire de l'église. M. Carton ds Wiart. parfois l'instoire de la cité et de ses corporations. Oa en léve ce mobilier suspect de modernisme i Et c'est alors que l'avenir devient tout a fait triste. On le remplace par un mobilier, qui tout en étant gothique cette lois. est beaucoup plus affreux. Ce n'cst pas qu'on ne puiss0 faire el que l'on ne lasse de trés belles clioses, en fait de nieu- bles golhiques, même a la fin du XIX0 siècle, mais pour cela il faut dépens -r beaucoup d'ar- gent cl beaucoup de goüt et, co mme l'un ou i'autre fait défaut on recourt aux modèles con- nus, conventionnels, tarifés dansdescata'ógucs de marebands, el on alllig; ainsi l'intérieur d'une église goihiqun des petits autels soi- disant golhiques et fhmbauts neufs oü il ne manque que 1 etiquette et la marque de fabri- que. Ailez voir la nouvelle décoration de l'église du Sablon, a Bruxelles. C'est désolant Mais il y a des hommes qui poussent le souci de la pureté du style 8 tel point qu'ils arracheraient a notre collégiale de Sainte- Gudule sa belle ehaire renaissance et les sta tues des apötres pour le plaisir de supprimer un anachronisme M. IJebaert, ministre des finances. Et les vitraux M. Carton de Wiart. ,1e compte que Ie département des beaux-arts qui compte dans sa direction des hommes de goüt s'applique en pareille matière a faire échec aux archiiectes qui, suivant une tendance professionnelle de leur esprit, se soucient de la ligne et des plans et pas assez de la vie, de l'histoire et du pitto resque de nos monuments. Combie.i d'édifices je pourrais citer, aux- quels on a ravi, par un souci de rigorisme gothique, ce qui faisait leur charme intérieur A Grammont, on projette, me dit-on, d'enle ver de l'église des confessionaux et des boise ries, qui sont trés beaux, maïs qui out le tort de n'être pas gothiques. J'espère qu'on n'en fera rien, surtout s'il s'agit de les reléguer dans un grenier ou de les vendre 8 un antiquaire pour les remplacer par des meubles acquis dans quelque magasin, qui se réclame, le plus souvent 8 tort, des principes de l'école Saint- Luc. Les observations si judicienses pré- sentées par MM. Garton de Wiart, De Yriendt et Liebaert, ministre des fi nances, sont parfaitement applicables a la disparition de certains édtfices de notre ville. Nous voulons bien adrnet- tre que ces batiments n'avaient qu'un mérite secondaire, mais ils valaient néanmoins la peine d'être conservés. Leur démolition exécutée avec une désinvolture incroyable ne peut s'ex- pliquer que par on souci exagéré du rigorisme gothique chez les personnes que la chose concerne. manière de voir qui a pour résultat de faire consi-dérer par eux a priori comme de nulle valeur Lout ce qui n'appartient pas au style ogival. tifHNDËS CO IJ KS ES i.\TEH\ATiO.\ ALIiS de cycles el automobiles Piste de la Plaine d'Amour, OIMTvNCHE 18 cJUiN 189©, a 3 h. de relevée. Le comité du Rapid-Club Yprois a l'honneur d'informer le public qu'il recevra, jusqu'au Lundi IS Juin prochain, a 6 h. précises du soir, les soumtssions pour 1'adjudica tion, au plus haut soumissionnaire, du buffet a établir, le jour des courses, dans l'enceinte réservée. Les soumissions devrout être dépo- sées cachetées au local du Rapid-Olub, hotel de la Chatellenie, Grand'Place. Le R. G. Y. porte encore a la con- naissance du public, qu'il voiileraace que l'intérieur de la plaine soit com- plètement dégagé. Le pourtour de la plaine sera d'un libre accès au public. Pour les tribu nes, et l'enceinte réservée devant celle- ci, das cartes, au prix de 1 franc les car tes personnelles, et de 3 francs les cartes de familie, seront mises en vente par les membres du Glub. du 2 au 9 Juin 1899. Naissances: Sexe masculiii, 10, id. féminin,8 Mariages. Vermeulen, Théodore, domestique, et Theeten, Julienne, servante. Van- denbusscbe, Henri, journalter, et Van- damme, Emérence, servante. Décès Messiaen, Mathilde, 51 ans, sans pro fession, épouse de Wulleman, Emile, Place Vandenpeerebootu. Plauc- queel, An ge, 71 ans, tailleur d'habits, époux de Salomez, Jeanne, rue Pel led waerd. Monsse, Mathilde, 67 aas, religieuse, rue de ia Boule. Enfants au-dessous de 7 aus Sexe mascuhn,4 id. féminui, 1.

HISTORISCHE KRANTEN

De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 2