i9araissant ie Mamedi. l'union fait la force. Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Ai rondissement Un congres manqué. lis perdent la carte. Oiroifiicfiie locale. Fabriques. G'est du propre!!! Festival. La Revue de la Garde civique. Un ler rappel. Samedi, 22 Juillet 1899. 5 centimes le numéro. 5e année. i\° 58. PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an 2 francs, pr LA province, Par an fr. 2-50. C'était un beau geste que celui du jeune tzar de Russie appelant les puis sances a La Haye en conférence officiel- je pour trader du désarmement, de l'extension de l'arbitrage, de l'inter- diction de certaines armes de combat Oui, le geste était beau et nobleun peu naïf peut-être, mais l'audace plait a la jeunesse. La Russie était du reste le seul Etat qui, dans la constitution actuelle de l'Europe, put oser pareille initiative sans que, dès le premier jour, elle eüt acraindre une opposition unanime. La politique russe, telle qu'elle s'est déve- loppée sous Alexandre III et Nicolas 11, n'a pas cessé de poursuivre un rappro chement moral avec la France, sans toutefois susciter la défiance de la tri ple alliance. Quoique alliée de la France, la Russie n'a jamais brisé les liens intimes que l'Allemagne de Guil- laume Ier avait noués a Pétersbourg. Ni d'un cóté, ni de l'autre, l'mitiative du Tzar ne pouvait être pnse en défian ce et, de même que les puissances de la triplice ont gardé confiance dans la politique de la Russie, de même la France n'avait ancune raison de con- trecarrer Foeuvre de paix qui forme le but de l'alliance franco-russe. La conférence a échoué pourtant dans sa portée pratique. La question du désarmement, la principale, si importante que, résolue ou même simplement abordée par quelques cötés, la lace de l'Europe s'en lut trouvée changée, reste^ eriti-èr Geile de l'arbitrage a fait l'objet de savants rapports a La Haye. Ge prin cipe si hant, si élevé du droit public a été reconnu dans une sorte de traité établissant les régies qui seront doré- navant suivies entre les puissances acceptant de soumettre leurs différends a l'arbitrage. Mais tout engagement international ferme, absolu, de régler les querelles entre nations par 1 arbi trage a été repoussé nettement par fAilemagne, plus on moms clairement par d'autres puissances. Les plénipotentiaires de La Haye. par leur science, par leurs commentri- res approfondis du droit international positif, ont certainement perfectionné celui-ci, en ont élargi les bases. Ils ont fait oeuvre de haute raison. Mais, dans ces conditions, l'arbitrage international reste encore une oeuvre académique. Ue sera aux congrès et aux tsars (le demain a en faire pénétrer l^e principe dans le droit public accepté par tous les gouvernements civilisés. E'internationalisation des divers Etats du monde doit encore faire des progrès sensibles. Les conventions postaies', les congrès de droit commer cial, les accords internationally pour lea transports par chemin de fer, les relations industrielles, scientifiques, littéraires, de presse, de jour en jour plus importantes entre nations, sont autant. de manifestations qui réalise- ront, d'après ud code certain, 1'huma- nité dans la politique et la législation. Quand La conférence de La Haye n'a pas en une bonne presse, une bonne opinion publiqne. Gette assemblée, la plus im posante dans son but qui se tut réunie en Europe depuis le congrès de Vienne, a passé presque inaperque, et ses tra- vaux n'ont passionné personne. Les pnblicistes allemands, anglais, franqais Font a peu prés ignorée les Russes de Tolstoï et de Bloch se sont seuls agites. Si jamais l'Europe désire une solu tion éconotnique au problème militai re qui la dévore, e'est par une pression Puissante de l'opinion publique sur les gouvernements qu'elle amènera ceux- On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmüde, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. ci a capituler. Aujourd'hui, l'Europe dépeuse, en temps de paix, cmq a six milliards pour des armées permanentes qui s'élèvent a neuf millions de sol- dats Ce régime a Pair de lui plaire, quand on considère la placidité, l'in- différence avec laquelle elle a assisté a la conférence de La Haye. Les plénipotentiaires dispersés et le jenne tsar découragé par la veste qu'il a remportée, les jérémiades vont par- tout recommencer sur les dépenses militaires écrasantes etc. Air connu, cliché use. Le Droit est le souverain du monde, Mars en est le tyran disait Mirabeau a la Constituante. G'est trés vrai. Aussi faut-il que toutes les bonnes volontés, toutes les énergies et tous les courages a'unissent pour éta- blir le royaume du Droit. Le plus aristocrate de nos papiers ultramontains, pour tomber les socia- listes, n'arien trouvé de mieux qu'une comparaison, que voici Une consequence inapercue jusqu'ioi de la nouvelle politique inversive inauguree en Belgique par la bande Auseele, Vander- velde, Lorand, Demblon et C'3, c'est la resurrection compléte du moyen-age dans ses étapes les plus reculées et les plus téné- breuses. Les hobereaux de cabaret et grands sei gneurs de la Maison du Peuple se liguent contre les souverains, contre les ir.archands et contre les vilains, taillables et corv ables a merci. Autrefois, quand nous parlious du moyen-age, pendant lequel ont donnné violemment la noblesse et le clergé, comme d'un temps ténébreux, cruel aux petits et réfractaire a tout progrès humain, les journalistes de sacristie piaillai.ent aigrement et, nous traitaient de toutes les plus grossières épithètes qu'ils trouvaient dans leur vocabulaire poissard. Et voila qu'aojourd'hui Is parient comme.si c'étan. d'hier que la vénté historique; leur était connue G'est une sorte de prodiga Ce cher moyen-age Le voila bien arrangé Le bon vieux temps des tyranneaux, du ciergé despote, des momes et des nonnettes aux inoeurs voluptueuses, de la torture, des corvées et de la plus abominable corruption, abandonné par ses apologistes Que va-t-il encore arriver Sommes- nous a la veille du cataclysme final Le règne de l'antechrist a-t-il été an noncé par des phénomènes célestes Get abandon des principes est vrai- ment de nature a laisser croire que les cléricaux perdent la carte. Voila tan tot neuf ans que nos cléri caux se sont accaparés de notre Flötei de Ville. Neuf ans se sont écoulés de puis l'époque ou nos maitres lancjaient au public leur fameuse proclamation électorale, promettant a leurs naïfs électeurs commerce et industrie. Ge fameux programme a l'heure actuelle est encore a réaliser. Non pas que nous soyioiïs d'avis que pareil programme soit realisable par une administration publique. II n'ap- partient pas aux administrations pu- bliques de s'aventurer dans des opéra- tions commerciales et industrielles. Notre Oonseil communal n'a aucun pouvoir pour ériger des fabriques ou des établissements commerciaux. Mais de la a dire que 1'engagement pris par nos maitres soit sans portée, il y a loin. Get engagement existe et, a moins, que nos maitres n aient eu envue que de leurrer leurs concitoyens par de vains mots, il ne peut être in- terprêté qu'en ce sens qu'ils se sont engages a user de tous moyens pour uVr'oduire a Ypres l'industrie et le commerce. Get engagement a-t-il été tenu Si nos maitres avaient pris comme plate-forme électorale de tuer le peu d'industrie et de commerce, qu'il nous reste, ils n'auraient pas agi autrement qu'ils ne l'ont fait. Systématiquement ils se sont oppo- sés, par nonchalance ou par mauvais vouloir, a tout ce qui aurait pu ame- ner quelque prospérité en notre ville. Le canal dé Lys-Yperlée demeure inachevé. Le chemin de fer a grande section d'Ypres a Dixmude est enterré. Nos industriels sont privés d'eau, malgré les sacrifices énormes que la ville s'est imposés. L'eau est totalement refusée a ceux, qui prennent l'initiative de créer en ville de nouveaux-établissements. On nous cite le cas, d'un industriel, qui vient de créer un établissement a deux pas du chateau d'ea'u. L'adminis- tration lui refuse l'eau nécessaire au fonctionnement de son usine. Que devient dans tout cela le fameux programme, qu'on tendait aux Yprois comme une perche de salut La parole est an Journal J Ypres. Sous ce titre le Progrès du 20 Juillet publie l'articulet suivant L'administration communale a procédé Lundi a l'adjudication du n droit de chasse a l'étang de Zillebeke. Ge droit a été adjugé au prix de n fr. 502 alors que l'anuée der- mere il n'avait rapporté que fir. lOO. n Pour l'étang de Dickebusch nos n maitres ont agi autrement sans crier n gare ils ont tout bonnement renou- velé le droit de chasse, tie la main a la main, aa s même prix tie fr. GOO. Pourquoi ne pas avoir mis cette chasse, comme les autres, en adjudi- cation Les amateurs eussent été n nombreux et la caisse communale qui en a grand besoin aurait eu n a encaisser queiqnes centaiues de n francs de plus. L'étang de Dickebusch n est des plus giboyeux et sa superficie n est bien plus grande que celie de l'étang de Zillebeke. Nous pouvons done aflirmer sans crainte que la Bomme de fr. 600 eut été dépassée de beaucoup. Nous laissons nos con- citoyeDS juges de la conduite de ceux qui se sont imposés pour la défense de leurs intéréts. Mais avant d'érnet- tre leur jugement nous leur conseil- Ions d'attendre la réponse du Journal n (I Ypres a ces deux questions 1° M. Henri IWEINS d'EECK- n HOUTTE n'est-il pas adjudicataire du droit de chasse a l'étang de Dicke- n busch 2° M. Henri IWEINS d'EECK- n HOUTTE n'est-il pas conseiller com- munal G'est décidément- toujours le même système de deux poids et deux mesu- res. Notre administration cléricale s'entend admirablement a faire fi des intéréts des contnbuabies, lorsqu'elle trouve l'occasion de favonser l'un ou l'autre de ses amis. Ce système ne se pratique-t-il pas d'une faqon vraiment revoltante en matière de travaux publics. Gependaat il y a une loi communale, qui régit la matière d'une faijon formelle. II sem- ble que nos maitres, qui en chaque cir- constance se proclament des hommes d'ordre, ne se soumettent aux lois du pays, que lorsqup celles-ci ne sont pas inconciliables avec leurs convenances politiques. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 u Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Des indiscretions cómmises, nous permettent de prédire un joli fiasco, du traiu dont marchent les affaires. Allons, Messieurs les influents, séna- teurs et représentants, conseillers pro- vinciaux etcommunaux, a la besogne. II y va de l'intérêt de la ville, qui ne gaspiilera pas son subside, espérons-le, sans en retirer quelque profit. N'oubliez pas que le dernier festival organisé par les übéraux avait attiré en ville 93 sociótés Gais et contents, ils marchaient triomphants, en revenant de la Plaine d'Amour, le coeur a l'aise Et ils avaient raison, nos braves gar des civiques. Leur revue a été un véri- table succès. Le public, nombreux, qui assistait a l'inspection du général Busine, a été unanime a admirer la bonne tenue des hommes, leur allure vraiment militaire. Le maniement d'armes a été irréprochable, les mou- vements d'ensembie parfaitement exé- cutés. Nous nous associons pleinement aux éloges qui ont été adressés au major, au corps des officiers, a l'instructeur üdilon Verhulst et aux hommes, par le général inspecteur. Ces éloges n'ont rien en l'exagéié le résultat obtenu au bout d'une année est réellement re- marquable. A 1'eucontre du Progrèsque son grand ago rend grognon et plus sévère que le général inspecteur lui-même, nous adressons nos felicitations a tous les officiers indistinctement, y compris l'officier visé par notre vieux confrère. Nos officiers de ia garde ont un appren- tissago a faire,que l'emploi du fiamand 'poer les cormnandenionts, n'a certes pas rendu plus facile il est done par faitement admissible, que certaines erreurs aient pu être cómmises. Ce qui doit attirer 1'attent.ion et former le ju gement, c'est le travail d'ensembie, qui en l'occurreuce a été, nous le répétons, remarquable. Nous ne reièverons done pas les quelques fautes, isolées, qui ont frappé si pénibiement ie Progrès. Nous ne ré- ciamerons pas non plus la demission de 1'ofËcier visé, pas plus que nous ne réclamerons la démission de certain caporal de nos amis, qu'a un moment donné nous avons vu complètement dérouté. Ce sont la des détails. Ge qu'il importe pour la bonne mar- che de notre milice citoyeune, c'est que chefs et inférieurs continuent a marcher en camarades. Ce qui a fait le succès de ia revue de Lundi, c'est la bonne entente qui règne aujourd'hui a la garde. Réclamer des démissions, ce serait compromettre l'avenir. Nos gar des entendent rester sous le comman- dernent des chefs qu'ils ont librement choisis, et ils ont raison. v. M. Nous disons un lef rappel parceque nous avons la conviction que nous de- vrons bien souvent revenir sur cette question pour obtenir satisfaction. Ne dit-on pas: Frappezet Von vous ouvrira En séance du 17 Juin, le Conseil communal approuva l'acqnisition de 2000 actions Eigenlieerd a 26 francs Faction, faite par le Bureau de bien- faisance. Ala date du 24 Juin, nous avons demandé qui étaient les déten- teurs de ces actions. Le Journal J Ypres, qui est dans le secret des dieux, ne nous a pas encore répondu. II est cependant de l'intérêt de ses maitres de dire la vérité, telle qu'elle est, car nous avons peine a ad- Li A AXlTiOCCTT'- - - -

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1