Les Finances
Qui a menti
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Journal libéral démocratique d'Ypres et de l'Arrondissement
Rectification.
Same'
4 Octobre 1899.
5 centimes le numéro.
oe année. 50.
COMMUNSLeS
PAR LA CALOMNIE ET L'INJURE.
Un nouvel empruut
en perspective.
Legs de M. J. Uapron
en faveur du
Bureau de Bienfaisauce.
On a promis une pornpe.
£»araissfmt le Samedi
l'union fait la force.
PRIX DE L'ABONNEMENT
POUR LA yille, Par an 2 francs.
pr la province, Par an fr. 2-50.
défendues
Nous avons reproduit in extenso dans
notre supplément du 7 Octobre der
nier 1e discours prononcé a l'Associa-
tion libérale par M. Nolf, avocat et
candidat aux prochaines élections
communale,s.
La réunion de 1'Association libérale
était publiqua et contradictoire.
Monsieur Nolf n'y rencontra aucun
contradicteur. Son discours y fut au
contraire vivement acclamé.
Dans le numéro du Journal d'Ypres
du 11 Octobre dernier, M. Nolf est vi
vement pris a parti par quelque coura-
geux, qui se couvre de Panonymat
pour adresser a notre candidat les plus
basses injures.
La parfaite houorabilité de Monsieur
l'avocat Nolf est suffisamment établie
pour que nous nous dispensions de
prendre sa défense en cette circon-
stance.
Nous retournons done le mot men-
teur, a l'auteur de Partiele du Journal.,
a qui il conviendra tres bien.
Bornons-nous a constater que la ré-
futation du Journal d'Ypres est d'un
faible a faire pitié.
M. Nolf, dans son discours, a dé-
montré clairement, que l'encaisse com
munale de 417 francs, constatée par ie
Bourgmestre lors de sa nomination, ne
permettait pas a celui-ci d en déduire
que la situation financiers de la ville
était dans un mauvais état lors du dé-
part des libéraux.
L'auteur de Partiele n'insiste pas, et
a raison.
La leqon de comptabilité que M. le
Bourgmestre offre sous ce rapport a
M. Nolf est done parfaitement inutile.
Tout le monde sait, du reste, que la
situation d'une caisse représente la
difference entre les recettes et les dé-
penses efiectuées. Inutile pour si peu
de chose d'avoir recours aux lumières
de notre grand financier.
Mais ce que l'auteur de Partiele tente
de faire et ce que M. Surmont a fait
au Volkshuisd'après le compte- rendu
de son discours que nous avons pu lire
dans le numéro du Journal du 27 Sep-
tembre dernier, c'est de mettre sur la
même ligne un arrêt de compte avec
une encaisse journalière.
En opposant d'une part Pencaisse de
417 francs aux bonis des comptes de
1891 a 1899, M. Surmont a cherché a se
ménager un succes trop facile.
La vérité est que le boni de l'année
1890, c'est-a-dire du dernier exercice
de Padministration libérale, a été de
53,104 fr. 12.
En quoi M. Nolf a-t-il faussé ou
tronqué le chiffre, puisque c'est le
chiflre officiel extrait du recueü des
actes de Padministration communale
de la ville d'Ypres, pages 557 a 573.
Ce chiflre n'est pas contestable. Le
compte de 1890 a été approuvé par
Padministration actuelle et par la dé-
putation permanente.
M. Nolf n'a rien dit de plus. En quoi
a-t-il menti
L'administration catholique, dit
Pauteur de Particle, a reconstitué
La fondation Pauwels 2000-00
La caisse du secours des
Pompiers 12344-00
La"fondation Vandenpee-
reboorn 9824-45
Total 24168-45
C'est vrai, mais c'est peu de chose,
lorsque l'on songe que Padministration
communale a vendu chaque année une
partie des propriétés de la ville la
plupart du temps sans remploi.
Pour équilibrer le budget de 1891,
dit l'éminent financier du Journal d'Y
pres, le Conseii communal y avait in-
scrit sur ia proposition du Collége une
somme de 50,000 francs en recettes
produit de la vente du Palais de Jus
tice.
Cette somme n'était pas acquise, la
vente du Palais n'étant pas conclue. La
recette était done prématurée et de-
vait disparaitre.
Et puis
La même situation ne se présente-t-
elle pas sous Padministration catholi
que en 1895, pour ne citer qu'un exem-
pie.
En 1895, page 364, nous voyon3 au
budget
Art. 26. Vente de terrains 50,000-00
Excédent du budget, page 230
fr. 6,828-48
Au compte de 1895, page 680, art.
37a, nous trouvons vente de terrains
fr. 1,704-04
Ce qui prouve que la somme de fr.
50,000-00 portée au budget l'avait été
umquement pour équilibrer le budget,
puisque ia recette efiectuée ne fut que
de 1,704 fr. 04.
La somme de 50,000 fr. n'était pas
acquise.
La recette était done aussi préma
turée et devait disparaitre.
M. Nolf a encore dit que ie revenu
des propriétés de la ville du temps des
libéraux était de fr. 16,748-91
En 1897 ce revenu descend a
fr. 12,439-29
Le Journal d'Ypres ne répoud rien
et pour cause.
Parlant de la dette, ce que M. Sur
mont avait soigneusement ornis dans
son discours, M. Nolf a déclaré qu'en
1897 la dette de ia ville avait augmen
ts de fr. 205,258-62
Les revenus des propriétés diminué
de fr. 4,309-62
Nouveau silence du Journal d'Ypres
qui ne cherche pas a, contester ces
chiffres et pour cause.
Et c'est dans ces conditions que l'in-
sulteur du Journal vient parler des tra-
vaux etfectués, par Padministration
catholique.
M. Nolf a reconnu que Padministra
tion avait fait un bon travail la con
struction des égouts.
M. Vermeulen a parlé de la question
des eaux, qui est lom d'être résolue.
Et voila tout.
Or, si a propos de l'exécution de ces
travaux il y a quelqu'un qui a confon-
du l'emprunt avec les revenus de la
ville, ce n'est certes pas M. Nolf, mais
bien notre maïeur.
Ces travaux ont pu être exécutés,
grace a l'emprunt.
De l'emprunt de 850,000 francs fait
aux Hospices, il ne restait plus en 1897
que fr. 100,199-50.
Or, lorsque l'emprunt sera épuisé et
il 1'est peut-être a Pheure actuelle, avec
quoi M. Surmont fera-t-il exécuter les
nouveaux travaux qu'il promet
Avec des cailloux
M. Surmont devra, ou bien faire un
nouvel empruut, ou bien créer des
charges nou velles, ou bien cesser de
faire travailler.
II n'y a pas a, sortir de la.
M. Nolf a encore eu le tort de tou
cher aux Pompiers, qui nous ont coüté
de 1891 a 1897 la jolie somme de fr.
1"'!.278-06.
Nous publions le compte détaillé en
supplément, nous n'y reviendrons pas.
Mais, dit le Journal d' Ypres, M. Nolf
a du mêler les dépenses ordinaires avec
les dépenses extraordinaires
Cela dépasse toutes les bornes. {Sic).
Voulez-vous savoir pourquoi Vous
allez l'entendre.
Supposons un secrétaire communal,
dit le Journal, fonctionnaire indispen
sable, qui jouit d'un traitement de
10,000 francs jiar an. En dix ans il aura
coüté a la ville 100,000 fr. Est-ce du
gaspiliage
Cela dépendra des cas, répoudons-
nous.
Supposons que dans un village, oü
un secrétaire communal est indispen
sable ógalement, on donne a ce secré
taire 10,000 Irancs par an, traitement
hors proportion avec les services qu'il
rend a la commune. En dix ans, cela
fera 100,000 francs également. N'y au-
ra-t-il pas la du gaspiliage
Hé bien, nous disons avec M. Nolf
que la somme de 100,278 fr. 06 payée
aux Pompiers et a i'Harmonie de ce
corps, en 7 ans de temps, constitue une
dépense excessive.
M. Nolf n'a rien dit de plus.
Ces explications donnéés, uous espé-
rons que le Journal d'Ypres aura la
loyauté de préciser en quoi M. Nolf en
a menti.
Des gros mots et des injures ne sont
pas des arguments.
M. Surmont dans sou discours au
Volkshuis a dit entre autres, ceci
L'augmentation des contributions
n est pas nécessaire, quoiqu'un jour-
nal liberal de la ville en reclame.
11 faut vraiment un fameux toupet
a notre maïeur pour tenir uu pareii
propos.
Quel est le journal libéral qui ré
clame une augmentation de contribu
tions? Aucun que nous sachiions.
C'est lui, M. Surmont, qui, lors de
Fapprobation du budget communal
pour 1899, a fait connaltre aux mem
bres du Conseii qu'il y aura lieu de
rechercher les mesures a prendre
pour amèliorer le service des eaux
alimentaires et que ces améliora-
tions pourraient se faire au moyen
d'un emprunt.
Voila que notre maïeur prévoit déja
que, pour continuer ses gaspillages,
il sera obligé d'avoir recours a un
nouvel emprunt.
On sait que eet administrateur mo-
dèle a. par ses folies dépenses, en 7
ans, augmenté la dette communale de
205,258 fr. et diminué les revenus des
propriétés de 4,309 fr.
Chacun sait encore que les fameux
bonis de comptes dont M. Surmont
fait etat, sont un veritable trompe
l'oeil et ne sont obtenus que grace aux
sommes provenant deventes d'arbres
et de terrains non capitalisées, et de
l'excédent de l'emprunt de 850,000 fr.
fait en 1895 aux Hospices et au Bureau
de JBienfaisance.
Aussi, ce n'est qu'au moyen d'un
ANNONCES
Annonces 10 centimes la ligne.
Réclames 25
Annonces judiciaire3 1 fr. la ligne.
nouvel emprunt que M. Surmont
pourra faire exécuter les travaux pro-
jetés pour i'amelioration de son mau
vais svsteme de distribution d'eaux
alimentaires, et qui de son propre
aveu doivent coüter des centaines de
mille francs. Du reste, il est impossi
ble qu'il fasse une telle dépense avec
les ressources ordinaires. Moyennant
un nouvel emprunt il pourra dans la
suite et comme actuellement arrêter
les comptes de la ville avec des bonis.
Quand on compare sa déclaration
du 27 Décembre 1898, au Conseii com
munal, avec le langage tenu au Volks
huis, n'est-on pas fondé a dire que
tout est contradiction chez notre
maïeur
(Extrait de son testament.)
Je lègueau Bureau de Bienfaisan-
ce de la ville d'Ypres, tous les biens
immeubies qui m'appartiendront a
mon décès...
Ce legsest fait sous les chargesex-
presses et aux fins precises qui sui-
ventJe veux que Ie revenu net de
ces immeubies soit dépensé chaque
anneeeta perpétuite, par le Bureau
de Bienfaisance, en distributions de
pains,charbons, literies etvêtements
a tous les pauvres secourus par cette
institution charitable et inscrils tant
sur les listes ordinaires que sur les
listes complémentaires.
Je desire que tousles boulangers,
marchands de charbons et bouti-
quiers de la ville aient leur part dans
la livraison des objels énumérés ci~
dessusabstraction faite de leurs
opinions politiques ou religieuses.
Nous nons demandons si les admi
nistrateurs du Bureau de Bienfaisance,
observent le vceu du généreux dona
teur, et si les boulangers, boutiquiers,
tailleurs et marchands de charbons
libéraux ont leur part de livraison a
laquelle iIs ont droit
Trois messieurs du K. K., dont deux
candidats, ont fait une tournée éiecto-
rale a la Kruisstraat, chaussée de Dic-
kebusch. Les élections approchant, on
a songé que les habitants de ce fau
bourg, pnvés de l'eau de la ville depuis
si longtemps, avaient droit a une pom-
pe. Ces messieurs ont done promis une
pompe, mais cette promesse était su-
bordonnée a la condition sine qua non
que les cléricaux sortissent victorieux
du scrutin.
Toutpenauds, MM. S.F.V.d.P.,s'en
sont retournés en ville, leur pompe
sous le bras les habitants de la Kruis
straat n'en voulaient pas a ce prix elle
leur revenait trop cher
Le Progr'es, dans son dernier numéro,
a signalé ia présence, dans le cortège
aux lumières organisé Dimanche soir
par les cléricaux en vue des élections
communales, de la musique des Orphe-
lins. Nous avons fait erreur c'est la
musique de la Société Catholique de
Gvmnastique qui participait a cette
fête.
L'Harmonie des Orphelins a prêté
son concours aux fetes cléricales qui
out eu lieu le Dimanche lc Octobre an