Nous apprenons avec plaisir que le Comité du Denier des Ecoles laiques d'Ypres vient de décider l'organisation d'un grand concert de charité au profit des écoles oflicielles de Ia ville. Nous ne pouvons qu'approuver cette idéé de faire appel a ia genérosité des amateurs de progrès et d instruction officlelle. Le programme, qui promet de rivaliser avec celui d'il y deux ans, sera publié incessamment. Le concert aura lieu le 28 Janvier 1900. LE COMITÉ. On s'abonne au bureau du journal, rue de Dixmude, 51, Ypres. Pour les annonces de Belgique (excepté les deux Flandres) s'adresser a 1'Agence Havas, Bruxelles, rue de la Madeleine, 32 et a Paris, Agence de la Bourse. Bsaraissant le Samedi. l'union fait la force. Journal libéral démocratiquerdrYpres et de l'Arrondissement Samedi, 25 Décembre 1899. 5 centimes le numéro. 6e année. f^8, Pour vos cartes de visite en belle gravure et en ty pographic, adressez-vous a la papelerie LAllBLV MATHÉE, 5!, rue de Dixmude, a Ypres Prix défiant toute con currence. Notre prochaine Election législative. Collectivisme en action. La Banque dite nationale PRIX DE L'ABONNEMENT pour la ville, Par an §5 francs. pr la province, Par an fr. 2-50. ANNONCES Annonces 10 centimes la ligne. Réclames25 Annonces judiciaires 1 fr. la ligne. Nous lisons dans le Journal ddYpres, du 16 courant L'Escaut, et a sa suite, la Patrioveuleat bien s'occuper de la situation de notre ar rondissement, au point de vue de l'élection legislative qui, au mois de Mai prochain, doit avoir lieu sous le régime proportionna- liste. Nous copions les lignes suivantes que nos deux excellents confrères catholiques adres sent a nos Deputes et Sénateurs II n'est pas d'arrondissement électoral qui ail!eplus a la dérive el inspire de plus sèrieuses inquiétudes aux catholiques que celui dd Ypres. En 1894, les trois deputes catholiques y eurent en moyenne 24,420 suffrages, les liberaux 9800; ensemble 34,220 sur 38,300 inscrits. Deux ans après la moyenne eatholique deseend a 20,173, soit une perte de plus de 4,200 voix, tandis que le candidat libéral en obti^nt 13,938, les socialistes 4,128 II ne reste f)liiqu une petire majorité de 2 000 voix. dé ju uussi peut-être disparue aV heure actuelle. b Nou.s appélbus sur cette déplorable si tuation toil - l'attention des honorables de putes tl'Ypres et particu'ièrement de son bonr.fme ire M le Sériateur Surmont de Volsberghe II'imuorte a tout prix que nos amis sorter.t de l^ur injustifiable inaction et empêehem par un travail incessant, la perte complete de eet arrondissement. Le Journal ddYpres proteste, cela va sana dire, contre l'appréciation de ses confrères, qu'il taxe d'erronée. La si tuation du parti clérical dans l'arron- dissement est d'après lui des meilleu- res la seule éventualité facheuse, qui pourrait se produire, serait l'élection d'un candidat libéral. C'est une pre mière concession a la vérité. Nous ne partageons pas, quant a nous, l'avis de notro clérical confrère yprois. Certes, la Palrie et YE scant se trompent lorsqu'ils affirment que M. Lefèvre se présentait en 1896 comme candidat libéral. Monsieur Lefèvre est un clérical, rien de plus ce qui le dis tingue des autres, c'est qu'il a des al lures indépendantes, qui lui font du reste honneur, et qu'il a des tendances démocratiques, qui sont loin de nous déplaire. Mais a part cela, rien ne le distingue des autres cléricaux et com me tel ïl reste pour nous un adversaire politique. La Palrie et YEscaut font done erreur sur ce point, mais ils ont mille fois raison lorsqu'ils attestent qu6 le parti clérical dans notre arron dissement marche a la dérive. La question n'est pas de savoir si en 1896 les libéraux ont accordé leurs suf frages au dissident clérical M. Lefèvre: ïl y a un enseignement plus suggestif a tirer des chiö'res des deux dernières élections de 1894 et de 1896 et c'est celui qui a frappé et la Patrie et YEs caut. La leQon a tirer de ces deux scru- tins est celle-ci: en 1894, les voix d'op- position s'éievaient a 9,800 en 1896, ces inêmes voix atteignent le chifire de 18,000. Voila la vérité, claire, limpide, foudroyante pour nos matadors cléri caux. Or, nous posons en fait que cette si tuation s'est encore aggravée depuis 1896. Le, nombre des mécontents s'est accru et non sans raison. L'arrondisse- ment en a assez d'une députation, qui n'a jamais rien su obtenir. II veut du changement et ïl l'aura, car ce n'est pas un, maïs deux députés cléricaux sortants qui disparaitront au mois de Mai prochain. Que les libéraux maiutiennent leur chifire électoral de 1894, simple hypo- thèse, car ils n'auront pas de peine a l'augmenter, M. Lefèvre parviendra aisément a enlever aux conservateurs queiques milliers de voix. Son nom est aujonrd'hui connu dans toutes les par ties de {'arrondissement et beaucoup de catholiques de la campagne, qui ne le connaissaient pas en 1896, lui ap- porteront aujourd'hui leurs suffrages. Or, n'enlevons au chifire électoral ob- tenu par les cléricaux, en 1896, que 2 a 8,000 voix, ce qui ne serait pas extra ordinaire, ces voix allant a M. Lefèvre et les libéraux maintenant leur chifire de 1894, ce serait la culbute du second député sortant. La situation n'est done pas celle que veut bien avouer le Journal d1 Ypres. Malgré ses appels désespórés a 1'union, il ne réussira a convaincre personne. Avec le scrutin de Mai prochain, il verra s'efi'ondrer ses dernières illusions comme s'effondre déja aujourd'hui l'entente dans les rangs cléricaux pour tous renseignements s'adresser a Monsieur Seys, ci-devant président du Volkshuis. Quelles clameurs eff'arées remplis- saient naguère les discours et les jour- naux de nos bons bonzes réactionnai- res Cette épouvantable utopie menait a la barbane, aux plus eflroyables ca- taciysmes Nous nous rappelons encore les épou- vantes comiques, les éclats de voix in- diguée de notre bonhomme Colaert. Le collectivisme, pour lui, n'était pas ce que les collectivistes disent, mais, c'est i'anarchie, la révolution, la fin du moude, etc., etc. Mais cela n'empêcha pas que le monde marche, que la science éclaire et découvre, que l'expérimentation se généralise, que la théorie regoive des applications de jour en jour plus nom- breuses et plus probantes. Gela déran- ge évidemment les écumeurs financiers des services communaux, provinciaux, gouveraementaux et autres, mais c'est le progrèsinéluctable. L'épouvantail collectiviste a été ser- vi a toutes les sauces, a tel point que cela ne prend plus. On commence a trouver qu'il peut parfois avoir du bon, beaucoup de bon. A no3 portes nous en avons un exem- ple du collectivisme en action et, en regard, un autre du capitalisme en ac tion II s'agit du service du gaz de Tour coing et de Roubaix. Ces deux villes manufacturières étaient éclairées par la même compa gnie olies payaient la consommation a 28 centimes le mètre cube. Vers 1863 ou 65, Roubaix, alors que son contratavait encore une quinzaine d années a courir, le renouvela aux mêmes conditions pour 50 années. tl y eut a cette époque des critiques, des protestations du public, mais l'admi- mstration municipale passa outre. Tourcoing laissa expirer son contrat et monta une usine qu'elle exploita elle-même. Voici la situation actuelle La ville de Tourcoing livre le gaz a ses habitants a. 15 centimes le mètre cube et, après avoir prélevé ses frais généraux, amortissement, etc., et éclairé la ville, elie encaisse net plus d'un million par an, qu'elle consacre a des travaux publics, embellissements, etc. La ville de Roubaix, pendant de'ton gues années encore, paiera son éclaira- ge public a 28 centimes le mètre cube. En comparant Timportance de Rou baix a Tourcoing, on peut évaluer a plus de cent millions la gaffe que cou- tera aux Roubaisiens l'intelligente mu- nicipalité qui a fait ce marche. Gageons que l'épouvantable munici- palité socialiste de Roubaix ne renou- vellera pas le contrat de ia compagnie et qu'elle fera elle mêtna sou gaz. Déja le public Roubaisien acclame cette mesure collectiviste avec impa tience. II a confiance dans la prévoyan- ce, la sagesse et la fermeté de ses ad ministrateurs. Les amis de la finance, les action- naires de la compagnie, sont désolés. La Banque que l'on appelle natio nale paree que la plupart de ses actionnaires sont des étrangers de- mande le renouvellement de son pri- vilège pour trente ans Oette demande est faite quatre ans avant Vexpiration de son contrat en cours!! Pourquoi cette hate cette précipi- pitation se demande-t-on. C'est qu'il y aura des élections géné rales au mois de Maiqu'il se pourrait que les nouvelles Chambres soient moins complaisantes, moins généreuses pour les financiers et qu'elles soient plus soucieuses des intéréts du com merce, de l'industrie et de l'agricul- ture. Le renouvellement du privilège de- mandé constitue, pour les actionnai- res, un cadeau ou un bénéfice assuré de plus de deux cents millions de francs pro duits sur le dos dn bon pubiic. Et ce qui pis est, c'est que l'objet unique de la Banque nationale est de produire de gros dividendes, et qu'elle reste une institution rapace, arriérée et routinière. La conception nouvelle, indiquée par la science, est le crédit organisé par l'Etat a l'usage et au profit du public. C'est la Banque d'Etatcomme on a les chemins de fer, le télégraphe, la poste de l'Etat, avec des bureaux, par-» I CONCERT DE CHARITÉ. WUfUT"-'-TBt -■ '«ntaEWMmm ■hwumm—a— ■■CTifTniïïrnrfr'~iTifr"iii-TiifTMirriiiiiiiinri ii mi mi itfinanMH'iyiiiiwinw hum1 1 m

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De Strijd – La Lutte (1894-1899) | 1899 | | pagina 1