Galerie des phénomènes hu mains Sous le N° 1 m Ce que Ie citoyen olf a fait a la Chambre Ce que fait le citoyen Nolf en dehors de la Chambre Ce que Ie citoyen olf promet. Meeting au nouveau monde. Ce que le citoyen ne fera pas a la Chamhre y rentrer Vivent les Candidats catholiques et votez La chauve souris un jour dit Je suis oiseau, voyez mes ailes. Je suis souris, vivent les rats Mais oiseaux et rats, en animaux intelli gent,ne voulurent point frayer avec eet être hideux, paree que les uns et les autres trou vèrent qu'il n'était pas de leurs congénèrps. M. Nolf essaie le raême systèmeetsi les résultats ne sont pas encore identiques, c'est que chez certains l'intelligence est plutót lente compreodre et le mépris dur se for mer. Monsieur Nolf fait cependant des efforts inouïs pour s'asseoir entre deux chaises il est certain de réussir sous peu car les élec- teurs vont s'en mêler. Je suis libéral, dit-il, et progres3iste voyez mes discoursje suis socialiste voyez mes actes et vivent les rou ges. Et le citoyen Nolf voyait rouge et parlait rouge et faisait acclamer les revendications socialistes. Or les socialeux direntII nous faut le S. U. Nous le prendrons s'il le faut Et le gouvernement dit Nous garantissons l'or- dre les miliciens sont rappelés, la garde civique est convoquée, la gendarmerie est consignée Vous resterez dans la légalité de gré ou de force. Vous voilé avertis. Et les bandits des 2 gauches, socialeux et libérou- fles hurlèrent en chceur 11 nous faut le S. U. si vous ie retusez, nous le prenons. Et le vote du citoyen Nolf dit au peuple abu- sé Faites la révolution. Des malheureux, séduits par les déclama- tions des socialistes et forls de l'approbation des libéraux, s'insurgèrent et moururent d'autres, toujours poussés par les meines bandits, firent la grève malgré eux et intro- duisirent la plus noire misère chez eux. Le citoyen Nolf et consorts avaient crié au peuple que le S. U. est la Justice et le bonheur et, conscients de leur besogne criminelle, ils surveillaient léchement les événements distance et attendaient avec impatience le bain de sang qu'ils avaient préparé, Ils s'en sont pourléctié les babines pendant quelques instants, maïs l'échéance approahe et il y a de terriblescomptes rendre. A l'heure présente, citoyen Nolf, la tache du sang qui vous flétrit au front est indélé bile et ce sang crie vengeance. Les cadavres des malhtureux ouvriers qui vous ont écouté tressaillent dans leur tombe et leurs malédic- tions se joignent aux larmes amères de leurs veuves et orpbelins misérables pour vous abhorrer et vous maudire. Voilé ce que le citoyen Nolf a fait la Chaimbre c'est la modestie seule qui l'é empêché de publier ce hsut fait dans sa ré clame électorale, illustrée la Barr.um. En ces temps-lé, Christophe Colomb s'en alia trouver le roi d'Espagne et lui ditSire donnez moi des vaisseaux. Pour quoi faire dit le roi. Je m'envais découvrir l'Améri que, dit Colomb. L'Amérique, juste Ciel! dit le roiêtt s-vous fou 1 Non, non, dit Colomb, Sue donnez moi des vaisseaux. Eb bien soit, dit le roi. Et Christophe par- tit. Après bien des jours d'angoisses et de difficuliés, du baut du mat un matelot crie Terre! C'est l'Amérique, dit Colomb, al- lons, bon j'ai découvert l'Amérique. Et il mit le pied sur la terre nouvelle et cria aux 4 vents Américains, au nom du roi je vous découvre. Et le roi d'Amérique soriit de sa cachette et cria Américains, ne vous cachez plus c'est Christophe Colomb qui vient d'arriver nous sommes découverls. - En ces temps-ci, M. le citoyen Nolf dit: Electeurs, donnez moi vos voix. Pourquoi faire, disent les électeurs. Je vais décou vrir un nouveau monde, dit ie Colomb moderne. Le vieux monde est aussi usé que mon mandat et ma personne et comme ii n'y a guère d'espoir de renouveler tout cela, je vais tenter i'entreprise. Et l'illustre citoyen de cingler vers une destination qu'il s'ob- stine écacher aux piofanes il traverse la mer bleue, pleine de requins bleus, oü il saiua en passant un navire qui sombre et que l'équipage a abandonné aux flots et aux vents. II su nomme le progressiste-radical et bat pavilion des francs-magons. Le ci toyen Nolf navré dans l'ame salue cette funeste épave, détourne les yeux, et en désespoir de cause, s'engage dans la msr rouge, peuplée de requins rouges oil les gros dévorent les petits. II y découvre son nouveau monde et se met aussitöt la recherche d'un local pour donner un meeting et plus heureux qu'é Wytscbaete, Ploegsteert, au Bizei, au ïouquet et surtouté Poperinghe, ou le cercle libéral lui ferme la porte au nez, il en trouve un pour exposer son nouvel auditoire, les horreurs du vieux monde, qu'il vient de quitter avec un dédain splendide. Mes amis du nouveau monde, dit le citoyen Nolf, je viens d'un pays gouverné par les calotins. Figurez-vous que les catholiques accordent une rémunération de 30 fr. par mois aux miliciens, qui servent leur pays. (Hou hou Ce qui plus est, ces mêmes catholiques veulent que plus personne ne soit soldat malgré lui et que l'armée soit composée de volontaires. Plus fort ils accordent 65 fr. aux ouvriers qui ont 65 ans et quand nous promettons un franc par jour, c'est-é-dire 365 fr. bien promis, ils se me- quent de «ous snus prétexte que nous avons laissé protester toutes uos promesses du passé et que nous n'avons jamais rien fait pour ies ouvriers. (L'indignation est géné rale). Citoyens, ces reproches étaient méri tés autrefois, lorsque nousgouvernions rious- mêmes, je l'avoue, mais depuis qu'on nous a cbassés du pouvoir.... ah, l'émotion s'em- pare de mon coeur lorsque j'y songe Notre reu orqueur en chef, le millionnaire Van- dervelde, s'est fendu d'un billet de 100 fr. pour entretenir une armée de 300.000 pro- létaires en grève. (Bravos enthousiastes.) Ce n'est pas tout Janson, l'homme-boulet qui empocbe bon an mal an 80.000 francs et qui figure sur la liste de mon parrain Hymans, y ajoute 500 fr. pour devenir chef de cabinet ou président de la république. (On applaudit tout rompre). Mais il est uu autre point sur lequel je désire attirer votre attention, mais ne vous étonnez point si vous remarquez un dégout tiès prononcé sur ma figure. Ecoutez bien les catholiques veulent l'exonération dutabac que l'ouvrier plante pour son usage person nel et ordonnent que le marcband paie les droits pour le labac du commerce. Les plan- teurs se permettent encore de préférer le systècne jn vigueur, mai j'ai découvert un de mes amis, gros marchand de tabac et libéral de la plus belle eau, qui envois une pétition la Chambre pour faire cesser ces abus d'un autre ége et d'un autre monde. Le pauvre peut réeolter du tabac saris payer c'est scandaleusement inouï et les libéraux avec les socialistes feront payer le pauvre parce que cela avilit les prix. (Cris de vive M. le citoyen Nolf!) En résumé, nous enlèveroris aux miliciens leur 30 fr., aux ouvriers leur 65 fr. pour les rempiacer par 365 fr. de promesses tout le monde sera soldat, l'ouvuer payera pour son tabac et le vieux monde deviendra sem- blabie au nouveau. (Ahurissemrnt général.) I M. ERNEST NOLF DÉPUTÉ SORT ANT ET.... SORT1 Portrait d'après nature, par un nouveau pro cédé, ditdes images fondantes. Typ. Cailewaert, Ypres. uBflS I'M fey' j'Vj aS all If® HR£*3ap fi&2$ 3&>S - 1 - »•-

HISTORISCHE KRANTEN

Nieuwsblad van Yperen en van het Arrondissement (1872-1912) | 1902 | | pagina 8