if v cpttè question sans nous laisser aller l'exa gération. Qu'un père de famille ait plusieurs enfans, qu'il ait deux ou plusieurs garçons, lors de la naissance de l'un d'eux le père a dit celui-là sera prêtre. Dès ce momenttoute l'éducation de cet enfant prend une direction entièrement sui generis dans la crainte d'un pernicieux contact qui pourrait faire avorter les desseins paternels, ce jeune homme est soigneusement surveillé, ses amis, s'il en peut avoir, sont choisis ses occupations tracées force de s'entendre faire les descriptions les plus sinistres du monde et des sociétésil s'habitue l'iso lement, il fuit le contact de ses semblables: dès lors il n'appartient plus celte classe d'êtres qui le créateur ordonna de regarder le ciel en face et erectos ad sidera tollere viillus. Non, la société lui est généralement interdite; le contact avec le reste du monde est soigneu sement évité; il fréquente les classes, les quitte un âge où les passions humaines ne se sont pas montrées lui-même pour endosser un habit qui lui seul est déjà une cause de sé questration il prend les ordreset s'il a fait de bonnes étudesil est placé comme directeur spirituel dans une commune rurale, où rien de ce qui dislingue la société actuelle ne lui est révélé, ht voilà, peu de choses prèsle prêtre de nos campagneschargé de la direction des consciences; et c'est par des hommes de cette catégorie que nos affaires politiques doivent être dirigées c'est là la réalité des choses en vérité cela fait pitié Jde Louvain. «i «nin— Nous lisons ce qui suit dans Y Audience Un scandale inoui, affreux a eu lieu le 24 de ce mois au matin dans la commune dés Vertusprès Paris dès les cinq heures une foule considérable, et qui n'a fait qu'augmenter toute la journéea envahi l'église. Le sonneur de l'église des Vertusen voulant sonner l'an gélus, ayant été obligé d entrer dans la sacristie, fallit tomber de terreur en y voyant une femme pendue au plafond sur l'avis donné aux auto rités on sut que le curé de la commune des Vertus avait attiré dans la sacristie une jeune personne qui devait se marier dans trois jours pour la confesser. Le public était arrivé de toutes les communes environnantes et même de Paris; au bruit que celte affaire avait causé,'et l'arrivée de l'autorité qui, sur mandat, devait arrêter le prêtreon apprit que ce misérable avait pris la fuite. Toute la journée le rassem blement est resté en face de l'église, proférant des imprécations contre le coupable. Nous nous demandions il y a quelques jours, en traitant la question de l'enseignement, com ment l'absurde préjugé qui fait supposer aux prêtres catholiques plus de moralité qu'aux pères de famille, aux citoyens qui obéissent aux lois immuables de la natureavait pu s'ac créditer. Qu'on lise dans notre numéro du 27 mai ce qui se passe en ce moment devant la cour d'as sise de la Seine-Inférieure qu'on jette un coup d'œil sur les détails de l'épouvantable catastrophe que nous rapportons ci-dessus et qu'on dise si l'explosion des passions concentrées du prêtre ne lui fait point dépasser en fait d'immoralité les limites du possible. On écrit des Asturies M. Heredia le propriétaire des riches mines de plomb d'Àdra, dans la vue d'introduire en Espagne les char bons anglais, dans un article publié par lui dans le Corresponsal du 10 avrilaurait défié les Asturies de lui fournir 400,000 qx espagnols de charbon de terre pour ses manufactures. Le gant aurait été ramassé par des explorateurs qui viennent de découvri^lout récemment Riva de Sella des couches de charbon d'une qualité et d'une puissance incontestables et leur offre de fournir M. Heredia la quantité demandée devait être rendue publique dans le même jour nal. Riva de Sella aurait sur les exploitations ^TArneo, Santofirme, Teronès, Sama et. Langreo davantage des localités peu ou point de trans ports, une qualité de combustible au moins égalé et de plus, celui d'êlre le meilleur port des Asturies. Les navires parfaitement l'abri n'y éprouvant pas les tâtonnements dont ils ont tant souffrir dans le porl de.Gijon M. Aguado se disposait partir pour les Asturies. M. le ministre de l'intérieur a reçu du consul belge S'-Pétersbourg et a mis à,Ia disposition des chambres de commerce un ensemble com plet du tarif et des règlements des douanes de terre et de mer de l'empire de Russie pour les frontières de lEurope. Depuis quelquesjoursdes membresdu cler gé vont de porte en porte dans les diverses pa roisses de la ville pour recommandér l'élimalion de M. Devaux et son remplacement par M. de Lescl u zeOn di t qu' il s so n t généra I eme n t fra ppés de la froideur avec laquelle ils sont accueillis dans les familles sur la soumission desquelles ils comptaient, et du grand nombre de personnes qui font entendre qu'on veut aller trop loin et que dans cette matière qui n'est pas religieuse mais purement politique elles désirent émettre un vote libre de toute influence passionnée. Parmi ceux qui se chargent ainsi du patro nage de M. de Lescluze il en est qui débitent contre M. Devaux toutes les inventions du Nou~ vellistemais d'autres sont beaucoup plus mo dérés, et la réponse qu'elles font aux objec tions qu'on leur présente, il est aisé, de vpiè, f dit-on qu'ils obéissent un ordre plutôt qu'à l'impulsion de leur propre conviction. En géné ral quand on objecte la ridicule insuffisance de M. De Lescluze, la réponse des uns etdes autres, se borne dire nous n'en avons pas pu trouver d'autre qui acceptât. Il y a d'autres symptômes qui prouvent qu'il y a diverses nuances d'opinion dans notre clergé au sujet de l'élection de M. Devaux, et que plus d'un prêtre sage pense qu'en combattant cette élection là où celle de M. Coppieters n'est pas même attaquée on s'éloigne de la ligne d'une véritable modération. On assure même que le chef du diocèse était d'avis de maintenir M. Devaux. Mais que c'est par une influence étrangère notre province jointe celle d un petit nombre d'hommes passionnés du diocèse mêmequ'ont prévalu des conseils qui seront si nuisibles par la suite la considération et l'influence de ceux qui deviennent les instru ments des passions politiques. Jde Ijruges.) On lit dans le Journal du Havre: La rapidité vraiment extraordinaire du voy age que vient d'accomplir le bateau vapeur le Tage, capit. Verspeeke, arrivé ce mailin de St-Petersbourg mérite d'être signalée. Parti du Havre le 9 courant après midiil a atteint St-Pétersbourg le 16ï C'est dire en sept joursy compris une station d'un jour Copenhague. Quatre jours lui ont suffi pour débarquer son chargement Cronstadt et en prendre un nouveau reparti le 20il est entré ce matin au Havre après avoir encore dépensé un jour en Danemark. Ainsi en moins de 19 jours le Tage a accom pli en entier le voyage de St-Petersbourg, ayant stationné six jours dans le port et employé trei ze jours seulement parfaire ses deux traver sées c'est le premier exemple que nous ayons eu au Havre d'une telle rapidité. Le Tage rapporte une cargaison et quarante passagers, au nombre desquels se trouve M. Casimir Perrier. II part le Ier juin pour la même destination. Un nouveau journal spécialla Circula- lion, donne des détails précis sur une entreprise en voie d'exécution qui intéresse la France, la Belgique, la Hollande et la Bavière Le projet consisteen recourant aux voies navigables créées établir un transport de mar chandises régulier sans déchargement ni trans bordementde Paris Râle, en passant par Rotterdam. Le point intermédiaire étant Rotter dam, voici la ligneque parcourait le trajet: DeParis, le convoi suit la Seinel'Oisel'Aisne, l'Aisne canalisée, lecanal des Ardennes et la Meuse, jusqu'à Rolter^nm de Rotterdamil remonte le Rhin jusqu'à Râle. Le temps employé ce transportqùj; tfejjt pas moins de 375 lieues artc.n'éxigferait Vjue 20 jours, au lieu de 90 120 qtie'les'navires qui vont prehdre fâ fnéi*^ ou do 30 40 jours par les bateaux qui suivent les canaux. Le prix est de 50 °|0 au dessous des prix ordinaires des transports actuels. lorsqu'il mouille ses cris de quelques pleurs. Alors il nous rappelle la suave mélancolie et la grâce harmonieuse d'André Chénier dont il a aussi parfois la simplicité savante. La pièce intitulée l'Hiver, après bien des imprécations et même de menaçantes prophéties contre les heureux du monde; nous offre un exemple touchant du retour de4. l'amertume la résignation sereine 1 Ainsi je m'égarais des vœux imprudents Et j'attisais de pleurs mes iambes ardents. Je haïssais alors car la souffrance irrite Mais un peu de bonheur m'a® Pour que son vers clément part® Que faut-il au poète? unbaiseï J'ai ma part de soleil; mais sanl Mes frères pèlerins marchent® Dieu protège et conduis ce p<| Pour tous comme pour moiDitul Que ta manne en tombant étouffe Empêche de souflritj^puisque tu veux Que ton hiver soit douxetson règne Le poète et l'oiseau chanteront sois béni 1 Dans Y Isolementau milieu de toutes les plaintes regrets qui s'exhalent, l'esprit'se plaît encore se derniers vers où respire un sentiment de gratitude et. le poète a trop souvent négligé d'obéir. Le passage a adressé .V une dame sa bienfaitrice 11 ne^fallait qu'un mot: c^mot voas.favezdit. Et tout qoup voyez comd^le chafuy.^pèi e Courageet je sujs forl espérance f et j*êspère. S*; Oh I patience un jour j'd^dnttcrai manette; iftgnore quel sera mon d&sfti de poète Dois-jfc ,"tpndant'mà coupnjf l'amour f chanson f De réciïme qni tombe arroser ma fchansoti? lène qui lbui*n6ie Ijfcfaîr d'une épee ^laris le sang picolf l'épopée, t blanche idyllcaib fleur dans le hameau Je plurcur clfertdïer un rameau? orc; mais cette moisson de gloire, fait écloreet j'ai longue mémoire, frais butin parfumant vos genoux, i-jc alors louj cela c'est vous retrouve!' dans Hégésippe Moreau une les honteux bornages qui entourèrent, muse nifàme d« Laccnairc. Il venge parenté avcc^cîït assassin bel esprit |forfai^cric des plus méprisables, et il moutre fort bien que la vraie poésie est inséparable de la probité; jb^pocte, amoureux du bien comme du beau Attend'deux avenirs par delà le tombeau, Et, riche en vieillissant de candeur enfantine N\i rgtrf démêler avec la guillotine Lé poète ne vok qu'un seul boùrreaU îc près, 1 Le malheur oufrappé par d'iniques arrêts, 'i J S'il meurtc'est jen martyr, et le ciel est enJ Et persound ici bannie dit Justice est faj Interrogez Samson depuis qu'André Cl] D'un sang si précieux parfuma son panie| Jamais son doigt savant Thémisén Sur un f rouit condamné ne palpa le géniè. C'efct un roi qu'un poèteet la hache des lois Tua Chénier du temps que l'on tuait les rois. - Dans la pièce qui a pour titre l u yuprl d heure de (jUvotionj exprime comment le désirée prier, le regret tuerie pas croire 1 rèrent de son cœur, un soir, au milieu de la solennité recueilli église^fetis peu d instants aj^rès, comme il le dit, iL relomb.il mnJUncrédulf^et' rjeur. Ce£Ï<f.l5ru$pue t Ainsi lion se reprd chaqtïè pas dan^B^volume. Une l'^jêgiej épanchéele sa chkili faisant trê^éî^sa douleur Rentre dans Sa ttture première, etj encore numide de pleurs, il se r éprendesse Jdy lie souriante, vo ni£me il entonne la chanson ciboire.

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 3