EXTERIEUR. w. La Chronique de Couriraypublie la lettre suivante Courir a y le 5 juin 1.841« a Monsieur le Rédacteur de la Chronique. v Pour nuire ma candidature, dans l'esprit d'un grand nombre de personnes qui ont bien voulu, m'honorer de leur confiance, on répand avec profu sion le bruit que je suis ennemi de l'industrie et que j'ai volé contre la loi qui défend le duel pour ma justification je renvoyé aux n"*du Moniteur du 29 février i8io el 10 mars 1H4.1 et bien d'autres, eux seuls prouveront combien ces imputations sont fal lacieuses et combien leur source est impure. On ajoute encore dans ledessein de nie nuire que je suis franc-maçon je déclare sur l'honneur que je ne le suis pas et je m'engage remettre dix mille francs celui qui pourra prouver que je suis franc-maçon. J. Vancutsem député sortant. Qn lit dans un article du Nouvelliste de Bruges, concernant les prochaines élections Nous autres, chrétiens, nous donnons des votes de dévotion. Des votes de dévotion Vous verrez qu'on finira par introduire dans le caté chisme un chapitre sur les élections. L'action de voter contre certains candidats, sera rangée parmi les péchés mortels. Nous avons déjà les mandements électorauxpourquoi n'aurions- nous pas ce sacrement électoral? Sir Robert Peeldans sa motion contre le ministère s'est attaché établir qu il n'avait plus la confiance de la chambre des communes, et n'a pas fait allusion un seul des nombreux échecs que le cabinet a essuyés devant la cham bre des lords. Cela n'est pas surprenant, lors qu'on voit l'illustre orateur déclarer en même temps que le centre de gravité de l'Etat réside dans la chambre des communesparoles qui sont saluées par les acclamations de tout le parti conservateur. Qu'en pensent nos conservateursde Bruxelles, qui dénoncent comme anti-monarchique un ar ticle de la Revue nationaleoù sont professés exactement les mêmes principes que ceux de l'illustre chef du parti tory. On litla première page d'un journal ministérielque si l'ancien cabinet s'est retiré cest qu'il l'a bien voulu queie sénat a avait pas la moindre envie de l'écarter qu'après le vote de l'adressela couronne elle-même a bien voulu l'engager rester aux affaires. Dans la page suivante on écrit que tout le tapage de la presse opposante vient de l'ambi tion de quelques hommes qui sont dévorés de la soif du pouvoir. Il sied bien de parler de la soif du pouvoiraux défenseurs d un homme qui, après avoir échoué sur une question de cabinet, est venu affronter les rires de la chambre et les huées des tribunes avant de pouvoir se résigner quitter son portefeuille. {Qb.) FKAMCCfi Paris. Le condamné Darmèsprévenu dimanche onze heures que son exécution aurait lieu de grand matin n'avait pas paru ému il s'était même endormi comme d ordinaire après qVoir demandé qu'on l'éveillât aussitôt fjmf.lç Véné rable ecclésiastique qui devait làMjsterses derniers moments se présent(mfit/^0&îujfl ^tou tefois fut inutile car, apràçiftvoir doiftni quel ques heures seulementi| s'éveilla. A 5 heures on introduisit près de lui l'abbé Mansiau prêtre du clergé'de Saint-Hoch con fesseur de sa mère,' la VCute Darmès, qui esl d'une grande piété et fréquente celle ,égli< chaque jour. Darmès «'entretint avec l abbé s< confessa et écouta dans un profond recueille ment ses exhortations jusqu'au moment où tj vint le chercher pour procéder aux apprêts cT signés sous le nom de la toilette. A ce morùen| Darmès fut saisi d'une agitation fébrile. Les tristes préliminaires accomplisil., er brassa ses gardiensqui depuis le moment son arrestation ne l'ont pas quitté, leur fit ses adieux et traversa d un pas assez ferme la gale rie lès escaliers et le vestibule au bas duquel l'attendait une voiture de place mais là ses forces l abandonnèrenlet il lui fallut l'aide de l'exécuteur pour gravir le marche-pied. A sept bêures cinq minutesla voiture où se trouvaient le condamné, son confesseur et l'exé cuteur des arrêts criminels du déparlement de Seine-et-Oiseremplaçant celui de la Seine, empêché par une maladie arrivait sur la place et pénétrait dans l'enceinte fermée d'un triple rang de soldats; Darmès, les pieds entièrement nus, vêtu d'un pantalon bleuâtre, d'une che mise par-dessus laquelle on avait jeté une sorte de peignoir flottant, et ta tête couverte d'un long voile noir, descendit de la voilure, s'a vança vers l'échafaud sur la première marche duquel il s'agenouilla et fit une courte prière. 11 avança ensuite son visage vers son confes seur en lui demandant le baiser d'adieu et comme celui-ci s'apprêtait relever le voile c}u régicide pour l'embrasser, l'exécuteur l'en em pêcha et ce fut par-dessus la crêpe funèbre qu'il donna un baiser au patient, en l'exhortant au repentir, qui seul pouvait lui mériter; le par don de son crime. Au moment où il se relevait pour gravir les degrés, une pâleur morLelle cou vrit, ses traits, il chancela, et il n'a pu arriver sur l'échafaud que soutenu par l'un des aides. Le premier huissier de la chambre des pairs, M. Démon commis pour lire Darmès sa sen tence sur l'échafaud, aux termes de la loi et de l'arrêt de la cour, parut en ce moment sur l'es trade. Le condamné garda alors le silence et écout^ sa sentence sans manifester ce qui se pas sait intérieurement, en lui, autrement que par une sorte de tressaillement conv.ulsif assez fort pour ne pas échapper aux spectateurs. La lecture achevée et comme 1 exécuteur as sisté de ses aides s'approchait pour le saisjr, Darmès poussa d'une voix étouffée, les cris de Vive la France Mort ses ennemis En ce moment, on lui enleva le voile qui lui cachait le visage et il profita de ces quelques secondes pour jeter la foule quelques paroles que la volubilité çonvulsiv.e de son débit, l'ac cent provençal et h timbre couvert de son or gane ne permirent pas d'entendre, et on ne sai sit de son allocution dans laquelle il parlait de christianisme d'affranchissementque ces der niers mots Puissent, s'il y a jamais une inva sion se trouver cent mille hommes comme moi Une seconde après justice était faite Le cadavre du suppliciédit le Droit, a été immédiatement transporté au cimetière pour être inhumé. On dit que le corps de Darmès a été réclamé par sa mère. Dès que l'arrêt de la cour des pairs qui con damne Darmès il la peine des parricides fut prononcé ce malheureux reçut-la jusite de soft défenseui;,Jq]jii le supplia dfe signeHun recours- en grâçe.. Darmès qui (paissait fort calme/ ^refusa d:erfiployer ce uaQyefi il résista toutes les prières qui lyi fui ent fajteS ce sujet. Je n'ai'ui me plaindreàii me louer de ce que l'on a fait "çt de ce qife§Torç refairedit-il cela est tout, simple et fort raisonnable,; .rf n'y a qxi&le'é morts' qui.ne revvM/ieni pas? Si je de mandais; ^râce je ferais ime lâcheté et si on me l'accordaiton ferait .due sottise. J'ai con tracté le 13 ôctobre une dette que je veux ac- ter (>ce enscurj de Darmès sans se rebuter, rOrt-on une démarche personnelle âlle fut sans résultatun aide de [fait réponse que le roi ne pou- Vllendu que le sort de son client conseil des ministres. ;Y américains arkfvês par le D dq^New-York, contien nent quelques détails intéressants sur le procès de M. Mac-Leod. Les extraits suivants sont em pruntés au Courrier des Etals-Unis du 8 mai C est hier que M. Leod a comparu devant la cour suprême. M. Spencer son avocat, a dit qu il demandait la liberté de son client, d'abord parce que le crime dont il était accusé avait été commis contre les Etats-Unis et non contre l'é tat de New-York et ensuite parce que ce crime avait été commis par ordre des autorités cana diennes et que le gouvernement de la Graude- Bretagne en assumait la responsabilité. Un a/ftdavil a été produit l'appui de cette argumentation. Dans ce document, Mac-Leod déclare ne pas s'être trouvé l'incendie de la Caroline. On y a joint copie d'une lettre adres sée par M. Fox. au secrétaire d'état de Was hington dans laquelle il reconnaît que les in cendiaires et les meurtriers de la Caroline ont agi par les ordres de l'administration anglaise et. demande que Mac-Leod soit relâché. L'attorney général a déclaré être prêt po ser et soutenir des conclusions contraires celles de l'avocat. J ignore à-t-il ditjusqu'à quel point sont vraies les assertions de VAJ/ida- vit, mais fussent-elles exactes de tous points, il n'y aurait pas lieu dç rendre Mac-Leod la liberté. La cour suprême est juge de la loi et non du fait. C est àçlle seul qu'il appartient de décider si Mac-Leod est justiciable d'un tribunal de New-York mais il n'y a que le jury qui puisse déclarer que la responsabilité assumée par lp gouvernement anglais est une excuse suffisante pour absoudre 1 accusé du crime d'as sassinat pour lequel il est poursuivi. Le président de la cour a dit que le cas était.» d'une, si haute importance qu il lui semblait nécessaire que le tribunal fût complet. En con séquence lejuge Brouson étant momentanément empêché- l'affaire a été renvoyée au samedi 15 mai. En attendant Ma,c-Leod demeure en prison. Hier au sortir de l'audience, la foule se pressait si. nombreuse pour le Voir, qu'on a dû l'enlever dans une voiture. Il y avait le 2 Néuilly un grand conseil de cabinet auquçl tous les ministres assistaient. On prétend qu'il était question de la nouvelle phase de la question d'Orient. Les nouvelles de la Chine qui ont été con nues le 1er juin Londres paraissent y avoir produit une profonde sensation et elles ont donné lieu immédiatement une forte hausse" sur le li*é. lis gérants des journaux dé Pjyis 3 qui it reproduit le 27 mai la lettre de M. Jàhpon i^jerinsérée dans la Gazette du Daupn/rié onjt. comparu aujourd'hui devant M. Boulloche, juge d'instruction. M. Victor Hugo a prononcé aujourdhui l'Académie Française spn discQurs de réception. Il n'a pas complètement répondu l'attente gçnérafiV'dan.s e# ^pns seulement qu'il n'a pas ahy^dé 'la question littéraire et qu il n'a pas comme.qn le' pensait arboré le drapeau de ses dèstinées'en littérature. Du reste, srin (fwcôttrSj le commet)cernent surtout., a été vivemeo applauçf^jE'afflueneC'.était prodigieuse/M la du,dresse d'Orléans et de Nqmoui't cette solennité littéraire. Volet le résumé des nouvelles aq[ de la Chine par le steamer Quewi, et qu: oftt causé Calcutta la plus vive agitation. On se rappelle qu'à la date des dernièrestléJ pèches, l'artillerie britannique ééhssissfnè a remonter la rivière de Caqton avait Vlétruit lë fort d'Annunghey. Le succès, dit le Bengali hurhara a', depuis, couronné toutés nos opé-r itatiqjfi et chaque fort est (fembé devant nous l'un après l'au'ie notre perte a été insignifiante. Eùfin Canton a perdu tous se^noyens de- J fcnseet le drapeau britannique a fjolté sur les'remparts d« ta seconde cité de iempir jV

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 3