NOUVELLES DIVERSES.
leur pensée, pas One seule pièce si vermoulue
quelle soitn'y doit manquer.
Nous l'avons constamment ditil ne peut y
avoir conciliation entre les deux partis catho
lique et libéral qui divisent aujourd'hui la Bel
gique. Il y a juxtà-positicm mais jamais union,
jamais fusion de principes et d'intérêts. Celle
juxta-position, celte trêve entre deux principes
qui, malgré tout ce qu'on en peut diresont
hostiles entr'eux pourrait se continuer encore,
mais condition que la couronnevéritable
pouvoir modérateur, se plaçât assez haut pour
les dominer tous les deux et empêcher par là
que l'un n'empiète sur les droits de l'autre ou
que tous les deux n'empiètent sur les droits <le
la couronne.
Tout conflit sérieux entre les deux partis de
viendrait impossible en ce casdu moins tout
conflit assez sérieux pour compromettre l'exis
tence de la forme gouvernementalele repos
ou la prospérité'du pays.
Mais peut-on dire que la couronne en agit
ainsi Non elle ne l'a point fait elle ne le fait
pas encore elle ne sait ni préparer ni dominer
les événements, elle les accepte. Elle subit les
exigences du parti qui lui paraît le plus fort,
et lui confie les rênes du gouvernement. L'ac
tion gouvernementale pèse droite ou gauche
de tout son poids, au lieu de maintenir l'équi
libre entre les partis, tout en les dominant,
comme le lui ordonne sa mission.
Aujourd'hui la couronne s'est unie l'aristo
cratie cléricale et financière, ou plutôt elle s'est
effacée derrière ce parti, far cette conduite elle
s'est mêlée nos débats, tandis qu'elle aurait
dû se tenir en dehorspour pouvoir y mettre
son veto bienfaisant. Qui, en effet, modérera la
lutte des deux principes désormais aux prises?
La couronne ne le fait plus, elle a pris fait et
cause. Par la dissolution des Chambres ou seu
lement du Sénat, elle eût fait un appel au pays,
et elle serait restée neutre aujourd'hui elle a
opté elle est donc partie militante.
Les deux partis se rencontrent donc face
face, et malheureusement la couronne n'est
plus neutre dans une lutte qui n'est pas près de
finir, qui mêmeselon nousne fait que com
mencer. Chaque parti se croit sûr de la victoire,
la lutte n'en sera que d'autant plus vived'au
tant plus tenace. Les libéraux peuvent ne rem
porter qu'une victoire partielle dans les élec
tions mais ils prendront leur revanche dans les
conseils communaux et provinciaux. Par le
pélitionnement en faveur de la réforme électo
rale, ils ne laisseront au pouvoir ni paix ni
trêve. Le docile troupeau des électeurs campa
gnards rentrera dans le repos après sa besogne
électorale ces hommes auront fait acte de dé
vouement, mais là se bornera leur rôle. Il n'en
sera point ainsi des libérauxcar ce qui forme
d'un côté leur faiblesse les rend redoutables de
l'autre. N'étant pas organisés comme les cléri
caux il leur manque encore de l'unitémais
leurs attaques en deviendront incessantes. D'ail
leurs au moyen des associations qui se forment
déjà ils vont obtenir cé lien qui fait la force de
leurs adversaires.
Doncnous le répétons la conciliation est
impossible entre les catholiques et les libéraux,
et la lutte entre ces deux opinions peut avoir de
funestes résultats mais nous croyons avoir dé
montré que la faute n'en est pas imputer
notre parti, qui n'a pas pris l'initiative de l'atta
que et qui se trouve au contraire'dans le cas
de la légitime défense ayant combattre pour
sauver ses droits et son existence menacés.
Réveil de Gand
Le duc de Modènece souverain selon le
cœur de nos hommes du rebroussemen t, n'a pas
seulement ressuscité la main-morte dans ses
états, il y a rétabli aussi les tribunaux ecclési
astiques. Le Journal de Bruxelles applaudit
cette mesure il trouve avec les journaux ul
tra-catholiques de Parisqu'elle est pleine de
sagesse. Ainsi ces messieurs songent ri
bâtir le vieil édifice du passé tout entier:
■Reste voir si nous leur laisserons le temps
de le relever-,'-ou si eux rryant réussi accomplir
•ce projet d'architecture rétrograde combien
de temps il nous plaira de laisser déboulla féo
dale construction.
Il est déplorer que des étrangers, qui re
çoivent chez nous une bienveillante hospita
lité se imèlent hardiment'de nos affaires inté
rieures il est déplorer que le gouvernement
les nomme des places importantes il est
déplorer enfin que ces hommes acceptent la
triste mission de tenir des réputations honora
bles et sans tacheest que le talent émineHt de
M. Devattx ne tr-ouVe pas même grâce devant
leurs diatribes.
Que ces messieurs viennent exploiter le
pays par leurs brevets d'invention et de perfec
tionnement: qu'ils viennent, en un mot, y'faire
ou refaire leurs fortunes soit mais qu'ils se
mêlent de regenler la Belgiqne en remplissant,
dans les rangs du parti triomphant quel qu'il
soit le%ot rôle de la mouche du coche c'est
un excès d'outre-cuidance qui ne va pas leur
taille. Sans avoir noire disposilion les ressour
ces variées que leur offre leur génie, sans .pou
voir nous écrier comme eux: Je suis Français
donc je vous suis supérieur, nous ne craignons
pas de remettre ces industriels leur place et
de leur exprimer poliment les senti mens de dé
dain que leur conduite nous inspire.
(J. de Liège
Celte lettre a été adressé le 5 juin l'Ob
servateur.
Le peu d'importance que les membres du
clergé attachent la question des dîmes, le ri
dicule qu'ils sèment plaines mains sur les ré
vélations des journaux de Namur et de {'Obser
vateurm'ont fait faire les "réflexions que je
vous soumets.
La dîme est abolie par les lois" Françaises, nul
ne peut songer la rétablir. Voilà le droit; mais
le fait est-il d'accord avec le droit
On assure que dans plusieurs communes, les
curés perçoivent la dîme c'est-à-dire que la
trentième gerbe leur appartient et que le pré
posé du curé se trouve présent toutes les mois
sons pour recevoir au nom de son maître une
partie de la récolte.
Certes personne ne doit rigoureusement se
soumettre celte exigence, mais il est une con
trainte plus forte que celle des loisc'est le fa
natisme passé l'état d opinion politique,
Voici maintenant une réponse plus posjtivé
ceux qui prétendent que personnç nç songe a-
rétablir la dîme.
Dans la commune de W..., dépendante de
l'arrondissement de Louvain une discussion
s'était élevée entre le curé d'une pari et des ha
bitants d'autre part le premier réclarhnnl le
payement de la dime. les autres la refusant.
La querejje était vive de part et d'autre le
curerait depuis nombre d'années refusé l'ap-
-pjroché des sacreiç'mts ceux qui s'obstinaient
lui refuser dinpi la conscience de ces
honnêtes cul^vateujsA;ie put pas plus s'accomo-
der de cette exception que leur bourse de la
perception d'un impôt illégal. Des réclamations
multipliées furent adressées monseigneur l'ar-
phévêqué dé-Maljjrfes, Ibutôiité administra
tive tien n'y fit pas de Confession ou la dîme;
tel e: rit toujours le dernier mot du curé,'
Cependant les paysans tinrent bon.
Alors M. le commissaire de l'arrondissement
de Louvain, dont nous n'avons pas besoin de
dire i nom mais qui occupe aujourd'hui de
'Au Js fonctions dans le cabinet d'un de nos mi
res se rendit de sa personne dans le sein du
il communal le 10 décembre IBM et.
i'copie littérale du commencement du pro-.
M. le ministre ouvre la séance par la lec-
ture de la lettre de la députalioti des états du
17 novembre dernier, relative aux discussions
élevées entre l'administration communale re
lative au payement du traitement de M. le
desservant et célui du clerc de la commune
11 fait la demande chaque membre en par-
ticulier s'il convient de payer les traitements
susdits en argent ou au moven db la DIME,
chaque membre donne son avis et répond
que pour le bien-être de la commune, il con-
vient que les traitements dont il s'agit soient
payés annuellement en argent.
D'où je conclus que si le conseil de régence
avait trouvé qu il importait pour le bien-être
•de la commune que le traitement fût payé au
moyen de la dîmela dîme était rétablie par un
membre de l'autorité ecclésiastique et par un
haut fonctionnaire de l'autorité administrative
plus un conseil communal car si personne ne
songe rétablir la dîme, pourquoi le curé de
AV..., refusait-il l'absolution ceux qui ne vou
laient pas la payer, et pourquoi M. le commis
saire de l'arrondissement posa-t-il la question
comme il le fait
Nous espérons que ce fonctionnaire se sera
reconnu la désignation que nous avons faite
et qu'il profitera de notre invitation pour dé
mentir la citation. Nous répétons que ce fonc
tionnaire public est aujourd hui en haute faveur,
occupe un poste élevé dans un de nos minis
tères qu'il était commissaire d'arrondissement
Louvain le 10 novembre 1B34. Nous ajoutons
qu'il est né Louvain. S'il en était besoin nous
le nommerions par nom-, prénoms, titres et
décorations.
On apprend que le vote si favorable des
députés de France relatif au traité de commerce
avec la Hollande est dû surtout l'heureuse in
fluence exercée par notre digne ambassadeur
B. Fagel sur beaucoup de membres de l'admi
nistration et de la chambre. M. Fagel a été effi
cacement aidé dans ses louables efforts par des
brochures et desdocumens fournis par M. Lans,
curateur de la chambre des orphelins Suri
name mais qui se trouve aujourd'hui tempo
rairement Paris: JM. Lans par ses écrits a déjà
plus d'une fois bien mérité du commerce des
Pays-Bas. Handelsblad
5On lit dans le Journal du /?/ï(medu3 juin
Un jeune paysâU des environs de Bourgoih
qui voulait prendre un repas de cerises commit
l'imprudence., lyndi dernier, de monter sur un
cerisier .que le%. chenilles avaient quitté après
en avoir ..dévoré toutes les feuilles. Il y avait
vingt minute? qu'il satisfaisait son caprice ou
son,appétit, lorsqffcs presque instanlanéipent il
se sôntit atteint d'une violente inflammation
la. gorge. Le<malheureux descendit en p'blissfttit i
péniblement ce cri: J'étouffe jétouffe Une
demi-heure après il était mort. Les chénilles
ajoute, noli;^ correspondant, déposent dans cette
saison sur lés cerises qu'elles touchent une sub-
sta'nqe que I on distingue peine, mais qui n en
est, pas rrtoihtf tti^affreux poison. C'était donc
apposer sa vie fie"«*nnger de ces fruits sans
avoir prôs la sage précaution de les faire laver.»
Jamais on n'avait*vu*Bruxelles pareil
profusion dans le .colportage des hulbisssl
pamphlets électorale (^distribuait une ci
ri ca 111 rep-e prése n ta m I es? ri canards, oisc
et dindons des campagnes-, conduits Brux-
les coups de gaule pour ieteivdnOLuir
électorale des votes de dévotio>ien faveur
SIM. .Meeusvan Volxewi-et attires "ôotaiéf
de la bourse et de là maltôle. Pbelge.)1
w
Si le ministère mixte, après avoir pronr
la neutralité entre les deux partis qui «e coir
battent aux élections, ment sa promesse <Vi
travaillant contre MAI. Angillis, Difbois, Mercier,
van Cuise m etc. comment croire sa sincé-t
rité lorsqu'il pro nie l d intei çéderxauprès cj
MAI. Brabant et Dobus pour 1e rRrait de
main-morte Et comment croire sa puis