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EXTÉRIEUR.
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et si obscurs qu'il nous a été impossible de ren
dre toujours littéralement l'idée.
La confédération germanique ayant en
vue d'acquérir et de rendre ensuite public, dans
l'intérêt généralle secret moyennant lequel le
sieur Jean-Philippe Wagner, citoyen de la ville
libre de Francfort, fait servir l'électro-magné-
tisme de force motrice a assuré au nom de
J.-P. Wagner, pour la session exclusive de son
secret, la somme de 100,000 florins, sur le
fonds de la caisse malriculaire de la confédéra
tion condition toutefois 1° que Wagner
fasse avant tout construire une machine électro
magnétique ses frais et sur une grande
échelle telle notamment que pourrait réquérir
le service d'une locomotive; 2° qu'une exper
tise laquelle il sera procédé par ordre de la
diète vienne donner celle-ci la certitude que
ce secret répond l'attente qu'elle s'en est for
mée 3° que Wagner consente se soumettre
par avance et sans condition aucune la déci
sion que la diète se réserve de prendre cet
égard. La diète s'attend par conséquent rece
voir dans le délai d'un mois par l'entremise de
la ville libre de Francfortla déclaration de
J.-P. Wagner qu'il accepte ces conditions, en
suite de quoi on désignera ceux des gouverne
ments qui auront nommer les experts appe
lés examiner la machine, aussitôt qu'il aura
été donné avis que sa construction dans les pro
portions voulues est terminée.
On écrit de Nogent-sur-Seinele 19 juin
Depuis plusieurs annéesun vieux bahut
croupissait dans la cour du sieur Bévis, cultiva
teur Courceroy. Ces jours derniers, on le re
mue. un enfant arrache la toile qui le garnit
dans le fond, pour faire du vieux coffre une
boîte lapins maisde dessous cette toile sort
une espèce de cartouche bien roulée; le jeune
garçon est bien content, il pourra s'amuser
avec la poudre; il met la cartouche dans sa
poche et continue de déchirer la toile. Un se
cond rouleau en sort encore, mais il n'est pas
si régulier que le premier on le défaitc'é
taient... cinquante beau louis d'or, bien con
servés, parmi lesquels s'en trouvent plusieurs
de 43 francs, des règnes de Louis XIII et
de Louis XIV. La première cartouche contenait
aussi 50 louis de 24 francs. On dit que ce vieux
coffre a été vendu peu de temps après la guerre
de 1314 par un fripier de Nogent
Joseph Casserand et Honoré Crouailac
cusés d'un double assassinat, ont été condamnés
la peine de mort par la cour d'assises de la
Charente-inférieure. A la lecture de l'arrêt
Chasserand s'est écrié, comme pendant le cours
des débats Je suis innocentje tombe du
ciel, je ne sais ce que l'on me veut. Du reste,
pas le moindre tremblement dans sa voix la
moindre altération sur sa figure. Crouail'a paru
plus abattuil cachait son visage dans ses
mains et semblait verser quelques larmes.
Un accident déplorable est venu attrister,
avant-hier malin la commune de Juvisy, voi
sine de Châlillon. Un homme estimé dans le
pays, le sieur Durant, a entrepris par adjudi
cation le transport de la pierre meulière desti
née aux fortifications de Paris. Il avait expé
dié un chargement composé de plusieunsnwoi-1
tures. mais les charretiers qui elles étaient
confiées s'arrêtèrent dans un cabaret situé"siir
leur roule. M, Durand partit longtemps après
eux suivi de son filsâgé de. neuf ans et iblès
trouva encore attablés. CraignantVu leur efett'
d'ivresse, que son cbnvoi n'arrivât trop tar^
il résolut déde conduire fiii-méme. C'était-v&'
rude travail pour un seul homme dénlirigér
ainsi plusieurs voitures pesamment chargées
le jeune Durand,.voyant le mal quç se donnait
son pèrelui demanda d'en conduire une. Ce
jeune homme étant exercé .aux travaux de la
campagne, M. Durand accepta sa proposition
et, pour lui rendre plûs facite le service qu il
voulait faire, il alla se jplacer en tête de la pre
mière voiture.
Ils cheminaient ainsi depuis quelques instants
orsrm'un cri déchirapt vint retentir aux oreilles
et dans le cœur de ce malheureux père. Il ac
court et il aperçoit son pauvre enfant étendu
sous la roue de sa voilure qui lui entrait dans
le corps comme dans une ornièrecar les che
vaux effrayés par le cri qu'il venait de pousser,
s'étaient arrêtés instinctivement et prolongeaient
ainsi son supplice. M. Durant se précipite
la tête du limonier, il le fait rétrograder et la
roue se dégage en broyant de nouveau le corps
de ce jeune infortuné. 11 se passe alors une
chose qui paraîtrait incroyable, si elle n'était
authentiquement attestée. La voiture était
peine reculée, que, dans l'état déplorable où
il se trouvait, le malheureux enfant eut la
force de se relever et de se précipiter dans les
bra%s de son père en lui disant Embrasse-moi,
je vais mourir! En effetc'était le dernier acte
de sa vie, car il retomba aussitôt sans donner
aucun signe d'existence. Bien ne saurait pein
dre le désespoir du malheureux pèreque ce
coup cruel atteint tout la fois dans sa for
tune et dans ses affections; car, par une compli
cation fatale, il n'avait d'autre bien-être que là-
fortune provenant de sa femme moi£e il y a
un an, par suite d'aliénation mentale, et ces
biens étant placés sur la tête de son filsvont,
d'après son décès, retourner la famille de sa
mère.
FRANCE.
Paris.
La nouvelle de la mort de M. Garnier-Pagès,
répandue aujourd'hui dans Parisa causé une
vive douleur, non seulement dans les rangs du
parti démocratiquedont il était peut-être le
plus brillant organemais encore parmi les
personnes quitout en professant des opinions
moins arrêtées sont cependant attachées aux
principes de la révolution. M. Garnier-Pagès
était véritablement le fils de celte révolution.
L un des premiersen 1330, nous l'avons vu
prendre part la sainte insurrection des trois
jours. Depuis, il aurait pu comme d'autres,
qui avaient plus d habileté que lui mais non
pas plus de talents'asseoir au riche festin des
exploiteurs. Il aima mieux rester du côté du
peuple. Nommé député de l'Isère en 1331, le
jour même où il atteignait l'âge légal où l'on
peut entrera la chambre, dès ce moment, il
consacra toute sa vie la défense des intérêts
nationaux. A chaque session depuis dix ans,
nous l'avons vu revenir plus riche de connais
sances nouvel les et armé d'un talent plus accom
pli. D'abordses adversaires avaient affecté de
le regarder comme un frondeur spirituel ou
comme un rêveur incapable d'application mais
plus tard, et surtout depuis deux ans, ils
avaient eux-mêmes été forcés de reconnaître
que les convictions de Garnier-Pagès. ne repo
saient pas seulement sur des instincts géné-.
reux; mais qu'il avait su les nourrir de fortes
et consciencieuses études. Un jour, nous avons
entendu Garnier-Pagèsàla tribune rappeler
avec beaucoup de grâffiO&il avait été quel
ques années avant, tenev^de livres c'était loç$
de la longue et bqjle discussion sur là cçtiiVter-
sion des rentes. Eh bien dans.cîitte discujisioh,
Fex-teneur de livrés faisait aùtoHté parmi 1er»
autorités financières_de la chambre, et de toutes
ris "on était forfcé de rendre justice ses pro-
c.VQnaissan'cès et sbn beau talent.
îiOr-Pagcs avait presque tous les
lioriBes du parlement pour adversaires, mais
«mpljjit pput-êlre pas parmi eux un seul
çjrneni et aujdurd hui ceux de ses collègues
qui connaissent la perte que la France vient de
faire partagent tous plus ou moins vivement le
regret amer que nous éprouvons. Pendant la
longue et douloureuse maladie qui vient de
l'enlever, et qui depuis longtemps ne laissait
plus d'espoir ses amis, des marques de sym
pathie lui ont été données par tous les partis,,
excepté par celui qui a fait divorce avec tout ce
qui peut honorer et servir la France. Demain
ses obsèqueson ne verra pas les carrosses de
la cour, mais des représentants dd toutes les
classes du pçuple s'y presseront en foule plçu-
rant celui que la mort une mort prématurée,
nous enlèvecomme elle nous a déjà ravi plus
d'un champion illustre sans que notre cause en
ait pourtant jamais été affaiblie. Demain la
tombe se refermera sur Garnier-Pagès tombe
glorieuse qu'il a creusée lui-même avant le
temps en usant sa vie au service de la patrie il
va y descendre comme un soldat mort au champ
d honneur, environné des^regrets de beaucoup
et de l'estime de tous. C'est une noble destinée
qui rappelle les paroles de ce philosophe an
tique Ils meurent jeunes ceux qui sont ai
més des dieux.
Le maréchal Soult, ce ministre du système
de la paix tout prix emploie ses loisirs
humilier l'un après l'autre les officiers-généraux
de l'armée française. Le général Bourjolly, dont
nous avons annoncé hier la mise en disponibi
lité, vient d'adresser la lettre suivante
M. Soult
«Paris, 22 juin 1841.
Monsieur le maréchal
J'ai reçu la lettre que vous m'avez fait
l'honneur de m'écrire pour m annoncer ma mise
en disponibilitéqui doit sans doute servir de
réponse ma lettre du 4 de ce mois.
Le silence que garde votre excellence sur
les considérations diverses que je prenais la li
berté de lui soumettre n'est pas de nature plus
que la mesure qui m'atteint, altérer ni
changer mes convictions.
Ne pouvant accepter un îulre commande
ment que celui que j'avais en Afrique, puisque
cette acceptation eût été l'aveu implicite d'un
tort que je déclare n'avoir jamais eu je vous ai
demandémonsieur le maréchalma mise en
disponibilité, et verbalement quand j'eus l'hon
neur de vous voir, il y a cinq mois, et par écrit
dans ma lettre du 4 courant.
Tout en regardant celte disponibilité comme
possibleje dois le direje la supposais peu
probablenon S cause de moi mais pour l'au
torité du grade et dans l'intérêt de la discipline.
En effet, nommé inspecteur-général de la
cavalerie d'Afrique, j'ai signalé des faits graves,
des abus monstrueuxet vous me faites l'hon
neur de me reprocher, par votre lettre du 5 du
courantque mes observations critiques re-
posent généralement sur des faits matérielle-,
ment vraismais que j'y ai porté trop de
sévérité.
A cet égard j'aurai vous faire observer,
monsieur le maréchalque je suis dans une
ignorance complète d'une instruction officielle
ou secrète prescrivant un inspecteur-général
de donner aux réglémenls cette élasticité qui
lui permette dàlténuer des faits matériellement
vrais. C'est une instruction qui ne sera pas per-
due l'avenir pour les inspecteurs-généraux.
Quoique ayant été votre aide de camp, il
est remarquable monsieur le maréchal que
sous les différents ministères que vous avez oc
cupés depuis 1830 je ne vous doive aucun des
grades qui, de chef d'escadron m'ont fait arri
vé rflng d'officier-général
voulez bien prendre la peine de nfas-
surer cle^vos biçtiveilJantes intentions en
promettant de saisjr l'occasion de m'assigne!
un commandement pour le service de l'arma
laquelle j'appartiens.
«Je \'ôus prie? monsieur le maréchal avé
réservey cette faveur pour un autre qui, vos1',
yeux la méritera plus que moi et qui justifierai
davantage votre confianoe.
<f Je syis etc.
Le maréchal de camp
L. PAYS De BOURJOLLY. »1
Une question qui depuis quelque Ilhip^ psti
l'ordre du jour en France et laquelle "re
viennent sans cesse les journaux de laftles
nuances, c'est l'inviolabilité royale.
journal ministériel", son tour, s'édfie1^
attaque le roi Puis il divagué peft
vue. Un ami du pouvoir disait derujèn
ce sujet Je n'aime pas ces d!
'A.r J