NOUVELLES DIVERSES.
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plus dans toutes les classes de la sociétél'ab
sence «l'une pareille institution laissait une la
cune qu'il devenait urgent de combler.
Quand on commença il y a quelque temps
former une bibliothèque Ypres nous
eûmes lieu de craindre que le but qu'on se pro
posait de remplir ne fut trop restreintqu eu
n'y admettant qu'un certain yenre d'ouvrages
on ne mesurât point les proportions de cet éta
blissement l'étendue des besoins qu'il est des
tiné satisfaire et en effet on l'avait baptisé
tléjà du nom de Bibliothèque catholique.
Mais les directeurs s'affranchissanl de tout
esprit de coterie ont parfaitement compris l'im
portance de leur mission leur fermeté a brisé
tous les obstacles et leur activité incessante a
doté en peu «Tannées la ville d'une institu
tion qui dépasse toutes les «sp'érances que I on
aurait pu concevoir honneur eux! La recon
naissance des hommes éclairés leur est acquise!
Notre conseil de régence dont tous les actes
sont dictés par un esprit de sage libéralisme ne
pouvait manquer de soutenir celte œuvre d'une
éminente utilité, il a cédé la direction de la
bibliothèque l'ancienne chapelle de levéché et
volé un subside pour contribuer l'exécution
des travaux nécessités par la destination nou
velle de cet ancien bâtiment.
Si dans le principe ces concessions ne furent
obtenues qu'avec quelque difficulté c'est que
nos magistrats partagèrent un instant les craintes
dont nous avons parlé plus haut. Maintenant
«pie ces prévisMttis se sont évanouies devant la
réaliténous avons lieu d'espérer qu'on verra
figurer chaque année au budget communal une
allocation en faveur de cet établissement qui
est la propriété de la ville tous les hommes
éclairés applaudiront une dépense aussi bien
entendue.
Grand nombre d'habitants ont voulu contri
buer pour leur part cette œuvre d'une phi-
lantropie éclairée, les uns par des dons
pécuniairesles autres en dépouillant leurs bi
bliothèques particulières pour enrichir la biblio
thèque communale. Parmi ces derniers nous
devons citer M. De Langhe, notre ancien repré
sentant. Cet homme ami de son paysqui pen
dant sa longue carrière politique s'est toujours
montré le partisan de la propagation des lu
mières et de l'instruction a prouvé qu'il savait
joindre la pratique la théorie; il a déposé
lafbibliotfeèque publique plus de dix-sept cent
volumes qui faisaient le plus bel ornement de
sa riche collection.
Le gouvernement secondant tous ces efforts
envoie une grande partie des ouvrages qwi pa
raissent soéls s» ausoices et enrichit ajnsi chaque
jour d'teiivres*j$m!îeusès une collection déjà
fort remarquable.
En terminant cet article nous éprouvons le
besoin de payer la mémoire de M. J.-J.
Lambin, le tribut d'une reconnaissance bien mé
ritée. Laborieux, instruit, actif, il accepta avec
empressement les fonctions difficiles et gratuites
de 1er bibliothécaire, il dirigea en celle qualité
les acquisitions qui furent faites, procéda au
classement des ouvrages, son zèle et son amour
pour la science rendirent cette institution
naissante les services les plus signalés. Que
n'a-t-il pu jouir plus longtemps des fruits de son
beau travail!
Le buste de M. J.-J. Lambin se trouve ex
posé en ce moment la bibliothèque. Nous
avons tout lieu d'espérer que ce buste en plâtre
qui appartient M. Delmotle de cette ville,
sera remplacé par un monument durable et
digne d'un homme qui a si bien mérité de la
ville d'Ypres.
Le buste en plâtre de M. J.-J. Lambin, et
qui est maintenant exposé au regard du public
est dû notre jeune compatriote M. Fiers.
est le premier ouvrage de ce jeune élève que
nous ayons eu occasion de voir. Nous félicitons
sincèrement l'auteur. Cet ouvrage fait honneur
l'élève ainsi qu'au maître célèbre qui le di
rige car un pareil début donne de belles espé
rances surtout quand on considère les difficultés
du travail. M. Fiers n'a jamais connu M. J.-J.
Lambin, il n'existait aucun buste et c'est d'a
près un portrait peint, il y a déjà longtemps,
que l'auteur a dû exécuter son œuvre. Que
M. Fiers continue ses éludes avec persévérance,
et sans se rébuler des obstacles, qu'il profite
des heureuses dispositions dont il est doté et
bientôt la ville d'Ypres sera fière de lui, comme
elle est fière déjà des peintres et des musiciens
qu'elle a produits.
Aujourd'hui Dimançhe, un dîner de plus
de 200 couverts réunit Courtrayun grand
nombre de notables habitants du district
l effet de célébrer le triomphe électoral obtenu
par les véritables amis du roi et du pays. MM.
Angillis et Vaneulsem assisteront ce banquet
auquel ils ont été invités. M. le comte de
Muelenaere s'est excusé de ne pouvoir se ren
dre l'invitation qui lui a été faite par suite de
l'impossibilité de quitter la capitale dans un
moment où deux ministres et le roi sont absents
de Bruxelles.
Voici une lettre d'une extrême importance
pour la Belgique nous la garantissons dans
tous ses détails.
J Pendant le dernier séjour du roi Léopold
Paris, le ministère lui a fait la proposition for-
jnaellè de conclure un traité de commerce entre
la Fiance et la Belgique, aux conditions $ui-
vantëà 1
1" Suppression des lignes dédouanés entre la
France et la Belgique et par conséquent, libre
circulation entre les deux paysde tous les
produits quelconques, manufacturés et autres;
2' Transfert de la ligne de douanes françaises
la frontière de Hollande et d'Allemagne
3" L'administration de celte ligne avec la
nomination et la révocation du personnel lais
sées exclusivement la France qui veut par là
s'assurer que ses intérêts ne seront pas lésés
4° Remise la Belgique de tout le montant
net des droits perçus ses frontièresavec ad
dition d'un quart. De sorte que si le total s'élevait
comme aujourd'hui huit millions de francs,
le trésor belge recevrait de ce chef, dix millions.
Telles sont les principales bases du traité
offert la Belgique par la France. On ne sau
rait disconvenir qu'elles ne soient singulière
ment favorables notre commerce et notre
industrie. Le ministère français assure qu'il est
certain de les faire sanctionner par la législa
ture.
A ces ouvertures faites au roi Léopold pen
dant son dernier séjour Paris ainsi que nous
l'avons dit plus hautce prince a répondu qu'il
y réfléchirait. On s'attendait Paris que le mi
nistère belge s'empresserait d'entrer en négo
ciation pour donner suite ce projet quis'il
était réalisé pourrait donnera notre industrie
un moyen de se relever de l'affaissement où elle
est tombée mais jusqu'à présent il n'a pas fait
mine de s'en occuper.
Nous verrons ce que le cabinet de Bruxelles
fera ultérieurement. Nous ne saurions croire
qu'il refuse d'accueillir les propositions de la
France, lorsqu'il est lui-même plus convaincu
que personneque c'est le seul moyen de sau
ver du naufrage nos nombreux établissements
manufacturiers. Que les journaux indépendants
unjssent leurs efforts pour éclairer le pouvoir
sur le besoin de mettre un terme aux souffrances
de notre industrie la bonne volonté de la
France est une occasion favorable qu'il ne faut
pas laisser perdre. Mémorial de la Sambre
Utilité d'une longue barbe. Un anglais
nommé Campbella calculé que l'homme qui
vivait 70 ans, perdait, en se faisant la barbe
chaque jour, comme cela se pratique en Angle
terre le temps nécessaire pour apprendre
sept langues.
Un crime affreux vient de jeter l'épou
vante dans le département du Lot et dans une
partie de celui de la Corrèze, et de plonger
dans le deuil une des familles les plus recoin-
mandables de l'un et de l'autre département.
M. le baron de Jouvenelde Bagnièrecom
mune de Saint-Michelcanton de Veyrac
arrondissement de Gourdon (Lot), sortit de
chez lui chevalle 7 du courantneuf
heures et demie du matin pour se rendre la
JL
Brùnn, capitale de la Moravie, renferme une population de 50,000
âmes; c'est une ville où l'industrie est cxeessivcmiàt développé*.
Klle se dislingue surtout par ses manufactures dfe ilrtps, de soiè3b
rubans, etc. Au milieudcs groupes de mai sons qui /çtfpetit ses
bourgss'élev. nt les cheminées des machines .vappigr. ««-«qui lui
donne beaucoup dé'rcssbmfflantb'aycc nos ijjl.tés ii'ùfu»iîiï*cs. -a
4 x Vis Jt "ç- f"\r
Les rues sout pavées de pierers^jatçs de graniti
nue gVande quantité de fort l«jf».J»utiques.
C'était la foirç anmdhieutoù je œoTrtuvais Briinh te qui coir
ai; sans'doujeà lui donner un aspect (dusarrimé que d'ordiuaire.
ices étaient x-ncomliries de boutique», où Ton remarquait tm
deflMMhs vétéineillfe presque indispensables' sous
il Climat'ifc-i K
La ville est dominée par denïflflSftMlines, l'une le Frànsberg
il le sommet couronné d'un jardin pulriic, forme plusieurs ter-
d'où Pou découvre la ville et le cliemin de fer qui se perd
i/aHi en faec la célèbre forteresse du Spielberg, et, dans le
.1. l'a in une cb^ine de montagnes. Au milieu de lune de ces lev
asses s'élt Vv un obélisque, portant une inscription qui indique que
»r. fut çréé.sfus le régne et sous les auspices de François 11.
i faut-il que le Spielberg, .dont le nom rappelle tant de soûl -
's'oit précisément en face d'un monument qqi attesté! les ti-
prince s'est acquis la reconnaissance de ses.pciiples par
llissrrm uKct les améliorations dont ils lui sont redevables?
ïi g, qi.i douiipe la viHe,elle nient Franslierg dont je viens
de paiVr. est cette fatale forteresse où gémirent pendant plusieurs
années Silvip Pellico, Maroncolfi, Àdryanc et tant d'autres viotimes
de l'acharnement fanatique avec lequel l'empereur François pour-
u survit ses prisonniers d'Italie, qn a peine A concevoir la cruauté de
Vcemopai^Uf ljmr égard qqajd on parçourt un pays où beaucoup
stcli-Mi««'i'netils-phiJatftropiqugp ont é-t» élevés par-ses soins et où
SB mémoire est vén4ré*çommo elle d'un prince d'un caractère-douq.
cl paternel sa rigueur envers ux étonne d'autant plus qu'il a fait
subir au système pénitentiaire dés changements que'réclama
l'humanité et les progrés de la :iv|Iisation. Quoi "èli il
accusations portées, contre |ùi p&rses victimes seront
tâche dans la vie de ce monsrtfue. Son successeur s'est n
beaucoup plus sage et plus humain ,wén ouvrant les portes de Cette
forteresse aux prisonniers politiques; il a signalé son avjnement au
troue par un acte qui a raffermi la puissance de Jsa dynastie en
Italie.
Quoique la mémoire de l'empereur François soit très-chère aux
Autrichiens, ses plus chauds admirateurs sont forcés de convenir
quedans bien des occasionsil a eu le grand tort de ne pas prêter
1 oreille aux avi3 sages et modérés de ses ministres. L'empereur ac
tuel, en se laissant guider par ses conseillers, a consolidé par une
politique de concessions nn pouvoir si- difficile exèreer dans un
empire composé de tant d'États diversqui n'ont ni les mêmes
mœurs, ni le même langage, et dont les anciennes institutions ont
survécu toutes le» révolutions qui ont agité l'Europe depuis un
demi-siècle.
I Mais nous revenons au Spielberg i les bâtiments que l'on aperçoit
.cette hauteur, avaient autrefois une destination toute différent^:
ils servirent dabord de palais aux gouverneurs de la Moravie; plus
tard ils furent transformés en une citadelle dont la forcfprincipale
consiste dans l'escarpement du mont sur lequel elle est située. Cette
citadelle eut soutenir un siège de courte durée peu de jours avant
la bataille d'Austerlitz. Aujourd'hui ces vastes bâtiments forment la
rprisoBraoyinciale de la Moravie. Les souffrances des malheureux
délenusjtlgltiens durent être terribles, si. l'on considère que ces
hommajtiiés sous un ciel méridionalaccoutumés toutes les dou
ceurs Çjles aisances de la viefurent transporté».dans ces lieux où,
pendâAt l'hiver', le froid le plus rigoureux se fait sentir dans toute
sa etjlé'il furent traités presqua^uV le même pied que les êtres
les Jms dégradés de la société.
Maintenantles prisonniers son t,bien vêtus et traités avec huma
nité; en entrâbt dans les prisetfjfils ont la faculté de choisir le métier
qui leur convient, L'usage^d'enchalner les prisonniers pendant la
nuit a été aboliet ils «ml uniquement conûés la surveillance des
gardiens. F
Je n'entrerai point dans de plus amples détails sur te Spielberg,
car le plan que je me suis imposé par 1* titre dé mon article s'y op
pose ce n'est d'ailleurs pas le seu*objet dignqjle piquer la curiosité
du touriste <Jpi profite du chemin de fer poqg^visiter Briinn et ses
environs.
S.