JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTERIEUR. Remaniement ministériel. FEUILLETON DU PROGRÈS. lre AMEE. - r 30. On s'abonne Ypr.es, va® du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L'ABONNEMEHT par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 JEUDI, 12 AOUT 1841. Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé,franco. l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPRESle il Août. Le remaniement ministériel que nous annon cions dans notre n° du 20 juinvient enfin d'avoir lieu. Nous croyons que c'est pour le mi nistère de conciliation le commencement de la fin. Un ami du ministre démissionnaire disaitil y a quelques jours Si je me trouvais avec M. de Muelenaere dans une maison et que je l'en visse sortir la hâte je n'aurais garde d'y rester. Je eraindrais que le toit ne me tombât sur la tête, n Voici les opinions de divers journaux concer nant ce replâtrage du cabinet fenseursdu ministère nous voyageons pleines voiles vers le régime du bon plaisirvers les beaux jours des Maurepas, des Colonne, des Po- lignac. Tribune de Liège. M. de Briey est élevé la dignité de ministre des affaires étrangères! Ce nistre d'état avec voix délibérative au conseil. Nous n'avons jamais éprouvé une sympathie bien vive pour M. de Muelenaere, mais nous le préférions beaucoup M. de Briey. Réveil de Gand. La profession de foi du mi nistère du 13 avril, formulée en circulaire aux choix n'obtiendra pas l'approbation de l'opi- gouverneurs de provinces, représentait le cabi- nion publique. Le ministère des affaires étran gères est aujourd'hui un département très- important. Il domine en quelque sortetous les autres. Il fallaitpour le gérer dignement,, un homme d'un talent éprouvé un homme connaissances étendues. Or, quels sont les ti tres de M. de Briey l'exercice de fonctions aussi importantes? Par quels talents s'esl-il si gnalé Quelles connaissances possède-l-il Jus qu'à présent les hommes qui ont administré ce département y étaient arrivés après avoir fait Observateur. Lorsque M. de Muelenaere ren> preuve de "capacités incontestables. Ils avaient Ira au ministère des affaires étrangères, per- consacré une grande partie de leur vie aux tra- sonne parmi ceux qui le connaissaient ne crut vaux administratifs et parlementaires et ils qu'il garderait le portefeuille jusqu'à la réunion occupaient une place distinguée dans leur parti, des chambres. Lui-même du reste en prenant M. de Briey peut-il en dire autant? Si c'est par- possession de l'hôtel des affaires étrangères, dé clarait qui voulait l'entendre qu'il ne serait ministre que trois mois ses intimes il dési gnait déjà pour son successeur M. le comte de Briey chargé sans doute d'étudier au départe ment des finances la politique extérieure dont la direction lui était destinée. M. le comte de Briey, dont la tête et les con naissances ont, paraît-il, quelque chose d'ency clopédique passe aux affaires étrangères Les ennemis du gouvernement parlementaire doi vent s'en réjouir. Leur cause est en progrès. Encore quelques actes de ce genre et nous en reviendrons peu peu aux vrais principes mo narchiques tels que les professent certains dé- ce qu'il est étranger aux affaires, qu'on l'a placé la tête du département des affaires étrangères, il faut avouer qu'on aurait pu faire un meilleur choix. Nous avons vu, sous Charles X, des hommes tout aussi nouveaux que M. de Briey, monter aux dignités les plus élevées et recevoir la mis sion de diriger les destinées de la France. Mais nous ne nous serions jamais attendus voir se renouveler en Belgique un pareil spectacle, et nous ne croyions pas qu'il suffisait d'être né comte et d'avoir servi la cause de l'absolutisme net mixte comme tellement homogène qu'il de vait facilement triompher des efforts conjurés de la presse hostile et de l'opposition parlemen taire, et offrir, dans ce temps d'instabilité gou vernementale le spectacle d'une longévité inouie. L'opinion publique, sans ajouter une foi bien implicite cette déclaration de forte constitu tion du nouveau cabinet, lui donnait du moins vivre jusqu'à l'époque de la réunion des chambres. Cependant, trois mois et demi se sont peine écoulés, bien des semaines nous séparent encore de la convocation obligatoire de la législature et voilà que déjà les éléments qu'on disait si compacts et si bien unis se brouillent et se dé composent. Le ministre qui donnait l'administration son nom et le peu de valeur morale et politique qu'elle avait, M. de Muelenaere renonce aux honneurs du portefeuille. Celte retraite prématurée est un symptôrh© évident de la faiblesse du conseil et de la désu-* nion laquelle il était en proie. M. de Muele naere aura prévu qu'une composition aussi dis- parate et aussi chétive ne pourra résister aux coups qui lui seront infailliblement portés des contre la liberté, pour être aptes exercer les l'ouverture de la' campagne législative. 11 veut plus hautes fonctions sociales. sauver eu temps Uliléce qui lai reste d influence M. de Muelenaere se retire, mais il reste mi-, et de cpnsidération politique, if descend des Tl IN Il iC;. (Suite.) elle (jue Dieu], qui donne de la force aux faiblesdu courage afix 1 pourrez tous 1 '«S" errez 4 h°n prix. Déposez les dans des plus timides, sait protéger ceux qui le servent et qui ont recouTs lui. magasins, que vous louerez cet effet, restez Damme pour veiller Au mois dé décembre de l in 1382, tous les habitants de la maison fcàéwnseWtftionet dès que Ses troubles seront finis, nous les ro de maître Fierin paraissaient™ proie une sombre tristesse les ou- vefitdf-onsaveé un grand bénéfice. Allez, Michel, que Dieu et sa bonne vriers Wmêmes qui dépendaient de lui, oubliaient leurs chanta Mère TOUS eu l6Mr joyeux et le silence le plus morne réglait dans les ateliers. Marie, fyichel était pflle îrt consterné;, il répondit d'une voix émue Mai- 4 belle Marie, était pâle, de'temps en temps'*elle essuyait la dérobée ^e» reôonjttissàflckifr pi h; dévouement qii* je u^e lapine qui roulait fcômrne une perle de ses beaux yeux ?lintelligence mm et se Le seigneur de Merlemoot et son hôte rentrèrent l'instant mèmç. Le bourgeois d'Ypres conduisit le chevalier'dans la plus belle cham bre de sa maison. Cette salle dont lies murs étaient recouve: larges bandes de cuir doré était1 éclairée par un lustre en sieurs branches, où brûlaient'dl*s cierges de'cirejàun.6. Eu face dé la porte s'ouvrait une immense cheminée dp n^jykes sta tues en bois et au milieu de laquelle ontrufpfeïCpifcit nue image de' la Vierge Marie car, cette époque deçiôyance et aefoit"noâ ancêtres avaient coutume de placer des imA^saintes noh-seyleinjpt façades de leur habitation i gaa^#'cncore dans riiifctj(b»ùr plupart de leurs appartemeiit|. L'am* ubltmeijt U *c#Tt(j^àile>se com posait de deux bahuts artistement sculptéslIJnclques chaises ou xo f *1 M&» Ce jour là, vlj|R bcure'Ou Ton récitait l'office du malin dans les escabeaux etd un. lautcuillcxcli»ifeu4^Bj«hjslii* au maître, eu signe fc - n r#»\ «WnT '■•u' i couvents et monastères, Maître Fierin avait appelé Michel et lui avait d autorité et de prééminence. Lias ces meubles étaient en boik sculp- .w T i là peu près parlé en ces termes Michel, votre acliviléet votre travail té, les siegeâ recouverts de cuir doreyt»raes de clous oh' ijà 1 1 V- - p V Maître Van Werhewveilla fce que descierges fussent 1 J nouvelle du départ de Michel Va» Hart était causé de iciion'générale car Michel était aimé de tous. Veillant 3 «A\ intérêts cfë son maître, il traitait les ou' nrarPrait leur ami plutôt que leur surveillant, Souvent de Marie et d'un serviteur dévoué, il parcourait l'hiver, les faubourgs nent d'obéir^ pv'^i. Le nouvtlic du départ .de M itl\£ Lavaitcomnae i des tisserands i nation tiniverfdlr Fj tdailleurs qnfeddutait içâmSliçurs qi e.XiaaJfr cette époque,*les chctpgô? jnics indisciplinées de soudards.françju rebelle* éfclîappésâla dérotifédé Roesebck P»1 jiiès. Ils- détroussaient lesikVo< talent tout ce.qui.sc trouvait sur 1 comme des mC devant toutes les statues de saints^ et, dllrant son bote le flfciteuil pour lui faire honneur, il prit un csçabeau. TJn serviteur apporta deux pots en gVèS'contenant de là oértfvôise èt il plaça^sur la t deux goblets en étain. 1 Le bourgeois cqmmença ainsi son réert vous avez témoig sire, le désir de connaître f histoire de Michel Van Ilart et Fiericje yeux Satisfaire vqljc juste impatience. Vous vj ont augmenté mes richesses du rang de simple tisserand sans for- limes |iiindLvou^vous êtt^levéâceiui de surveillant de mes vastes ateliers T Vous avez Tout# ma confiance, et vous seul pouvez vous acquitter de Importante ;iuissîon dont je veux vous charger. J'ai appris qu'il est larrivée Daiume plusieurs vaisseaux chargés de laine les circon stances difiîcçl es milieu desquelles nous vivons, en rendent la vente [impossible ehice^pomeut les capitaines qui désirent se remettre en ner ont grand besoin'd'argentprenez tout l'or qui est dans mes mffres jtjidez- v.ous Damme, et achetez le plus de laines que vous qu'ils était-Ht, tip respectaient pas même lés églises et les m oui Les craintes que le départ de Michel inspirait, étaient do fondées et la douleur de sçs amis bien légitime. Notre jeune Yprois s'occupa bientôt de ses préparatifs i Marie disposait ses bagages et elle y mettait ce soin dont a qui aime est seule capable.De temps en temps Michel i etMarie attachait sesyeux sur Michel. Alors de grosses lar sur leurs joues pâles; car Michel et Marie s'aimaient d'un 1 dent et vierge. Jusqu'à ce jour, ils n'avaient jamais osé sa passion et pourtant cet amour, qui les attirait inviucib vers l'autre, était depuis longtemps le but de toutes le La veille du départ de sonftjiçn-aimé Marie errait *3*4- -

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