JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
1re ANNÉE. N° 33.
DIMANCHE, 22 A0UT 1841.
FEUILLETON DU PROGRÈS.
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cepteurs des postes du royaume.
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Le Progrès parait le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
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Quinze centimes par ligne.
TPRES, le 21 Août.
Jeudi dernier a eu lieu la distribution des
prix aux élèves du Collège communal de cette
ville. La cérémonie était annoncée pour 3 heu
res, deux heures et demi l'immense salle des
halles était comble. Grand nombre de person
nes haxit placéesles autorités civiles, beaucoup
d'officiers d'artillerie et d'infanterie en uniforme,
presque toutes les dames de la ville assistaient
cette solennité.
L'empressement que la population d'élite de
notre ville a montré dans celte circonstance
est un fait des plus significatifs et que nous nous
plaisons constater. Il prouve que le collège
communal les sympathies des habitants les
plus honorables S'il en était de même l'égard
du collège de St. Vincent de Paul établi sous
les auspices de Monseigneur Hené Boussen, évê-
que de Bruges, on n'aurait pas eu déplorer,
mardi dernier, l'absence d'un grandnombre de
personnes haut placées.
En voyant les jeunes élèves, et cette brillante
assemblée composée en grande partie de leurs
familles, on ne pouvait s'empêcher de se dire
si un jour une régence rétrograde venait
triompher aux élections, la tentative faite con
tre le collège communal en 1831, ne manque-
Deux comédies les petits braconniers et les
vendangeursont été jouées par les élèves
avec un entraînement, un naturel et un en
semble vraiment remarquables. Parmi les jeu
nes acteurs, nous devons citer MM. Gustave de
Grave, Jules Iweins, Charles Vandebrouke et
Charles Vercamer.
Entre les deux pièces, les élèves du cours de
musique ont chanté quatre chœurs sans accom
pagnement qui ont fait le plus grand plaisir.
L'exécution de ces morceaux fait le plus grand
honneur M. Duhayon, professeur de musique
au collège communal.
Le professeur de Rhétorique a prononcé en
suite le discours d'usage qui a été immédiate
ment suivi de la distribution des prix aux lau
réats. 1 Les applaudissements de l'assemblée ne
leur ont pas fait défaut. Tous les assistants gar
deront un agréable souvenir de celle fête de fa
mille.
Le fait de cracher la figure d'un individu
constitue-t-il une provocation en duel, aux
termes de l'art. 1er de la loi du 8 janvier 1841
Telle est la question que, sur la plaidoirie de
M. DeschuyfFeleer, le tribunal correctionnel de
Louvain vient de résoudre négativement. Un
ressantes que nos législateurs auraient bien dû
résoudre.
Le remarquable article sur la provocation
offre entr'autres les suivantes
Un soufflet main ouverte,
Un id. poing fermé,
Une chiquenaude,
croquignole,
nazarde,
Est-il une provocation
au duel?
Est-elle une provoca
tion au duel
Un coup de pied dans le dos 9
id. dans le ventre
de cravache,
de bâton.
Est-il une provocation
au duel
Constituent-elles la
provocation au duel
Les épithètes de poltron,
de lâche,
de misérable etc., etc.
Tout cela est maintenant d'un haut intérêt
et nous espérons que les chambres s'occuperont
le plutôt possible de donner au public les élu-
cidations nécessaires.
Nos voisins de Lille sont en train de faire
aussi leurs émeutes contre le malencontreux re
censement.
if
L'affaire a commencé jeudi 19 août. Des grou
pes tumultueux ont parcouru la ville en criant
jeune homme de cette ville avait eu plusieurs bas Humann bas St. Aignan! vive la ligne
démêlés avec un autre jeune homme et avait v've Magnan
rait pas de se renouveler, et cette jeunesse stu- |fini par cracher la figure de son adversaire. Le général Magnan a parcouru les principa-
dieuse, qui doit fournir un jour la patrie Traduit de ce chef devant la justice répressive, -• -'»•<— A'A
d'utiles citoyensdeviendrait l'instrument d'un les juges n'y ont point vu les caractères d'une
parti exclusif et ambitieux a. i„ t~ j--~i t
La présence de cette assemblée si nombreuse
et si bien composée était pour MM. les mem
bres de la commission directrice du collège et
pour MM. les professeurs, une récompense de
leur zèle et de leurs efforts.
contravention la loi sur le duel. Le ministère
public a interjeté appel de cette décision.
C'est là une des questions auxquelles donne
les rues et places la tête d'un piquet de cui
rassiers; toute la garnison, infanterie, cavalerie,
artillerie a été sous les armes, quelques pertur
bateurs ont été arrêtés.
Aujourd'hui 20, tout etfrtrttrtqûille.
i-.unuftiim
lieu la mirifique loi sur le duel dont on nous a
gratifiés. II en est une foule tl'aulres aussi inté- - Depuis quelques années On n'a rien' négligé
1Nous donnerons au plus pioctiain N° les noms des lauréats.-, '^'pour empêcher la circulation de lâ frionnaie de
Pierre de Wintcr. Tous mareiiaieut pied, Marie, son futur et son.4®v Vr«çOgyrrt 8e velours cramoisi était placé dans le sanctuaire Pierre
père étaient seuls cheval. Le cheval de la jeune fille était blanc et NUrle.viu
TïI\DAG. --(Suit*.)
Marie s'abandonna au* soins de ses femmes, sans prononcer une
parole, sans jeter un regard sur les riches babil* dont oii la revêtait.
Sa toilette achevée, Jean Fierin viétSla prendra aljoos; Marie,jdt. i;
il, votre futur vous réclame, il est temps.' La jeipie Itllolu sùijitven
petpit
comme la neige Pierre montait un destrier dont le chevalier le jilus
noble eut été lier en'un jour de bataille.
■r J
Le cortège se mit en marche. L'air retentissait des acclamations du
•peuple et def fanfares joyeusTes (les trompettes et des claironstoutes
4 feS «loches ilç l'église St. Martin donnaient grande volée.
Jamâis,jlrpuis le mariage du prince More Agamondoset de Judith
dérémoni.'lluptiale n'avait été célébrée Y près avpc au-
silence dans la grande salle où l'attendait une nomprensê eABriH^ite tosle et d éclat
assemblée. Outre les bourgeois de Garnion^jSi la plupart' des f, Eti%nger<' tout ce qui se passait autour d'elle, inêapâbl'e de suivre L'orgue«I
membres du magistrat d'Ypres, dont Jga,,«Su faisait partielle ^àêeles yetft Baissé* vers là tertre, Marie suivait le cortèges clai
annéeles plus riches commerçants deTa 'cité-;"tés c#pftaiue^dqj« dévouée, eRemarchait couronnée de ileurs 1 autel où de- D;.
M^e%vinrent s'y agenouiller.
L'intérieur de l'égliseMartin est sombre, le jour y pénètre
Ne travers les vitrauxLpoloriép reliés par des lames de plomb,
mufs couverts de peintures fresques, les.nervures de voûtes
soipHfef couleurs,1 Semblent absorber encore le peu de lu-
garde bourgeoise, les theftf-Kommés tfesfcpfréries\Gij
Sébastien et de Sainte Bar%e,éÀ1fifl motjçp liabi
rablesdelaville. Picrîefde VYfôtyjrS'apprpehi
prenant la main,|ju*il septit .trembler dati^
t-il. Les milices avaient t£m
- »>"4 -*
rangées devant la tûaîso*piar
garde bourgeoise d'Ypre^ commam
Lap etMarcellu^ Florizooneqpeu
cortège se mit en Potife. A la têtfj
aux ordres du tjrave André Pa'
de G and formaient la haie aû
des conf ré ries, de S* Sébastien
s J
tous marchajentdrapeaux d
mes, avaient pris place les
4ÉË
in,entouré de totales,
l entrée de la Basi-
re bénédiction il les; pré-.,
^Jie.qui çbéit
.jiljcês d'Ypres tt
jois armés occupèrent la nef et refoulèrent dans les bas
le qui remplissait l'église. Les bourgeois de Gand et
j ités, se placèrent dans le chœur où ils se trouvèrent
s df île et des milicespar le jubé. (1) Un large prie-dieu
h <i*i
(1) Jfr-ie le chœur de l'église St. Martin était séparé de
ÇfiàS délacbemeptsi la grandi11 ^t jubé de style gothique, de sorte que de l'église
tljrmmont la marche; même oïl I,veû ce,qui.se passait .hmsle chccpr. De pareils
fr jp jubés exil, daus plusieais égltses, telles que 1 eglise Saint
u '{il'3®® l^.urëeo^ Pierre a f Article C lise M. Éti« uue-du-Mout .Paris,etc., etc. Le
Jean Fieria et^>ar juLéde ^'poudaiït larlin a éié déino11 a P®u d'année*.
la méditafîba.y V: vr.r: -
ntaft iesws dej<*e*çt dé fétê içé
t la Toûlê de letir^ ^ons bruya^tj i
d^sûpefbe^. habits saceVdotau-
f -
monté l'autel.— ta cérémonie commençait, llttuci
- Mario, S là vu^dinninislrfi «figneur, pal-
fPii- S
récueillit *es pensées,etfixa lesyeux sur une g., ,ut fail du
de Dieu placée (Jerrière l'autel. Elle priait ave tetn-'
peut-être; cab, jtour.elle-même, il n'était plus auisi r es nil -
Tout coup l'orgue cessa ses chants, les olai^ ;re. tjyç soilS
le silence le plus profond succéda aux sons bro t ;]Jat
Le Prévôtde St. Martin desoendaitlenlemeF'.ldiyeses. dort*
se plaçant devant le prie-dieu —Pierre de Wintî |.AAvans
solennelle et lente, consentez vous prendre pou [|(S. y,',,
lime, devant Dieu et devant leshommes, Marie Fiç^ le „.s
Qui, répondit le bourgeois, d'un air insouciant. r Mi^uf^j
en aide reprit Christophe de Dixmude. Puis, s'adrù
Marie Fierin, 6Ue de Jean, consentez vous prend!
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