L WÊÊÈÊmÉkm' M 1 JOURNAL D'YPRIS ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTERIEUR. DIMANCHE, 29 AOUT 1841. FEUILLETON DU PROGRÈS. 1™ ATVNÉE. N° 3:>. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. prix de l'abonnement, par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. frix des insertions. Quinze centimes par ligne. ÏPRES le 28 Août. LES GRIEFS DE LA BELGIQUE. Depuis quelques années la Belgique a vu échouer sans cesse les efforts tentés en sa faveur. Les plans qui tendaient au développement de sa prospérité morale et matérielle ont été en través par mille obstacles sans nom. Une in fluence occulte et délétère a paralysé les inten tions généreuses, frappé de stérilité les idées les plus fécondes. Ses plus proches voisins, que des intérêts communs d'anciennes liaisons semblaient lui promettre pour alliéspour amis, la voient avec appréhension, évitent avec elle tout contact trop intime. Les liens qui doi vent unir les enfans d'une même patrie loin de se resserrer entre ses diverses provinces se re lâchent de jour en jour un mauvais génie sem ble planer sur elle. Si quelqu'un des orages dont est chargée l'atmosphère politique venait éclater main tenant il trouverait la Belgique bien moins forte et compacte bien moins capable de résistance qu'aux premiers jours de son éman cipation. Au jour du danger elle net rencon trerait plus qu'indifférencç et froideur chez les nations qui, en 1830, lui témoignèrent le plus de sympathie. Si notre beau pays est si bas tombési les germes de prospérité qu'il renferme plus que nul autre, ne produisent que des fruits amers si nos liens nationaux au lieu de se resserrer tendent se dissoudre, c'est que nous, LE PEUPLE BELGE, nous sommes avilis nos propres yeux comme aux yeux du monde; c'est que, dans la grande société des peuples comme dans, les sociétés ordinairesil n'est point de succès, il n'est point de bonheur pour qui se sent déshonoré. Après les évènementsde 1830,1a constitution votée par le congrès semblait asseoir nos insti- tutions politiques sur des bases inébranlables ses dispositions franchement excitaient 4 ,1) et mal-élevés, qui l'exploitent dans l'intérêt de leur puérile vanité, de leur insatiable avarice. partout l'envie et l'admiration un avenir bril lant s'ouvrait pour la Belgique l'espoir faisait battre tous les cœurs généreux. L'illusion fut de courte durée. Une misérable faction reste du despotisme le plus intolérable qui ait désolé le monde où il a laissé partout des empreintes de boue et de sang, acquit bientôt une inconcevable influence. Tout ce que d après le pacte fondamental si lar gement posé'on voulut tenter de grand, de vraiment noblerencontra d'invincibles ob stacles un malaise indéfinissable, suite de té nébreuses intrigues se répandit dans tous les membres du corps socialle parti du rebrous- sement commençait son œuvre. Et depuis ses réseaux nous ont enveloppés de toutes parts Le sol de la Belgique s'est couvert de cou vents ces institutions surannées y pullulent. Les dîmes nous sont promises, Le rétablissement des mains-mortes est de mandé aux mandataires de la nation! Il affecte ouvertement le monopole de l'in struction publique, Il excommunie en masse ceux qui résistent ses envahissements Aux dernières élections trop confiant en'ses forces, et comptant sans les hommes généreux qui sont nombreux dans la nation et que 1 union rendrait bien forts il nous menaçait d un as saut général. Celte faction funeste qui lue notre avenirjyjr Antoine Poupart d''Ypres» élève de l'Uni- ce parti rétrograde que nous appellerons le. par; versitë de JBiuxeUgs* ancien élève du collage ti de l'épiscopat puisque c'est lepiscopat Belgir communal de notre ville, vient de subir, fcn* qui traîne la remorque celte phalange dç sçïde^ devant le jury, le* ex^rrtew Exigés aveugles d'ambitieux sans conscience ."poûr p6X. l'^fentiota du grade de candidat âr mé* qui, dans ses conciliabules, se préparent le mot f'detnue. x. d'ordre Vt les instructions, nous rendra-t-il long- M"-Antoine Pôupart est Un des jeunes gens temps encore les objets du mépris universel?.: dont'lès pafeuls ont eu subir de la pari de Jusqpp quand la Belgique qi|i compte tant </e Teylise de S' Martin, des de citoyens recommandables par leurs vertus niççiâcfis.,^. des vexations, dç tout genre, civiques subirp-t-elle un joug intolérable et pprce^u^.je l^us,aient> retirer leurs eid'*ns servira-t-clle de joiveUù quelques clercs ignorants' de *ltl|nill|rs^cle Bru\eliés Madame ERNST-SEIDLER annonce son arri vée prochaine Ypres où elle se propose de donner une soirée musicale. On n'a pas oublié s ici le plaisir que fit cette cantatrice lorsque il y a un an, elle se fit entendre dans Othello et la Norma. Yoici un extrait du Journal de Bruges où Madame Ernst-Seidler vient de donner un concert «Les amateurs de musique se rappelleront sans peine les jouissances musicales que leur a procuré l'admirable talent de M™" Ernst-Seidler. cantatrice impériale d'Autriche et prima-donna de la Société brique allemande, qui a donné des représentations l'année passée. Celte artiste quidepuis son départ de notre ville n'a cessé de marcher de triomphe en triomphe dans des villes comme Bordeaux, Rouen, Nantes Metz, Nancy et autres, et qui, le 1-i du présent, moisa eu l'honneur d'être admise iOchanler au Palais roval d'Eu devant LL. MM. le roi et la reine des français et toute la famille royale arrivera bientôt dans notre ville où elle se propose de donner une Soirée musicale. Le souvenir de ce talent aussi brillant que rare, et l'occasion qui se présente d'entendre encore une fois la voix délicieuse de Mme Ernst-Seidler, en gageront, nous n'en doutons pas, nos dilellanti et amis de la bonne musique se presser .ail- tour %de cette cantatrice si distinguée, pouf" fêter sa réappariliort. TCFADAG. Le 4IU" jour de juillet, Michel Van lîài t se rendit de l'église de St. Martin, il coufesséfspl'pecl. -s, s'a^ujtlijRl table et resta longtemps en prières. XJueyroix inlcriéiii e semblait dire que ce'fétf déciderait île son sout. é#c(^/iait en son con- rage, mais il sentait lé besoin de i ccouriMWJ^de qin vient tputo force et toute puissance. Bientôt b grosse cluph^OrAieirnlUoffii'a^Iarineplusieuiy fla ques simultanées étaienfiîu j J&toplre la vi^Y. Miftièl.prit ses armes et sans revoir MaaieVju-agitaient diîtastcs pressentiments, ifcconrut réjoindre les ar&iLj de fit. Sebastien, chargés de défendre les rem parts du côté de la ÊoïtÇ'attlBt uri%. Les ennemis avafedt dirigé de ce côté une loilr "mouvante «t.d'autres gigantesques machines de guerre. Une grande pîfftie àe l'année anglaise Sous les ordres de l'é- Ivêque de Nupivlvvyf «t un corps de Gantois îîjuvellei icut arrivé, étaient chargés de leîprofgger. Le capitaine André Paeldiug donna 'ordre de faire une sort lu. wwii déjruire ces machines menaçautesj fies serrés en maSse, sortirent de l'enceinte en bon ordre, et ffipYchèjent vaillamment l'ennemi. Des "nuées de llèchés'Obscur ci rtuittliair- Vingt fois nos milices bourgeoises se précipitèrent a^tjjC fmîfurrjujr Tes ennemis en poussanjt leur cri de guerre Flandre au 0. :'kon v*ïngifFois ils Furent repoussas. reculerons nous devait ces t nousnous laisserons nous vaincus? En avant! en i paroles, lesYproisserreut* tirs rangs et \se jettent, comme un torrent impétueux, sur lacôtonnè ennemie. Rien ne résiste il leur fureur frappant d estoc et de taille, culbutant tout ce qui se présente devant lui, Michel parvient le pre mier $ux pieds de la tour frères, frèrcsf, s ecrie+t-ilen brandissant sa rapière teinte de sang? frères, vive Dieu! Victoire est noslrv En un instant l'immense machine fut la proie des flammes qui la dévo rèrent avec» lès dnnémis qu'elle portait dans ses flânes. L'armte assiégeante était en pleiue dérouteles rangs étaient rom pus, fcus^i^ient la débandade travers les ruines qui couvraient nos fauboufgéE I\os Yprois ne voulurent.pas laisser leur victoire in complète; iîs-se mirent la poursuite des fuyards; bientôt, entraînés par leur bouillant courage, ils quittèrent eux-mêmes leurs rangs pour fbîéui.'ttuv ré èffhi«ms diypersés.Yr' tie ■fut pl taille TéghHèré}M{Ai# tAteSVnmuise'TiYelée diY eliatrun ad versai ré c orps;^-V< Elu AntfVé Paelding'ch- Y)os imprudentestîds flêclies*1e mes, îeS cris dus e^b'aUai^'empêchaient tfes ord res 1 Michel chei cfiait^fç toutes parts soii rival il 1 des Aiaisoris èt dis totfri'ftirhàïtfi de ïc$ points les fuyards. Tout-^dT«lp en déUmriiftrtt lesircifx vè perçoit Pierre de VVinler. Fc Gaulois 11 ava|Ui fuir comme les autres, il avait longé lys fessés et fc i celui nommé Leemptit* Peut-être de son côté cherchait-il M:c En appercevant le jeune Yprois qui courait lui ah te voilà i fin sTécria Pierre, je l'attendais. Et tu lie m'auras pa^ al tend u vain repartit Michel qui n'était plus qu'à vingt pas de «un i iiut rnî, et, ne lui voyant pas d'arme lire ton épée et que Dieti déci le nous. Pierre deYVintcr était appuyé sur une lourde arbalète, la i en était tendue; il sôuleva l'arme terrible, y posa une fléchera son rival et lâchant la fatale détente eh! ch, beau ti^y^nd,s n t-il, voilà mon qadeairde noces, tu uç le-porteras pas la pie céecette belle et pudique Marié.... l a flèch^ i Michel au côté^ et il- était^loiubc 3ur c cord A de d«'d

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