NOUVELLES DIVERSES.
- Noua lisons dans le Journal Je Bruxelles
A côlé des meubles en bois étrangers, se trouve
un secrétaire exposé par M. Mili.is d'Yprès. Ce se
crétaire est fabriqué avec du sapin indigène. Nous
étions loin de penser qu'on put tirer un tel parti de
nos sapins et nous félicitons Mr Millis de l'avoir es
sayé. Cet te tentative a été couronnée par le plus beau
succès. Les panneaux de meuble présentent les vei
nes et les gerbes les plus belles le poli en est admi
rable, et le travail en est parfait. Les serrures qui
sont placées sur la table du liant et sur le buflel du
bas offriraient peu de chances aux voleurs qui vou
draient le forcer, car elles n'existent quefigurémeiit;
dans une descoluiines torses de ce meuble, sont deux
morceaux qui se déplaçant, laissent voir l'entrée des
véritables serrures. C'est un moyen très-ingéuieux.
Ce secrétaire est côté au prix de 3oo francs. Il les
vaut bien. Nous regrettons bien que tous les expo
sai)* n'aient pas adopté le même système d'indiquer
le prix de"chacun de leurs produits car c'eût été un
moyen de pins de iaire apprécier avec jusLesse les
progrès de leur industrie.
Dans l'impossibilité où se trouvait la régence
de Dinanl d'avoir un collège purement commu
nal. elle a fondé de concert avec le pouvoir ec
clésiastique un établissement mixle. Dans son
n" du 2 août le journal de Bruxelles cite avec
étonnement divers passages du discours de M.
Pirson qui fout I éloge de ce collège.
On écrit d'Ostende le 24 août
Ce malin un orage épouvantable, accom
pagné de pluie et de grêle, a éclalé sur notre
ville et a mis notre population en émoide o
jusqu'à 7 heures de l'après-midi. La foudre est
tombée sur la caserne de I llazegras dont le toit
a été endommagé elle a mis le feu au pailler
de la corne de la grande voile du navire belge
Industrielcapitaine Zellein qui entrait alors
dans ce portsans lui occasionner d'autres ava
ries. A Slykens (Bredene), la foudre a incen
dié le moulin, et lefeuaélé promplementéteint.
On écrit de Nieuporl23 août
Le roi et la reine ont passé aujourd'hui par
nqti e v^le dix heures du matin se rendant
Eu;
On écrit de Tongres
Le 21 du mois d'août 1B41vers 3 heures de
relevée, un orage épouvantable accompagné de
grêlons d'une grosseur extraordinaire, a éclaté
sur les communes de Bassenge, Woncket Eben-
Emaelde sorte qu'en peu d'instants les cam
pagnes situées sur la rive gauche de ces com-
mimes ont élépresqu entièrement dévastées. Les
avoines et les orges ont le plus souffert ainsi
qu'une partie des fromens encore sur pied ces
denrées ont été battues par la grêle de sorte
p qu'on ne petit plus espérer que la moitié de la
jrécolte.
L'un de nos mathématiciens les plus djs-
s ,1 in gués M. Verhulst, professeur l'école mili
taire, vient d ette nommé chevalier de l'ordre
- de Léopold.
L'arrêté qui nomme M. Verhulst chevalier
de l'ordre de Léopold porte que le.t»i v5alu
lui donner une marque de son çsp«ie pour. les
w
ullll ».l
services qu'il a rendus la science, tant comme
professeur que comme écrivain et notamment
par son traité élémentaire des fonctions ellipti
ques.
Le sieur LSex-banquier Paris, a
été arrêté Anvers pour banqueroute fraudu
leuse, commise en France. Il faudrait que celte
mesure fût générale.
La rupture d'une digue du canal de Lou-
vain, vient d'occasionner dans les environs de
Malines des dégâts très-considérables. Voici
quelques détails puisés bonne source sur ce
malheureux événement.
Samedi dernier, entre 9 et 10 heures du soir,
une rupture s'est faite la digue droite du ca
nal de Louvain qui communique avec Wille-
broeck et un bras de l'Escaut et c'est entre le
pont de Malines, peu de distance de cette ville
et I écluse de BalteL'que celle ruplures'est ma
nifestée.
Aussitôt les eaux envahirent les prairies et
campagnes de ce côlé dans un rayon d'un bon
quart de lieue. Toutes ces terres présentaient le
matin l'aspect d'un vaste lac.
La chaussée de Malines Termonde était éga
lement couverte d'eau sur une assez grande éten
due et de manière intercepter toute commu
nication.
Dès que l'autorité de Louvain reçutavis dece
sinistre, le collège de régence se rendit immé
diatement sur les lieux pour constater lesdégàts
et pour aviser y remédier le plus prompte-
ment possible. Dimanche le conseil communal
a été convoqué d'urgence 6 1/2 heures du soir.
M. le bourgmestre a fait le rapport officiel et
détaillé de l'événement qu'on avait déplorer
et le conseil a approuvé les sages mesures prises
par le collège debs ourgmestre et échevins dans
ces circonstances:
On est heureusement parvenu boucher l'ou
verture de la digue en peu de temps, l'aide
de fascines et des matériaux convenables, et
d'un autre côlé on a travaillé activement pour
faire reflouer les eaux, et rétablir la navigation
1 momentanément interrompue.
l'heure qu'il est tout doit être réparé, mais
de grands dégâts., comme nous l'avons déjà dit,
sont déplorer. Un bâtiment en construction
s e.>J. en partie écroulé et tout le regain qui cou
vrait les prairies et qui devait être mis en vente
ces jours ci est peu près perdu. C'était en
grande partie la propriété de M. Lefebvre, maî
tre de poste Bruxelles. Emancipation
On écrit de Cologne, 21 août:
Le portrait d'homme de VI. Keyser d'Anvers,
qu'on attendait depuis si longtemps est enfin
arrivé hotre exposition. Cest une œuvre digne
du taleut de ce grand peintre et laquelle on
ne peut rien comparer dans son genre pour la
coueeption et l'exécution.»
C'est dans les termes .su.iv.ans que Y Écho du
- Nord annonee la fin des troubles Lillé.
La journée d hier (samedi) s'est heureuse
ment passée sans trouble aucun rassemble
ment ne s'est formé et la soirée a été aussi cal»
me que dans les temps ordinaires.
La classe laborieuse a compris qu'elle n'avait
rien gagner aux émeutes que la paix et la
tranquillité lui étaient néçessairçs même plus
qu'à tout autre classe de citoyens et elle paraît
avoir repris les habitudes d'ordre qui sont une
de ses vertus. Nous l'en félicitons.
De son côté l'autorité a senti la faute énorme
qu'elle avait commise en déployant ce formida
ble appareil militaire qui seul emeuta les citoy
ens les irrita par sa présence et fut la cause
efficiente du désordre.
Ainsi que nous l'avons annoncé hier la
garde nationale a pris possession du poste de la
grande place et a fait seule le service des pa
trouilles. Nous disons avec plaisir que ce service
a été inutile, car aucun mouvement séditieux,
aucun cri répréhensible aucun acte hostile n'a
nécessité l inlervention des gardes nationaux.
Nous menlionneronsloulefois lefaitd'unpolisson
comme on en voit tant dans les grandes villes, qui
lança contre un peloton un morceau de brique
qui atteignit la tête un grenadier. La blessure
a été pansée sur-le-champ par le chirurgien-ma
jor et le gamin immédiatement arrêté.
Nous espérons que la journée d'aujourd'hui,
dimanche se passera tranquillement.
M. le procureur-général près la cour de
Douai est arrivé hier, afin de diriger lui-même
les poursuites contre les prisonniersfaitdans le»
deux soirées de désordre, lesquels ont été trans
férés la citadelleoû ils sont détenus. Ce ma
tin sur son ordre direct, M. d'Hespel d'Alcan-
tara qui a servi eu Espange dans l'armée car
liste a été arrêté. Il est dit-on inculpé d'avoir
joué le rôle de provocateur parmi le peuple.
Dans le premier moment de sa stupeur
l'autorité avait demandé deux batteries d'artil
lerie la place de Douai ces deux batteries
mises en roule immédiatement, ont reçu contre
ordre mi-chemin et se sont arrêtées Pont-
à-Marcq.
Un régiment d'infanterie a aussi été de
mandé Arras cest le 14e léger. 11 arrive au
jourd'hui mais on ne sait, oû le loger. Toutes
ces précautions sont puériles, la tranquillité de
la ville n'exige pas tant de forces militaires la
garde nationale suffit.
Dans l'une des dernières séances de la Société
de tempérance de Lincoln, la question a été agité©
desavoir jusqu'à quel point l'immixtion du rhum
dans le plum puddingest ou n'est pas une
infraction ses satuls. Après une longue et
orageuse discussion, il a été posé en principe
qu'il y avait une immense différence établir
entre l'esprit mangé et l'esprit bu et que dès
lors le rhum mêlé au plum pudding n'entrait
pas dans les prévisions des statuts de la société.
—Un individu nommé Argent, de Cambridge,
a légué dernièrement ses biens sa nièce la
Maiie.Déja PierreavaitltrSsa tapÉfr(Hvoalait
le son enfii-nii. Mais de#J«Étfgeois armés ajiaicnt
»anlois, ils sVIauçt ncïit Vers lai, friture de W'inh r était
'avoir arcoTWpli^sa VèD^eance, pour .s'exposer de
s, il prit la fuite; les Yprcfif le fowrsnivir* nt qtxcl-
i lançant des flèrhes^ma'hs sa ruf-pw avoir l'atteindra,
as milices kjoilègeoises avaient pon&oivi leur .vict' îrc;
oarnauf^ 'lits écoirtèrenjenfin la voix.de leurs chef*. An-
Idiug fier des spccèsqu'ih venait d'obtenir, fit sonner la re-
et'ïïos braves rentrèrent en ville en entonnant des citants de
Les vainc ueurs vinrent se ranger en bataille sur la Grande
renùé avec nous en ville et peut-êtreAh! s'écria Marie je découvrit le corps de son amant. O Michel, mon bien-aimé, dans
comprends tout!s'iil «st uiort continua Varçber, sa mort a quel état devais-je te revoir s'é,crie-l-elle, en tombant genoux et
g toi iense..Marie éc!. riait eu sanglotsPierre de Y\ iulers'écria f couvrant tu? baisers le visage décoloré et souillé de sang qu'elle inon-
tout-à-coup la jeune lidc, a-l-on vu Pierre de Winler? r- Nottt de'fle la.r^feJjUff crut sentir un léger mouvement, il lui sembla
§Mrou8,|«»iir..iuivi qurlçnu t.-u.p* rrpartil un autre «relier ctflu iijoïl #«|n'uii souille avaçl *utr'«uverl les lèvres pâles de Michel. Une lueur
siens, nous n avons pu L
hj
ce moment Marie quittait l'église où elle avait passé toute la
prières devant l'image de la Vierge elle se dirigea eu
vers l'endroit où se trouvait la confrérie de St. Sébastien,
instant ses yeux parcourent t<»us les rangs et ne découvrant
MichelMaître, dit-elle, eu s'adrrssariL un des archers, qu'est
M ichtl Van 11 art votre confrère? -- Michel, lit l'a relier, il
u comme On lion et c'est lui peut-être que nous devons
victoire Mais où est-il maintenant, fit Marie avec impa-
•hei où est il donc? Je l'ignore, fit l'archer, il 11'est pas
djespoir rendit dÂ*s ces Marie; elle ne s'apperçûtqu'alors qu'une
.armée d tin dard «fign^perçait le côté de son amant; l'armure
étaff^^dée-par Ja viqlenqe du coup. Marie retira la flèche avec
pA?catinôn, vj^iifcléiU 1 arnjure; Michel,,la j oilrine dégagée, semblait
iaîtfÈ LnriS;%qe teinte plus-animée colorait son visage et ses lè-
^mlait H un euil inquiet, sans prononcer une
e le mo^MH^fnonvement, elle osait peine respirer...
militaiiT^fltel cL'uqe faibleMichel, Mi-
qui s Vlt-ml «utre la porte au Beurre et la porte d'tlverdinghe. Les ch^, s'écria la jeune °h Wmjieui ^Michel, lu vis! oh mon bien-
boulets laucés par les canons avaient fait de nombreuses brèches, et aimé..,. Le jeune Yprois ouvrit les m où suis-je dit-il Sur le
la haie de palissades était rompue eu plusieurs endroits. La jeune .chanqftlc bataille. El tu es venue me chercher ici au milieu des
Yproise passa par une de ces ouvertures, et trouvant une petite bar- périls*.— Je suis voulu te sauver mon bien-aimé. Oh Michel sans moi,
fre trouvât pies du Leempul
il est parvenu rejoindre se
coud Je de la
•Mon Dieu., mon JLMcu
mort et,je u'é.aispas 1
a succombé et je n'étais pas là pour mourir avec luiOh
veux le revoir encore, je veux l'embrasser pour la dernière fois. Sans
se faire accompagner, sans consulter personne, elle courut au rempart
fvres; la jeuiie f iSe
pa-ple, sans fuiref
Pauvre Maiieîm:
que qui servait aux assiégés pour pousser des i«connaissances, elle
délia l'amarre et traversa le fossé, h lie se mit aussi.ôt a paicourir les
faubourgs, errant au milieu des ruines, examinant, attentivement les
cadavres qui gissaiexit ça et là. Lufiu elle arriva près di£leemput et
ils te laissaient mourir!La blessure heureusemsiiLét lit peu pro
fonde, sa fo« te ou: rasse avait amorti le coup, mais sans les secours de
la jeune fille, il fut ijnor^etouH'é dans ses armes. Marie arracl a son
yoi e, .déchira sa robe; elle étançba le sang qui coulait de la plaie,