JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. NOUVELLES DIVERSES. Ve ANNÉE. N° 37. DIMANCHE, 5 SEPTEMBRE 1841. INTERIEUR. FEUILLETON. Ofi s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE L7AB0NNE1SENT n par trimestre. Pour Ypresfr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être ndvtaaè,franco, l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès paraît le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPRES, le 4 Septembre. A voir l'extrême légèreté avec laquelle a été prise par le gouvernement la résolution d'an nuler pendant un temps fort long l'action des chambres législativeset la placidité avec la quelle les organes de l'opinion publique ont laissé passer une telle mesure, on pourrait croire que c'est là une chose d'usage et parfaitement indifférente. C'est cependant un fait d'une haute gravité car il implique une nouvelle atteinte portée la constitution, il est cause que les intérêts les plus pressants du pays restent en souffrance et il tend consacrer un précédent dont ne manqueront pas de profiter les cabinets qui au ront encouru la réprobation nationale, pour prolonger leur existence de quelques mois. La séance des chambres a été ouverte celte année et n'a pas été close l'art. 72 de la con stitution est ainsi conçu le roi peut ajourner les chambres. Toutefois l'ajournement ne peut excéder le terme d'un mois. Et voilà tantôt six mois que la session de 1841 est interrompue inconslituiiannellement. Le système des lois qui régit la Belgique est loin d'être assez complet et assez régulier pour qu'on puisse sans lui porter un notable préju dice entraver les travaux de ses législateurs plusieurs lois que le Congrès national indiquait comme urgentes, restent encore faire et ce pendant on ne craint pas de rendre infructueuse toute une session. Lorsque dans les états constitutionnels un changement de ministère a lieu pendant l'ab sence des chambres électives, la première chose faire, semble-t-ilest de les convoquer car un cabinet n'y date son existence que du jour où elle a été consacrée par leur assentiment. Qu'est ce alors qu'un ministère dont le premier acte est l'ajournement des mandataires de la nation, et qui, sans tenir compte des prescrip tions formelles du pacte fondamentalévite de les convoquerrecule sans cesse devant eux, jusqu'au moment où il va heurter l'article 70 de la constitution les chambres se réunissent de plein droit chaque année le 2me mardi de novembre. Nous ne nous proposons pas de publier un compte rçndu de l'exposition de l'industrie na tionale et nous croyons que nos lecteurs nous sauront quelque gré de ne pas avoir la préten tion dedonner aussi, après tous les autres, notre paraphrase du livret. Nous n'avons pas manqué de tenir compte de tout ce qui concerne lès produits exposés par des Yprois, nous y révenons encore au jourd'hui Il a été dit Ypres que les Yalenciennes ex posées par les fabricants de celte ville, sont dé favorablement placées l'exposition le fait est inexact. Elles se trouventdans la neuvième salle, une des plus remarquables par la diversité et la richesse des objets qu'elle contient. Quoique placées au côté angulaire, droitil est impossi ble de ne pas distinguer ces beaux tissus, pour peu qu'on ait quelque notion de cet ancien type de notre luxe flamand. MM. Verleureet Duhayon-Brunfaut ont lutté de goût et montré une louable émulation en exposant l'un et l'autre tout ce qu'on peut dé sirer de plus parfait dans la fabrication des den telles. s Le voile en tulle, brodé la main, au chiffre de L. Mle roi et la reine, ouvrage des DUes Baçs et exposé par elles, est très-remarquable aussi attire-t-il l'attention des connaisseurs. Le Lynxdans un de ses derniers n0', a déjà fait un juste éloge des reliures exposées par le sieur Félix Billiet, d'Ypres. Jusqu'ici cette bran che laissait quelque chose désirer. Le sieur Billiet ne s'arrêtera pas, nous l'espérons, dans la marche de son industrie. Une pompe foulante de M. Aug. Brunfaut dans sa spécialité, semble être l'objet de la curi osité des connaisseurs. Communiqué Madame Ernst-Seidlerl'excellente canta trice defnt nous annoncions l'arrivée il y a quelques jours, est Ypres depuis hier. Elle se propose dedonner une soirée musicale, mardi 7 du courant, dans la Salle bleue de I Hôtel-de- ville nous ne douions pas qu'il n'y ait foule pour l'entendre. Nous apprenons que les vignes ont presque complètement manqué dans toute la Champa gne. Il en est de même dans les envii ons de Huy, où la culture de la vignequi y a acquis une certaine importance, ne rapportera presque rien cette année. Jde Liéye.) On écrit de New-York, 14 août Le président n'a pas encore fait connaître sa résolution sur le bill concernant la banque na tionale des États-Unis cette mesure ainsi que le bill sur les banqueroutes, celui des fortifica tions et celui concernant le rappel deTactetou, chant la sous-trésorerie confirment h occuper tres-vivement l'attention publique. Les affaires financières du gouvernement sont dans la situa tion la plus incertaine. Une maison de New- York Ketchum Kogers et Benner a souscrit EXCURSION EN BOIIÈJIE. PRAGUE. L étude des langues et des mœurs des peuples qui nous entourent; est devenue en quelque sorte un complément indispensable au sys tème d'éducation actuel; il n'est donc paâ étonnant de voir tant de personnes braver les fatigues des voyages les plus lointains. N pères voyageaient peu, et la répugnance qu'ils^jgxo.uyaiént se dé placer doit être attribuée aux mauvaises vpi^s de communication ei la lenteur des moyens de transport. Aujourd'hui que l'Eur&jïe est sillonnée de grandes routes, de chemins de fer'de çahâux^de fleuves rendus navigables 1^ goût des excursions 1 étranger rableuient développé. Chaque printemps bon mettent en route pour parcourir^a Sui un voyage en Orient n'est même pli depuis que des ba>aux vapeur "fo»t de la Méditerrannéej' i Par suite de ces faetltëâs de une contrées en Europe' qui u ndue% hefjf- peut être mise au nombre cflWpayS chanfillon noms explorés! Elle ne présente ppint ld^fiïrilé, ^^^sques comme la Suisse et le Tyrnl, et l'eXci •jftb.ud Somme v, aucune des villes que l'on y voit ne renfermai,.s monnaie' 'f°*m btes par leur as pect d fiaire éprouver Jèslin,pressions profondes.'*.^1 Bohême ne peut être rangée parmijhes pays qui méritent le plus d'être visi tés, elle est cependant 2jaÉ|^riûtérét^ s beaucoup de rapports. méfig" e. v *r-^8L -.'A WÊtol Habitée par une nation la fois industrielle et guertjère elle forme l'un de^ États de-l'empire d'Autriche. La ndbletfse est éclairée et s'occupe d'une manière J^qable de l'amélioration, et de l'instruction, des plasses inférieuresi jftme iœ J J-1- - rnt'uiè pas de se livrer dustrie; elle'lui a aoriné daus ccS* derniers temps une impulsion qnii qpnsidërabbnjitut contribué soq développement.' Sous 1* rappoit de la richesse du règne minéral, ce pays est on Ipeut plusjfavorisé pâr la nature l3 mines d'argent, de cuivrt lef, «IO.,'y abondant et fournissentjhi nombreuse produits-qui sont et l'étrangér. Le sol est couverts d'arbres fruitiers, t en.abondance du tution physiqueprésente .esentourée d'une chaîné de, es, et Ion trouve 1 intérieur plusieurs monts isoles dont quelques-uns ont jusqu'à 800 toises d'élévation. Ces montagnes con tribuent rendre la température beaucoup plus froide que l'on ne devrait s'y attendre eu égard la situation géographique du pays. On trouve également en Bohême plusieurs vastes plaines qui furent le théâtre de plus d'un combat pendant la guerre de trente ans. La majorité de la population est d'origine slave et a conservé son ancien dialecte; cependant la langue allemande est d'un usage presque général, et, peu d'exceptions près, elle est comprise par toutes les classes de la société. La Bohême a beaucoup souffert de guerres religieuses qui ont ensanglanté le xvije siècle. Les malheurs qui j'arcablèrerit àj^ette époque avaient réduit 800,000 habitants un jM>pulatign de plus de trois millions. Depuis Joseph II, les lois iraient, ont été considérablement i <J aijs ied'ufcàf|x>l i tique pUis'éc^j^fc-. I^es sages mçsu-.v? par ce nKTUti^iiç .stiiii pour relever ces ^éc^dencqf«b<le 14^jrgi« qù les et 1 oppression 1 ■longées. Anjolffd bv^ la" poput^lkirvest d'envinui qua'j (fumés; de nombreuses f.dfriqueOê-hSOnt établies sur_é .iqçi paiement des /ftanufactr tii.ont acfjui$ Pa"iul c..-1 du royaume., tje sqn et de vei r jîe justement, 'nié»- n'a pu api desprodÇ yjeéj L'améli on Bohême a vie Y pi naux et ud 6S min ment, tra(tS5 lit le Le voyi bel^* ti marché;! 11 tant s d dans lQT"Josse illei qHiv<y s^en.' nt voitur^ ^ouvt voy^dises et chai s'arrêtê CeUX 9 de t,a(mt.SULVUl ppl ^^f4olaire sou Subie leur s1 y i r Lie, rappqrt de 1 pV.enÎE dans_ I parfaifl j niistril

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