3 EXTERIEUR. parle feu. Cent soixante-dix personnes ont per du la vie dans ce désastre L'Erie a quitté le quai de BufFalo quatre heures, chargé de marchandises destinées pour Chicago et d'environ 200 passagers tout com pris. Le canot avait été embarqué, et quoique le vent soufflât bon fraistout promettait une joyeuse traversée. Il n'arriva rien jusqu'à huit heures; alors le bateau était en dehors de SiI— ver-Creek environ 8 milles de terre et 33 milles de la ville, quand on entendit une légère explosion, et aussitôt dans l'espace d une se conde, il fut environné de flammes. Le capitaine Titus, qui se trouvait sur le pont, s'élança pour prendre dans la chambre des dames les bouées de sauvetage, dont le bateau possédait une soixantaine, mais il lui fut impossible d'y pé nétrer tant avait été rapide le progrès du feu. Il retourna en haut pour ordonner au mécanicien d'arrêter la machine, le vent et la vitesse de la marche accroissant l'intensité des flammes. Le mécanicien répondit que le feu brûlant l em- pêchaitd'approcher de la machine. On ordonna au timonnier de mettre la barre tout tribord. Le bateau fit son lan le cap terreet l'on es saya de mettre les canots l'eau. Deux furent amenés mais la lame et la force du sillage les firent aussitôt sombrer. Nous n'essaierons pas de décrire la terrible position des passagers. Quelques-uns immobi les, étaient glacés de crainte et d'horreur d'au tres moitié ployés dans l'eau d'autres flot taient sur les bouées qu'ils avaient pu saisir. Un petit canot fut amené placé le long des roues, il reçut trois ou quatre personnes, quand le ca pitaine, s'élançantdedans, le fit remplir et cha virer. Le bateau présentant une masse de feu et les passagers cherchant se sauver soit en nageant, soit en s'accrochant tout ce qu'ils pouvaient trouver, restèrent dans celle position jusqu'à dix heures; c'est alors quils furent re joints par le Clintonqui les avait aperçus. La scène alors était horrible Toutes les hautes œu vres de YErie étaient consumées; la machine était arrêtéemais l'entrepont présentait une masse de flammes rouges et intenses. Les pas sagers et l'équipage flottaient l'entour, râlant dans leur agonie et appelant du secours. Le Clinton mit ses embarcations la mer et re cueillit toutes les personnes qu'il put apercevoir. une heure du matin on ne voyait plus une seule personne sur le théâtre de ce désas tre alors la carcasse de Y Erie fut prise la re morque et conduite terre vers 6 heures. Des personnes qui ont été sauvées, plusieurs sont horriblement brûlées mais aucune assez griè vement pour être en danger. Vingt minutes peine se sont écoulées en tre le commencement du feu et le moment où sa force eut contraint tout le monde d'abandon ner le bord. Tout ce qui restait alors en vie fut entraîné dans le milieu du courant. Un homme fut aperçu sur le tambour debout, entouré de flammes avec sa vareuse sur sa tête, et après être resté quelques minutes dans cette situation, il tomba au milieu du brasier. On n'a pu sau ver aucun papier en conséquence, il est impos sible de donner une liste complète des passa gers. Le capitaine pense qu'il en avait la cham bre une quarantaine dans l'entrepont ils étaient au nombre d'environ 140presque tous émi- grans suisses ou allemands. La liste des person nes sauvées se monte 27, parmi lesquelles une seule dame. Les chiffres que nous donnons ici ne s'ac cordent pas entre euxmais nous les trouvons tels dans les jonrnaux américains. Il y avait bord six peintres qui emportaient avec eux six dames-jeannes remplies d'essence de thérébentine et de vernis, qui, l'insu du capitaine furent placées sur la plateforme des bouilleurs. Un des chauffeurs sauvé dit qu'ayant eu l'occasion d'aller sur le pont, et voyant les dames-jeannes, il les éloigna mais elles furent remises leur place. Probablement les dames- jeannes prirent feu la chaleur, et leur conte nu, s'enflammantimmédiatement, communiqua instantanément l'incendie toutes les parties du navire, qui fraîchement peint, brûla comme de la poudre. FRANCE. - paris. Un journal raconte ce malin le fait suivant Aujourd'huicinq heures et demie une voiture au chiffre de l,ouis-Phi!ippe s'est pré senté la barrière de Ôlichy, venant d'Eu. Les personnes qui étaient dans la voilure voulaient passer sans qu'elle fut visitée mais les commis de l'octroi se sont, interposés. La visite a donc eu lieu, et elle a produit pour résultat la décou verte de bon nombre de gigots et de bouteilles de liqueur, qui ont été portés au bureau de l'octroi pour que le droit fut perçu. Après avoir vu la persistance des voyageais se refuser toute visite, on se demandait si les gens de Louis- Philippe faisaient la contrebande. La sortie des élèves de l'école militaire au ra lieu dans quelques jours. Il n'est bruit dit l'Universque de duels qui doivent ensanglan ter les premiers pas de ces jeunes officiers dans le monde; dans une compagnie de 28 hommes, 16 duels, dit-on, devraient avoir lieu nous es pérons bien que l'autorité prendra des mesures contre cette tuerie criminelle qui désolerait tant de familles honorables. Le Journal de l'Eure relate l'incident suivant des travaux du conseil général de son département Dans la délibération qui a eu lieu au conseil relativement l'allocation accordée M. l'évéque Olivier, M. Passy, le grand prêcheur d'économie la chambre, s'est montré on ne peut plus dis posé laissergaspiller les fonds des contribuables en faveur du nouveau prélat; son opinion lon guement exprimée ce sujet peut se résumer en ces termes: On avait agi sagement en retirant l'allocation de 8,000 fr. l'ancien évêque, bien qu il fût vieux infirme et pauvre, parce qu'il était légitimiste. M. Olivier est jeune, brillant de santé et de prospérité en tout genre; mais il est bien en couret il est de toute justice de lui faire une riche position. Ce n'est pas la faute M. Passy si l'allocation n'a été fixée qu'à 5,000 francs. ANGLETERRE. Londres 29 août. [Pour la séance des 2 chambres, voir notre 1" art.) Voici un aperçu des bruits répandus par les jour naux anglais du malin, sur les démarches de sir R. Peel et la formation du nouveau cabinet. Selon le Court-Circular, l'honorable baronet au rait quitléson habitation midi et demi, et avant de se rendre Windsor, sur l'invitation de la reine il serait passé Apsley-House, où il a eu trqe longue conférence avec le duc de Wellington, C'està-quatre heures qu'il est arrivé en voiluredécouverte àWind- sor, où il a obtenu de suite audience de Sa Majesté. La conférence aurait duré jusqu'à cinq heures, et sept heures sir Robert Peel était de retour White- Hall-Gardens. D'après le Morning-Héraldqui confirme les détails ci-dessus, la réception faite par la reine l'honorable 'baronet a été des plus flatteuses. [Most flatleriiig.) Dans la soirée, d'après le même journal, il y a eu au domicile de sir Robert Peel, une réunion des prin cipaux chefs du parti conservateur, notamment le duc de Wellington, le cpmte d'Aberdeen, lord Stan ley, le très-honorable sir James-Grahamet le très- honorable Henri Goulburn. Le^uc de Wellington et sir Robert Peel auraient déjà*pi !s des mesures pour une formation nouvelle de la maison royale. Le Morning-Hérald et le Times pensent que fa liste du cabinet aura dû être arrêtée dans la journée de lundi, et soumise la reine, mardi au plus tard. Le cabinet anglais a donné sa'démissiou. Lord John Russellen annonçant celte résolu tion la chambre des Communes a prononcé un discours empreint de calme et de dignité, sur la conduite future que lui et ses collègues tiendrontà l'égard de leurs successeurs. (V. plus haut.) AFFAIRES D'ESPAGNE. Madrid, 24 août. Aune heure de l'après midiles ministres sont entrés dans la salle des séances de la chanq- nés d'anis, que l'on met même en abondance dans le pain ce goût rèse conféra au régiment un privilège qu'il a couserré jusqu'aujonr- cst des plus désagréables. La carte n'offre pas du reste une grande d'hui, celui de ne paspofter moustaches, voulant ainsi fairt^llusion. variété de mets. Un bouilli avec différentes sauces, des choux, du expression dont le niaréchal Dâun s'était servi. gibier ou de l'oie 5 voilà ce que Ton trouve dans tous les hôtels. Les- Bômiclie Brod est la dernière stalii avant d'arriver près, et leur façade se compose d'une galerie en forme d'arcade. Ou 10 heures du soir.lotsqne noire voiture arriva au. traverse la pelite ville de Kollin, devenue célèbre par la bataille li- Frague satisc«»n'1redit l'une des plus anciennes ▼rée sous ses murs en 1767. Cette bataille rapçelx^pnjjail hisloi i juc villes d'Allemagne sut nom se rattaçhç une fot qui fait le plus grand honneur au célèbre r^imeiit de dragons belges et île lout temps ejle brilla durs bb-^oire. Les guerre connu sous le nom dedragopçde Latoyr."' Ce r A iment veripiï,d'être liçus dont la ;d due fut fait déchoir; la véritj nouvellement villes la ville .neuve, la ville des juifs, l'ancienne ville et la petite ville j cette dernière est située sur la rive gauche de la Moldau. La nouvelle yille est cfa^tèrement bâtie dans le goût moderne; les rues sont Urge|P>ien percées et bordées d'élégants édifices. La placé d'ar mes Cst sans qA||redi t.in ne des plus grandes qui existent, et la rue 'ffyéc^u.^pltis belles rues c les de Prague. situés dans cette rue ront les deux meilleurs hû des plus belles VCh de souvenirs, fet les révolu- des r le feld-maréchal Dau»,rdésesp donner l'ordre de la retraite gons vint offrir d'aller enlever t plus grands ravages daps les rangs de l^a régiments allemands, iflalgi leurseftor nir s'emparer de cc terie j répondit avec dédain espérer qu'un régigienf de dans une entreprise devan giments de cavaîeri^con maréchal céda cependant au Ions, et la batterie fut pidité tus exemple. Ce saroment au gain deja 1 Pour perpétuer là raé: i m.' T.. le nom de capitale, cette le qu'un vain titredepuis autrichienne. La race des membres de la haute no ies devoirs de leurs charges ou par les plaisirs qu'offre Cctté belle capitale, viennent rarement habiter les somptueux palais de leurs pères. Prague n'en a cependant pas moins conservé un aspect de majesté qui frappe vivement le voyageur en trant pour la première fois dans ses nturs. C'est surtout par les amateurs d'antiquités et d'architecture gothi que que cette ville'présente un grand intérêt. Dans plusieurs quar tiers, les maisons, les monuments ont conservé leurs formes ancien nes, et n'ont point subi les modifications d'une architecture moderne, symétrique et raide; privée de la variété que l'œil se plaît trouver dans les constructions du moyen-âge. Prague est formée de quatre Cb.rval Noir suppôt est pai f aileim nt ••frnii l'on y jouit A?omfprt «pue Ton rpiic'oiUre^r^iyg^ieiiYèiiî dlis les, botjj Allemagne. Chaque f a finstyi "e particulier dp Les appartentend sort P;*n rnenbfës, etgràctA de dq v--"' ?ursv et a mi çnofhie pov.i chambte, on nèrst plus ri go sent, pa:- UX. Ce 1 C •nce que fon^cb u froiJE ïf.'Fi l£ îemelit r enre aussi is.' - temps fort ewmomiq^ JSÇRIPTIO^ conserve une tenipéi nte j. vî grès dè fin e;dt, notaire, réfeid mes r de des témoins ci- is-Philibert'Cor Vf On ne peut aeccP ,de fer rain ignore coinpletenien sont ordinairement ^eri'to',c- laquelle ou place un tiV en Bohême, la couvt^° 1 ici 4 des voitures deubourg de Schaer et ou se contente de 1>T7 4 vour peu d'arge^ de l'Europe et da au moyen de cordons, f us avantageuses réellement se dispenser lui remeUront ce qui du reste est un usa^rlt au présent COIlll K L uve des moyens Espérance^ ligencesexploitéeCS rue de ia la couv» r i - - les ■pourycuif - .wche> çote et huïletiu tl'aS us prompt;^ de ÎpoSte

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 3