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JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
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1' ANNÉE. N° 43.
DIMANCHE, 26 SEPTEMBRE 1841.
INTÉRIEUR.
FEUILLETON.
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Temple, 6, et chez tous les per
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YPRES le 25 Septembre.
Du MINISTÈRE De MuELENAERE-^VÔfÀomÔ tel
est le titre d'une brochure que nous rece
vons de Bruxelles. Nous mettons sous les yeux
de nos lecteurs le morceau suivant qui termine
cet opuscule
«Avant de finir, réunissons ici en un faisceau,
en résumant brièvement et ses actes et quel
ques-unes de leurs conséquences, les griefs du
ministère De Muelenaere.
II est entré au pouvoir, par une brèche faite
nos institutions, c'est-à-dire, en sanctionnant
les envahissemens du sénat sur la légitime pré
pondérance de la chambre des réprésentans il
y est entré en consacrant la conduite si passi
onnée et si déloyable de celui-là, en montrant
pour les vœux légitimes du pays, le plus orgueil
leux et le plus dangereux dédain en s'opposant
l emploi du seul remède propre terminer la
crise dans laquelle l'impatiente ambition des
catholiques-politiques avait jeté le pays;1 il y est
entré en opposition toutes les idées de justice
et tous les principes du gouvernement repré
sentatif.
Il s'est servi du pouvoir, pour le déconsidérer
et le compromettre en le jetant aveuglement
dans la lutte des partis en l'associant aux en
nemis de nos institutions en lui faisant tenir
un langage sans franchise et sans dignité, et,
qui pis est, en/widonnant un sanglantdémenti
il s'en est servi, pour jeter partout l'irritation
et le mécontentement, pour pousser l'exalta
tion, pour attiser le fanatisme religieux chez
les uns, et par conséquent le fanatisme contraire
chez les autres pour attifer sur le pays le dan
ger de funestes collisions pour le présent, de
terribles réactions pour l'avenir.
1. La dissolution des chambres.
Oui, voilà en quelques mots ce qu'a fait ce
ministère qui se disait né pour calmer l'irritation
du pays et pour couvrir la Couronne. C'est ainsi
que, sous prétexte de calmer une irritation qui
n'existait pas, ou qui était comparativement
nulle, il en a produit une qui ne se calmera
pas de sitôt c'est ainsi que sous prétexte de
couvrir la Couronne, qui ne se trouvait pas ex
posée le moins du monde, il lui a fait perdre
plus de sa popularité qu'on ne pourra peut-être
lui en faire récupérer pendant des années
Or, nous le demandons, ne serait-il pas con
traire au boiy sens,'contraire toute prudence,
de laisser les rênes de l'état, aux main» d'hom
mes assez aveugles ou assez coupables pour le
conduire, sans le savoir, ou de gaieté de cœur
sur le bord du précipice
Comment donc concevoir ceux qui viennent,
de la meilleure foi du monde vous dire, que
pour juger le ministère aètuel, il faut attendre
ses actes
Sur quoi donc l'avons-nous jugé
mission provisoire a saisi cette bonne occasion
pour acquérir la majeure partie des médailles
et la superbe collection de coquillages. Nous
espérons que le musée ne tardera pas être
constitué définitivement, et que les efforts sou
tenus de ses fondateurs seront couronnés d'un
heureux succès.
Hier s'est terminée la vente de livres, tableaux
et objets d'art délaissés par feu Mr Walwein-
Devos. De nombreux achats de livres et de
manuscrits ont été faits pour notre bibliothèque
communale quiétablie depuis peu de temps,
a pris un accroissement rapide et sera bientôt
même de satisfaire complètement au but de
son institution. Nous ne pouvons donner assez
d'éloges aux membres de notre régence, la
commission directrice de rétablissement, et
plusieurs habitans de la ville qui rivalisent de
zèle et d'efforts pour faire prospérer cette utile
institution.
Depuis longtemps il était.question d'établir
un musée d antiquités et d'objets d'art. La com-
Monsieur le Rédacteur,
Dans un de vos précédents numéros vous
avez bien voulu accueillir quelques observations
relatives aux travaux que l'on exécute en ce
moment aux bâtimens de l'ancien palais épisco-
pal permettez-moi, Monsieur, d'occuper en
core quelques instants vos nombreux abonnés
de cet important objet.
D'après les premiers projets le magnifique
jardin de l'ancien évêché devait êtoe aliéné;
on devait bâtir une rangée de maisons du côté
de la rue du Marché au Bois. Bien que celte pre
mière décision ne soit pas jusqu'ici officiellement
révoquée, il y a tout lieu de croire qu'elle ne
tardera pas l'être, et que ce beau terrain loin
d'être morcelé, deviendra un magnifique j^rdity ^'r,
public.
L'établissement d'un parc au milieu de la *il-y
le est d'une utilité incontestable il est, je 1?
sais, des gens l'esprit étroit et mesquin, "^Lii
mesurent toujours l'utilité d'une chosetSpar
l'argent qu'elle produit; nos voisins d'outr»-Lys%
appellent ces économistes, des épiciers; ce n'est
pa's çux que je m adresse, ils ne coropren#.;
draient pas que l'agrément de la population
toute entière mérite bien que la ville fasse le
sacrifice de quelques francs de revenu. Combien
de bourgeois, aisésd ailleurs, no peuvent se pro
curer une maison avec un jardin"; pour respirer,
un peu d'ati*'. ils sont obligés lé soir de bâttre le
pavé tle<la rue, de parcourir les remparts dé-
v
X
L'ENFANT DE BABET. - Suite et fin.
Joseph allait répondre lorsque la porte de son cabinet s'ouvrit ét
deux personnages entrèrent en même temps c'était une femme de
quarante-cinq ans environgrande et encore assez belleaccomp*-
usipus d'un mariage
yt
temps, et au moment où vous êtes ei
qui le rendra mon neveu
Mon eûfant!... c'est mon entant, s écria la iêmme.
Vjif' V|T. Pg
Cest très-bien, madame; mais.... i
Moijgeflr.ifit leanari, c'est notre enfant... Mon amî,ajoula-t-il,
gnée d'un homme de cinquante ans, d'une figure fine et presque en s'adfe^Aut an 'jeûné homme, nous paraissons coupables, nous ue
cauteleuse; ils étaient tous deux vêtus avec cette élégance fanée et le sommes pas... J'ai servi sous l'empire, eu 1814, j'aimais une fille
voisine de la malpropreté, qui dénote encore plu» la jphère qrre des 4 qui me rruilait son amour, et le gage de cette tendresse, c'est uns
habits propres, quelque commune qu'en -o^t d'ailleurs la forme,. l'enfant de Babq.,, A cette époque j'étais désigné aux ngipsdes
rtTairému, attendri comtlie un-bonapartiste dangereux, le moment étart mal
au ciel, nous l'ayons retrouvé.
Tout cdfcr est parfaUemànt b'ÔUdit M. Dulillierr mais vous ne
frU^Vere* pasauasMâaû d#ns rriio hffaire aussi importante", M. Jo
seph et'mol nbt« utiùs consultions rhi moment ava^de vous ré
pou^-./'i-éf y- jgJ
quelque grossier qu'en soit le tissu. Il
quelques pleurs mouillaient les yeux fie la femmé*-àïs ayançaient,»
A ces inot^Mi. D^t^rré|^it 0nr la rua
du cabinet dans lequel iï referma double tour Tarn
liste et sa. femme puis il cpijiuisitje jeqite {iom:
pièce.
itraîna
«Cest une hm^ie spéculation, mon ami, que d<
choisi pour un mariage. Au lieu de më^présenter devant un officier votrepèrj£ el polu yolremère il semble d'ailleurs
ils reculaient, ils tendaient les bras eh avantl rpj^i's il? fai^aicnfquèl- civil il fallait me cacher. Quelques semaines après la naissance dé
ques pas eu arrière. Enfin ils se pnécip.itèreift jn*
baisaient au frout, sur lesjoues,é 1
entrecoupés de soupirs Sortirent de lenjF
Mon fils.'.1"., mon ami..., înon^nerj
Joseph étonné et s'en tendant dop:
s'il devait en croire sejjprei.U^ ni
les larrcude cetie femme qui M l
de lui ticer des pleur* luî-1
jusque-là, qui lui la
jet immobile, regardait ci
enfin la parole
•f&y i«jg
Madame, et vous,
vous le pouvez devant
ils le
ces mots
Joseph, je fus compris dan; une conspiration et forcé de quitter Pa-
ri£,,sous peiûc de perdre la liberté et peut-être la vie... J'emmenai
femme..., qui ne Tétalfc^,^ncore..., et nous dûmesconfier notre
mvie enfant des mains -..'ugères.... Nous connaissions, dans la
Chapon, une fille honnête déjà sur le retour nous lui confiâmes
Joseph, et sans argent, sans asije, proscrits, nous partîmes pour l'exil,
'est en Allemagne que le hasard nous fit trouver une retraite. Nous
eûmes lutter pendant quatorze ans contre la douleur et la misère,
V. toujours écrivant Mlle I3abet et ne recevant jamais de réponse...
Nous avions l'ambition de rie revenir en France qu'avec une aisance
it nous voulions doter notre fils... Hélas! la fortune nous a tou-
triévnialtraités,et enfiu le désir de revoir Joseph Pa emporté; nous
taie lis pas voulu mourir sans le bénir ni sans l'embrasser; et nous
senta
de h.
compromettre
cette Formalité,'d'après l ordre d'un commissaire de
morteignorant ou paraissant ignorer quels sont v«
même vous avez des parents. Depuis que vous êtes ri
vez devenir un fils très-utile, et votre position une fois
tenter 1^ cupidité de tous les chercheurs de fortune
agréable d'avoir pour fils un joli garçon qui n'a rien cou
qui est la tète d'un commerce productif, possède deux, ou trJ
sons Paris, et dont la caisse est bien fournie; c'est comme
de vous le dire, une excellente spéculation, et je m'étonne
l'ait pas tentée plus tôt ni plus souvent... Que pfensez-vous
et de cette mère? demanda M. D11 Tôlier.