JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
T l1' ANNÉE. Y 32.
JEUDI, 28 OCTOBRE 1841.
ft
FEUILLETON.
v;
On s'abonne Ypres, rue du
Temple, 6, et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT
par tri mettre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités 6-00
;x d'un numéro 0-25
Tout ce qui concerne la ré
daction doit être adressé,franco.
l'éditeur dn journal, Ypres. -
Le Progrès paraît le Dimanche
et le Jeudi de chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS.
Quinze centimes par ligue.
YPRES, le 27 Octobre.
MM. les actionnaires-fondateurs de la société
des beaux-arts se sont réunis dimanche dernier
l'effet d'élire une commission directrice de la
société. MM. J.-B. Vandenpeereboom, Donny-
Vandaele, Boedl avocat, Henri Iweins-Fonteyne
et Désiré Vandermeersch ont été nommés
l'unanimité.
Un cas médical singulier a été observé il y a
quelques jours l'hôpital militaire: un canon-
nier-conducteur du 2e régiment d'artillerie y
est mort la suite d'une courte maladie qui a
présenté tous les symptômes de la morve des
chevaux. Cet homme avait été employé soigner
les chevaux malades.
Le. curage de l'Yperlée a été adjugé M. Nuy-
tenetcomp", pour la somme de 13,750 fr. Les
travaux commenceront le 2 du mois prochain.
La 20e batterie montée du 2e régiment d'ar
tillerie est arrivée aujourd'hui en cette ville, de
Hôlu polygone de Brasschaet.
^Hple général de Liem, inspecteur-général de
M'artillerieest attendu prochainement en cette
ville pour y inspecter le 2e régiment de l'arme.
Le 23 de ce mois, 5 heures du matin, le feu
s'est manifesté dans une ferme couverte en paille,
située peu de distance du village de West-
Roosebeke en moins d'une demi-heure tout a
été dévoré par les flammes; quelques meubles
un chevalquatre vaches ont seuls pu être
sauvés.
Cette ferme appartenait M. Jean Sowie
médecin Staden et était occupée par le sieur
Robbe, cultivateur. La perte est évaluée 4,000
francs rien n'était assuré.
Hier quatre heures de relevéele nommé
H. Andries, âgé de 27 ans, journalier Ypres,
a été victime d'un malheureux accident Il
travaillait la Cour de Ste-Barbe. ranger des
planches, quand une pile de ces dernières vint
tomber sur lui et le mutila horriblement. Il
n'a survécu que quelques heures ses affreuses
blessures.
Il résulte d'une correspondance militaire
du Patriote belge que M. le commandant de la
place de Bruxelles vient d'écrire une circulaire
aux chefs de corps de la garnison de Bruxelles
pour obliger les officiers logés dans les faubourgs
de rentrer immédiatement en ville sous
texte que l'hiver peut améder des événemens
graves et que les officiers doivent être là pour
encourager leurs soldats; en conséquence ils
devront loger le plus près de leurs casernes
respectives et être prêts tout événement.
Le conseil communal de Gand a décidé
la majorité de 20 voix contre 1, que des ré
clamations seront adressées l'autorité provin
ciale et au roi contre le plan proposé pour le
futur palais épiscopal et d'après lequel l'édifice
empiéterait sur la voie publique.
Nous avons dit que les actions de Vera Paz
de 40 livres sterling se vendaient Londres 2
shellings. Quelques personnes trompées par
l'indication de mille francs et fr. 2-50, ont cru
qu'il s'agissait des actions de la société belge
peine autorisée, ce but doniiait notre nouvelle
la couleur d'une plaisanterie.
Les actions dont il s'agît sont celles de la
société anglaise primitivement formée £our l'ex
ploitation, depuis reconnue impossible d'un
territoire qui ne sera même p#R colonie belge.
Patriote belge.)
La saison de Spa vient de finir*; le nombre
des personnes qui ont visité les eaux cette année,
depuis le 23 mai jusqu'au 20 octobres'élève
4,239.
Dans ce chiffre il y a eu 1132 Anglais, 563
Français, 435 Hollandais144 Prussiens34
Allemands, 30 Polonais, 18 Italiens, 13 Russes,
13 Suisses, 11 Suédois et 7 Espagnols. Soit
2,400 étrangers.
Le nombre des Belges qui sont venus essayer
l'efficacité des eaux de Spa est de_1839.
Par arrêté du 24 octobre 1841la démission
du sieur Dehaerne de ses fonctions de juge sup
pléant près la justice de paix des cantons réunis
de l'ouest d'Ypres et d'Elverdinghe est acceptée.
'Deux étudians de l'Université catholique de
ouvain qui avaient bravé l'interdit porté pair
l'Université, sdj; la salle de.speelacle y ont été
itnmédiatêmènY renvoyés leur p'arênts»
Listedu tirage desjurés pou r le trii lu'i.l*^^"
"PREMIÈRE
!airè^
oct
JURÉS TITtetAlR®- 1
1. Eugène»Lefebuçe-Vande NN^elehuilier,
Bruges. 41
2. C.-L.Struye, bourgmestre Hooglede.
3. Robert Wullems, propriétaire, Dixmude.
4. Jean De Coesler, aubergistePoperingbe.
5. Félicien De Muelenaere, notaire et conseiller
communal, Thielt. r»
6. Ivon Rommel, échevin Rumbeke.
7. Louis De Quidt, conseiller communaPPopë-
ringhe.
8. La Grahge-Doncker propriétaireYpres.
g. Ambroise Den Duyver, conseiller communal,
Cortemarck.
10. Jacques De Crombrugghe-Gmtis, propriétaire,
Ghistelles. -j
11.. François Hoys, propriétaire, Ghistelles.
12. François Anchelis, brasseur, Nieoport.
13. Edouard Vermeulen-Gheysenssavonnier,
Qiurtrai,
MADAME PALMYRE. - [Suite.)
VERROU TIRÉ.
La jeune fille lira un verrou derrière elle, s'approcha de la fenêtre,
et releva les rideaux de mousseline.
En face, la fenêtre de Marcel, brillait une luq|iùre. L'ouvrier
avait passé la nuit travailler... Et elle
Elle détacha lentement de ses cheveux
quelques heures auparavant, maintenant si
se demanda si le plaisir de ce balaya
Marcel cou fiait au vent.
La jeune fille déroulait les tre
quand elle entendit qu'une
Elle retint sa respiratij
contre ses joues, par
vagabondes de ses
La main s'impat
la porte.
Qui est là?
Qui moi
tremblante de
Oh je suis
~>are£seux.
Quelle est celte nouvelle manie de s'enfermer
La jeune fdle ne répondit pas. I f
Ca'liua, venez ip'pu^ir a 1 instant,
jjilêitte siîènçé.
S M'enteudez-vous
Pion laisseMioi dormir, dit la jeune fille feignit une.
obstination enfantine.
iFalmyre marcha quelque temps d'un pas agité, puis elle
revintet d'une voix douce et persuasive
Ma filleque signifie cet enfantillage? venez tirer ce verrou,
ous parier.
reprit son premier système de défense j elle ne répondit
p était pâlej la comédie qu'il avait préparée tournait au
'fortune Cœlinaau moment où ses yeux tout éblouis
Pîustres du premier bal où elle eût jamais assisté elle jette un
5rd triste sur sa vie humble et retirée; en cette heure de surexci-
Ition fébrile, de fatigue, de délire, pleine de fantômes de bonheur,
Qe lambeaux de mélodies, qui suit le dernier galop dansé, heure où
on ne s'appartient plus, où la tête est faible et remplie de vertiges.
Oh c'était admirablement oalculé
Mais ce verrou tiré dérangeait tout l'effet de la scène qui allait
se jouer. Le piincipal personnage restait la cantonade. Les gestes
de désespoir seraient en pure perteles soupirs ne pourraient être
entendus, et la iruse^tt scène devenait superflue.
M. Fariiy se liiasarda cependant aborder son rôle. Il s'approch a
do la porté obstiné^ et av&è iinfe voix de jeune premier
-^MadÊnioi.sçll^. Fi c'iest ma présence qui vous elli c j|
je vàisie'Retirer. Mai aupbravayt, pPal
Monsierfiy jo vous i joute iWd*CS j
puis m'en dispenser, répondit ÇkqjtveeS a£
verrou de sa chambrette, mais ne pi èsCâlicf
ses espiègleries. de au nombre]
Elle comprit eombien était ri<}jù ils étaient i
elle fut impitoyable. passer.
Je vous aime mademoise. rr
u Vit suffi pour
vos pieds pour vous oit t ir ma 1 -
i»riili«ires.
Avez-vous au moins pris la
s approcha
suis fâchée de ne pouvoir moi 1
Mademoiselle, ces pUi»jne deS r
aime! Je ne demande q'xerve et tleS cheval
m'aimez pas encore, eh CaiJipO del MprO (lllc y
tant de bonheur,de soins, i du palais), OÙ l'on peut SO
ayez quelque amitié pour ar des SOUlerraillS.
un seul qui me fasse espé n
lr est arrive Itf matin a six
ton railleur qui me deses
u avec un véritable enthou-.
vous
ne
vous est odieuxmais ni
nationale.