J01IMAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
INTÉRIEUR.
DIMANCHE, 7 NOVEMBRE 1841.
FEUILLETON.
1e ANNEE. - N° Vô.
Ou n'abonne Ypres, rue «lu
Temple, 6, et chez tous les per
cepteurs des postes du royaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT,
par tri mettre.
Pour Ypresfr. 5-00
Pour les autres localités. 6-00
Prix' d'un numéro 0-25
Tout ce qui concerne la ré*
diction doit être adressé,franco.
l'éditeur du jdornal, Ypres. -
Le Progrès parait le Dimanehe
et le Jeudi fle chaque semaine.
PRIX DES INSERTIONS^
Quinze centimes par ligue.
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YPRES, le 6 Novembre.
Jamais, depuis la révolution de 1830, les
prétentions du parti catholique n'ont été si net
tement formulées. Rien n'est sacré pour les
journaux organes de cette opinion. La consti
tution que les chefs duparti ont aidé élaborer,
leur paraît une utopie les garanties qu'elle
consacre doivent être limitées. Ce que nous
avons acquis au prix des plus grands sacrifices
leur semble inutile et même nuisible. Le pacte
fondamental qui maintient l'ordre dans la so
ciété et définit les droits de chacun est attaqué
par ceux qui aspirent détruire toute liberté
En Francele parti de l'ancjen régime pro-
Çéda-de la même manière, quand il voulut
détruire la charte. Il l'attaqua, il la méprisa et'J
devenu momentanément le plus fortdes lois
furent mises en vigueur pour la fausser. Le droit
d'élection fut limitéla liberté de la presse en
travée. L'opinion se souleva contre ces. iiiesures
liberticides. La dynastie de la branche aînée des
Bourbons paya de la perte du trône son atta
chement ses imprudents amis, et la révolution
de 1830 fit rentrer au néant le parti de l'ancien
régime quipar ses prétentions avait soulevé
cette tempête.
Dieu ne plaise que jamais l'ambition d'un
parti quelqu'il puisse être puisse faire fondre
de pareils malheurs sur notre patrie. -Le parti
catholique devrait trouver dans l'histoire de la
France une utile leçon il doit sentir qu'il ne
peut impunément déverser le blâme sur ce
qui fait la base de la société. Nous sommes for
tement attachés cette constitution que le
peuple Belge s'est donné après s'être soustrait
au régime peu libéral du roi Guillaume 1er. Les
journaux rétrogrades en traitant notre pacte fon
damental avec mépris, démontrent que pour le
parti catholique il n'a jamais été qu'un fait. A
la première occasion favorable il se réserve de
le modifier et d'abattre ainsi un obstacle sa
domination exclusive.
On nous annonce, que le vicaire Carlier, de
la paroisse de St. Jacques, a prononcé, il y a
quelques jours,un sermon pharamineux l'église
de St. Pierre. Après avoir attaqué dans sa dia
tribe la société de la 6*ncordela loge qu il
ne eonnait pas les fraifé^maçonsgens qui laS"
le hantent point, le Prfyrès e| le tir au pistdileÀ.
l'honorable vicaire a fait tomber les foudres'dfV
son éloquence sur le paiRvye, collège,communal.
11 a annoncé aux lenfarn>; qui le fréquentaient
et aux parents qui les Renvoyaientque tous
iraient droit en enfer; cetquf rte peut manquer
d'arrivervu que Mathiei Laènsbergh prophé
tise la même peine pour un fait semblable.
Les rédacteurs du Progrès ne sont pas gens
courir les sermons, mais ils aiment ceux du
respectable vicairequi sont remarquables par
leur violence et par les pasquinades saugrenues,
dont il les orne. Nous prions le tolérant vicaire
de faire annoncer dorénavant notre bureau le
jour et l'heure de sa prédication afin de nous
mettre en même de faire jouir nos lecteurs par
la voie de la presse, de son onctueuse parole.
senal et la Petite Salle d'Armes, a eu lieu dans la
nuit dé samedi dernier.
Le grand magasin était situé au nord de la Tour -
Blanche c'était un bâliment construit en briques et
eu pierres de taille, il avait 345 pieds de longueur^
sur 6o de largeur. Jacques II en avait commencé la,<
construction qui fut achevée sous le règne de (mil-'
laume III. Au premierétage se trouvait la magnifique
salle appelée la Petite Salle cPArmes. La façade du-
sud était ornée d'un portail formé par quatre colon
nes avec entablement et fronton triangulaire d'ordre
dorique. Dans le bâtiment se trouvaient outre une
quantité presque innombrable de trophées et autres
témoignages de la gloire militaire de l'Angleterre,
plus de 3oo mille pièces d'armes. C'était l'arsenal
1er plusjàehe de toute l'Angleterre. On y veyait en-
Ir'auÙre# objets de curiosité des collections d'armes,
i dessins beaqic modèles, 'offertes a y. gouvernement
anglaiaioitvla" Francel'Autriclwla Prusse et la
Russie G nos ldFobjets qui fiâtHff f ',-plus l'orgueil
national malgré.
étaient un r^'yaii (ju gpjj
proue de la lV%,ie là Picil
de l'amiral Nelson la \t
collection des-canons pris
INCENDIE DE LA TOUR DE LONDRES.
Un événement dont les annales de l'Angleterre
garderont longtemps le souvenir et que l'on peut
regarder comme une véritable calamité national^
l'incendie et la destruction complète dece magnifique
bâliment qui formait 1111 desAcrrieirums de la-célèbre
Tour de Londres, et qué.l'oiçnommait^le grand Ar-
dans les campagnes de la révde
A dix heures et demiela sentinelle, de factio*
la Tour des joyaux de la couronne, la première
aperçu le feu qui s'çst manifesté pflr une vive lumièrSN
sortant desfenêtresde celletourqui estsituéeà l'çèA-
trêmité du nord du bâliment principal. Ce solfla"?'
courut aussitôt au corps de garde principal et donna
l'alarme, les trompettes sonnèrent et daus un
instant toute la garnison de la Tour, composée d'en
viron 5oo hommes,5 fut sur pied et prête porter
secours pour arrêter les progrès de l'incendie. Les
pompes qui stationnent dans la tour, furent Bientôt
mises en jei», et au bout de quelque»instants, celles
des paroisses voisines furent b'entôt su» tes lieux.
Mais déjà leâ flammes avaient pris un développement
et içne intensité terribles, elles s'échappaient avec
LA DERNIERE ENTREVUE.
MADAME'PALniYRE. Suite et fin.)
M. Farny pressa singulièrement les préparatifs de son mariage.
Il proposa Gœlina de lui louer un appartement qu'elle habite
rait, en compagnie d'une vieille domestique, jusqu'au jour de leur
union. 'ÉPlPG 'Wwm
La jeune fille refusa et demanda avec dignité s'il n'avait pal'ï
confiance en elle. i
Elle lui oflrit d'être témoin de sa dernière entrevue Bvèc Marcel.*
M. Farny ne voulut pas y consentir.
Mais il souffrait, car il était jaloux. r-'r*fï
Et elle 1 la triste fiancée qu'elle faisait! Qyai^
elle s'arrachait les cheveux et usait sa beau1
fois elle grelottait ti ses dents çj
lante et elle allait coller son
vécut pendan temps, je f
faut pour ne j courir,
même pas songe' a chercher,
qui la concêfnaie. Q
perdre! Elle c-e senta t
la moindre démarche
qu'un jour. Ti lui seml
Palmyre, elle était p!
Plus de fenêtres
daut le printemps
fleurs d- yettdhic
comme elle, leur
soir, la j.
chez elle. Quai
l'autre, ils échlr.'ê
fers qui se croii
Cœiina u
Marcel demeurait gravée dabjson cœur.
Les joues du jeuue ouvrier, si rondes, si joviales autrefois, étaient
devenues, creuses et pâles. tJne petite tache rouge apparaissait
encore au foudde^cette cafl^ë comme une dentière trace de ses belles
couleur^Ses yeux étaient gonflés par l_es pleurs, et sa barbe étaît en
désordre* 11 avait tant souffert!
Je VOUA
le serait
JmË
Je VOU&1&. dis, Cœiinanè relfiYa yeux. Au second regar
[elle serait tombée morte.
Guériu, dit-elle d'une voix éteinte, je vous ai fait venir...
jV Vous parlerEt vous aussi, monsieur Marcel... Je dois vous
dire tiutc la vérité. Je crois que votre Sous nous
Et tous deux se retirèrent. Cœiina n'avait entendu que la moitié
de ces insultes; elle était évanouie.
PORTES ET FENETRES CLOSES.
Quand la jeune fille reprit ses sens, elle courut au secrétaire,
J'ouVri^ jprça un tiroir resté fermé jusqu'alors, et s'écria:
eira«Jiai«tÉPf*tlenoin maintenant le mien m'est Odieux!
mon comme marqué par un fer brûlant. Celui de
Al. Frfruy, c'est la niovjj iuùl4rrè, mais c'est 1 honneur!
ft au fohclxL'un pork-t'euilL- ell UVai a uji papier -
aiLiiion#.. (la pauvre enfant étouffait (tfoiisitur Marcel est un
bon travailleur il lui faut une femme qui libil Assidue
qui aime, la vie intérieure fqui» raccommode- lè linge et
e tous les soins d'une maison. Je ne' lui cçrivenais pas je
et peut-être ne l'aurais-je pas rendu heureux. Moi, je
a travailler; je ne comprends rien aux choses du ménage
eu sans doute beaucoup de peine prendre un genre de
iel je ne suis pas faite. Ainsi, je crois qu'il ne faut plus
union qui ne convenait ni l'un ni 1 autre,
leva avec impétuosité et s'écria
arttez d'ici bni'eat pas uu lieu convenable pour une
me! Si\\ ous4uous avez fait venir, mademoiselle y pour
fuanage, c/étaitpéine inutile! il y a longtemps que je n'y
ne prétends pas maicheiN?ur les brisées deNl. tarny et le
ma famille. Je ne suis qu'un ouvrier, mais j ai «luJLcœur.
./mademoiselle, que c'est plus raye chez les belles d;
to me refusez! vous êtes trop bonue en vérité, et jevi
Vous me dites qu'il me faut une ménagère pour femr
tv ne me conveniez pas. Je m'en suis aperçu, et ne vou.
grand mérite de votre avertissement. Vous verrez bien di
sans doute, maintenant, ajoutait-il avec ironie je me rec-
vous pour mon état. Allons, ma mère sortons; tu vois
nous dérangeons mademoiselle, et qu'il lui tarde de
partis pour recevoir M. Farny
loin i
c'était son
Cœiina' Di
- Le leûdei
soleil, et 1\
toits de tuiigà brunes, Ofjpitue il
terre. C'étafi lin de ces beaux j<
sourire et ou les peines qui vou
bres de tout l'éclat d'alentour.
Ce jour là était pour Cœ'il,
dans la vie où un mot oecidca&éj
le bien et le mal que l'oi f« n
M. Farny devait venir pr ua
les porter ave& les siens,
publication des bau ou"
Cœiina se revêtît d'une roi* o
vêtement de noce comme un v«-ie de n
Mais voici comme elle écoipillou
montant l'escalier semblaient, -Pila
davantage sur sou cœur, et qui,
elle enleudit s'ouvrir la porte d
Ces pauvres enfans, ils
as-tu envoyés l'école un jeudi
Ils me brisaient la tête.
Et Mme Guérin continua
te «q .v.!
pii a pà?
elle est chargée c
faire part de son
avez fait connaissance la J
Est-ce donc bien nécessaire ièdiction nuptiale,ta
•wiLr
HEM TEHIÏ