JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. INTÉRIEUR. V ANNÉE. N° 57. DIMANCHE, 14 NOVEMBRE 1841. Feuilleton «lu Progrès. On .t'abonne a Tpres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs des postes du royaume. PRIX DE LABONNEMENT par trimeatre. Pour Ypres. fr. 5-00 Pour les autres localités 6-00 Prix d'un numéro 0-25 Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé,franc», A l'éditeur du journal, àVpres. - Le Progrès parait le Dimanche, et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligue. j-ï f lfPRES, le 13 novembre. La physionomie de la presse belge est actuel lement digne d'attention. Deux partis divisent le paysle parti libéral et le parti catholique. Les organes de l'opinion publique accusent une division aussi tranchée entr'eux, mais le carac tère de la presse libérale est bien différent de celui de son adversaire. La presse catholique dans un but de destruc tion, attaque avec une violence inouieles hom mes et les choses. Quelques uns des organes de cette opinion gardent encore une apparen de modération, mais en descendant dans I arène politique, ils ne combattent jamais franchement appellent leurs secours la calomnie et la rte hypocrisie. D'autres font un appel a'*- isme et tâchent de faire surgir les mau" vaises passions, que la religion mal comprise traîne sa suite. Le parti rétrograde doit sen tir qu'en tâchant d'agiter ainsi le peuple^il répudie les principes conservateurs dont il se dit le gardien. Il prépare des itfsliTiments de destruction. Le parti, qui pour changer les institutions de son pays fait un appel aux pas sions, doit avoir peu de confiance dans la bouté de sa causecar d'ordinaire c'est un moyen dont on ne se sert qu'après avoir épuisé tous les autres. Telle n'est point la marche suivie par la presse libérale. Confiante dans la force morale, que possèdent les principes qu'elle désire faire prévaloir, elle attend beaucoup du temps. Elle présente ses vues politiques et Ses idées sociales, basées sur la Constitution de 1830, avec calme et dignité les arguments dont elle les appuie s'adressent la raison et au jugement des ci toyens. Enfin la polémique quelle soutient contre son adversaire est empreinte de modéra- dont il reçoit les ordres a voulu vaincre les tion elle cherche moins un avantage momen- libéraux en masse. Le ministère, probablement tané que des .effets durables. Elle croit avoir par impartialité et par modération,sest eoi; beaucoup fait quand elle est parvenu persua- pressé de mettre son influence au service du der qu'elle n'est ni ambitieuse ni dominatrice parti catholique dans les dernières élections, mais animée de l'esprit de conservation; qu'elle Après avoir parlé des relations avec le^ puis- ne combat que pour le bonheur de la patrie, et sances étrangères le ministère en vient &ux pour le progrès de ses intérêts moraux et in- négociations commerciales. Tout le monde eôn-' tellectuels. nait l'issue de celle entamée avec la France et Le parti catholique n'attaque l'opinion libé- cependant, l'entendre, on diraitque le gouver- rale avec tant de virulence que parce qu'il se neraent eu est sorti avec honneur, sent impuissant guider le mouvement Intel- Ug destinéeg morales et intellectuelles de la lectuel de la sociétéet qu'il croit que soaad- Bd n>ont oint cessé d'être l'objet de l'ac- versaire possède ce pouvoir. L influence de I* 4{m flfebituds du gouvernement. Cela veut religion en affaires politiques a fait autieois. gjre apparemment que te ministère a accordé ce qu il lui était possible de faire pour le bien qUëtqU(jji subsides dfis établissements d in- de l'humanitémais cette influence a eu son #lrucjiï 1"«fl^-gé, pottr lui donner la facilité temps et n est plus nécessaire. Daulies u ees, r - *oncurftnceiefCpar d'autre*, dirigent maintenant la société. Maigre .'s si ce i' 1 i r rHrp'niiM* forts du haut clergé, le concours de 1 répondit °J"ens, m1 et de tous les ambitieux qui ade de Lubeck «lue* Colk'SeS dc 1 (;tat dcs voir parce qu ils en attencîënt beaon tandis parti catholique perdra sa prépondérad paras'il n a conservée jusqu'ici qu'à l'aide de grands sacri fices et par des moyens que le parti libéral, ne voudra jamais employer. Le concours entre lét struction moyenne le ministCw) i^ffl l avoir maintenu c'est tfnad'te r aW ,<Wa 'L et qu'il n'a pu se faire pardonne'tout. l'éloge des établissements du çrergé. dans la distribution des prix du concours. Quant là base plus large qtfil difcy srNoir appliqué, nous croyons qu il est inutile de revenir là dessus.; il a été prouvé satiété qu'en l'étendant, il a gâté la mesure prise par le ministère précédent. Le discours de la couronne nous annonce en outre qu une expérience de cinq ans, a été dé- et fait disparaître tout espoir de concilia- fa,oi%We, la loi communale et si nous en ;n prenant pour devise tout ce qui n'est croyor^ quelques joupnaux if s'agirait de sou- mettre l'approbation du roi le budget des c'ommilnesf et de lui donner la facultétie choisir? un bourgmestre hors du sein du conseil. On désire probablement nous accoutumer aux Dans le discours d'ouverture des chambres, le ministère de conciliation a fait de belles pro messes tout le mondeexcepté l'opinion libérale et pour cause. On a parlé d'union et c'est le parti dont les intrigues out amené le ministère actuel au pouvoir qui a brisé toute union tion en prenant pour pas pour nous est contre nous. Vous m'aiderez maintenir le gouvernement dans des voies de modération èt a impartialité dit le ministèreét lé parti qui le soutient et LES ENFANTS D'YPRES. Au mois de septembre de l'anuée 1859, une société de cavaliers et de dames se trouvait réunie dans la salle manger d un château de nos environs. Envoyant l'expression joyeuse de» visa g (A pu re«'* connaissait sans peine que la plus franche cordialité n'.ixail «ess de régner un instant; et les traits légèrement'(roloies. des enjvives indiquaient que la gaîté n'avait pas faillie seul Tous les verres étaient vides et déjà les et intimes remplaçaient la coiivptsaï^n gi Messieurs et Dames, dit la allons prendra ie café. Eh! ma lante ht tri -ouL jeune.! empêche.de prendre ici en regardant VI"1* de sieurs des convives laL mais tous s'étaient leva dames. Une petite sous un sunèt ht Oftj derrière le cbâ l Ion de verdure, aimables coijnpigR< Aux pieds de de h.../assise sur une chaise, d'écorce d'arbre, s'était couché le jétibc Henri de S... étendu nonchalamment su* le gazon, il paraissait eu proie une rêverie profonde jUroulait son cigare entre ses ^oigts, et semblait entièrement occupé a suivre j vertu de l'oeil les cercles vaporeux que sa bouche lançait dans l'espace. âussf recode civil me .c M*nic de' considérait avec intérêt et bienveillance le jeu du jeune hommes «le dix sept Henri, dont le veut frais du soir agitait WollaïuUût i<jifi?heveliire blonde ét bouclée un ohservajeur délicat «cAlf:}>u |&àa£qi/cr que la .s'^tjiii jeune fpmmé fix il son regard sur ces beau*. cheveux- bien plus que s de fuuiée, fort élégants d'ailleurs, formés par le jeune uic caustique, comme il en est tant hélas! n'eut qu'il n'eut pas été désagréable Mme de B... de ts effilés dans cette riche chevelure. nt briller dans un ciel sans nuages le ille jlflimagnifique méchanceté dans le sièclerW nous vivons il n'est plus d'enfants - aux âmes bien nées le nombre des années, aft^iiert injuste de lasser en tutelj •si jestns'. s'écria le jeune homme nioins Puisque tu iç comme un enfa ter et de décfSf. effet qù/m eu

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Le Progrès (1841-1914) | 1841 | | pagina 1