stadsabcs®^ JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. ÏEPER Ie année. K° 67. DIMANCHE19 DÉCEMBRE 1841. INTÉRIEUR. FEUILLETON. On s'abonne Ypres, rue du Temple, 6, et chez tous les per cepteurs {les poste.? du royaume. PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre. Four Ypresfr. 5-00 n il r. Pouç les autres localités 0-00 Prix (l'un numpro 0-25 ^.brV'S'Ionol^m// >9 ub t aoaOnfejv) oh «H»4rni/ a -ayo« hicblijbnQl -t'ii «uilnjlT bi. ,X9Î'KJÙ.U I-.q«JfU-.tH9g--IS?. -Jiiog'ioa #4 |ib ,xoiju'it.i ub .uo it)/- •ipi'jilto-ïuoa ftisbi -z«<Jfe liicbu[bc\ï.''(h ub çiiuu .cobi '...HT:; u irui I/î ïdlwu-fif&iS! 'jJ Tout ce qui concerne la ré daction doit être adressé, franco, a l'éditeur du journal, Ypres. - Le Progrès parait le Dimanche et le Jeudi de chaque semaine. PRIX DES INSERTIONS. Quinze centimes par ligne. YPRES, le 18 Bécembrr. La chambre des représentants vient de voler la prorogation de la loi sur l'expulsion des étrangers avec une modification de l'article 2 qui élargit encore le champ déjà si vaste qu'elle ouvrait l'arbitraire ministériel. Nous avons vu avec peine des membres de l'opposition libérale voter pour cette loi, qu'ils auraient dû repousser avec énergie, maintenant que la position du pays ne peut plus, en aucune façon, excuser les mesures abruptes et inhospi talières qu'elle consacre. S'il est indispensable que l'autorité puisse, en certains cas, faire repasser sans délai la frontière dès hommes dangereux, qui ne viennent en Belgique que pour y jeter des germes de trou ble et exploiter la crédulité de ses habitants, Il KIUI «USAI que les euaugcia pu<„iuico v,..i i„ visitent en grand nombre, et contribuent puis samment sa prospérité, y trouvent des garan ties suffisantes contre les erreurs et les caprices administratifs. t Il nous semble qu'il eût été facile de satisfaire toutes les exigences en laissant aux tribu naux, siégeant en référé, le soin d'apprécier les motifs qui peuvent rendre certaines expulsions nécessaires, on eût été ces mesures ce qu'elles semblent avoir d'odieux et d'arbitraire, et on se fut conformé l'esprit de nos institutions. S. M. la reine vient de faire remettre un ma gnifique coussin de canapé, la commission di rectrice de la loterie au bénéfice des indigens de la ville d'Ypres. CHAMBRE DES REPRÉSENTAI. Séance clu 14 décembre. Le budget de la marine, fixé la somme de 960,849 francs, est adopté par 64 voix contre 4. La prorogation de la loi sur l'expulsion des étrangers résidant en Belgique est adoptée en suite par 49 voix contre 12, après une discus sion assez animée. Ont voté céritrè": MM. Àngillis Delehaye, Delfosse, Lange, Orts. Lys, Jonet, Pirson, Puis sant, Sigart, Yandenbosch, Verhagen. 11 est un homme qui dans la chambre des re présentai se fait remarquer entre ceux de son partipar l'escobarderie de sa logiquece dé puté c'est M. Dubus de Tournay. Un exemple récent suffira pour prouver notre assertion et faire ressortir la bonne foi des rétrogrades. Dans la séance du 10 décembreles manda taires de M. l évèque de Liège ont volé ce pré lat. pour la troisième fois, une somme de cent mille francs, afin de l'aider construire Saint- Trond un édifice qui remplace celui de Kolduc situé dans le Limbourg hollandais. Or, dans cet «S A.. .1 v Jxy fWkluu'-^v UUU4CUL II 11 petit séminaire et une écûle primaire normale sur la plus vaste échelle sous la direction exclu sive de M. Van Bommel. Dès lors, les députés libéraux ne pouvaient manquer, ou le conçoit, de signaler et la rapacité du haut clergé et la honte d'un gouvernement qui salarie les écoles normales des évêquestandis qu'il n'en a pas une seule lui. Maintenant veut-on savoir comment M. Du bus de Tournay a cru défendre son parti? Il a soutenu, le Moniteur en fait foi, que rétablis sement qui se fonde St.-Trond et qui coûtera cinq cent mille francs, n'a rien de commun avec les écoles normales, attendu que si M. levêque veut donner cette destination une partie des bâlimens en construction il devra les appro prier l'usage de l'école normale en question. Ainsi M. I evêque de Liège aura la charge, la charge accablante d'approprier pour une école normale des locaux construits pour un petit sé minaire C'est bien le cas de s'écrier avec Mo lière, oh! le pauvre homme que Tartuffe Quant M. Dubus l'un des rétrogrades de Tournay, ce trait le peint suffisammentsurtout si on se rappelle que ce digne homme ne de mande pas la main-mortemais la personnifi cation civile. M. Dubus a sans doute fait une étude particulière de l'art de plumer la poule sans la faire crier. Eclaireur de Namur.) Un ingénieur anglais vient d'inventer un nouveau verre quinquet d'un effet bien supé rieur, dit-on, tôus ceux en usage jusqu'à ce jour. Ce verre est étranglé trois quarts de pouce au-dessus de la mèche, pour servir inté rieurement d'appui une rondelle percée de petits trous voici les résultats que l'inventeur prétend retirer de l'usage de ce verre, qu'il a nommé oxidateur et qui peut èlte appliqué tous les genres de quinquets L° Une lumière plus pure et d'un plus grand effet; 2e point de fumée ni d'odeur; 3" l'avan tage de pouvoir brûler toutes espèces d'huiles, menie celles non épurées. Le fils du sieur Aimé-Antoine de Birague l'Isledon, vient d'être arrêté et mis sous mandat de dépôt la prison des Petits Carmes. On sait que le père était éditeur du journal des Publi cations Générales et qu'il a pris la fuite. Le capitaine de chasseurs de Lichtervelde a fait le 14 drune chute de cheval, la Coupure Gand,et s'est brisé la uuque. Il a été transporté immédiatement son domicile où il n'a plus donné aucun signe de vie. Ce jeune militaire laissera de vifs regrets sa famille et ses nombreux amis. Des 12 opposants la loi contre les étran gers, deux appartiennent l'ancienne opposi tion catholique des Flandres MM. Angillis et Yandenbossche. M. Orts a dignement débuté et répondu ainsi aux éloges flétrissants du Fanal. M. Jonet représente la magistrature intègre. MM. Verhaeghen et Delfosse ont soutenu leur rôle de chefs du libéralisme parlementaire. Les cinq autres membres appartiennent la pro vince du Hainaut. LA CHAR BORNER JE EN FRANCE. - [Suite etfn.) Je ne m'arrêterai pas sur les détails de ce qui venait de se passer Béfoi t ce sergent qui, sur le soir du 51 décembre, rentrant dans sou quartier, aborde sou capilaiue, lui frappe sur l'épaule, et par la familiarité inaccoutumée de sou laugage, éveille des soupçons fu- n es tes; le commandant de la place Toustainaverti et convoquant les offlfeiejs^u'il retient autour de lui; le trouble de ceux d'entre eux qui td^tuldans le complot-Tliési ta Lion des soldats conspirateurs en se vqJStb privés de leurs chefs; les conjurés se réunissant sur La place en tumulte Imposte prenant les armes la colouue dès jeunes gens ariivés la vei$» les faubourgs se dirigeant yers la place, et coupée eu deux par la licite qui se lève au moment décisif ce coup de pistolet tiré sui ^Heutuuanl du roi, sur la croix duquel la balle vient s'amortir; la dispersion des coujuiés; l'arrestation de plusieurs; les symphaties qu ilsfléveilient parleur courage; leur procès, leur as cendant victorieux sur leurs juges; louL cela forme assurément un des épisodes les plus pathétiques et les lus animés de ce drame de la restauration si souvent ensanglanté. Maiaquelques-uns de ces détails ont été rendus publics. Il en est d'autres moins connus et que nous consignerons ici. La charbonnerie de Béfort était loin d'avoir éprouvé une défaite irréparable. ËtoulTée sur un point, l'insurrection pouvait éclater sur un autre. M. Flotard avait été envoyé la Rochelle pour y préparer un mouvement, et cette ville était pleine de conspirateurs. Les trois chefs de bataillon de l'artillerie de marine n'attendaient plus que le signal. On avait des intelligences avec Poitiers et avec la garnison de Niort. Un officierj M. Sofréon, devait mettre au service de la char bonnerie sept cents hommes faisant partie du dépôt colonial établi l'île d'Oléroti, et qu'il avait été chargé de conduire au Sénégal, lie chef du dépôt lui-même s'élail prêté aux confidences de M. Sofréon, et Ion comptait sinon sur l'appui de M. Feitshamcl, au moins sur sa neutralité. Ou s'agitait aussi Nantes, et le -général Bertou se prépa rait marcher sur Saumur. a M. Flotard, qui allaiL quitter la Rochelle, dînait un jour table d'hôte 1 hôtel des Ambassadeurs, lorsqu'une conversation s'engagea devant lui sur Us choses du moment, entre deux militaires qu'il ne connaissait pas. n Ce fou de Berlon! dirait l'un d'eux, il se croit fort en sûreté, il s'imagiue conspirer dans l'ombre or, le général Des- piuois est instruit heure par heure de ses démarches, et s'apprête a le faire fusillera la première occasion. «Vivement ému, M. Flotard partit aussitôt pour Nantes, et ne prit la route de Paris qu'après avoir averti le général Berton et l'avoir dissuadé fortement de son dessein. L'expédition sur Saumur eut lieu cependant; elle échoua, comme on devait s'y attendre, et Berton fut obligé de fuir d'asile eu asile. Il y avait un vice radical dans la charbounerie. Là fougue des fondateurs et la timidité des hommes notables qu'ils s'étaient associé"® se faisaient perpétuellement obstacle. D'un autre côté, M. de I.a- fayetle s'était livré sans réserve aux jeunes gens qu'il croyait domi ner, et par qui, au contraire, il était dominé complètement. Pour leur plaire, il se tenait L'écart de ses collègues de la cham bre, se cachait d'eux, d'où résultaient un secret désaccord, et, dan5 les plus graves circonstances, d insurmontables embarras. Ajoutez cela que, par uue politique, très-habile quand il s'agit d une conspi ration d'un jour, très-imprudente quand il sagitd'uue conspiration qui dure, les premiers directeurs de la charbonnerie s'étaient fait un système d'exagérer leurs forces pour les accroîUe, et avaient fini par semer autour d'eux la défiance. Ce qui est certain, c'est que les préparatifs faits la Rochelle ap-

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