AVIS.
EXTÉRIEUR.
FRANCE.
ANGLETERRE.
préserver |le corps de logis et une écurie. Le
bétail a été sauvémais tou6 les grains ont été
la proie des^flammes. Les bâtiments étaient as
surés par la compagnie Securitas et les récoltes
par la Compagnie d'Assurances générales de
Bruxelles. Parmi les personnes qui se sont ie
plus distinguées par leur conduite et leur travail,
on a remarqué MM. Théophile Dehertoghe
marchand de vins et Louis Gilisdomestique
Melckwezer Félix Pineau Théodore Jamin
Charles Dehertoghe propriétaire Henri Veld-
haens, maréchal et Hubert Jacobsouvrier
Léau qui on doit-en partie la conservation de
ce qui a échappé aux flammes. {Lynx.)
Un arrêté ministériel du 13 inséré au
Moniteurapprouve les tarifs provisoires des
voyageurs et des bagages sur la ligne du Midi,
sur4es bases des tarifs actuellement en vigueur.
A dater, du 20 décembre les départs auront
lieu comme suit
I
départs. heures. destinations.
Bruxellfs. 7 heures du matin. Mons.
n 10 h. 45 m. du matin. Tubise.
5 heures de relevée. Mons.
Il al. 7 h. 20 m. du matin. Mons.
8 b. 45 m. id. Bruxelles.
11 h. 10 m. id. Tubise.
1 b. 10 m. de relevée. Bruxelles.
3 h. 20 m. id. Mons.
4 h. 45 m. du soir, Bruxelles.
Tubise. 7 h. 30 m. du matin. Mons.
8 li. 30 m. id. Bruxelles.
1 h. de relevée. id.
3 h. 30 m. id. Mons.
4 li. 30 m. du soir. Bruxelles.
Bka jke-le- Comte. 8 h. du matin. Mons. Bruxelles.
4 h. du soir. .id.
Soigmfs. 7 h. 45 m. du matin. Bruxelles.
8 li. 15 m. Mons.
3 b. 45 m. de relevée. Bruxelles.
n 4 h. 15 m. du soir. Mons.
7 h. 20 m, du matin. Bruxelles.
Jcreisb.
Moxs.
8 h. 45 m. id. Mous.
3 h. 20 m. de relevee, oruxeucs.
4 b. 45 m. du soir.
7 h, du matin.
3 h. de relevée.
Mons.
Bruxelles,
id.
Il nous est parvenu une lettre qui contredit
en certains points des faits qui nous ont été
communiqués par des personnes dignes de foij
si l auteur tient son insertionil est prié de
faire connaître s on nom au bureau du journal.
Paris, 16 décembre.
Les débats de la cour des pairs ont été ter
minés hier. La délibération secrète de la cour
commencera aujourd hui, et durera au moins
deux jours.
L'avant-dernière nuit Dufour avait cherché
se suicider. On assure qu'étant parvenu
cacher le tabac qui garnissait sa tabatièreil a
avalé toute la dose pendant la nuit, afin de
s'empoisonner. De prompts secours ont fait
échouer son projet; mais il a éprouvé d'affreux
vomissements, et il a été apporté hier malade
l'audience.
On l'a bientôt emmené, parce qu'il ne pouvait
supporter les débats. Mais son retour, l'accusé,
qui avait tout nié jusqu'alors, a avoué qu'il était
coupable. Il a refusé de faire connaître ses com
plices. en disant que l'avenir éclaircirait ce mys
tère et qu'il était né sous une malheureuse
étoile.
M. le procureur-généralM® Ledru-Rollin et
Me Crémieux ayant été entendus dans leurs ré
pliques les accusés Quénisset et Dupoty ont
ajouté de courtes observations pour leur défense.
Nous apprenons que depuis hier soir M.
Pasquier, M. Hebert et M. Bouchy se sont ren
dus dans le cabanon de Dufour, afin de l'in
terroger de nouveau et d'en obtenir quelques
révélations. Il paraît évident d'après les demi-
aveux qu'il a laissé échapper l'audienceque
Dufour en sait davantage que Quénisset son
organisation affaiblie par sa tentative de suicide
l'a presque amené faire connaître les noms
des chefs de la conspiration, et l'on paraît avoir
l'espoir qu'il finira par compléter ses aveux.
Le bruit se répand que Dufour a eu ce matin
une crise nerveuse qui a duré plusieurs heures
et qui aurait été produite par le tabac quil a
avalé.
Tandis que le gouvernement français se
met sur le pied de paixl'Autriche maintient
avec affectation son état militaire sur le pied
de guerre. Voici ce que publie la Gazette de
Carlsruheen date de Vienne, 3 décembre:
C'est tort que des journaux allemands
ont annoncé que des réductions avaient eu lieu
dans l'armée. Cette déclaration doit être expli
quée en ce sens, que des congés seulement ont
été distribués dans plusieurs corpsc'est
dire que les troupes n'ont reçu que des congés
provisoires saur a se reiKlçe a leurs corps res
pectifs au premier appel.
En conséquence il est probable que l'armée
sera remise sur le même pied où elle se trou
vait avant la réduction opérée l'hiver dernier.
A celte époque elle n'avait pas non plus été dis
soute on s'était contenté de la mettre sur un
pied de paix en ne délivrant aux troupes que
de$ congés provisoires.
La Russie n'a nullement désarmé c'est ce
qu'attestent toutes les lettres et tous les jour
naux du iNord.
Quant l'Angleterre, elle augmente, comme
on sait, avec une grande activité, ses forces
maritimes, La Porte-Ottomane elle-même
comme si de graves pressenlimens de guerre la
tourmentaient, met en campagne, ou en élat
d agirses faibles armées de mer et de terre.
C'est donc au milieu d'un mouvement militaire
peu près général qu'a paru l'ordonnancé du
13 qui réduit, dans une si forte proportion, les
forces militaires dont la France pouvait disposer
en cas d'événement. {Gazette de France.)
Voici le texte de la patente qui crée le prince
du royaume-uni de la Grande Bretagne et d'Ir
lande, prince de Galles et comte de Chester
Victoria par la grâce de Dieu, reine du roy
aume-uni de la Grande Bretagne et d'Irlande,
défenseur de la foi
A tous les évêques, ducs, marquis, comtes,
vicomtes, archevêques, barons, baronets, che
valiers, juges, prévôts, ministres et tous autres,
nos sujets fidèles, salut, savoir faisons
Que nous avons fait et créé, et que par ces
lettres patentes nous faisons et créonsnotre
très cher fils, le prince du ro'yaume-uni de Gran
de Bretagne et d'Irlande, duc de Saxe duc de
Cornouailles et de Rothsay, comte de Carrick,
baron de Renfrew, lord des Iles et grand-maî
tre d hôtel d'Ecosse, prince de Galles et comte
de Chester; et au même notre très cher fils, le
prince du royaume-uni de la Grande Bretagne
et d Irlande, avons donné et octroyé, donnons,
octroyons et confirmons par cette présente char
te, les noms, style, titre, dignité et honneur de
la même principauté et du même comté, et lui
notre dit très cher fils le prince du royaume-uni
de la Grande Bretagne et d'Irlande, comme il a
été d'usage, nous l annoblissons et l'investissons
de ladite principauté et dudit comté, en le cei
gnant d'une épée. en lui posant une couronne
sur la tête, et en lui mettant un anneau d'or
au doigtet aussi en lui mettant un bâton d'or
dans la main, afin qu'jl y préside, et qu'il ad
ministre et défende cette contrée.
Pour lui conserver pour toujours, ainsi qu
ses héritiers du royaume-uni de la Grande Bre
tagne et d'Irlande nous voulons et ordonnons
strictement pour nous, nos héritiers et succes
seurs que notre dit très cher fils, le prince du
royaume-uni de la Grande Bretagne et d'Irlande
ait le nom, style, titre, état de dignité et hon
neur de la principauté de Galles du prédit com
té de Chester pour lui et ses héritiersles rois
du royaume uni de Grande-Bretagne et d'Ir
lande, ainsi qu'il est dit plus haut.
En témoignage de quoi nous avons donné
ces lettres afin qu'elles soient rendues publiques.
Fait Westminster le 8 décembre 1841.
Par la Reine elle-même.
L'empreinte du grand sceau a été enfermée
dans une boîte d'argent portant les armes roya
les en relief, qui fut placée avec patente dans
une autre boîte revêtue de satin blanc, et recou
verte de velours cramoisi.
Dans le même conseil il a été ordonné que le
nom du jeune prince serait intercalé dans les
prières de la liturgie immédiatement après celui
du prince Albert.
Le conseil s'est ensuite occupé des armoiries
du prince de Galles.
Un journal annonce que le prince de Galles
aura pour parrain le roi des Belges et le duc de
Wellington. Les préparatifs qui se font pour le
baptême respirent la plus grande magnificence
avait frappé l'esprit soupçonneux du général Despiuois de là le dé
part précipité des troupes formant le dépôt colouial. Le commandant
de l'île d'Aix fit brîilersous ses yeux l'uniforme qu'avaient apporté
les trois conjurés, et leur fournit une barque qui les transporta rapi
dement Roche for t. Les tentatives des conspirateurs venaient d'être
encore une fois déjouées.
On connaît la suite. La ebarbonnerie ne fit plus, depuis, que se
traîuer dans le sang de ses martyrs. Le gouvernement organisa contre
elle un vaste et hideux système de provocations, Berlou, cœur in
domptable avait refusé l'hospitalité qui l'attendait sur une terre
étrangère. 11 rentre dans la lice, et, trahi par Wolfel, il meurt sans
s'étonner, sans se plaindre, et comme un homme depuis longtemps
convaincu que sa vie appartient au bourreau. Parmi ses compagnons
d'infortune, deux demandent grâce: maisSaugé pousse surl'échafaud
le cri de vive la république, comme une prophétie vengeresse} et
Caffé, prévenant ses ennemis, s'ouvre les veines et meurt la manière
antique. Quelque temps après l'arrestation de Berton, un lieutenant-
colonel, quia conçu le généreux espoir de sauver les accusés de Bé-
fôrt, l'infortuné Caron, se laisse conduire un rendez-vous dans la
foret de Brisac. Lâche plagiaire de Wolfel, le sous-officier se jette
dans les bras du colouel, et, par des marques perfides de dévoûment,
l'amène révéler ses espérances, tandis que, cachés derrière un buis
son, des espions accueillent ces témoignages accusateurs. Caron est
condamné au supplice j on lui refuse la douceur amèred embrasser,
avant de dire adieu la vie. sa femme et ses enfaits il meurt comme
était mort le maréchal Ney. Le courage me manque pour aller plus
loin et pour vous suivre jusqu'à cette place de Grève où vos têtes rou
lèrent, après qu'aux yeux d'une foule attendrie, vos âmes se furent
réunies dans uu suprême embrassementBories, et vous, dignes
compagnons de oe jeune homme immortel! [.a restauration attaquée
avait certainement le droit de se défendre par de guet-a-peus j car
c'était faire de la peine de mort uu assassinat.
u La veille du jour qui, pour lui et ses camaradesdevait être le
dernier, Bories écrivait a uu ami, du fond de sou cachot de Bicêtre
Ou nous all'ame on veut nous séparer. Si vous ne pouvez nous
sauver aujourd hui, il est désirer que nous mourions demain.
Ce vœu mélancolique fut accompli. On avait mis la grâce des
prisonniers au prix de quelques révélations ils emportèrent noble
ment dans la tombe le ut m de leurs complices.
u Je m arrête. Après la mort des sergens de la Rochelle la ebar
bonnerie s'affaiblit et se décompose. Deux partis se forment dans son
sein. L'un veut qu'on se prononce nettement pour la république et
il entoure Lafayette; l'autre ne veut^pas qu'un gouvernement quel
conque soit imposé la nation, et il se couvre du nom de Manuel.
Ces divisions, sourdes d'abord, s'aigrissent bientôt, s'enveniment et
éclatent eu accusations réciproques. L'anarchie pénqtre la ebarbon
nerie par tous les pores, et sa suite s introduisent les défiances in
justes, les haines, l'égoisme, l'ambition. La période du dévouement
passée, celle de 1 intrigue commence,
Ou a beaucoup parlé depuis 1830, des scènes dramatiques que
la ebarbonnerie rouvrait de son ombre, des serments de haine la
royauté prononcés sur des poignards, et autres formalités sinistres.
La vérité de tout cela, c'est que la ch«fbonnerie ayant pris une grande
extension, les ventes avaient fini par échapper toute direction cen
trale. Il y eu avait de républicainsd orléanistes, de bonapartistes;
quelques-unes conspiraient sans autre but que de conspirer. Les pra
tiques variaient comme les principes; et au fond d'une association,
un moment si terrible, il ne restait plus que le chaos. Le défaut de
principes, vice originel de la charbonnerie, se trouva dans les causes
de sa ruine. louis blanc.