connu les quantités de. poudre qu'on peut avoir chez soi, comme le détermine la loi mais comme il est, ainsi que de Créhen, inventeur d'une nouvelle arme de guerre, pour faire leurs expériences ils avaient besoin de poudre et ils n'étaient pas repré- hensibles. Il n'a pasoirert de l'argent ni tenu aucun propos révolutionnaire au Polonais qu'il avait rencdnLré avec de Créhen. Il n'a pas non plus demandé cet homme s'il connaissait des Polonais. Il nie avec véhémence avoir été acheter des pou dres avec de Créhen chez Eugénie Boité avec la quelle on l'a confronté cinq fois la prison et qui 11e l'a point reconnu. M. leprésident. Mejjlion sera fiileau procès-verbal de l'audience du jour de la protestation de l'accusé Parent. La séance est levée trois heures et remise au lendemain 9 heures. On a admiré le courage et la fermeté de madame la baronne Vandersmissen elle souffre beaucoup d'un froid dans le bas ventre qui l'a empêchée de fermer l'œil déjà pendant plusieurs nuits. Néanmoins elle continue assister aux assises pour ne pas pro longer la détention si longue de son mari et de ses co-accusés. d'avouer que M. Parent faisait partie de son admi nistration. Ces divers incidents ont produit de singulières sensations dans l'auditoire. Séance du 1 mars. La cour entre en séance q heures et demie. On procède l'interrogatoire de M. Verpraet. Cet accusé ainsi que M. Van Laelhem nie toute partici pation l'affaire du complot etdéclare qu'avant-hier la prison des PeLils Carmes, de Créhen lui a dit que son avocat était fou et qu'il lui conseillait de prendre le sien. Il lui a ensuite fait des offres au nom d'une personne qu'il n'a pas voulu nommer s'il voulait charger ses co-accusés qu'il qualifiait de canaille. De plus il a ajouté qu'il ne tirerait pas une pièce de cinq francs, taudis que le gouvernement le récompenserait largement. Ces propos ayant été entendus par un guichetier de la prison, après des contestations de part et d'autre, il a été convenu que ce témoin serait cité immédia tement en vertu du pouvoir discrétionnaire du président. On a ensuite procédé l'interrogatoire de madame Vandersmissen. Cette dame très-souffrante et que l'on entendait peifîie, s'est bornée démentir tous les propos qui lui étaient attribués. Elle a déclaré n'avoir aucune connaissance des faits qui se rattachent au prétendu complot. Le gui chetier des Petits-Carmes est ensuite introduit. Ce témoin, au moyen d'un interprête, confirme en par tie la déclaration de Verpraet. L'avocat-général, après l'audition de ce témoin, a déclaré que M. Hody fût entendu tout de suite. L'administrateur de la sûreté publique déclare avoir reçu des révélations et lui avoir remis des secours ce titre. M. Hody a dit qu'il considérait de Créhen comme un endormeur, mais qu'il 11e l'a ja mais employé dans son administration. M. Parent qui a hier traité de Créhen déagentpro vocateur, se lève et interpelle M. Hody pour savoir s'il connaît quelque fait sa charge. L'administrateur de la sûreté publique répond que puisqu'on ne lui tient pas compte de sa discré tion dans ses interrogatoires, il se voyait forcé On lit dans le Nouvelliste de Bruges, du 3 En ce moment il n'est bruit en ville que du terrible malheur qui a eu lieu Ostende Hier au soir vers les quatre heures"et demi le bateau vapeur de la société anglaise Géné ral Sleam Companyen entrant dans le port d'Ostende, a été jelé par les vagues contre le musoir. Le coup l'a rejeté eu arrière et l'a fait dévier de sa route. t Vers les sept hatjrç&. et demie on a réussi le dégager du banc dp sable où -iljsetait engagé, mais malheureusément le vent régnait avec tant de force qu'il était devenu impossible de gouverner le navire, et il est venu échouer sur la côte en face du fort Napoléon. Nous apprenons que l'équipage et les passa gers ont pu être sauvésmais il est probable que le navire sera perdu avec toutes les marchan dises qu'il avait bord. Déjà on voit des épaves flotter au gré du vent. D'après ce qu'on nous rapporte, la catastro phe doit être imputée au mauvais temps, né anmoins des personnes prétendent qu'elle ne serait pas arrivée si la force motrice de la ma chine vapeur avait été en rapport avec le corps du navire. P. S. Un témoin oculaire est venu confirmer en partie les détails qui précèdent. Voici ce qu'il ajoute le bateau porte le nom de City of Edimburtjcapitaine Hast, il avait 33 passa gers bord et était richement chargé de diverses marchandises consistant principalement en laine, indigo, etc.; huit heures, le navire, après avoir brisé ses roues, a su se dégager des pilots, mais par suite de la force du vent d'ou est il a été jeté derrière le musoir. On le consi dère comme totalement perdu il y avait déjà six pouces d'eau dans la cale. - Le 8 juillet prochain, entre 4 heures 41 minutes du matin et 9 heures 51il y aura la plus belle éclipse de soleil qui sera observée pendant tout le 19e siècle en Europe. Le calcul fait d après la formule de Bessel et les éphémé- rides du soleil et de la lune publiées Berlin la zone où.l'éclipsé sera totale, sur une largeur cl un degré et demi 2 degrés partira du midi du Portugal, traversera je Portugal et l'Espagne le midi de la France, les Etats-Sardes, le royaume Lombardo-Vénitienl'Autriche, la Hongrie, la Galliciela Pologne et la Russie. C'est sur la frontièreentre la Russie et la Sibérie vers le 54e degré que cette zone obscure atteindra la plus grande latitude boréale. Elle se dirigera ensuite vers lequateur. en traversant le midi de la Sibérie, le Mongole et le nord de la Chine. Cette éclipse sera visible ainsi dans toute l'Eu rope, dans toute l'Asie, dans le nord de l'Afrique, et dans la partie boréale de la Nouvelle-Hollande. A Anvers donc l'éclipsé ne sera plus totale, mais elle sera très-considérable. L'obscurité sera peu près égale au crépuscule, surtout si le temps est ouvert. M. Edmond de la Coste, ancien ministre, a été nommé député Louvain, par 922 suffrages sur 928 votans. CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS. Séance du 2 Mars. La séance publique de la chambre des repré- sentans n'a duré que quelques instans. Après la lecture d'un rapport de pétitions, M. le prési dent a demandé que la chambre se formât en comité secret pour l'ouverture de la discussion du projet de loi relatif aux indémnités «*les motifs mêmes qui ont engagé ouvrir celte discussion huis-clos, a dit M. le président, seront donnés l'assemblée et l'assemblée les appréciera. Le comité secret s'est prolongé jusqu'à qua tre heures et demie. Nous apprenons qu'aujourd'hui dès l'ouver ture de la séance publique et après la lecture du procès-verbal le huis-'clos sera repris poul ie même projet de loi. Le sénat s'est réuni le 2 1 heure et demie. L'ordre du jour appelait la discussion de la demanded'un crédit supplémentaire de 817,000 fr. pour le département des travaux publics. Ce projet n'a donné lieu qu'à peu d'observa tions, et a été adopté par 27 voix contre 1. (M. Bonné-Maes.) Il a été donné lecture d'un message de la chambre des représentans transmettant la liste des membres qu'elle a nommée pour faire par- lie du jury d'examem Le Sénat a décidé qu'il s'occuperait de cette nomination après la dis cussion du budget des travaux publics. Le Sénat s'est ensuite occupé de ce budget. Au chapitre des ponts et chausséesplusieurs orateurs ont réclamé pour l'amélioration des rives de la Meuse Liège et dans le Limb^urg. M. le baron de Pélichy a demandé que l'on accélérât la discussion du projet relatif au ca nal de Zelzaete. D'autres membres ont appelé l'attention de M. le ministre sur la nécessité de construire des routes dans les localités qui sont jusqu'apré- sent privées de bons moyens de communication. M. le ministre des travaux publics a déclaré qu'il donnerait la plus grande attention aux observations qui ont été faites par les différents orateurs. Le chapitre du chemin de fer a donné lieu a un assez long débat le budget a été ensuite adopté l'unanimité des 27 membres présens. On écrit de Gand: Dans la première quinzaine du mois actuel aura lieu la représentation d'un nouveau drame, en 3 actes et en prose, intitulée la Florentine par M. Adolphe Siret. As-tu donc oublié tes propres paroles? Une parcelleun rien de cette poussière végétale, et voue tueriez un homme aussi bien et aussi vite que la poudre L'autre disait son cœur As-tu donc oublié ta propre pensée?... La science a été donnée l homme pour glorifier lagrandeur et la bonté de Dieu sur la terre Tu vas être riche, puissant et heureux! reprenait la science. Tu seras un lâche, un meurtrier, un vil empoisonneur reprenait la conscience. L'arme dont tu peux te servir est un secret pour tout le monde ajoutait la première. La terre n'a point de secrets pour le ciel ajoutait la seconde. Deviens coupable, en songeant Mignon Sois vertueux, en pensant elle Nul ne saura ton crime.. Dieu le verra Frédéric posa la main sur son front; et comme s'il eût voulu interroger, une dernière fois, les deux puissances invisibles qui lui parlaient de la sorte, il s écria en s'agenouillaut J'hésite encore... conseillez-moi toujours... Que me faut-il faire? Si le bonheur de Koypell te condamne au rôle d'une victime, répondit la science... il faut le tuer! Si le bonheur de Koypell te condamne au rôle d'un assassin répondit la conscience.., tue-toi C'est fait murmura Frédéric Kœrner... A ces mots, le savant jeta dans sa bouche une parcelle de poison... une sueur froide se répandit sur toute sa figure; ses yeux se fer mèrent; il prononça des paroles intelligibles, des paroles suprêmes qu'il adressait Mignon, sans doute, il tomba sur le parquet de la chambre Au bruit de sa cbûte quelqu'un poussa violemment la porte du cabinet.., Mignon s'agenouilla tout près de son protecteur, de sou ami; elle releva doucement sa tête immobile; elle lui dit en pleurant: Frédéric, Frédéric, reviens toi... J'ai voulu t éprouver, et je suis contente, ravie, bien heureuse! Mon ^mariage avec Joseph Koypell est impossible, tu le sais bien S'il a pris la cruelle fan taisie de lui exprimer une promesse ou une espérance, c'est que j'avais cœur d'arracher la jalousie le premier aveu de ton amour Frédéric j'ai eu l'audace d écouter cette porte, et je n'ai j perdu ni une seule parole, ni un seul soupir de tes regrets et de tes plaintes.... Frédéric, rouvre tes yeux et regarde moi Je t'aime, je t'aime, je t'aime!... O miracle Kœrner rouvrit aussitôt ses yeux pour regarder sa belle Mignon il la regarda, comme un homme qui se sent vivre et qui doute encore de sa vie; il saisit la main de la jeune fille et il la pressa contre ses lèvres il recouvra toute sa mémoire, et il se sou vint d'avoir voulu mourir; il examina la boite qui contenait le poison et il se mil dire bien bas Il est donc vrai... Je vis encore je vois, je parle, je marcl^ je pense..., j'existe La science m'a trompé... ou plutôt, Dieu a eu pitié de mon âme il a souillé sur cette poudre mortelle,et celui qui donne la vie a retiré ce poison le pouvoir de donner la mort! Frédéric, lui répondit en souriant la jeune fille7': le Dieu qui vous a sauvé, c'est moi!... L'oreille collée la serrure de cette porte, durant toute la visite de M. Koypell, je me suis effrayé de cet affreux poison que vous compariez la foudre J'ai profité de votre absence, et la place de votre poussière infernale, j'ai mis tout simplement dans cette boîte.,. Quoi donc De la poudre d'Iris que vous m'aviez donneé... Et de cette façon, mon cousin, vous avez eu plus de peur que de mal Koypell garda son riche héritage et Kœrner conserva sa bonne Mignon Frédéric n'oublia jamais la lutte solennelle que sa pensée chancelante avait eu subir, dans un jour de malheur; et si quelqu'un lui avait demandé Qu'est-ce qui vaut mieux que la science Il n'aurait pas manqué de répondre, comme Euler C'est la conscience I«ocis Lurine.

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Le Progrès (1841-1914) | 1842 | | pagina 3